Un vieux cadavre tente de sortir de son placard et donne l’
envie à un plus jeune d’en faire autant.
Texte de Michel Dakar, le 21 août 2020, Villequier France.

Http://aredam.net/un-vieux-cadavre-tente-de-s-echapper-de-son-placard.html

Documentation :

1 - Extrait de l’article du site voltairenet.org du 18 août 2020 (fin de l’article) : l’https://www.voltairenet.org/article210556.html :
« Il est peu probable que les nazis aient eu l’intention de tuer leurs prisonniers par millions, mais plutôt qu’ils entendaient exploiter leur force de travail sans égard pour leurs vies, car ils ont commis leurs crimes en secret, faisant disparaître leurs victimes dans « la nuit et le brouillard ».
Cet article est reproduit in extenso en fin du texte
en annexe 1.

2 - Deux vidéos sauvées de la fermeture en l’état de l’époque du site https://tvs24.ru/ qui devait entre - autres - servir à é
carter de la conscience publique la réalité du génocide opéré par la Russie en Tchétchénie, en présentant les tchétchènes comme des monstres terroristes fanatisés par l’islam, à l’encontre desquels la Russie n’a fait qu’exercer son droit légitime à se défendre.
http://aredam.net/fsb-tchetchenie-TVS24-1.mp4
http://aredam.net/fsb-tchetchenie-TVS24-2.mp4

Illustration :
http://aredam.net/sortie-du-cadavre-du-placard.pdf

Annonce du prochain article :

Etude sociologique sur le concept de familles mafieuses occupant le pouvoir central aux USA (comme relaté dans un article publié le 17 août 2020 : https://strategika51.org/2020/08/17/trump-et-lukashenko-font-face-chacun-de-son-cote-a-une-revolution-coloree-visant-a-les-ecarter-du-pouvoir/ ), en liaison avec le site russe https://www.socioforum.su/ , le site français http://justice-corrompue.net/ , résumé par cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=dP3bRlJDZ4k&feature=youtu.be , et à mon cas local (Seine-Maritime ; France) de germe d'une mafia http://www.aredam.net/sommaire-publications-procedures-calme.html , l’ensemble étant placé au regard de l'enseignement de l'excellent livre de John Dickie « Cosa Nostra ».
La mafia est le phénomène type de formation d'un noyau de pouvoir au sein de tout groupe humain. Elle peut parvenir à englober toute une société, comme aux USA ou dans le cas du sud de la France de la région d'Aix en Provence.
(article du site Strategika51 en annexe 2 à la fin de ce texte).






Le fond du problème.

Comprendre les relations internationales, selon le titre de l’article de Monsieur Meyssan, relève d’un principe essentiel, celui de l’intérêt général.

Monsieur Meyssan, que j’ai aperçu une fois au Centre culturel arabe syrien dépendant de l’Ambassade de Syrie à Paris, dans son espace de restauration, avant ou après la conférence qu’il y donnait (je ne me souviens pas du thème de la conférence, ni en quelle année elle a eu lieu, j’y étais avec Mme Ginette Skandrani), est selon moi, l’une des très rares personnes qui est préoccupée par l’intérêt général, et qui œuvre dans le domaine global.

Il est en effet d’intérêt général de détruire tous les mensonges.

Le mensonge évoqué par Monsieur Meyssan commence à apparaître comme mineur au regard des mensonges actuellement propagés depuis 2001 qui tendent à instaurer un arrêt définitif de l’histoire de l’humanité (attentats du 11/09/2001 aux USA, Etat islamique, Covid et tout récemment déni de l’emploi régulier de l’arme atomique comme à Beyrouth), en la forme d’une hégémonie éternelle d’une caste oligarchique restreinte judéo-américaine sur la totalité de la planète et de l’humanité.

L’acceptation de cette série de mensonges n’a été rendue possible que parce que le mensonge évoqué dans l’article de M. Meyssan, qu’on pourrait dénommer le « mensonge fondateur de l’époque contemporaine », a été quasi unanimement accepté et conforté.

On voit là le désastre entraîné par l’acceptation généralisée une seule fois d’un mensonge.

Mais l’élimination des mensonges ne peut s’opérer que si elle vise tous les camps et n’en préserve aucun, qu’aucun mensonge ne soit toléré.

C’est pourquoi, pour parfaire le processus engagé par M. Meyssan, j’ajoute à son action celle de la dénonciation du mensonge organisé par l’Etat russe concernant la Tchétchénie et la lutte de la Russie contre le terrorisme islamiste tchétchène, ce mensonge servant à estomper de la conscience générale la réalité du caractère génocidaire de la guerre menée par la Russie à l’encontre du peuple tchétchène.

Le site https://tvs24.ru, avant d’être lessivée de tous ses éléments génocidaires, publiait environ 1400 vidéos, cet ensemble avait pour axe unique la propagation de la haine contre l’islam et la présentation des musulmans comme des terroristes fanatisés et arriérés, cela dans le but de légitimer le génocide du peuple tchétchène, la guerre contre ce peuple étant présentée comme une réaction de survie de la Russie face à une agression terroriste.

J’ai enregistré deux vidéos effacées de ce site, que je vous livre ici :
http://aredam.net/fsb-tchetchenie-TVS24-1.mp4
http://aredam.net/fsb-tchetchenie-TVS24-2.mp4

Concernant le thème de l’article de M. Meyssan, il entre en contradiction avec la présence russe en Syrie, qui est le seul gage de survie de la Syrie (il suffit de constater l’état actuel de la Libye pour s’en convaincre).

Les russes étaient l’un des acteurs centraux du mensonge dénoncé par M. Meyssan.

En effet, le procureur au procès de Nuremberg était Vichinscky.

C’est ce même homme qui a mis en œuvre les procès dits de Moscou, servant à éliminer les éventuels opposants ou concurrents à Staline, à l’aide de fausses preuves fabriquées et d’aveux obtenus par la torture, permettant de les condamner pour espionnage et sabotage, intelligence avec l’Ouest dans le but de détruire le communisme.

Il est vrai que tous les mensonges s’articulent, se tiennent entre eux comme dans un jeu de Mikado (jeu de jonchets ; bâtonnets mis en tas qu’il faut recueillir un à un sans faire remuer les autres), et que quand on en ébranle un, tous les autres bougent.



Annexe 1:


Article du 18 août 2020 de Thierry Meyssan :

Comprendre les relations internationales (1/2)

par Thierry Meyssan

En matière de relations internationales, beaucoup de choses sont évidentes et n’ont pas besoin d’être dites. Cependant, elles vont mieux en étant explicitées. Dans ce premier volet, l’auteur traite du sentiment de supériorité que nous avons tous et de nos préjugés inconscients sur la méchanceté de nos interlocuteurs. Dans l’épisode suivant, il traitera des spécificités du Moyen-Orient.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 18 août 2020



Dans cette représentation de la bataille de Poitiers (VIIIème siècle), peinte au XIXème siècle par Charles de Steuben, les musulmans sont des barbares, à la fois violents et lascifs.


Au cours des nombreux échanges par mail, il est apparu que de nombreuses choses que je tiens pour acquises ne le sont pas pour tous mes lecteurs. Aussi voudrais-je revenir sur certaines idées dont certaines vous paraîtront n’être que des généralités, mais dont d’autres vous surprendront.

Nous sommes tous humains, mais différents

Il est possible de se rendre dans un pays lointain et n’en fréquenter que les hôtels et les plages ensoleillées. C’est bon pour le bronzage, mais c’est humainement une occasion manquée. Ce pays est habité par des gens comme nous, peut-être différents d’aspect, peut-être pas, avec lesquels nous aurions pu échanger. Sûrement nous nous serions liés d’amitié avec certains d’entre eux.

D’une manière générale, le voyageur veillera toujours à disposer de moyens plus importants que ceux des gens du pays qu’il visite de manière à pouvoir faire face à tout problème. Peut-être, dans cette situation confortable, se lancera-t-il alors dans l’inconnu et abordera-t-il quelques personnes. Mais qui va parler librement et confier ses bonheurs et ses angoisses à un riche voyageur ?

Il en est de même dans les relations internationales : il est toujours très difficile de savoir vraiment ce qui se passe à l’étranger et de le comprendre.

Les relations internationales mettent en jeu plusieurs acteurs qui nous sont étrangers. C’est-à-dire des hommes qui ont des traumatismes et des ambitions que nous ne connaissons pas et que devons partager avant de pouvoir les comprendre. Ce qui est important pour eux n’est pas forcément ce qui nous préoccupe. Il y a de bonnes raisons à cela que nous devons découvrir si nous voulons avancer avec eux.

Chacun d’entre nous considère ses valeurs comme qualitativement supérieures à celles des autres jusqu’à ce qu’il ait compris pourquoi ils pensent différemment. Les Grecs disaient des étrangers qu’ils étaient des « barbares ». Tous les peuples, aussi éduqués soient-ils, pensent de même. Cela n’a rien à voir avec du racisme, mais avec de l’ignorance.

Cela ne veut pas dire que toutes les cultures et civilisations sont égales et que vous voudriez vivre n’importe où. Il y a des endroits où les gens ont un regard terne et d’autres où ils sont lumineux.

Le développement des moyens de transports a rendu possible de se rendre n’importe où en quelques heures. Nous sommes projetés d’un instant à l’autre dans un autre monde et nous continuons à penser et à agir comme si nous étions chez nous. Au mieux, nous avons un peu lu sur ces étrangers avant de nous rendre chez eux. Mais avant de les rencontrer, nous ne pouvons pas savoir quels auteurs les ont compris et quels autres sont passés à côté du sujet.

À vrai dire, il n’est pas nécessaire de se rendre dans un pays pour comprendre ses habitants. Eux aussi peuvent voyager. Mais il ne faut pas se tromper d’interlocuteurs : ceux qui prétendent avoir fui leur parents et disent du mal d’eux sont bien plus souvent des menteurs que des héros. Ce ne sont pas forcément de mauvaises gens, ils peuvent aussi nous dire ce qu’ils imaginent nous plaire et, lorsque nous les connaissons mieux, changer leur version. Il faut cependant être très méfiant vis-à-vis des expatriés politiques : ne pas confondre Ahmed Chalabi à Londres avec Charles De Gaulle. Le premier avait fui l’Iraq après une escroquerie et a menti en toutes choses ; le second avait un authentique soutien populaire en France. Le premier a ouvert la porte de son pays aux envahisseurs, le second a délivré son pays des envahisseurs.

Les gens changent avec l’âge. Les peuples aussi, mais ils sont beaucoup plus lents. Ce qui les caractérise s’inscrit dans les siècles. Aussi faut-il longuement étudier leur histoire pour les comprendre, même s’ils ignorent leur passé, comme les musulmans qui considèrent à tort les époques antérieures à la révélation de leur religion comme obscures. Dans tous les cas, il est impossible de comprendre un peuple sans connaître son histoire, non pas sur la dernière décennie, mais sur les millénaires. Il faut être très infatué de soi-même pour croire comprendre une guerre en se rendant sur place sans étudier longuement l’histoire et les motivations des protagonistes.

Ce qui est bon pour connaître les gens est aussi efficace pour les dominer. C’est pourquoi les Britanniques ont formé leurs plus célèbres espions et diplomates au British Museum.

Les « méchants »

Ce que nous ne comprenons pas nous fait souvent peur.

Lorsque, dans un groupe humain, une élite, voire une personne seule, exerce une oppression sur les autres, ses pairs, il ne peut le faire qu’avec leur propre assentiment. C’est ce que l’on observe dans les sectes. Si l’on veut venir en aide à ces opprimés, la solution n’est pas de prendre des sanctions contre leur groupe où d’éliminer leur chef, mais de leur donner de l’air frais, de les aider à prendre conscience qu’ils peuvent vivre autrement.

Les groupes sectaires ne représentent qu’un danger relatif pour le reste du monde parce qu’ils refusent de communiquer avec lui. Ils sont surtout un danger pour eux-mêmes qui peut les conduire à s’autodétruire.

Il n’y a pas de dictature contre une volonté majoritaire. C’est simplement impossible. C’est d’ailleurs l’origine du système démocratique : l’approbation des dirigeants par une majorité prévient toute forme de dictature. Le seul régime qui opprimait la majorité de sa population et que j’ai vécu est l’Union soviétique de Gorbatchev. Celui-ci n’y était pour rien et c’est lui-même qui l’a dissout.

C’est ce principe qu’ont utilisé les États-Unis pour organiser les « révolutions colorées » : aucun régime ne peut survivre si on refuse de lui obéir. Il s’effondre instantanément. Il suffit donc de manipuler les foules un court instant pour changer n’importe quel régime. La suite est évidemment imprévisible lorsque la foule reprend ses esprits. Ces prétendues révolutions ne durent que quelques jours. Elles n’ont aucun rapport avec un changement de société qui, lui, demande des années, voire une génération.

Quoi qu’il en soit, il est toujours facile de décrire un pays lointain comme une abominable dictature et de justifier ainsi que l’on vienne y sauver la population opprimée.

Tous les hommes sont raisonnables. Pourtant, ils peuvent basculer dans la folie lorsqu’ils négligent leur Raison au nom d’une Idéologie ou d’une Religion. Cela n’a aucun rapport ni avec le projet de cette idéologie, ni avec la foi de cette religion. Les nazis espéraient édifier un monde meilleur que celui du Traité de Versailles, mais ils n’avaient pas conscience de leurs crimes. Ils ont disparus et l’on a oublié leurs réalisations (sauf la VolksWagen et la conquête de l’espace par Wernher von Braun). Les islamistes (je parle ici du mouvement politique, pas de la religion musulmane) pensent servir la volonté divine, mais ils n’ont pas conscience de leurs crimes. Ils disparaîtront sans avoir rien réalisé. Ces deux groupes ont en commun leur aveuglement. Ils ont pu être facilement manipulés, les premiers contre les Soviétiques, les seconds par le Royaume-Uni.

Aucune religion n’est à l’abri quelque soit son message. En Inde, Yogi Adityanath (un proche du Premier ministre Narendra Modi) a appelé la foule à détruire la mosquée d’Ayodhya, en1992, et dix ans plus tard ses fidèles ont massacré les musulmans du Gujarat qu’ils accusaient à tort d’avoir voulu prendre leur revanche. Ou au Myanmar, le moine bouddhiste Ashin Wirathu (qui n’a aucun rapport avec l’armée birmane et encore moins avec Aung San Suu Kyi) prêche de tuer les musulmans.

Il n’y a pas de limite à la violence humaine lorsque nous faisons abstraction de notre Raison. Ceux qui la pratiquent sont des artistes : ils ont un style et imaginent des modalités spectaculaires. La cruauté de groupe n’est pas un plaisir sadique solitaire, mais un rituel collectif. Elle glace d’effroi et contraint à se soumettre.
Daesh a mis en scène ses crimes et les a filmées, n’hésitant pas à recourir à des effets spéciaux pour effrayer plus encore.

Il est peu probable que les nazis aient eu l’intention de tuer leurs prisonniers par millions, mais plutôt qu’ils entendaient exploiter leur force de travail sans égard pour leurs vies, car ils ont commis leurs crimes en secret, faisant disparaître leurs victimes dans « la nuit et le brouillard ».

Au contraire, durant la guerre contre les armées blanches, les Bolcheviks décidèrent de faire disparaître les classes sociales favorables au tsarisme. Cela n’avait probablement rien à voir avec leur idéologie, mais avec la guerre civile. Ils se contentèrent donc de les fusiller.

(À suivre…)

Source: « Comprendre les relations internationales (1/2) », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 18 août 2020, www.voltairenet.org/article210556.html



Annexe 2 :

Article du site Strategika51 du 17 août 2020 :


Trump et Lukashenko font face chacun de son côté à une révolution colorée visant à les écarter du pouvoir

Tout sépare Donald Trump, le 45ème Président des États-Unis et Alexandre Lukashenko, le président biélorusse, et pourtant, les deux hommes sont devenus les bêtes noires des médias dits mainstream (lire propagande universelle) et autant le préciser, des bêtes noires à abattre.

Pour Alexandre Lukashenko, un personnage droit dans ses bottes à la tête de la petite Biélorussie depuis 1994, à cheval entre le grand et trop envahissant frère russe et les nouveaux vassaux du néo-liberalisme que sont les pays Baltes, la Pologne et l’Ukraine, une révolution colorée ne semble pas être la solution la plus adéquate même si les bureaucrates de l’Union européenne y croient dur comme fer en y croisant les doigts. Lukashenko a tenu à son sixième mandat en dépit d’une très vive opposition de Moscou et s’est retrouvé dans une position peu confortable et très peu enviable. D’un côté la Russie avec laquelle son pays entretient des relations stratégiques a laissé Minsk faire face à l’ingenierie sociale du chaos venant des pays voisins devenus de simples outils de l’OTAN, lui-même un outil assez usé des élites financières transnationales. La pression traditionnelle est amplifiée par les réseaux sociaux et même Chuck Norris est venu à la rescousse des apprentis révolutionnaires biélorusses. Tout se passe comme si le programme occidental est figé dans le temps et est devenu inamovible: campagnes médiatiques (facilitées dans le cas de la Biélorussie par l’hostilité manifeste de Lukashenko pour ce qu’il désigne comme les dégénérés de l’Ouest), montée en puissance de la pression et de la manipulation des populations. Bref, la panoplie habituelle type printemps Arabe ou Maidan. Pour la propagande ordinaire, Lukashenko est l’archétype indémodable et caricaturé du méchant dictateur d’Europe orientale. Il ne croit pas au COVID-19 et même infecté par le SARS-nCoV-2, il persiste à croire à un complot et à une manipulation; hérésie ultime, il refuse le confinement, y voyant une mesure stupide visant la destruction de l’économie réelle et donc l’activité primaire qu’est l’agriculture; il a en horreur toutes ces théories du genre, l’avortement et la location de l’utérus ou encore la reproduction asexuée; enfin il s’oppose publiquement aux dérives multiformes de Bruxelles et dénonce l’OTAN; il considère certains aspects de bourse comme un jeu de hasard déterminé par des montages de type Ponzi et la speculation et n’y voit aucune utilité économique réelle; il ne veut absolument pas adhérer à une union à deux États avec la Russie dont il est un allié mais dont il se méfie; il méprise ouvertement la Pologne et les pays Baltes pour leur soumission aux valeurs dégénérés des élites occidentales. Pour Lukashenko, les États-Unis sont dirigés par de grandes familles riches ayant leurs propres armoiries familiales comme l’étaient les grands seigneurs féodaux au Moyen-âge. Ces familles ultra-riches et privilégiées partagent pratiquement les mêmes origines et ont longtemps pratiqué l’endogamie. Elles se sont accaparées du pouvoir économique avant d’exercer une influence prédominante sur le pouvoir politique dont l’apparence change pour cacher la rémanence d’un pouvoir inamovible et caché. Cette ploutocratie a basé son économie de guerre sur l’état de tension permanent avec la recherche continue d’un ennemi permanent et si cette quête s’avère impossible, la création d’un ennemi de toutes pièces avec toute la narration justificative au niveau des concept et la logistique inhérentes à une telle entreprise, devenant ainsi un secteur d’activité générant des emplois autour de cette quête. Pour Lukashenko, ni la ploutocratie US, ni ses oligarchies restreintes et prédatrices en Europe ou ailleurs ne peuvent être classées comme des démocraties. Le plus souvent c’est les mêmes tireurs des ficelles qui se positionnent derrière tout le spectre des idéologies affichées des parties politiques dans ce type d’oligarchie. Le même cas est observé aux USA: Républicains et Démocrates constituent un duopole de fait établi par les mêmes maîtres du jeu. Il n’est pas dès lors étonnant que Lukashenko ne soit pas présenté comme l’un des pires dictateurs anachroniques d’Europe et soit invariablement critiqué par les médias.

La Biélorussie a déjà fait l’objet de tentatives de révolutions colorées. Sa proximité avec l’Ukraine, la Pologne, la Lithuanie et la Lettonie a facilité la mise en place de réseaux de déstabilisation visant un changement de régime à Minsk. Lukashenko a su tenir toutefois sans recourir au grand frère russe dont il se méfie plus que des occidentaux depuis la guerre en Ukraine. Le passage en force de Lukashenko pour un sixième mandat est l’élément de déclenchement d’une autre révolution colorée, laquelle si elle abouti coupera définitivement la Russie de son enclave de Kaliningrad et mettez l’ensemble des marches occidentales de la Russie historique sous la main du loup, dénomination commune au Kremlin désignant l’ennemi séculaire voulant envahir les vastes steppes russes. Après la brouille entre Minsk et Moscou au sujet des mercenaires du Groupe PMC Wagner, Lukashenko a demandé à Moscou de faire front commun contre la menace d’une révolution colorée dont le segment biélorusse ne sera qu’une répétition de celle attendant la Russie. La Biélorussie dispose d’une petite armée et d’une milice totalisant près de 90 000 hommes. Elle ne dispose pas des moyens militaires colossaux dont dispose la Russie mais la configuration similaire des deux pays laisse à penser que les concepteurs de la guerre hybride veulent s’entraîner en Biélorussie pour ensuite réactiver leurs réseaux en Russie, qui ne sont guère affaiblis après la neutralisation du réseau public de Navalny.

L’envoi d’une brigade de parachutistes à l’ouest du pays par Lukashenko indique que ce dernier est conscient de la nature de la menace mais que vaut une réponse militaire classique à une situation de guerre hybride complexe? Le cas biélorusse est intéressant à plus d’un titre à cet égard car tous les pays ayant répondu militairement à une offensive hybride s’y sont cassés les dents. La Syrie tient depuis neuf ans mais ses forces armées et notamment ses divisions blindées et une grande partie de son aviation ont été quasiment anéanties.  

Le cas de Donald Trump est des plus complexes qui soient dans l’histoire politique occidentale. Sur le papier, Donald Trump est le Président des États-Unis d’Amérique, superpuissance mondiale après 1945 et unique hyper-puissance de 1994 à 2001. Dans les faits, Donald Trump n’a jamais pu gouverner. À certains moments, ses adversaires de l’Etat profond l’ont pratiquement paralysé et ont démontré qu’il ne pouvait rien faire sans leur aval. Donald Trump est un promoteur immobilier et un homme d’affaires de New York qui ne s’est jamais embarrassé des formes grotesques et du langage politiquement corrects de Washington. C’est la gabegie des élites politiques et économiques US qui a permis à Trump d’accéder un peu par défaut à la Maison Blanche sous un déluge de critiques. Son avènement tumultueux face à une candidate issue d’une des familles du pouvoir réel lui a aliéné l’Etat profond qui ne s’attendait nullement à ce qu’un simulacre de président allait être aussi incontrôlable sur le plan du langage et de l’image, notamment à travers un usage intensif de l’application de micro-blogging Twitter. Trump méprise les traditions de l’establishment et a voulu se jouer de certaines règles. Son approche pragmatique et très politicienne lui a valu une levée de boucliers sans précédent au point où ses attaques contre la Chine et l’Iran sont plus perçus comme une tentative de faire diversion et d’occuper l’Etat profond avec des adversaires de taille. En critiquant la Chine, Trump cherche moins à s’en prendre à Beijing qu’à provoquer un réveil de la partie d’en-face et occuper ses adversaires. Trump s’est trompé sur la nature de la société de spectacle et du simulacre US. C’est une société de bas niveau certes, le même que celui de la télé-realité mais régie par un langage convenu frisant la phraséologie utilisée par le parti National-Socialiste allemand entre 1933 et 1945. Trump a voulu jouer et cela lui a joué de très mauvais tours. Les élites et les congrégations secrètes de l’Amérique puritaine qui n’hésitent point à mettre à feu et a sang une région géopolitique entière pour le profit n’aiment pas Donald Trump et ce dernier le leur rend bien. Comme Lukashenko en Biélorussie, Trump n’a jamais cru à cette manipulation du COVID-19 et il le démontre bien en lisant à la hâte et sans âme des discours rédigés par des spécialistes du discours convenu. En réalité il n’en a cure. Il sait que tous les moyens sont bons pour que le système retrouve ses marques post-1992. La machine déployée après les attaques sous faux drapeau du 11 septembre 2001 s’est totalement enrayée et personne ne s’étonne plus quand les médias ne parlent plus d’un chef terroriste au patronyme ou pseudonyme incluant un Ben. Le fonds de commerce du terrorisme sans fin élaboré sous les administrations Clinton/Bush2 et Obama s’est envolé en mille éclats. La reconversion de l’appareil militaire US ne s’annonce pas une tâche aisée. Le blocage du conflit en Syrie a amené les élites cachées à désigner la Russie et la Chine comme des puissances « négationnistes », c’est à dire remettant en cause la narration de la réalité néolibérale telle que diffusée par la propagande universelle. La guerre contre la fausse terreur entretenue par les services spéciaux est terminée. Commence la terreur biologique diffuse et pandémique avec une origine liée à la Chine. l’Amérique découvre qu’elle a consacré trop de ressources à combattre des ombres (et à justifier un déploiement étalé sur 800 points de la planète) et qu’il fallait revenir aux fondamentaux de la guerre classique contre des puissances équivalentes. Le tabou du nucléaire aura vécu. Cette arme dont on a attribué une puissance de destruction à l’échelle planétaire n’est qu’une pièce d’artillerie de plus. Son usage est totalement possible même sur un champ de bataille aussi secondaire que le Yémen. La miniaturisation des ogives nucléaires et les développements de nouvelles armes nucléaires de nouvelles générations permettent désormais leurs usage même en temps de paix et la militarisation à outrance de l’orbite basse de la Terre. Trump ne dispose que d’un contrôle extrêmement limité sur les forces armées des États-Unis et ne contrôle pas du tout la communauté du renseignement US. Les actions militaires US dans le monde se passent souvent à son insu et le groupe secret dénommé Anonymous qui serait dirigé par des hauts responsables favorables à Trump a été inflitré s’il n’est pas une création de type COINTELPRO visant la manipulation dans la manipulation. La crise du COVID-19 est surtout de nature économique. Les élites tentent de couler le bateau pour évincer la Chine mais le naufrage risque d’emporter tout le monde. Trump navigue à vue car il s’attendait pas à une telle dangerosité du système qu’il croyait connaître. L’affaire Epstein, éminemment politique, a démontré que les élites savaient se débarrasser de leurs pièces maîtresses avec une rapidité déconcertante quand leurs intérêts ou réputation étaient en jeu. Trump ne fait nullement exception. Un pas de travers et une balle assassin est susceptible de l’emporter. Trump manoeuvre, tente d’apaiser les lobbies les plus fanatiques, tente de rallier des alliés à l’international qui se comptent sur le bout du doigt, nommément le britannique Johnson , le saoudien Mohamed Ben Salmane, le turc Erdogan et le Nippon Abe. Tout le reste est ligué contre Trump, à commencer par les Allemands dont le système politique est totalement vassalisé à l’égard de l’État profond US et des élites transnationales.

Les prochaines présidentielles US seront encore une fois déterminantes et truquées comme toutes les précédentes depuis plus de vingt ans. La machine de la fraude de l’Etat profond est bien plus perfectionnée que celles, flagrantes, du reste du monde. Trump fait face à une révolution colorée adaptée par l’État profond en se basant de sa riche expérience en la matière dans le reste du monde et en prenant soin à ne pas trop écorner l’image de l’Amérique. Le choix de Joe Biden et de Kamala Harris ne laissent plus place au doute quant à la volonté de l’Etat profond de se débarrasser de Trump le plus vite possible et avec le minimum de casse, c’est à dire éviter une seconde guerre civile US même limitée ou en mode de basse intensité/hybride. Les européens suivront sans se poser de questions et la mythologie créée après le postulat de la fin de l’histoire de Francis Fukuyama en 1990 pourrait enfin continuer et le COVID-19 disparaître pour n’être qu’une vulgaire grippe saisonnière sans gravité particulière. Le reste n’est que manipulation et tentatives de profit par délit d’initiés. Après cela, le pouvoir sera aux géants de l’internet mais cela est une autre histoire.