Affaire
Samuel Paty et le revenant de la naphtaline Abdelhakim
Séfrioui.
Communiqué de Michel Dakar, le 25 octobre
2020
Affaire du professeur français décapité selon
la propagande par un musulman tchétchène de 18 ans devant ou à
proximité de son collège à Conflans-Sainte-Honorine, le 16
octobre 2020 à 17 heures, suite à son cours sur la laïcité
montrant un dessin obscène de Mahomet.
http://aredam.net/affaire-samuel-paty-le-revenant-de-la-naphtaline.html
On notera tout de suite qu’il n’existe pas
de témoin et de film fait par téléphone portable de cette
exécution pourtant opérée sur la voie publique en pleine
ville, en plein jour, à une heure de forte circulation (sortie
du travail et fin des cours), que le supposé assassin a été
tué immédiatement lors de son interpellation par la police et
ne pourra donc pas parler, que pour décapiter un humain avec un
couteau il faut la pratique d’un boucher fort et expérimenté,
que l’opération dure un certain temps (au moins 5 minutes),
que le présumé auteur était en possession d’un poignard à
la lame de 35 centimètres inadapté alors qu’il faut utiliser
un couteau de professionnel à désosser à la lame très mince,
souple et d’environ la moitié de cette longueur :
https://www.couteauxduchef.com/couteau-giesser/12264-couteau-desosser-extra-flexible-pro-giesser-lame-15cm-2535.html
, que la photographie de la tête sur le bitume ne laisse
apparaître qu’une quantité de sang infime sans aucun rapport
avec l’hémorragie provoquée par la décapitation, et pour
finir que le présumé assassin demeurait à Évreux, ville
distante de 87,7 kilomètres du lieu du crime et qui n’a pas de
ligne directe de transport en commun qui les relie :
(https://www.rome2rio.com/fr/map/Conflans-Sainte-Honorine/%C3%89vreux
train : 2 heures 21, bus : 4 heures 11, voiture : 1 heure
3).
Documentation 1
:
http://aredam.net/chemin-de-haine.pdf
Le chemin de la haine en 8 étapes :
1 - Dessin
représentant Mahomet à quatre pattes, le cul proéminent, nu,
les testicules en évidence exposant sa bite et son gland, une
goutte d’urine ou de sperme en tombant, avec une étoile
cachant son anus.
https://www.voltairenet.org/article211344.html
Article du 22 octobre 2020 L’Éducation nationale a-t-elle
perdu la tête ? Ou bien est-ce la France tout entière ?
D’Arno
Mansouri.
https://www.voltairenet.org/IMG/jpg/Voltairenet-org_-_1_1_-547.jpg
2 - La dessinatrice Corinne Rey de Charlie Hebdo auteur du
dessin.
3 - Daniel Pipes, juif américain sioniste, premier
spécialiste mondialement reconnu de la création, de la
propagation et de l’entretien de la haine de masse.
https://www.voltairenet.org/article13765.html
Daniel Pipes, expert de la haine, article du 5 mai
2004 du Réseau Voltaire (article non-signé, son contenu est
reproduit en annexe de cette communication).
4 - Samuel
Paty, enseignant en classe.
5 - La tête décapitée de
Samuel
Paty.
https://www.bestgore.com/beheading/france-teacher-decapitation-show-student-cartoon-prophet-mohammad/
6 - Abdelhakim Séfrioui.
7 - Abdoullakh Anzorov,
l’assassin selon la propagande occidentale, 18 ans, né à
Moscou en 2002 (ses parents ont fui la guerre d’invasion et de
conquête russe de la Tchétchénie), arrivé en France en 2008 à
6 ans, a donc connu les persécutions terribles opérées sur les
tchétchènes en Russie, documentées par la journaliste écrivain
russe Anna Politkovskaia, assassinée par le régime russe en
2006.
8 - La député française Laétitia Avia chargée de
la loi sur la haine.
Documentation
2 :
http://aredam.net/distributeurs-unis.pdf
Détail
de la « caricature » de Mahomet selon la propagande
judéo-occidentale de masse.
Voir la photographie en
entier :
https://www.voltairenet.org/IMG/jpg/Voltairenet-org_-_1_1_-547.jpg
Ou sur le pdf : http://aredam.net/chemin-de-haine.pdf
Affaire
Samuel Paty et le revenant de la naphtaline Abdelhakim
Séfrioui.
Abdelhakim
Séfrioui est une vieille connaissance de l’auteur de cette
communication, qu’il ne pensait pas voir ressortir de la
naphtaline. L’auteur a constaté que le dossier qu’il a
consacré sur le site Aredam.net à celui qu’il a surnommé le
« tartare de service », en consultant les
statistiques du site était abondamment
consulté :
http://www.aredam.net/awstats/ :
Entre autres
:
http://aredam.net/gilles-william-goldnadel-abdelhakim-sefrioui-collectif-cheikh-yassine.html
http://aredam.net/manipulation-islam-sionisme-mosquee-drancy-sefrioui.html
http://aredam.net/rencontre-sarkozy-imam-mureaux.html
http://aredam.net/le-tartare-de-service-abdelhakim-sefrioui-collectif-cheikh-yassine.html
http://aredam.net/documentation-pole-bidon-antisioniste-des-services-sefrioui-cekici.htm
http://aredam.net/collectif-cheikh-yassine-abdelhakim-sefrioui-DST-DCRI.html
https://t.co/ldF7hs3GJu
https://t.co/shJKFhgCmo
https://t.co/Ib7qDTKIyW
https://t.co/Ygzxiir2cJ
C’est cet intérêt qui a poussé l’auteur à
écrire cette communication.
A. Séfrioui est selon ma
conviction, un banal provocateur employé par certains services
secrets, très probablement français et/ou israélien et/ou
marocain et/ou saoudien, et/ou autres.
Le seul
problème que m’a posé le cas Séfrioui lorsque je fréquentais
le milieu politique parisien jusqu’à l’année 2008, est que
ce milieu opposait une ferme détermination à dénier la réalité
de ce que j’avançais sur Séfrioui, ce qui m’a amené à
prendre mes distance avec ce milieu (de là à en conclure la
présence majoritaire (voire totalitaire) dans ce milieu d’agents
double, triple et plus encore … courage fuyons).
Que
Séfrioui soit réactivé dans l’affaire Paty est selon moi la
preuve que cette affaire est montée par les services du bloc
siono-occidental.
Cela amène à considérer les deux
morts, Paty et Anzorov, comme deux victimes des services.
12
années sont passées, et toujours les mêmes méthodes et les
mêmes gens.
Aucune évolution, un état
d’enfermement et de répétition sans issue dans un cercle
vicieux qu’on parcourt sans fin sans pouvoir y échapper.
Un
régime qui ne se renouvelle pas est un régime sans avenir, sans
espoir.
Pour servir la cause essentielle de la
réalité, j’ai été rechercher dans les archives ce qui me
restait d’intéressant sur Séfrioui, j’ai retrouvé ce
document du Greffe du Tribunal de commerce de Bobigny, qui fait
état de l’origine et de la structure de la maison d’édition
de Séfrioui. J’avais commencé à fouiller les poubelles pour
parvenir à comprendre son cas.
Que ceux qui sont
capables d’analyser
lisent :
http://aredam.net/distributeurs-unis.pdf
Pour finir, sur une note légère, Séfrioui avait
laissé sur mon répondeur un message que j’ai bien mémorisé,
en substance que le jour où il m’a rencontré, il aurait mieux
fait de se casser une jambe. Un éloge de sa part.
Quant
à l’objectif de l’opération Paty-Anzorov, il a à voir avec
l’avancée de l’opération Covid et le muselage totalitaire
de la société occidentale, ainsi qu’avec la guerre totale
engagée contre ce qui échappe sur la planète au
sionoccident.
Annexe
Article
du réseau Voltaire :
Daniel Pipes, juif américain
sioniste, premier spécialiste mondialement reconnu de la
création, de la propagation et de l’entretien de la haine de
masse. https://www.voltairenet.org/article13765.html
Daniel Pipes, expert de la haine, article du 5 mai
2004 du Réseau Voltaire (article non-signé, son contenu est
reproduit en annexe de cette communication).
Daniel
Pipes, expert de la haine
Expert incontournable
aux États-Unis des plateaux de télévision et des pages
opinions des grands quotidiens, Daniel Pipes est devenu le
théoricien mondial de l’islamophobie. Fils de Richard Pipes,
le soviétologue qui relança la course aux armements sous la
présidence Ford, et fils spirituel de Robert Strausz-Hupé, le
visionnaire du nouvel ordre mondial, il anime une kyrielle
d’instituts stratégiques. On lui doit les concepts à la mode
de « nouvel antisémitisme », de « militants
de l’islam » et de « conspirationisme ».
Partisan de l’écrasement des Palestiniens, il a été nommé
par George W. Bush administrateur de l’Institut des États-Unis
pour la paix.
Réseau
Voltaire |
Paris
(France) |
5
mai 2004
Entre le 11 septembre 2001 et le 11
septembre 2002, Daniel Pipes est devenu l’un des principaux
commentateurs états-uniens à propos du terrorisme et de
l’Islam. Selon un décompte réalisé par The
Nation,
qui vient de lui consacrer un portrait au vitriol [1],
il est apparu pendant cette période dans 110 émissions de
télévision et 450 émissions de radio. Ses éditoriaux ont eu
les bonnes grâces du Wall
Street Journal et
du Los
Angeles Times,
tandis que le New
York Post en
a fait l’un de ses chroniqueurs.
La
dynastie Pipes
Cette
brusque gloire médiatique ne doit rien au hasard. Elle est le
fruit d’un talent personnel, d’une longue formation et de
parrainages prestigieux. Elle joue un rôle essentiel dans la
stratégie politique des néo-conservateurs au pouvoir à
Washington et à Tel-Aviv.
Pour
comprendre ce parcours, il nous faut revenir trente ans en
arrière. Pour en finir avec la crise du Watergate et les
conflits de personnes qui suivirent, le président Gerald Ford
trancha entre les divers courants républicains qui le
soutenaient. Le 3 novembre 1975, il sacrifia son secrétaire à
la Défense, James Schlessinger, et toute une flopée de
collaborateurs. L’événement est connu sous le sobriquet de
« massacre
d’Halloween ».
Il s’entoura alors d’une équipe restreinte qui est très
exactement celle qui est revenue au pouvoir en 2001 : il
nomma Dick Cheney secrétaire général de la Maison-Blanche,
Donald Rumsfeld secrétaire à la Défense, et George H. Bush (le
père) directeur de la CIA [2].
Une campagne de presse organisée par des associations amies
alerta alors l’opinion publique sur la sous-estimation du péril
rouge par la CIA. Feignant de céder à cette pression, le
président Ford autorisa la constitution d’un comité
indépendant d’évaluation de la menace soviétique, dont la
responsabilité fut confiée à un professeur d’Harvard,
Richard Pipes. Celui-ci constitua un panel, connu sous le nom de
Team
B,
dans lequel siégèrent les partisans les plus fanatiques de la
Guerre froide, dont le général Lyman Lemnitzer [3]
et le jeune Paul
Wolfowitz. C’est ainsi que le Rapport Pipes, publié dans
Commentary,
la revue de l’American Jewish Committee fondée par Irving
Kristol, permit à l’administration Ford de relancer la course
aux armements.
Richard
Pipes avait un fils aîné : Daniel. Celui-ci avait
poursuivi des études sur l’histoire médiévale de l’islam à
Harvard et s’était distingué sur le campus en s’opposant
aux manifestations des gauchistes contre la guerre du Vietnam. En
1981, il publia Slave Soldiers and Islam, un premier
ouvrage très universitaire et très documenté, d’où ne
ressortent aucune de ses convictions politiques. L’ouvrage a
été rédigé avant la révolution islamique iranienne de 1979.
Cet événement va faire naître les convictions de l’analyste.
En 1982, alors que son père, Richard, rejoint l’administration
Reagan, Daniel Pipes fait de même et rejoint l’équipe de
prospection du Département d’État. Il consacre beaucoup de
temps à la rédaction de son deuxième livre, In the Path of
God, paru en 1983, qui met à jour ses préoccupations face
au fondamentalisme musulman dont il analyse la montée dans une
douzaine d’États. Un phénomène selon lui lié aux revenus
pétroliers des États arabes depuis la guerre du Kippour.
Un
intellectuel engagé
Après
avoir quitté le département d’État en 1983, Daniel Pipes
enseigne dans plusieurs universités, dont l’Académie
militaire de marine (United States Naval War College), mais se
retrouve marginalisé dans le champ académique. Il ne publie
plus de travaux universitaires et leur préfère des articles,
qu’il rédige sur divers sujets : le terrorisme, Israël,
l’affaire Salman Rushdie, et qu’il fait publier dans
Commentary [4].
Ses
choix ne sont pas toujours très heureux : il vante ainsi
les mérites de From Time Immemorial, un ouvrage sur la
colonisation sioniste de la Palestine écrit par Joan Peters. Le
livre sera pourtant démonté par plusieurs importants
chroniqueurs qui en analysent les ficelles grotesques, les
erreurs factuelles et les plagiats. Son intérêt pour la
question israélienne devient peu à peu prépondérant. Après
avoir critiqué le traitement médiatique de la guerre du Liban
qui nuisait à l’image d’Israël, il publie en 1988 une
tribune dans le New York Times dans laquelle il rejette
l’idée d’un État palestinien, qui serait un « cauchemar »
pour ses habitants : selon lui, cette solution « ferait
plus de tort aux Arabes qu’aux Israéliens » car les
Palestiniens seraient contraints de vivre sous le joug d’une
organisation terroriste, l’OLP de Yasser Arafat.
Daniel
Pipes ne saurait pourtant être catalogué comme un soutien
inconditionnel du gouvernement israélien. Il lui arrive en effet
de le critiquer. Par exemple pour lui reprocher de ne pas
réprimer assez les populations palestiniennes. Selon lui, il
faut écraser les Palestiniens, pour leur bien, tout en accusant
des universitaires tels que Rashid Khalidi de faire l’apologie
de la violence. D’après Juan Cole, professeur à l’Université
du Michigan, « l’une des choses que veut dire Pipes
lorsqu’il accuse les professeurs d’université de soutenir le
terrorisme, c’est que nous refusons sa vision qui fait de tous
les Palestiniens des terroristes ».
Au
milieu des années 80, Pipes s’installe à Philadelphie où il
prend la direction de l’Institut de recherche en politique
étrangère (Foreign Policy
Research Institute - FPRI) de l’université de
Pennsylvanie, un laboratoire créé par le géopoliticien Robert
Strausz-Hupé, qui deviendra son maître à penser. Fondé en
1955, l’institut publie depuis 1957 la revue Orbis.
Le
premier numéro contient le manifeste de Strausz-Hupé :
L’Équilibre
de demain [5].
On peut y lire : « L’ordre
mondial qui se profile sera-t-il celui de l’empire universel
américain ? Il doit en être ainsi, dans la mesure où il
portera le sceau de l’esprit américain. L’ordre à venir
marquera la dernière phase d’une transition historique et en
finira avec la période révolutionnaire de ce siècle. La
mission du peuple américain consiste à enterrer les
États-nations, guider leurs peuples endeuillés vers des unions
plus larges, et intimider par sa puissance les velléités de
sabotage du nouvel ordre mondial qui n’ont rien d’autre à
offrir à l’humanité que de l’idéologie putréfiée et de
la force brute... Pour la cinquantaine d’années à venir le
futur appartient à l’Amérique. L’empire américain et
l’humanité ne seront pas opposés, mais simplement deux noms
pour un même ordre universel sous le signe de la paix et du
bonheur. Novus
orbis terranum (Nouvel
ordre mondial) ».
Ce manifeste sera ultérieurement republié par Daniel Pipes.
De
1986 à 1993, Daniel Pipes est rédacteur en chef du journal
Orbis.
Il y publie à l’époque des articles prônant le soutien à
l’Irak contre l’Iran, comme « L’alternative de
Bagdad » de Laurie Mylroie [6].
Il co-signe d’ailleurs avec la jeune femme un article sur le
même thème dans The
New Republic [7].
En
1990, il publie un article dans la National
Review intitulé
« Les musulmans arrivent ! Les musulmans arrivent ! »
où il fait part de ses vues alarmistes sur la question. Il y
écrit : « les
sociétés d’Europe occidentales ne sont pas suffisamment
préparées à une immigration massive de gens à la peau mate,
cuisinant des plats étranges et n’appliquant pas vraiment les
normes d’hygiènes allemandes » [8].
Dans
cette période, ses livres et ses articles se démarquent par la
position extrêmement dure qu’ils préconisaient à l’encontre
des pays arabes, qu’il s’agisse de la Syrie, de l’Iran, ou
même de l’Arabie saoudite, pourtant alliée de Washington.
Déjà, il met en garde contre la menace que feraient peser les
« musulmans
d’Amérique » sur
la sécurité des États-Unis. Dans un article de Commentary,
il s’érige ainsi contre les « atermoiements »
des
organisations musulmanes états-uniennes, face à la
discrimination dont elles s’estimaient victimes [9].
Une
logique qui l’amène loin : se faisant l’écho de son
ami Steven Emerson, également expert en terrorisme, il déclare
à USA Today que l’attentat d’Oklahoma City, en 1995,
démontre que l’Occident est attaqué et que les
fondamentalistes « nous visent ».
En
1990, Daniel Pipes fonde une section du FPRI, le Forum du
Moyen-Orient (Middle East Forum - MEF), pour « promouvoir
les intérêts américains » dans
la région. Celle-ci devient une association indépendante, en
1994, et publie depuis le Middle
East Quaterly,
ainsi que, depuis 1999, le Middle
East Intelligence Bulletin [10].
En
1997, Daniel Pipes a participé à la création du Comité
américain pour un Liban libre (US Committe for a Free Lebanon -
USCFL) autour du banquier Ziad K. Abdelnour, expert du Forum du
Moyen-Orient.
Daniel
Pipes et les experts du FPRI, du MEF et de l’USCFL participent
activement aux travaux de l’Institut de Washington pour la
politique au Proche-Orient (Washington Institute for Near East
Policy - WINEP) où l’on retrouve les faucons les plus en vue
et la fine fleur du Likoud [11].
Daniel
Pipes s’est fait connaître en tant que débusqueur de « la
cinquième colonne » évoluant
sur les campus universitaires états-uniens. En 2002, il a créé
une section du MEF, l’Observatoire des campus (Campus Watch),
« une
organisation dont le but avoué est de rendre compte des erreurs
d’analyse et des biais politiques dans le domaine de l’étude
du Moyen-Orient ».
L’une des premières mesures de cette organisation, raconte The
Nation,
a été de déposer des dossiers « à
la McCarthy » sur
différents professeurs soupçonnés de ne pas être assez
pro-israéliens. En réaction, plus d’une centaine
d’universitaires contactèrent Campus Watch en demandant à
être ajoutés sur la liste. Une démarche qui exaspéra Daniel
Pipes, qui les qualifia « d’apologistes
des attentats-suicide et de l’islam militant ».
Il usa également d’autres qualificatifs tels que
« self-hating »
ou « anti-Américains ».
Dans un article intitulé « Les
universitaires américains qui détestent l’Amérique »,
il se moque ainsi de tous ceux qui, comme Noam Chomsky, ont
dénoncé l’intervention états-unienne en Irak, refusant de
voir la « menace
directe » que
faisait peser Saddam Hussein sur les États-Unis.
Pour
faire passer l’idée selon laquelle les universitaires et les
étudiants seraient aveugles quant à la menace islamiste, il a
pu s’appuyer sur Martin Kramer, actuel rédacteur-en-chef du
Middle
East Quaterly,
et Stanley Kurtz, membre de la Hoover Institution et
collaborateur à la National
Review Online.
D’après The
Nation,
ses thèses ont eu un relai médiatique exceptionnel, « de
MSNBC à NPR ».
Le Washington
Post y
consacra sa première page, et le débat eut même des
prolongements au Congrès : un projet est à l’étude, qui
créerait un comité consultatif dont les membres seraient nommés
par le gouvernement afin de superviser les programmes d’étude
financés par des fonds fédéraux et destinés à enseigner la
question du Proche-Orient à plusieurs milliers d’étudiants
chaque année. Les programmes devraient désormais « représenter
l’ensemble des points de vue » et
non « les
seules critiques de la politique étrangère américaine »,
comme l’a expliqué Stanley Kurtz à la Chambre des
représentants du Congrès en juin 2003 [12].
Daniel
Pipes a récemment fait son entré dans le classement réalisé
par le journal juif The
Forward des
cinquante Juifs états-uniens les plus influents [13].
Sa
nomination à l’Institut des États-Unis pour la paix (US
Institute of Peace - USIP) par le président George W. Bush a
choqué la communauté musulmane, et notamment le Muslim Public
Affairs Council. Ce think
tank financé
par des fonds fédéraux est en effet destiné à promouvoir
« une
résolution pacifique des conflits internationaux ».
Une conception qui est assez éloignée de la pensée politique
de Daniel Pipes : celui-ci écrivait en effet, en février
2002, que « la
diplomatie met rarement un terme aux conflits » [14].
À peine entré à l’USIP, il s’est fait un devoir d’épurer
la liste des collaborateurs. Il a ainsi exclu le Center for the
Study of Islam and Democracy, un groupe pro-terroristes, selon
lui, qui se serait infiltré dans la vénérable institution
publique [15].
Il a quitté l’USIP début 2005.
Le
penseur de l’islamophobie
Daniel
Pipes est l’inventeur de plusieurs concepts qui ont été
imposés dans le débat public.
Il est en premier lieu
l’inventeur du « Nouvel
antisémitisme » [16].
Cette expression désigne initialement l’opposition des groupes
de pression musulmans états-uniens contre les groupes de
pression juifs états-uniens à propos de la Palestine. Elle
introduit un amalgame entre anti-sionisme et antisémitisme qui a
fait florès.
Il est aussi l’inventeur des « Militants
de l’islam » [17].
L’expression désigne des musulmans qui ne se contentent pas de
leurs prières domestiques, mais adhérent à des organisations
communautaires et défendent les droits des Palestiniens au
détriment des israéliens soutenus par les États-Unis. Elle
introduit un nouvel amalgame entre identité musulmane, lutte
contre l’État d’Israël, et contestation de la politique de
Washington. Il s’ensuit que les États-uniens de religion
musulmane sont par essence des traîtres.
Enfin, il a
inventé « la
théorie moyen-orientale du complot ».
Les Arabes, qui refusent d’admettre qu’ils sont incapables de
résoudre leurs problèmes, s’imaginent qu’ils sont victimes
de complots occidentaux [18].
En
2002, Daniel Pipes fut de toutes les radios et télévisions pour
mener campagne contre L’Effroyable
imposture,
un ouvrage sur les attentats du 11 septembre et le changement de
régime qui s’en est suivi aux États-Unis [19].
N’ayant aucun argument à opposer à la thèse et pensant à
tort que son auteur était arabe, il s’efforça d’y voir une
illustration du conspirationnisme des intellectuels arabes
installés en France. Ce jugement de valeur fut relayé en France
par Guillaume Dasquié et Jean Guisnel [20],
puis par Daniel Lecomte [21].
Invité, en 2003, à participer à la plus grande émission
politique arabe, L’Opinion
contraire (Al-Jazeera)
pour débattre avec Thierry Meyssan, il dû décliner l’offre
car il était en attente de confirmation par le Congrès de sa
nomination à l’USIP. Il dépêcha pour le remplacer son fidèle
lieutenant Jonathan Schanzer [22]
qui n’apporta pas plus de réfutation à l’ouvrage débattu.
Pipes
peut également compter en France sur son traducteur, Guy
Millière, pour diffuser sa pensée. Celui-ci a notamment publié
Ce
que veut Bush,
un ouvrage apologétique réalisé à partir d’entretien avec
Daniel Pipes, Paul Wolfowitz, etc. [23]
L’islamophobie
est l’obsession de Daniel Pipes. En 1999, il publie un article
dans The Forward dans lequel il écrit « les
Musulmans qui détestent l’Amérique, et notamment les Juifs
qui y vivent, sont de plus en plus nombreux et de plus en plus
puissants, grâce à la protection offerte par l’État de droit
et l’indulgence d’une société pluraliste et charitable ».
Les attentats du 11 septembre vont conforter l’analyste dans
ses convictions, en même temps qu’ils lui permettent d’obtenir
une plus large audience. Selon lui, c’est cela qui lui a permis
de publier en 2002 Militant Islam Reaches America en 2002,
un livre « impubliable » jusque là et qui met
en garde contre le fait que les populations musulmanes
américaines abritent « un nombre important »
de gens qui « soutiennent les objectifs des détourneurs
d’avion », et qui « détestent les
États-Unis et souhaitent, en fin de compte, le transformer en
pays musulman ». Jim Lobe, de l’Inter-Press Service,
dit avoir obtenu un projet de demande de subvention dans lequel
Daniel Pipes propose de lancer un « Institut de l’Islam
Progressiste » qui « pourrait élaborer un
point de vie modéré, moderne et pro-américain » au
nom de la communauté musulmane. Selon lui, les fondamentalistes
musulmans sont des « Nazis », des « tueurs
potentiels » qui représentent « de vrais
dangers » pour les Juifs, les Chrétiens, les femmes et
les homosexuels.
La
guerre d’Irak a été la consécration des théories de Daniel
Pipes, puisqu’il y a vu « une
chance unique de remplacer le régime le plus excité du monde ».
Depuis la chute du régime de Saddam Hussein, il est un peu
revenu sur cette position : en effet, il a décrété que
l’Irak avait désormais besoin d’un « homme
fort à l’esprit démocratique »
puisque
les Irakiens « vivent
dans un univers mental de théorie du complot »
et
ne sont pas tout à fait prêt à s’auto-gouverner comme les
occidentaux. Aujourd’hui même, dans le New
York Sun,
il donne le nom de celui qu’il voudrait voir remplir ce rôle.
Il s’agit sans surprise d’un militaire, l’ex-Major Général
Jassim Mohammed Saleh al-Dulaimi, qui a l’avantage de ne pas
avoir participé aux atrocités du régime de Saddam Hussein, de
ne pas avoir de convictions idéologiques radicales tout en
bénéficiant d’une position sociale reconnue [24].
1]
« Neocon
Man », par Eyal Press, The
Nation,
10 mai 2004.
[2]
Voir notre enquête « Les
marionnettistes de Washington », par Thierry Meyssan,
Réseau
Voltaire,
13 novembre 2002. Version portugaise : Os
senhores da guerra,
Frenesi éd., 2002.
[3]
Sur le général Lemnitzer, voir « Opération
Northwoods, quand l’état-major américain planifiait des
attentats terroristes contre sa population », par
Thierry Meyssan, Réseau
Voltaire,
5 novembre 2001.
[4]
La revue française Commentaires
de
Raymond Aron et Jean-Claude Casanova est organiquement liée à
Commentary.
Cf. « La
face cachée de la Fondation Saint-Simon », par Denis
Boneau, Voltaire,
10 février 2004.
[5]
The
Balance of Tomorrow,
par Robert Strausz-Hupé, Orbis, 1957.
[6]
« The Baghdad Alternative », par Laurie Mylroie,
Orbis,
1988.
[7]
« Back Iraq », par Laurie Mylroie et Daniel Pipes,
The
New Republic,
1989.
[8]
« The
Muslims are Coming ! The Muslims are Coming ! »,
par Daniel Pipes, National
Review,
19 novembre 1990.
[9]
« Are
Muslim Americans Victimized ? », par Daniel Pipes,
Commentary,
novembre 2000.
[10]
Le Middle East Forum emploie les experts suivants : Ziad
Abdelnour, Mitchell G. Bard, Patrick Clawson, Khalid Durán, John
Eibner, Joseph Farah, Gary Gambill, Martin Kramer, William
Kristol, Habib Malik, Daniel Mandel, Laurent Murawiec, Daniel
Pipes, Michael Rubin, Robert Satloff, Jonathan Schanzer, Tashbih
Sayyed et Meyrav Wurmser.
[11]
« Un Think Tank au service du Likoud », par Joel
Beinin, Le
Monde diplomatique,
juillet 2003.
[12]
« Funding
Anti-Americanism - Title VI and radicalism in Middle Eastern
studies », par Justin Peck, Concord Bridge, octobre
2003.
[13]
« Forward
50 », The
Forward,
14 novembre 2003.
[14]
« The Only
’Solution’ (for Israel) is Military », par Daniel
Pipes, New
York Post,
25 février 2002.
[15]
« The US Institute of Peace Stumbles » par Daniel
Pipes, The
New York Sun,
23 mars 2004.
[16]
« The New Antisemitism » par Daniel Pipes, Jewish
Exponent,
16 octobre 1997.
[17]
Militant
Islam Reaches America par
Daniel Pipes, W. W. Norton éd., 2003.
[18]
The
Hidden Hand par
Daniel Pipes, St Martin’s Press éd., 1996, et Conspiracy,
Free Press éd., 1997.
[19]
L’Effroyable
imposture,
par Thierry Meyssan, éd. Carnot, 2002.
[20]
L’Effroyable
mensonge,
par Guillaume Dasquié et Jean Guisnel, éd. La Douverte, 2002
(ouvrage condamné pour diffamation par jugement de la XVIIe
chambre correctionnelle du TGI de Paris).
[21]
« Le 11 septembre n’a pas eu lieu », soirée Théma
produite
et animée par Daniel Lecomte, Arte, 2004.
[22]
À l’issue d’une heure trente de débat, un sondage réalisé
auprès d’un panel de téléspectateurs montra que ceux-ci
étaient convaincus à 17% par M. Schanzer et à 83% par
M. Meyssan. L’émission, qui fit un pic d’audience,
avait été regardée par 70 millions de téléspectateurs.
[23]
Ce
que veut Bush par
Guy Millière, La Martinière éd., 2003. Il a également publié
Qui
a peur de l’Islam ?,
Michalon éd., 2004.
[24]
« Is an Iraqi strongman emerging » par Daniel Pipes,
New
York Sun,
3 mai 2004. Article repris le lendemain par le Jerusalem
Post.
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