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La pédophilie, ou plutôt l'organisation complexe d'enlèvements, la séquestration, le viol, la torture et le meurtre d'enfants, des deux sexes, est devenue un mode majeur de cooptation, d'intégration, au sein de la caste dirigeante internationale. Ceux qui fournissent les enfants sont de temps à autre inquiétés, et sont parfois réprimés, pour donner le change, quand on ne peut faire autrement.

Les affaires judiciaires concernant les pédophiles, ne sont mise en scène que pour tromper la population. Ces affaires judiciaires, comme celle d'Outreau, ne sont déclenchées que pour prouver que d'une part le gouvernement et la police font leur travail concernant la protection de la population, et que d'autre part, la pédophilie ne touche que les basses classes et ne concerne pas l'élite.

L'organisation de massacres d'enfants est le fait des services spéciaux reliés à certaines sectes.

C'est devenu l'un des modes relationnel au sein de la caste au pouvoir. Se faire filmer en train de violer, de martyriser et de tuer un enfant, permet de faire partie du premier cercle du pouvoir, et lie les membres de ce cercle jusqu'au tombeau.

 

Lire le livre de Régina Louf (une rescapée miraculée de ce genre de cauchemar) :

"Silence on tue des enfants !" paru en 2002.

Editions MOLS, 13 rue de Genval - B 1301 Bierges Belgique

Visiter le site de Régina Louf :

http://groups.msn.com/ReginaLouf

 

Deux vidéos au sujet de la phédophilie d'Etat :


http://www.antipedophil.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=498&Itemid=694


http://www.dailymotion.com/video/xy2s7_fr3-gouvernement-a-visage-decouvert_events

 

Livres :

"Homicide 31, au coeur de l'affaire Allègre", écrit par un ancien gendarme débarqué de l'enquête, Michel Roussel, 2004, éditions Denoël.

"Les réseau cachés des pervers sexuels", éditions du Rocher, Eric Raynaud.

"L'enquête interdite, handicapés : le scandale humain et financier", Pascal Gobry, éditions Le Cherche-Midi.

 

Deux articles :

La c.i.a. protège les réseaux pédophiles

Publié le 13 juillet 2007 sur Indymédia


Les réseaux pédophiles avec des haut placés existent dans différents pays et pratiquent des actes horribles similaires. Ci-dessous, on traitera successivement la Belgique, l’Australie et les Etats-Unis. Mais les pédophiles haut placés sont aussi actifs en Grande-Bretagne, en France, au Portugal etc. Pour ces hommes qui sont impliqués, l’étouffement de leurs affaires réussit traditionellement par les besognes corrompus des pouvoirs juridiques et des services de renseignements.

B e l g i q u e

La disparition de Stacy et de Nathalie, le 9 juin 2006, nous rappelle à la douloureuse épisode de pédophilie en Belgique. Il y a à peine deux mois, Michel Nihoul était mis en liberté provisoire. Depuis lors, on dirait que les kidnappeurs ont repris courage et veulent nous souvenir de leur influence. Il est improbable que Stacy et Nathalie seront retrouvées vivantes. D’autres filles comme Estelle sont toujours introuvables. Les victimes des réseaux pédophiles sont abandonnées à leurs bourreaux. Surtout si notre appareil judiciaire-même paraît moralement et sexuellement corrompu.

En août 1996, le juge d’instruction Jean-Marc Connerotte réussit, de façon héroïque, à sortir deux enfants de la cave de Marc Dutroux. Dans son investigation, le juge suit la piste des réseaux. Il veut examiner des frottis et des traces d’ADN sur les enfants assassinés. Ses supérieurs ne lui laisseront pas faire. Pour une futilité, Connerotte est licencié et remplacé par un débutant. Non pas le réseau pédophile autour de Nihoul, mais Marc Dutroux doit être placé au centre de l’attention. Quand on découvre que plusieurs témoins cruciaux au procès-Dutroux sont décédés, il devient clair que la piste des réseaux devait être évitée à tout prix. Ont disparus dans un ordre chronologique :

Francois Reyskens : début juin 1995, il disait avoir des informations sur la disparition de Julie et Mélissa. Avant d’arriver au commissariat de police il se fait écraser par un train.

Bruno Tagliaferro, un marchand de quincaillerie et connaissance de Dutroux, fait savoir qu’il peut fournir de l’info sur la voiture qui avait servi à enlever Julie et Mélissa. Il déclarait aussi posséder une liste de noms relatés à Dutroux. Le 5 novembre 1995, on le trouvera mort apparemment décédé d’une crise cardiaque. Dur à croire, selon sa femme Fabienne Jaupart, qui fait réaliser une autopsie secondaire. Des prélèvements de sang auraient indiqués que son mari était empoisonné. Peu après, on la retrouvera morte sur un matelas moitié brûlé. Le matelas contient des traces de carburant.1 (milieu de la page) La piste essentielle à l’enquête — le trafic des voitures — est en suite compartimenté de façon efficace par le procureur général Anne Thilly. Qui ne s’épargnera point pour saboter la suite du procès.

Le 22 janvier 1996, Simon Poncelet, chercheur de police examinant la même piste d’escroquerie de voitures, est tué par balles. Son père souligne qu’il voit une connexion claire avec le procès-Dutroux.2

Le 5 avril 1998, Brigitte Jennart apparemment se suicide. Elle est la dentiste de Michel Nihoul et de sa femme Annie Bouty. Jennart est probablement le témoin décédé le plus important :elle en savait trop sur l’escroquerie pédophile du couple-Nihoul avec des réfugiés africains.3

Anna Konjevoda, en 1996, se présente comme témoin dans la disparition des deux fillettes. La femme dit en savoir plus sur la connexion entre les kidnappings et le trafic de voitures à Charleroi. Le 7 avril 1998, on la draguera du canal de Liège. Une autopsie prouvera qu’elle était asassiné par strangulation.source

Le 25 août 1995, Guy Goebels, qui examinait la disparition de Julie et Mélissa, se suicide — officiellement — avec son arme de service. Les parents des filles connaissent bien le chercheur et estiment qu’un meurtre est plus probable.4 Jean Marc Houdmont, connaissance de Dutroux, meurt le 25 février 1997 dans un accident de voiture, en route vers Namur pour délivrer son témoignage sur Dutroux.5 Et ce ne sont pas les seuls. Lire cet article pour apprendre qu’il y a encore plus de témoins décédés.

La plupart de ces témoins transmettait ses informations à la gendarmerie ou à la court de justice, avant de perdre la vie peu après. La façon volontairement déficiente des services juridiques de traiter ces disparitions, et le silence quasiment complet des médias sur ces témoins décédés, sont accablants.

Pendant son apparition au procès-Dutroux, un Jean-Marc Connerotte brisé résumait correctement que ‘jamais auparavant avait-on gaspillé tant d’énergie à l’enrayage d’une investigation’. La police l’alertait que des contrats était préparés pour ’terminer’ les magistrats si nécessaire. Connerotte-même se faisait transporter dans une voiture pare-balles. Selon le juge, Nihoul profitait d’une certaine protection et était hors d’atteinte.6

Que la piste des réseaux pédophiles fut étouffée sera confirmé par le témoignage d’une victime connue de pédophilie. Durant l’arrestation de Dutroux, Régina Louf reconnaît Michel Nihoul à la télévision comme un de ses bourreaux.7 Selon elle, Nihoul jouait un rôle central dans l’organisation des Ballets Roses : des réunions aux années ’80 où des filles mineures furent horriblement abusées par différents personnages. Elle témoigne que Michel Nihoul — ensemble avec Annie Bouty — avait tué une autre victime, Christine Van Hees, de façon rituelle. Elle décrit exactement tous les détails du meurtre comme les investigateurs les avaient découverts.8 Régina connaît aussi d’autres victimes du réseau comme Carine Dellaert, Catherine De Cuyper et plusieurs autres filles.

Durant les sévices, Régina reconnaît des politiciens, elle nomme des juges haut placés, des officiers de police et des hommes d’affaires. Les interrogations de Régina font resurgir des noms comme Paul Van den Boeynants, Maurice Lippens, Melchior Wathelet, Wilfried Martens, des membres de la famille royale et différents autres. En effet, durant l’investigation, Michel Nihoul avait à quelques reprises nommé Paul Van den Boeynants comme participant aux partouzes.9 Nihoul réglait les fonds des campagnes électorales de l’ancien premier ministre et côtoyait les mêmes milieux neofascistes autour du CEPIC.10 Les interrogations originelles (choquantes) de Régina (pp. 8 à 1083), ainsi que celles de X2 (pp.1083 à1100) et de X3 (pp.1100 à1105), y inclus les noms et perversions des participants, ont transpiré sur l’internet.source

Que des notables cités par leur nom étaient présents au partouzes ne signifie pas que tous ces hommes sont des pédophiles cruels. Certains étaient leurrés par Nihoul afin d’enregistrer leur présence près de mineurs d’âge sur photo. Les tactiques de chantage par Nihoul étaient inhérents à son organisation et étaient très lucratives. Pour prouver qu’il ne bluffait pas, Nihoul avait essayé plusieurs fois de régler une vente de tels photos avec des agences de presses étrangères comme Der Spiegel ou Canal+.11 Si Nihoul était vraiment en possession de tels matériels sensibles, on peut comprendre pourquoi la piste de réseaux autour de sa personne fut étouffée. On a commis l’erreur de jouer à son jeu de chantage.

Ce qui n’est point excusable : la disparition à Liège de deux nouvelles filles indique que les réseaux pédophiles continuent leur travail invariablement. Il est recommandable que les personnes qui se font plaisir avec de telles perversions se regardent dans le miroir, et se réalisent qu’ils ont tort.

A u s t r a l i e

Ceci est aussi de valeur pour ces abuseurs d’enfants de l’autre côté du monde. Le Dr. Reina Michelson est la directrice du Child Sexual Abuse Prevention Program (CSAPP) en Victoria, au sud de l’Australie. Depuis des années, elle est une combattante couronnée pour les droits de l’enfant. Son histoire commence en 1995 quand elle sonne l’alarme sur des abus pédophiles dans un internat à Victoria et dans un centre d’accueil à Melbourne. Aucune de ces affaires seront résolues.

Depuis lors, le Dr. Michelson rencontre régulièrement des victimes similaires qui témoignent sur des pratiques sadiques avec des enfants de 2 à 14 ans, sur des tournages de films-x pédosexuels et même sur des meurtres d’enfants. Cette injustice date des années ’80 et continue impunément jusqu’à ce jour.121314

Les victimes australiens de pédophilie citent ouvertement les noms des participants aux séances : des magnats des médias, des hommes d’affaires et plusieurs politiciens sont impliqués. Personne ne sera poursuivi par la justice.

En Australie aussi, l’étouffement des affaires de pédophilie est extensif :

Le scandal à l’internat de Mornington — où au moins 19 enfants sont abusés — est totalement négligé par la police de Victoria. Les instances officielles inviteront ni les parents, ni les victimes à entrer un réquisitoire.15

La plainte en avril 2002 contre un magnat des médias de Melbourne qui avait violé à répétition un garçon de 3 ans (abus physique confirmé par le Royal Children’s Hospital’s Gatehouse Centre) fut classé sans suite deux jours plus tard.16

La plainte, en mars 2004, d’un victime de pédophilie des années ’80, contre une personnalité connue de la télévision, fut simplement détruit par la police de Victoria.17 Un enseignant de renommée pédophile à Melbourne donne toujours cours dans l’enseignement secondaire. Il n’a jamais été puni, voir même interrogé.18

L’étouffement du réseau australien pédophile a tout à voir avec la complicité des services de sécurité. Plusieurs victimes témoignent qu’ils ont été violés par des agents et officiers de police même. C’est ce qu’on peut lire dans une lettre d’avril 2004 envoyé à la CSAPP venant d’une femme qui témoigne : des fonctionnaires de la police de Victoria haut placés se servaient sexuellement d’elle dans une réseau de prostitution locale d’enfants ; elle est toujours intimidée par la police et craint d’être ’suicidée’. Le Dr. Michelson, elle aussi, n’est pas épargnée : on cambriole chez elle, un membre de sa famille est menacé et elle-même est régulièrement physiquement intimidée.192021

On reconnaît le même phénomène en Belgique : Gina Pardaens, activiste des droits de l’enfant flamande, meurt dans un accident de voiture en novembre 1998. Avant sa mort, elle examinait la disparition d’enfants dans un réseau pédophile et avait découvert de l’information sur le réseau de Nihoul. Les jours précédents à son accident elle fut intimidé à répétition au téléphone et suivi par une voiture de façon constante.source

En 1996, Marie France Botte, une activiste des droits de l’enfant wallonne mondialement connue, parle de protection de pédophiles haut placés. Fin 1998, madame Botte essaye soi-disant de se suicider en avalant un dissolvant. Son asbl est ébranlée sans cesse et doit finir par fermer ses portes.source

L’abus navrant d’enfants en Belgique et en Australie indique comment les victimes de pédophilie et les activistes du droits de l’enfant sont intimidés et menacés par un appareil d’Etat. Si les chantages ou les intimidations s’avèrent inefficace, le réseau exécutif autour des pédophiles met en route des moyens plus lourds. On remarque que l’ordre qui est supposé protéger les victimes s’active davantage dans la protection des accusés.

E t a t s U n i s

En 1999, Paul Bonacci inculpe des notables au Nébraska d’une série d’abus qu’il avait succombé pendant les années ’80. Il inculpe et cite les noms de policiers haut placés, des hommes d’affaires, des médias, des membres de l’église et de l’orphelinat. Le républicain noir Larry King, manager du Community Federal Credit Union à Franklin, sera condamné à payer un million de dollars d’indemnisation.22

Ce procès, tout comme en Belgique et en Australie, démontre comment les représentants de l’Etat participent à l’abus des enfants et etouffent l’affaire pendant des décennies. Un thème récurrent est l’opportunité de systématiquement recruter des enfants dans des écoles, des centres d’accueil ou des orphelinats, et de les ’conditionner’ dès un jeune âge pour qu’ils acceptent les excès auxquels ils doivent succomber. Paul Bonacci en fut un malheureux exemple. Comme d’autres victimes de pédophilie, il souffre d’ailleurs du syndrome d’identités multiples.

Le procès au Nébraska ouvre des veilles cicatrices. Une investigation du comité d’enquête à Franklin indique que l’abus des mineurs date de 1984, et probablement déjà d’avant. On soumet Lisa, une fille de Franklin qui était introduite dans le réseau depuis ses quatorze ans, à un détecteur de mensonges ; son témoignage est tellement incroyable. Le détecteur indique que Lisa racontait la vérité. Elle raconte qu’elle fut transportée par Larry King, ensemble avec des garçons noirs mineurs, vers une partouze au Chicago, où elle avait entre autre reconnu le candidat présidentiel et ancien directeur de la CIA George H.W. Bush. C’est ce qu’on peut lire dans une biographie renommée sur le président.23

Des articles d’investigation du New York Times du 15 et 22 décembre 1988 avaient exposé en effet que des mineurs, de Franklin à Washington, étaient obligé de fournir des services sexuels aux pédophiles haut placés.24

Le 29 juin 1989 apparaît en suite un article dans le Washington Times intitulé (ma traduction, ndla) : « Investigation de Prostitution Homosexuelle piègent des VIPs autour de Reagan, Bush ».25 Dans cet article, on peut lire que des jeunes prostitués étaient importés dans la Maison Blanche pour en suite être abusé dans des fêtes vicieuses avec des politiciens, militaires et hommes d’affaires.

Craig J. Spence est un personnage central dans les scandales à Washington. C’est un lobbyiste républicain homosexuel qui avait introduit des mineurs dans la Maison Blanche à au moins une occasion. Spence est une version américaine de Michel Nihoul. Dans sa résidence secondaire, il s’occupait des orgies élitaires où un tas de participants haut placés étaient discrètement filmés et enregistrés ; ceci paraît dans un article du Washington Times, le 30 juin 1989.26

Craig Spence aurait dit à un ami : « J’ai besoin de garçons et de filles pour mes fêtes avec des politiciens, avec des hommes d’affaires haut placés, ou d’autres individus, bref : tout ce qui se présente. »27

Le lobbyiste-souteneur laissait entendre qu’il serait finalement trahis par ce service secret et qu’il mourrait probablement dans un suicide. Ce qui fut le cas.28 Intéressant à l’investigation chez nous des Ballets Roses et des Tueurs du Brabant est que cette pratique de chantage, selon Spence, était une opération de longue durée de la CIA où des call-boys et des mineurs d’âge étaient systématiquement recrutés pour figurer dans des partouzes avec des invités domestiques et étrangers. L’enregistrement des notables dans des scènes compromettantes s’avérait comme base de pouvoir pour les services de renseignements américains.

C o n c l u s i o n

Les actes sexuels organisés par les réseaux pédophiles, et dont je vous ai épargné les détails, sont d’une perversion inouïe. Les impliqués se livrent au viols, tortures, et mêmes meurtres de jeunes personnes. Les sessions sont filmés, parfois on cré des soi-disants snuff movies. Des invités sont piégés, filmés et seront chantés si nécessaire. On constate régulièrement un rituel satanique. C’est bouleversant que non seulement ces actes sexuels malsains sont vraiment pratiqués, mais qu’ils cachent aussi une organisation bien huilée.

Notons que les organisateurs des partouzes en Belgique, comme aux Etats-Unis, sont liés aux services de renseignements. Cette technique permettra aux derniers de chanter des personnes de pouvoir de façon efficace. Durant la période des partouzes outre-Atlantiques, Michel Nihoul équipait systématiquement ses Ballets Roses de caméras. Comme Craig Spence, il tenait des liens proches avec des personnages néofascistes au sein de la Sûreté d’Etat. Durant la même période, ces membres de la Sûreté d’Etat étaient impliqués dans l’organisation des Tueries du Brabant et des CCC Les Tueurs du Brabant : le plus grand hit de la CIA

Conclusion : en comparant les actions des réseaux pédophiles en Belgique, en Australie et aux Etats-Unis, on constate que les services de sécurité et de renseignement participent activement à l’organisation des réseaux élitaires pédophiles, à l’étouffement de leur existence en temps de crise, et à l’intimidation et l’assassinat éventuel de témoins encombrants.

Tueurs du Brabant: le plus grand hit de la CIA
par Thomas Deflo, 16/05/2006, Anvers


Sources

O r i g i n e

Après la deuxième guerre mondiale, la CIA (Central Intelligence Agency) activait des groupes soi-nommé 'stay behind', qui, sous l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord), devaient sauvegarder l'influence américaine en Europe, et contrer des groupes communistes/de gauches au cas où ceux-ci gagneraient trop de popularité. Ainsi, la dominion américaine sur le podium mondial -- après la victoire sur les Allemands, et surtout contre l'influence de la Russie -- devait rester intact. Ces groupes 'stay behind' furent construits au nord dans les pays scandinaves; au midi en Italie ; et, considérant son role pivotant, la Belgique ne pouvait pas manquer à l'appel. Ils était baptisés sous le mot italien 'Gladio' ou 'épée', un symbole fasciste classique.

Peux dans le gouvernement belge étaient au courant de l'existence des réseaux Gladio. Et le secret était absolu. Premier Ministre Wilfried Martens à une conférence de presse le 9/10/1990 : « Je suis premier ministre depuis onze ans, mais je ne savais absolument rien de l'existence dans notre pays d'un tel réseau secret. » Le Ministre de Défense Guy Coëme y ajoute : « Bien sur, il est anormal que je n'était pas informé sur ce réseau durant ma mise en fonction. La Guerre Froide est depuis longtemps derrière nous, et les événements récents dans les pays de l'Est indiquent clairement qu'un tel réseau est totalement dépassé. C'est un anachronisme qu'il vaudrait mieux abolir. » Le membre du parlement Hugo Van Dienderen a des suspicions: « Ce réseau secret faisait plus que se préparer pour une guerre contre une menace communiste. (...) Des agents essayaient d'infiltrer les mouvement de la paix. Certains groupes américains cherchaient à les contacter. (...) Un ancien directeur de la CIA ne laissait pas de doute que leurs services de renseignements étaient à la base de ces réseaux. » En effet, ceci fut admis par William Colby, ancien directeur de la CIA, dans son autobiographie. Durant la même période, l'existence d'un groupe-Gladio était reconnu par le chef d'état italien Giulio Andreotti. Celui-ci admet que de tels opérations étaient maintenu par des services militaires de l'OTAN, et que ces groupes se faisaient financer par la CIA.


S t r a t é g i e

A travers les résultats pratiques des réseaux-Gladio coule une longue trace de sang inutile, qui possède une légitimité que dans le regard aliéné et cruel des services secrets américains. Dans un rapport des services secrets italiens on lisait : « La réaction se base sur deux méthodes parallèles : l'action psychologique et le terrorisme. Une telle réaction se fait définir comme la guerre contra-révolutionnaire. » En d'autres mots : gardez la population divisée, dans la peur et incertaine, pour qu'ensuite elle puisse apprécier la nécessité d'une dominion par les services de renseignements, et que l'appareil d'Etat abandonnerait volontairement sa souveraineté à ces services.

En 1968, dans le capo Marrargiu en Sardine, une base de l'OTAN servira à l'entraînement des premiers groupes anti-communistes. Ils sont instruits dans la propagande, la désinformation, les techniques de guérilla et des actes de sabotage. La signature de la CIA est claire. Les murs des salles d'entraînement affichent le slogan 'Je sers la liberté en silence'. On estime qu'en six ans de temps pas moins de 4000 agents européens compléteront leur stage dans ce camp. Plus tard, la commission rogatoire italienne sur le terrorisme reconnaîtra l'existence de la base. Un document de 1970 resurgit du ministère de défense américain, signé par le général Westmoreland, chef de l'armée américaine, qui décrit précisément la stratégie de l'OTAN en Europe. Par le moyen des services secrets, elle tenait à mettre en place des activités par l'extrême-gauche ainsi que par l'extrême-droite, afin de faire croire à l'opinion publique que l'idéologie communiste ne pouvait être freinée que par des moyens militaires américaines. Le document contient les recommandations suivantes : « Dans nombreux pays les supérieurs ont la mentalité conservatrice, par leur descendance familiale ou par leur éducation. Ceci leurs rend susceptible à la doctrine anti-révolutionnaire. Les services secrets de l'armée américaine doivent posséder les moyens de démarrer des opérations spéciales qui convainquent le gouvernement et l'opinion publique de la nécessité de réagir. Ils doivent essayer d'infiltrer des milieux révolutionnaires et ensemble mettre en place des actions spéciales. » La paranoïa des américains est tangible ; au cas où les gouvernements européens manquent de reconnaître le danger communiste, « les groupes doivent passer à l'action, violente ou pas, dépendent du cas.» A la fin on peut lire: « Si l'infiltration des cercles révolutionnaires ne réussit pas, la manipulation d'organisations d'extrême-gauche peut tout-de-même aider à réaliser le but. »

L'année 1969 donnera l'exemple parfait de la terreur qui allait envelopper la Belgique. Au cours de l'année, l'Italie fut terrorisée par 145 attentats. Des innocents perdent la vie en masse. Pendant des années, la SID (Servizio Informazione Difesa), en essayant de résoudre les crimes, poursuit en vain la piste de rebelles de gauches ou anarchiques. Finalement, les chercheurs poursuivent la piste d'extrême droite, ce qui en 1974 mène à des inculpations à l'adresse du directeur de la Sûreté même, le général Miceli.

En suite -- suivant ce même scénario américain -- commencera l'épisode sanglante de terreur d'extrême gauche sous le nom des Brigades Rouges (un terme tout aussi stéréotype que les 'Cellules Communistes Combattantes'). Leur assassinat politique d'Aldo Moro, un homme de conviction progressiste, est étonnant. Certains juges suspectent ouvertement l'implication de la sécurité d'état italienne dans les attaques. En suite, lors des attentats de bombes, on constate que les explosifs utilisés n'existent que dans les cercles militaires. Ceci est confirmé par des 'insiders' avec des remords. Dans une interview en Mars 2001 dans le journal britannique The Guardian, le général Maletti, chef de contre-espionnage italienne de 1971 à 1975, ne laisse aucun doute :

["US intelligence services instigated and abetted rightwing terrorism in Italy during the 1970s, a former Italian secret service general has claimed. The allegation was made by General Gianadelio Maletti, a former head of military counter-intelligence, at the trial last week of rightwing extremists accused of killing 16 people in the bombing of a Milan bank in 1969 - the first time such a charge has been made in a court of law by a senior Italian intelligence figure. Gen Maletti, comannder of the counter-intelligence section of the military intelligence service from 1971 to 1975, said his men had discovered that a rightwing terrorist cell in the Venice region had been supplied with military explosives from Germany.

"Those explosives may have been obtained with the help of members of the US intelligence community, an indication that the Americans had gone beyond the infiltration and monitoring of extremist groups to instigating acts of violence," he said. "The CIA, following the directives of its government, wanted to create an Italian nationalism capable of halting what it saw as a slide to the left and, for this purpose, it may have made use of rightwing terrorism," Gen. Maletti told the Milan court. "I believe this is what happened in other countries as well." Gen. Maletti's role at the heart of the complex intrigues makes him an illuminating witness. "Italy must clarify the mysteries of that time if it is to recover its national dignity and sovereignty," he said. "Among the larger western European countries, Italy has been dealt with as a sort of protectorate. I am ashamed to think that we are still subject to special supervision."]

Bref, la vague de terreur qui enveloppe l'Italie suit parfaitement le scénario-Gladio. Qu'il existe un lien entre la terreur italienne et la CIA, comme le général Marcelli indique, était déjà connu auparavant. En 1976 a eu lieu aux Etats-Unis une commission rogatoire dirigé par le sénateur Pike. On peut lire dans leur récits que l'ambassade américaine à Rome avait payé un haut fonctionnaire des services secrets italiens, pour qu'un groupe d'extrême droite puisse détrôner le gouvernement et le remplacer par un régime plus favorable. En 1983, les services de renseignements italiens publient une étude sur le trafic d'armes international. On peut y lire qu'en 1969, avec l'accord d'Alexander Haig et Henri Kissinger (à ce moment chef-adjoint et président du Conseil de Sécurité Nationale), la Sûreté d'Etat italienne avait recruté quatre cents officiers militaires au sein de l'ainsi-nommé loge-P2. Ceci sera confirmé plus tard par Richard Brennecke, un ex-agent de la CIA, dans une interview télévisée. L'ex-agent sait de quoi il parle, puisqu'il opérait au sein du réseau Gladio même comme transporteur d'armes. Brennecke déclare que le gouvernement américain dépensait mensuellement pas moins que $10 million à cette opération. « On a utilisé la loge durant les années '70 (...) afin de faire éclater le terrorisme en Italie, et dans d'autres pays. Cette loge est toujours active. » dit Brennecke à la commission.

En 1980, un attentat dans la gare de Bologne fait 85 morts. L'équipe d'investigation sur l'attentat ne formule sa conclusion qu'en 1986, après des années de sabotage par la Sûreté d'Etat italienne : qu'une structure privée existe en Italie composé de militaires et de citoyens collaborant, avec comme but d'influencer la démocratie par des moyens non-démocratiques. Pour atteindre ce but, le groupe se sert des attentats organisés par des mouvements néo-fascistes. « Il constitue une forme de gouvernement invisible, dans lequel la loge-P2, certains niveaux des services secrets, le crime organisé et le terrorisme sont intimement connecté, » concluent les juges. Des investigations suivantes arrivent à une conclusion similaire : « Pendant des années, un groupe clandestin, avec des connections extra-institutionnelles, a opéré dans notre pays avec comme but le conditionnement politique de la démocratie, et l'acquisition du pouvoir personnel. Afin de réaliser ses buts, ce groupe utilisait le terrorisme.»


B e l g i q u e

Le 16 août 1983, la police de la commune de Forêt intervient dans une querelle entre un certain Marcel Barbier et son frère. Barbier menace des citoyens avec un fusil - un fait peu commun dans la capitale belge. Pendant l'investigation, les agents de police, après avoir arrêté Barbier, entrent et font une découverte étonnante dans son domicile rue de Parme: les agents tombent sur un sac contenant des dizaines de messages-télex 'OTAN' et 'confidentiel', venant du centre de commande de l'OTAN à Evère. Ce qui aurait du être une visite routine mènera à la découverte d'un des indicateurs les plus remarquables que les Tueurs de Brabant recevaient leurs ordres des cercles des services de renseignements américains. Le lendemain, sous pression policière, Barbier admettait être membre du Front de la Jeunesse, une milice notoire avec des convictions profondément néo-nazi et des activités paramilitaires. Barbier admettait faire parti d'un réseau de pouvoir international, duquel il refusait de divulguer le nom. Il parait probable qu'il fait allusion à l'OTAN ou la CIA, les deux géants organisateurs impliqués dans la stratégie-Gladio. Marcel Barbier faisait parti du groupe Westland New Post, une organisation de conviction fasciste créé par Paul Latinus et Christian Smets - deux agents importants de la Sûreté d'Etat. Latinus (qui en 1981 s'était couronné maréchal de la WNP) avait, sous les ordres de la Sûreté d'Etat, souvent infiltré des mouvements de gauche pacifistes, et Christian Smets (qui tenait le rang de colonel du WNP) était commissaire à la Sûreté d'Etat. Tous les deux sont largement impliqué dans le dossier des Tueurs de Brabant et de la CCC. A Forêt, Barbier admettait tout-cela pendant son arrestation, au matin suivant l'épisode gênant avec son frère.

Que la Sûreté d'Etat est impliqué dans l'organisation des attentats meurtriers des Tueurs de Brabant laisse peu de doute. Quand Jean Bultot, soupçonné membre des tueurs, fut questionné dans son refuge au Paraguay, il précise que certains des Tueurs faisaient parti de la Sûreté d'Etat. Il ajoute, tan dis que personne ne lui l'avait demandé, que les activités de la CCC avaient suivi une même formule. Après son retour en Belgique il était moins bavard et révoquait vite ses déclarations. Robert Beijer -- un membre possible des Tueurs -- sous pression des investigateurs, fera des déclarations similaires. Il disait littéralement : « Il doit exister une sorte d'organisation entre des membres de la Sûreté d'Etat, la gendarmerie et les parquets. A mon avis, les attentats de la CCC font parti d'un même plan. Un des endroits cachés de la CCC était loué par un frère d'un membre de la Sûreté d'Etat. »

Que la CIA essaye traditionnellement d'incorporer des services de renseignements étrangères sous son aile, est un secret bien gardé. Qu'elle sème la terreur ensuite devient de plus en plus évident. Partout au monde, ceci menait à une vague incroyable d'opérations sanglantes en Amérique Latine, Asie, Afrique mais aussi en Europe. La Sûreté d'Etat belge accusait systématiquement l'extrême gauche des actes de terreur en Belgique, tan dis qu'il est clair qu'elle-même était impliquée. En 1985, malgré des protestations jamais-vus par l'opinion publique, des missiles nucléaires de l'OTAN se font installer sur le territoire belge. La terreur politique avait finalement atteint son but.

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Dédié aux journalistes Sergio Carozzo (1959-2004) et Hugo Gijsels (1950-2004). Ils enquêtaient le thème ci-dessus, ainsi que d'autres dossiers liés aux services de renseignement. Tous les deux meurent en 2004 suite à une soudaine crise cardiaque. Tous les deux étaient seul à la maison.


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Sources:

Ressources Gladio sur Wikipedia, Parallel History Project et Statewatch.
Sergio Carrozzo, L'énigme des Tueurs Fous du Brabant, Le Monde Diplomatique, Août 2001.
Hugo Gijsels, Netwerk Gladio, Kritak, 1991.
Dossier Tueurs de Brabant, Résistances.be
Daniele Ganser, Terrorism in Western Europe: An Approach to NATO's Secret Stay-Behind Armies, Frank Cass, London, 2004 (PDF) (synopsis).
Jan Willems (ed.), Gladio, EPO, 1991.
David Hoffman, A Strategy of Tension, The Oklahoma City Bombing and the Politics of Terror, Feral House, 1998.
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