Site internet http://www.aredam.net
Voir les nouveautés sur le site : http://www.aredam.net/divers.html
Titre de cette page : Dossier général :
Le Grand changement et l'harmonie entre le macrocosme et le microcosme
Sommaire de la page : 1 - Restitution de l’être dans son état de plénitude, ou état religieux. 2 – Evocation d’autres canaux addictifs. a) Les canaux addictifs qui aspirent en priorité
les flux sensitifs : les circuits des impulsions de violence. 3 – Le travail de culture de l’état religieux : les états de veille et de sommeil. a) L’état religieux de veille : l’état
de présence totale, ici et maintenant.
a) Différence entre l’état
de veille, de présence, et l’état de sommeil, de rêve.
On peut imager ce projet en parlant d’une remise en état des canaux ou circuit cérébraux sensitifs qui irriguent l’état religieux. Il s’agit de faire réintégrer le flux existentiel hors les canaux addictifs. Il s’agit de redonner vie au réseau mental religieux. Quand cette opération commence à être bien engagée, il n’y a plus d’efforts à faire pour continuer de la réaliser car la jouissance à connaître une circulation dans le réseau sensitif religieux est plus importante que dans le circuit addictif. En règle générale, dès qu’on fait de grands efforts, c’est qu’on s’est égaré du chemin, car dès qu’on s’est engagé dans la voie religieuse, l’effort est faible et devient de plus en plus faible au fur et à mesure qu’on s’y avance. C’est une voie qui ne peut se suivre que sans la violence exercée à la fois sur autrui, mais aussi et surtout sur soi-même.
a) Les canaux addictifs qui aspirent en priorité les flux sensitifs sont les circuits des impulsions de violence : La haine, rage, colère L’envie Le ressentiment, la rancœur, le désir de vengeance b) Les circuits compulsifs issus des blocages infantiles dus à la violence parentale exercée sur l’enfant dans la toute première période de sa vie. Cette violence parentale a été déniée par la psychanalyse, dont l’objet réel est la préservation de l’autorité parentale, et plus profondément de l’autorité politico-sociale, soit de maintenir l’ordre, la hiérarchie, le mode de partage des richesses et des jouissances inégalitaires. Les soi-disantes maladies mentales (névroses, psychoses) ne sont que des manifestations superficielles de flux sensitifs dont le cours est canalisé par la force, dans un réseau de circulation qu’on pourrait dénommer « prison infantilo-parentale ». c) Les circuits des impulsions de fuite (le réflexe de fuite est l’un des réflexes fondamentaux de survie des animaux face à une menace existentielle, avec l’agression). Quand la situation existentielle apparaît sans issue, que l’enfermement semble inéluctable, le désir d’évasion devient l’un des principaux circuits sensitifs de l’être, circuit qui capte la presque totalité du flux sensitif. C’est le cas dans notre société occidentale, où l’individu demeure dans un état de fuite constant, qui se manifeste par une activité entièrement dominée par son maintien dans un état de fuite permanent. Le travailleur prépare dès son plus jeune âge son départ en retraite, le culte de l’espoir d’un lendemain meilleur (la fuite dans l’avenir) est élevé en institution politique à chaque élection, le secteur loisirs et vacances (vacance dont l’étymologie latine est vacuité, soit le vide, le néant, un état hors le monde réel) est l’un des premiers secteurs industriels et lucratifs de cette société, l’évasion mentale est omniprésente sous la forme des spectacles (show bizness, télévision, sport, théâtre), de la lecture (ouvrages de fiction, romans, science fiction), de l’industrie de l’information et de la propagande qui ne livre qu’une version totalitaire illusoire et mensongère de la réalité sociale et politique contenant l’individu dans la fuite de la réalité, dans un état hors le monde, du déchaînement sans cesse amplifié du secteur dit de la « communication » (téléphone portable et internet), qui en place de relier l’individu au monde et aux autres individus, comme sa dénomination l’indique, isole radicalement ce dernier de tout et l’enferme dans un état addictif comparable en intensité à celui de la drogue la plus aliénante comme le tabac, des religions installées et de celles récentes dites encore sectes qui prônent la fuite dans une réalité supérieure à la réalité quotidienne, soit la fuite dans la non-existence (dont la caricature est la vie après la mort des religions classiques, le paradis des élus, la fin des temps qui verra la venue d’un messie, ou l’avènement du règne sur terre par exemple, des juifs, ou encore, pour la religion marxiste qui n’est qu’une forme du judaïsme, le grand soir veille de la révolution et de la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme etc … voir aussi, la recherche du surnaturel, le culte des ancêtres, l’au-delà, les fantômes, les vampires, le spiritisme, l’ésotérisme, la cabale, les OVNI, les extra-terrestres, le mysticisme … la liste des fuites est infinie). d) Addiction dues au groupe, au troupeau : Ces addictions sont dues à de très anciens réflexes comportementaux, animaux. Il s’agit de ne pas devenir coupé du groupe, ou de son troupeau, qui assure sa survie. Ce réflexes devient une addiction dans le cas de la consommation de masse de gadgets tels le téléphone portable qui permet de rester à chaque instant lié au groupe. Dans la vie de du drogué au téléphone portable, il n’y a plus un seul instant de solitude, et la solitude est devenue insupportable. Le drogué au téléphone portable ne peut un seul instant quitter son outil. Par contre, il s’isole totalement de ceux qui physiquement l’entourent, et avec lesquels il n’a plus aucun contact, alors qu’ils se tiennent tout contre lui, le touchent, comme dans les transports en commun. Le drogué au téléphone portable ne peut plus connaître de rencontre dans le réel, dans le matériel. Il finit par ne plus même supporter le contact physique.
a) L’état religieux de veille : l’état de présence totale, ici et maintenant. L’état religieux se caractérise par le ressenti, le sentiment d’être lié au tout ici et maintenant, et non pas dans un ailleurs physique et dans le temps (tel le paradis, après la mort ou tel le grand soir de la religion marxiste ou athéiste matérialiste – sans dieu, sans au-delà sans surnaturel). Il n’y a pas d’exercice particulier à accomplir (prière, jeune, méditation, claustration, concentration …). A chaque instant et en tout lieu, en toute activité, en tout état, en tout milieu social, ce sentiment apparaît, et devient naturellement, sans le rechercher, sans forcer, présent à l’esprit. La présence à l’esprit de ce sentiment de présence au monde (ou état de présence), et de liaison avec tout ce qui est, et la globalité, est le signe de l’entrée et du développement de l’état religieux. b) L’état religieux de sommeil : le rêve. Le rêve est l’état de présence totale, ici et maintenant, non pas au tout, au macrocosme, mais à son propre monde intime, microcosme. L’état religieux de sommeil, le rêve, est le parcours de son réseau intime de liens, de la trame de la tapisserie de son être, de ses fibres, de ses dessins et de ses nœuds, qui construit son microcosme. C’est la découverte de son être intime, dans toutes ses dimensions, ses détails les plus infimes, ses recoins. L’état de rêve permet de se connaître, l’état de veille permet de connaître le monde.
a) Différence entre l’état de veille, de présence, et l’état de sommeil, de rêve. Cette différence est la conscience temporelle, c'est-à-dire, la présence en l’esprit de son propre parcours temporel. Dans l’état de rêve, cette notion est abolie. Le passé, le présent se confondent. Le temps qui passe est une notion exclue. Des éléments du passé se conjuguent avec des éléments du présent, ou des éléments d’une certaine époque, se conjuguent avec des éléments d’autres époques. Tout ce qui appartient à des époques différentes est mis sur le même plan. Le rêve est a-temporel. b) L’ouverture du canal temporel et le Grand changement. L’enfermement dans le circuit des addictions provoque l’obstruction du canal cérébral du temps, la censure de la conscience de l’écoulement du temps, de l’évanescence de l’être, et en définitive, du paroxysme de cette conscience, celle du grand changement, c'est-à-dire de la mort, de sa propre mort, plus exactement. Il est significatif que dans cette société, où la mort est déniée, et de la façon la plus radicale, en en déniant même ce déni, l’individu soit littéralement ligoté dans un faisceau d’une multitude d’addiction. Cette aliénation de l’individu dans un faisceau d’addictions multiples est à mettre en corrélation avec le déni total de sa propre disparition, du Grand changement dans sa vie, soit celui de sa propre mort. Car comment expliquer l’absurdité de la vie telle qu’elle est dans notre société, si le fait du Grand changement, soit de sa propre mort, était pris en compte, cet évènement devant servir de repère à tous les actes de sa vie, de référence à toutes ses pensées ? c) Relation entre l’état de rêve et le Grand changement, ou sa propre mort. Le rêve, le sommeil, tout comme l’orgasme, sont dénommé la petite mort. La raison en est que dans ces moments (moments du sommeil et de l’orgasme), la notion de l’écoulement du temps est abolie. L’état de rêve est à la différence de l’état de veille, qui devrait être l’état de présence total au monde, ici et maintenant, un état où il est impossible de dénier le Grand changement, à moins d’abolir l’existence même de cet état. C’est ce que certains font, en effaçant leurs rêves. d) Importance de la conscience temporelle. La conscience temporelle est la relation la plus profonde et directe entre l’individu et la monde. Cette relation est à son apogée à la conscience du Grand changement, soit de sa propre mort. D’où, la relation de l’individu au monde est à son apogée quand il a à chaque instant la conscience de sa propre mort. C’est cette conscience qui est gommée dans notre société, ce qui indique que la relation au monde de l’individu social moderne est réduite à son minimum. e) Rapport entre l’état de présence de veille et l’état de sommeil, de rêve, lien entre le microcosme et le macrocosme. Le rapport qui existe entre l’état de veille et l’état de rêve est le rapport existant entre le microcosme et le macrocosme, soit entre le monde global et le monde unique que représente chaque individu. Ce rapport est comparable à une harmonique soit comme en musique, à un ensemble de note, dans ce cas au nombre de deux, qui émises en même temps produisent non pas un assemblage de ces deux notes, mais une vibration différente de ces deux notes, de plus ample amplitude, d’une plus grande force. L’assemblage du monde global et de l’individu, du macrocosme et du microcosme, produit un état qui est différent de l’état global et de l’état individuel, dont la richesse, la force, la complexité dépasse l’addition de ces deux états.
|