Document de travail
n°2.
Opération Covid-19 un omni révélateur
holistique.
Texte libre, Michel Dakar, le 22 novembre
2020.
http://aredam.net/operation-covid-19-omni-revelateur-holistique.html
Document
de travail n°2.
Opération Covid-19 un omni révélateur
holistique.
Suite d’éléments signifiants :
A
- L’opération Covid-19 est la quasi parfaite copie de
l’opération de prise de pouvoir par les nazis en
1933.
L’objectif est identique et se résume à une courte
formule :
« Vers le pouvoir total et
éternel ».
http://aredam.net/dix-lecons-sur-le-nazisme-alfred-grosser-1976-fayard-1984-editions-complexe.pdf
Ce pouvoir total et éternel s’exerce sur la
population et sur les pouvoirs en concurrence à celui
occidental. Le pouvoir nazis était à composante ethnique
anti-juif, celui occidental étant pro-juif, ce qui revient au
même car dans les deux cas l’élément juif est le facteur de
centralité, son axe unique.
B - La
facilité remarquable, et déconcertante avec laquelle le pouvoir
total peut s’instaurer, tant avec le nazisme et l’opération
Covid-19 (Opé19), prouve que l’état antérieur de pouvoir
non-total était illusoire, c’est à dire que la réalité de
l’état normal social humain est le pouvoir total, que la
diversité au sein de la société humaine des êtres est
illusoire. Cela mène à pourvoir définir la réalité
existentielle humaine comme celle d’un être unique, social,
les individualités étant de illusions. Cette évidence apparaît
au jour avec le nazisme et l’Opé19.
On peut
considérer que la nazisme et l’Opé19 sont des évolutions
positives car mettant à bas l’apparence trompeuse, le
mensonge, le mensonge étant du domaine de l’erreur, qui
entrave la capacité à connaître le réel et à avancer vers un
état de liberté, de bonheur de plénitude, qui est le but de la
vie dans sa globalité.
On doit donc considérer que
le nazisme et l’Opé19 sont des périodes fastes dont il faut
profiter.
C -
L’état général du niveau mental de la masse humaine révélé
par l’Opé19 est tel que la conclusion que quasi rien n’est à
conserver de l’ancien régime (état anté-Opé19). Se
retrouver face à des gens qui vous régurgitent et sans avoir
besoin de prendre un vomitif le brouet absurde, a-scientifique,
contradictoire, incohérent, délirant et fantastique que les
organes de propagande leur font avaler, et quasi textuellement et
même en l’enrichissant, oblige à s’apercevoir qu’on
vivait dans l’ancien régime anté-Opé19 perdus, quasi isolés
au sein d’une marée de crétins, dont l’existence ne vaut
rien, qu’il faut mieux voir disparaître, comme ne valait rien
la société anté-Opé19. Tout n’était qu’une illusion.
C’est d’ailleurs le seul point commun qu’on peut avoir avec
les néo-nazis qui sont derrière l’Opé19. La vie est
intrinsèquement intelligence, on ne peut que s’en rendre
compte, qu’elle soit classée végétale, animale,
microscopique (les fameux virus), dite inerte, minérale,
ondulatoire, énergétique etc … Seule l’espèce humaine est
capable de produire une forme d’existence a-intelligente, voire
une forme d’a-existence, qui va avec.
D
- Le programme à peine camouflé de stabilisation, de rendre
durable, viable (et autres vocables du langage politiquement
correct du même registre pseudo écologique) le mode d’être
humain sur la planète, facilement discernable derrière l’Opé19
n’est qu’une maladroite tentative de rationalisation d’une
détermination non-formulée, ni même pensée, et surtout pas
consciente, de la part de la clique qui commandite l’Opé19.
Elle est autant maîtresse de pensées et de ses actes que ne
l’étaient les anciens nazis, dont l’aventure elle, est
parfaitement documentée.
La compréhension des
nazisme, Opé19 et autres moins grandioses similaires de
l’histoire humaine, est à rechercher avec les outils apportés
par les Gregory Bateson, Lao Tseu, Max Stirner, ou encore dans
les dernières avancées de l’astrophysique et de la physique
fondamentale actuelle qui confluent vers la pensée taoïste d’il
y a 2500 ans
:
http://vincentplanel.free.fr/documents/bateson/Bateson-N&P.pdf
(La
Nature et la
pensée)
https://inventin.lautre.net/livres/Bateson-Vers-une-ecologie-de-l-esprit.pdf
(Vers
une écologie de
l’esprit)
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/max-stirner-l-unique-et-sa-propriete.pdf
(L’unique et sa propriété)
Hubert
Reeves (astrophysicien), Dernières nouvelles du cosmos, éditions
Seuil 1994 – 1995 –
2002.
https://excerpts.numilog.com/books/9782020552301.pdf
La méthode de pensée, qui est le facteur primordial
de toute recherche de la connaissance, est commune à toutes ces
démarches de l’esprit humain, Gregory Bateson a tenté de
l’exprimer, de la synthétiser et de la clarifier dans un
non-système holiste qui paradoxalement est dénommé
« systémisme ».
Chaque élément apparent
est celui d’un ensemble articulé avec un ensemble d’ensemble
et ainsi de suite, les lois d’un ensemble sont elles-même
articulées avec les lois des ensembles d’ensembles et ainsi de
suite, il n’y a pas de cause et d’effet, d’avant et
d’après, d’un et d’autre, la globalité et la partie sont
des illusions, il n’y a pas de période historique et
pré-historique et d’histoire humaine et non-humaine.
E
- Le travail est à continuer dans tous les domaines de la
pensée, à partir des Bateson, Tseu, Reenves et Stirner.
F
- Très accessoirement, L’Opé19 a été propulsée en urgence
face à la montée en puissance de la Chine et secondairement de
la Russie et de leurs affidés (voir article reproduit en annexe
du 20 novembre 2020 du site Strategika 51 : « Chine: en
attendant le chasseur-bombardier autonome de 6e génération
« Dark Sword » (Sabre Noir), le Chengdu J-20 est
produit en
masse »
https://strategika51.org/2020/11/20/chine-en-attendant-le-chasseur-bombardier-autonome-de-6e-generation-dark-sword-sabre-noir-le-chengdu-j-20-est-produit-en-masse/
G - Très accessoirement, la scission
interne aux USA immanente est une autre cause de la propulsion
dans l’urgence de l’Opé19. Voir article du site Voltairenet
du 10 novembre 2020, dont le contenu est reproduit en annexe
:
« Élection présidentielle US : ouvrez les
yeux ! » par Thierry
Meyssan
https://www.voltairenet.org/article211574.html
H - Conséquence de F et G : Les
commanditaires de l’Opé19 n’ont même pas maîtrisé
l’enclenchement et le déroulement de l’Opé19. On peut sans
grand risque de perdre, parier sur l’échec de l’Opé19,
comme ce qui a conclu la poussée nazie.
I
- Il est visible – comme le nez au milieu du visage – que
l’Opé19 est suivie par les puissances concurrentes à
l’occident (Chine, Russie et affidés), et que ces puissances
se comportent identiquement envers leur propres populations que
les commanditaires occidentaux de l’Opé19. Il n’y a rien à
attendre de positif de ces puissances concurrentes. Il est aussi
visible que l’intelligence antique chinois dont fait partie le
taoïsme, n’existe plus en Chine moderne. On peut même se
poser la question de l’intrication de toutes les puissances
concurrentes dans la conception et le déclenchement de
l’Opé19.
J - Très annexement, la mise
en place actuellement opérante de la dite 5G va renforcer la
fragilisation des populations, et leur atteinte par les virus (le
nom scientifique de grippe est influenza, de l’influence
constatée scientifiquement des éruptions solaires génératrices
d’ondes electro-magnétiques sur
les épidémies de grippes. La
grippe espagnole de 1918 a correspondu avec l’extension
industrielle
des réseaux radio,
télégraphiques,
téléphoniques
et électriques). Les virus et les ondes sont étroitement en
relation, ce phénomène connu est actuellement utilisé par la
société qui commerciale le « zapper »
(https://fr.clark-zapper.com/
), et les russes en savent quelque chose (voir l’ouvrage de
Jean-Pierre Lentin « Ces ondes qui tuent ces ondes qui
soignent » :
https://www.priartem.fr/Ces-ondes-qui-tuent-ces-ondes-qui.html
). Le
zapper est
un dispositif électronique qui envoie des ondes à
différentes fréquences dans le corps des malades infectés par
des bactéries, des virus, et même des parasites pour
le soigner.
Il faut s’attendre à de drôles de surprises avec les mises en
routes des antennes omniprésentes 5G, des objets connectés, des
prochains implants électro-neuronaux individuels, des maillages
planétaires avec les satellites type Starlink - Musk et autres
6G et 7G déjà en route chez les chinois.
Rappel
de la documentation :
Documentation :
1
- Premier document de travail sur la guerre de conquête mondiale
Covid 19, étude du cas Emmanuel
Macron.
http://aredam.net/premier-document-de-travail-sur-guerre-de-conquete-mondiale-covid-19-etude-du-cas-emmanuel-macron.html
2 -
http://aredam.net/dix-lecons-sur-le-nazisme-alfred-grosser-1976-fayard-1984-editions-complexe.pdf
3 - Gregory Bateson La nature et la pensée,
1979.
Lien de l'ouvrage en pdf sur
internet :
http://vincentplanel.free.fr/documents/bateson/Bateson-N&P.pdf
Vers
une écologie de l'esprit
:
https://inventin.lautre.net/livres/Bateson-Vers-une-ecologie-de-l-esprit.pdf
4
- Hubert Reeves (astrophysicien), Dernières nouvelles du cosmos,
éditions Seuil 1994 – 1995 –
2002.
https://excerpts.numilog.com/books/9782020552301.pdf
5 – Max Stirner, L’Unique et sa propriété,
1845.
https://fr.theanarchistlibrary.org/library/max-stirner-l-unique-et-sa-propriete.pdf
Annexe :
Nota : voir les
illustrations des articles sur les sites respectifs.
A-1 :
Article du 20 novembre 2020 du site Strategika 51.
A-2 :
Article du site Voltairenet du 10 novembre 2020.
A-1
: Article du 20 novembre 2020 du site Strategika 51 :
Chine:
en attendant le chasseur-bombardier autonome de 6e génération
« Dark Sword » (Sabre Noir), le Chengdu J-20 est
produit en
masse
https://strategika51.org/2020/11/20/chine-en-attendant-le-chasseur-bombardier-autonome-de-6e-generation-dark-sword-sabre-noir-le-chengdu-j-20-est-produit-en-masse/
Avec plus de 200 appareils opérationnels (novembre
2020), la Chine demeure l’un des très rares pays à produire
en masse un chasseur-bombardier furtif de cinquième génération
: le Chengdu J-20. Une seconde variante de cet appareil
impressionnant est en cours d’essais avancés dans l’attente
du très attendu chasseur-bombardier de 6ème génération,
lequel sera entièrement automatisé.
Très peu
d’informations réelles sont disponibles sur le « Sabre
Noir » mais les intenses efforts de recrutement de pilotes
et d’opérateurs de drones de combat poursuivis en Chine depuis
une année laisse entendre que les stratèges chinois ont opté
pour une période transitoire durant laquelle des appareils
autonomes (intelligence artificielle) cohabiteront avec des
appareils pilotés par des humains.
Des
drones de combat divers opèrent déjà en synergie le chasseur
furtif de 5e génération Chengdu J-20 mais il semble que le
concept du Sabre Noir va bien au-delà d’une synergie entre
machine pilotée par des humains et des machines autonomes.
Le
« Sabre Noir » sera probablement le premier véritable
chasseur-bombardier sans pilote capable d’atteindre des
vitesses hypersoniques et évoluer à des altitudes dépassant
les 35 000 mètres. Cet appareil sera certainement accompagné
par des drones hypersoniques de reconnaissance WZ-8 dont l’un
des rôles est de pallier à une éventuelle destruction des
satellites militaires et civiles chinois par des capacités de
lutte anti-satellite adverses. Une éventualité que le
commandement chinois a intégré depuis des années dans tous les
scenarii possibles d’un conflit non asymétrique.
La
Chine compte produire huit nouveaux modèles d’avions de combat
d’ici 2025 mais demeure le premier pays au monde à produire le
plus grand nombre de drones militaires et cette tendance sera
renforcée à la lumière des leçons tirées de certains
conflits récents comme celui du Nagorno Kara Bach dans le
Caucase.
A-2 : Article
du site Voltairenet du 10 novembre 2020
:
https://www.voltairenet.org/article211574.html
Élection présidentielle US : ouvrez les yeux !
par
Thierry Meyssan
Le
résultat de l’élection présidentielle états-unienne marque
le triomphe, non pas des Démocrates et d’un sénateur sénile,
mais du courant puritain face aux Jacksoniens. Il ne reflète en
rien les opinions politiques des citoyens états-uniens et masque
la crise de civilisation dans laquelle s’enfonce leur
pays.
Réseau Voltaire | Paris (France) | 10
novembre 2020
L’élection
présidentielle US de 2020 confirme la tendance générale depuis
la dissolution de l’Union soviétique : la population
états-unienne traverse une crise de civilisation et se dirige
inexorablement vers une nouvelle guerre civile qui devrait
déboucher logiquement vers une partition du pays. Cette
instabilité devrait se solder par la fin de l’Occident en tant
qu’hyper-puissance.
Pour
comprendre ce qui se passe, il convient de dépasser l’effroi
des élites européennes face à la disparition prochaine de la
puissance qui les protège depuis trois-quarts de siècle ;
et de regarder honnêtement l’histoire mondiale des trente
dernières années. Il faut se replonger dans l’histoire US et
relire sa Constitution.
L’hypothèse
de la dissolution de l’Otan et des États-Unis d’Amérique
Lorsque,
après trois-quart de siècle d’une dictature sans partage,
l’Union soviétique s’est effondrée, tous ceux qui
souhaitaient sa disparition en furent surpris. Durant des années,
la CIA avait organisé un sabotage systématique de son économie
et dénigré toutes ses réalisations, mais elle n’avait jamais
prévu que ce sont les peuples soviétiques qui renverseraient ce
régime au nom de ses idéaux.
Tout
a commencé avec une catastrophe à laquelle l’État ne sut pas
répondre. (Tchernobyl, 1986). Une population d’un quart de
million de personnes dut fuir définitivement sa terre. Cette
incompétence marqua la fin de la légitimité de la dictature.
Dans les cinq années qui suivirent, les alliés du Pacte de
Varsovie récupérèrent leur indépendance et l’URSS se
disloqua. Ce processus fut de bout en bout mené par les
Jeunesses communistes, mais il fut au dernier moment récupéré
par le maire de Moscou, Boris Elstine, et son équipe formée à
Washington. Le pillage des biens collectifs qui suivit et
l’effondrement économique qu’il provoqua firent régresser
la nouvelle Russie un siècle en arrière.
C’est
de cette manière que les États-Unis devraient à leur tour
disparaître. Ils vont perdre leur force centripète et être
abandonnés par leurs vassaux, avant de s’effondrer. Ceux qui
auront quitté le bateau avant qu’il ne coule auront une
meilleure chance de s’en sortir. L’Otan devrait mourir avant
les USA comme le Pacte de Varsovie est mort avant l’URSS.
La
force centrifuge des États-Unis
Les
États-Unis sont un pays très jeune, ils n’ont que deux cent
ans d’histoire qui leur appartienne. Leur population ne cesse
de se former avec des arrivées successives d’immigrants venant
des régions du monde les plus diverses. Selon le modèle
britannique, chacune conserve sa propre culture et ne se mêle
pas aux autres. Le concept de « creuset » (melting
pot) n’a existé qu’avec le retour des soldats noirs de
la Seconde Guerre mondiale et l’abolition de la ségrégation
raciale qu’il suscita, sous Eisenhower et Kennedy, pour
disparaître après.
La
population états-unienne se déplace beaucoup d’un État à
l’autre. Depuis la Première Guerre mondiale jusqu’à la fin
de celle du Vietnam, elle tentait de cohabiter dans certains
quartiers. Durant une vingtaine d’années, elle s’est figée.
Et depuis la dislocation de l’URSS à aujourd’hui, elle se
ghettoïse à nouveau, non plus selon des clivages « raciaux »,
mais culturels. Dans les faits, le pays est déjà divisé.
Les
États-Unis ne forment plus une nation, mais déjà onze
distinctes.
Le
conflit intérieur de la culture anglo-saxonne
La
mythologie états-unienne rattache l’existence du pays à 67
« Pères pèlerins », les immigrés du Mayflower.
Il s’agit d’un groupe de chrétiens fanatiques anglais qui
vivait en « communauté » aux Pays-Bas. Ils obtinrent
de la Couronne la mission de s’installer dans le « Nouveau
Monde » pour y combattre l’Empire espagnol. Un de leurs
groupes débarqua dans le Massachusetts et y édifia une société
sectaire, la colonie de Plymouth (1620). Ils voilaient leurs
femmes et punissaient de durs châtiments corporels ceux qui
avaient péché et s’éloignaient de la « Voie Pure »,
d’où leur nom de « Puritains ».
Les
États-uniens ignorent à la fois la mission politique des Père
pèlerins et leur sectarisme. Ils les célèbrent cependant lors
de la fête de Thanksgiving. Ces 67 fanatiques ont eu
une influence considérable sur un pays d’aujourd’hui
328 millions d’habitants. 8 présidents sur 46 sont
leurs descendants directs, dont le président Franklin Roosevelt
ou les présidents George Bush.
Les
Puritains ont organisé une révolution en Angleterre autour de
Lord Oliver Cromwell. Ils décapitèrent le roi, fondèrent une
République intolérante, le Commonwealth, et massacrèrent les
Irlandais « hérétiques » (papistes). Ces événements
sont désignés par les historiens britanniques comme la
« Première Guerre civile » (1642-51).
Plus
d’un siècle plus tard, les colons du Nouveau Monde se
révoltèrent face au poids écrasant des taxes de la monarchie
britannique (1775-83). Ces évènements sont connus des
historiens états-uniens comme la « Guerre
d’indépendance », mais les historiens britanniques y
voient au contraire la « Seconde Guerre civile ». En
effet, si les colons qui firent cette guerre étaient de pauvres
gens qui travaillaient dur, ceux qui les organisèrent étaient
des descendants des Pères pèlerins qui souhaitaient affirmer
leur idéal sectaire face à la monarchie britannique restaurée.
Quatre-vingt
ans plus tard, les États-Unis se déchiraient avec la Guerre de
sécession (1861-65) que certains historiens états-uniens
désignent comme la « Troisième Guerre civile »
anglo-saxonne. Elle opposait les États qui, fidèles à la
Constitution originelle, entendaient maintenir des droits de
douane entre eux, à d’autres États qui voulaient au contraire
faire passer les droits de douane au niveau fédéral et créer
ainsi un grand marché intérieur. Cependant, elle opposait aussi
les élites puritaines du Nord aux élites catholiques du Sud, de
sorte que l’on retrouvait les clivages des deux guerres
précédentes.
La
« Quatrième Guerre civile » anglo-saxonne, qui se
dessine aujourd’hui, est toujours ourdie par les élites
puritaines. Ce qui masque cette continuité, c’est la
transformation de ces élites qui désormais ne croient plus en
Dieu, mais conservent le même fanatisme. Ce sont elles qui se
consacrent aujourd’hui à la réécriture de l’histoire de
leur pays. Selon elles, les USA sont un projet raciste des
Européens que les « Pères pèlerins » ne sont pas
parvenus à corriger. Elles sont persuadées qu’il faut
rétablir la « Voie pure » en détruisant tous les
symboles du Mal comme les statues des Monarques, des Anglais et
des Confédérés. Elles parlent le « politiquement
correct », assurent qu’il existe plusieurs « races »
humaines, écrivent « Noir » avec une majuscule et
« blanc » en minuscules, et se ruent sur les
suppléments abscons du New York Times.
L’histoire
récente des États-Unis
Chaque
pays a ses démons. Le président Richard Nixon était convaincu
que le premier danger dont les États-Unis devait se prévenir
n’était pas une guerre nucléaire avec l’URSS, mais cette
possible « Quatrième Guerre civile » anglo-saxonne.
Il s’était entouré du spécialiste en la matière,
l’historien Kevin Phillips, qui fut son conseiller électoral
et lui permit d’accéder deux fois à la présidence US.
Cependant, les héritiers des Pères pèlerins n’acceptèrent
pas son combat et le firent sombrer dans le scandale du Watergate
(1972), ourdi par l’adjoint et successeur de J. Edgar Hoover au
lendemain de sa réélection.
Lorsque
la puissance US commença à s’essouffler, le lobby
impérialiste, dominé par les Puritains, plaça au pouvoir un
des descendants directs des 67 Pères pèlerins, le républicain
George Bush Fils. Il organisa un choc émotionnel (les attentats
du 11 septembre 2001) et adapta les armées au nouveau
capitalisme financier, sous le regard tétanisé de ses
concitoyens. Son successeur, le démocrate Barack Obama,
poursuivit son œuvre en adaptant l’économie. Pour cela, il
choisit l’essentiel de l’équipe de son premier mandat parmi
les membres de la Pilgrim’s Society (l’association des
Pèlerins).
Survint
un événement disruptif, en 2016. Un présentateur de télévision
qui avait contesté la transformation du capitalisme et les
attentats du 11-Septembre, Donald Trump, se présenta à la
présidence. Il conquit d’abord le Parti républicain, puis la
Maison-Blanche. Tous ceux qui avaient fait chuter Richard Nixon
s’en prirent à lui avant même qu’il n’investisse sa
fonction. Ils sont parvenus à prévenir sa réélection en
bourrant maladroitement les urnes. Ce qui importe, c’est que,
durant son mandat, des siècles de non-dits ont ressurgi. La
population US s’est à nouveau fracturée autour des Puritains.
C’est
pourquoi, s’il est évident qu’une majorité d’États-uniens
n’a pas voté avec enthousiasme pour un sénateur sénile, il
me semble erroné de dire que cette élection de 2020 était un
référendum pour ou contre Trump. Il s’agissait en réalité
d’un référendum pour ou contre les Puritains.
Un
résultat conforme au projet des Pères pèlerins
Lorsque
la Guerre d’indépendance ou Seconde Guerre civile
anglo-saxonne fut terminée, les successeurs des Pères pèlerins
rédigèrent la Constitution. Ils ne firent ni mystère de leur
volonté de créer un système aristocratique sur le modèle
anglais, ni de leur mépris du peuple. C’est pourquoi, la
Constitution des États-Unis ne reconnait pas la souveraineté
populaire, mais celle des gouverneurs.
Le
peuple, qui avait fait et gagné la guerre, accepta cet état des
choses, mais imposa dix amendements, la Déclaration des
droits (Bill of Rights), selon lesquels la classe
dirigeante ne pourrait en aucun cas violer les droits des
citoyens au nom d’une prétendue « raison d’État ».
La Constitution ainsi amendée s’applique toujours.
Si
l’on veut bien constater que, constitutionnellement, les
États-Unis ne sont pas et n’ont jamais été une démocratie,
on n’a aucune raison de s’indigner du résultat des
élections. Bien qu’il ne soit pas prévu par la Constitution,
le scrutin populaire pour l’élection présidentielle s’est
progressivement imposé en deux siècles dans chaque État
fédéré. Les gouverneurs doivent en suivre les indications pour
désigner leurs 538 délégués au Collège électoral
présidentiel. Certains gouverneurs ont donc bourré les urnes
sans grand savoir-faire : dans plus d’un comté sur dix,
le nombre de votants est supérieur à celui des habitants
majeurs. N’en déplaise aux commentateurs, il est donc
parfaitement impossible de dire combien d’électeurs ont
réellement voté et qui ils auraient souhaité comme président.
Un
sombre avenir
Dans
ces conditions, le président élu, Joe Biden, ne pourra pas
passer outre la fureur justifiée des partisans de son
challenger. Il ne pourra pas réunir son peuple. J’avais écris,
il y a quatre ans, que Trump serait le Gorbatchev des États-Unis.
J’avais tort, il a su redonner un nouveau souffle à son pays.
En définitive, ce sera Joe Biden à qui échoira la faute de ne
pas parvenir à maintenir l’unité territoriale de son pays.
Les
Alliés qui ne voient pas la catastrophe arriver en paieront de
lourdes conséquences.
Source:
« Élection présidentielle US : ouvrez les yeux ! »,
par Thierry Meyssan, Réseau
Voltaire,
10 novembre 2020, www.voltairenet.org/article211574.html
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