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Présentation de Moïse Saltiel, par Ginette Hess Skandrani, suivie d'un texte : JÉRUSALEM VILLE DES TROIS RELIGIONS
Moïse Saltiel a été un chercheur israélien très critique envers l'Etat sioniste. D'origine grecque, il est arrivé enfant avec ses parents dans les années 2O et a vécu la partition de la Palestine qu'il n'a jamais acceptée. Il a été un des premiers dissidents de cette idéologie de spoliation des terres palestiniennes. Il a d'ailleurs fait sa thèse de chercheur en agronomie sur le sujet : "Palestine terre nourricière, Israël base militaire". Il a été pendant de longues années correspondant de "Témoignage Chrétien" sous le nom de Maurice Jacoby et a participé à côté d'autres intellectuels juifs et chrétiens à diffuser toutes les informations sur les massacres, les déportations des populations, le vol des terres, la destruction des maisons palestiniennes. Il a vécu en France pendant plus de quarante ans et a été un des premiers sympathisants de "La Pierre et l'Olivier", association qui a toujours été sur le principe : Une Terre pour tous ceux qui veulent construire ensemble cette terre de Palestine. Moïse a été un des premiers à avoir, dans les années 1990 relancé le débat sur une Palestine de la Méditerranée au Jourdain, laïque, démocratique pour tous ses habitants qu'ils soient Juifs, Musulmans ou Chrétiens. Il nous a enseigné beaucoup, surtout qu’il connaissait l’état sioniste de l’intérieur et qu’il savait que le combat des Palestiniens pour la reconquête de leur terre serait de plus en plus dure, vu que les sionistes manipulaient les consciences afin de faire croire au monde entier qu’ils étaient les victimes que les Palestiniens voulaient leur voler leur terre. Lorsque j’avais écrit la brochure « voyage au cœur de l’intifada » qui avait été éditée par les Verts en 1990, Moïse m’a contacté en me disant : « Maintenant que les verts ont édité cette brochure, vous allez voir qu’ils vont faire de l’entrisme afin de faire exclure tous les antisionistes. C’est ce qui a fini par arriver. Moïse est décédé. Il a été, malgré son grand âge et sa maladie fidèle à ses idées jusqu’au bout. Voici un des derniers textes qu'il a écrit en janvier 2000 à l’occasion de la conférence sur « Jérusalem arabe » de Casablanca au Maroc. Je suis allée présenter son texte à la tribune. Ginette Hess Skandrani
JÉRUSALEM VILLE DES TROIS RELIGIONS
Le mouvement sioniste est un mouvement laïc et la grande majorité de ses adeptes ne sont pas pratiquants. Mais le mouvement sioniste voulait assumer des droits sur Jérusalem la ville sainte et sacrée des trois religions monothéiques. Les Chrétiens qui représentent un milliard de croyants sur la planète, les Musulmans qui en représentent environ 700 millions, et tous les Juifs, dont la plupart ne sont pas pratiquants qui ne représentent en l'an 2000 que 15 millions sur la terre. Il fallait faire une campagne de sacralisation juive de Jérusalem afin d'arriver à la faire reconnaître comme capitale éternelle d'Israël.
La place de Jérusalem dans la conscience juive La place de Jérusalem dans la religion juive, et aussi dans la conscience des Juifs non religieux est devenue au fil des années de l'ordre du sacré. Durant toute cette période d'occupation elle est devenue le symbole de la présence juive pour tous, essayant de supplanter les autres présences culturelles. N'oublions pas que Jérusalem occupe une grande place dans la conscience universelle, non seulement pour les Juifs mais aussi pour les Chrétiens et les Musulmans. Elle est le symbole absolu pour les trois religions monothéistes, dites les religions du livre. Mais Israël fait une utilisation politique de ce symbolisme, dans le but de continuer son expansion dans et autour de la ville sainte. Pour perpétuer la consécration de Jérusalem comme capitale éternelle de l'Etat juif, il fallait impérativement créer un mouvement de juifs ultra-orthodoxes réclamant Jérusalem comme leur ville sainte. La chose a été réalisée par un gouvernement qui se définit comme laïc en permettant à des centaines de milliers de jeunes juifs, la plupart ashkénazes, de devenir citoyens de Jérusalem. Ces jeunes juifs orthodoxes se marient très jeunes, reçoivent de l'Etat d'Israël des logements sociaux dans Jérusalem et ses villes et villages périphériques, élèvent des familles nombreuses, souvent de dix enfants et plus. Ils n'ont aucune activité professionnelle et vivent sur les deniers de l'Etat. En plus, ils sont dispensés du service militaire. leurs seules activités consiste dans l'étude de la Bible et des textes sacrés et leur participation à des manifestations anti-palestiniennes. Pour perpétuer la consécration de Jérusalem comme ville sainte, capitale de l'Etat sioniste, Israël se devait de créer un fort mouvement religieux réclamant Jérusalem comme sa capitale sainte et sacrée
La désarabisation forcenée de Jérusalem Depuis les accords d'Oslo, Israël isole militairement Jérusalem du reste des territoires palestiniens sous des prétextes sécuritaires, mais surtout pour une raison très politique : pour essayer de légitimer Jérusalem comme capitale d'Israël et pratiquer sa judaïsation forcenée au détriment des populations autochtones et faire oublier que Jérusalem est avant tout une ville arabe.. Avant 1967, les populations arabes et moyen-orientales des trois religions, vivaient ensembles à Jérusalem comme dans le reste de la Palestine ancestrale, se connaissaient, se côtoyaient, étaient soudées par un même amour de la terre et des pierres antiques. Ce sont les juifs ashkénazes arrivés d'Europe, porteurs de projets de développement ne correspondant pas à cette terre d'Orient et ignorant les pratiques de cette culture arabo-moyen-orientale, qui ont cassé cette harmonie millénaire et crée les rivalités entre les communautés et les religions. En perdant ses habitants palestiniens expulsés ou privés de leurs terres, en reléguant les juifs arabo-orientaux dans des quartiers périphériques, en étant cernée de colonies de peuplement et de routes de contournement, en copiant le développement à l'occidental, Jérusalem perd peu à peu son âme orientale et commence à ressembler aux cités européenne
ISRAEL UN ECHEC NON RECONNU DE COLONISATION EUROPÉENNE Très bientôt on sera en l'an 2000. C'est un peu plus d'un siècle après la parution de "l'Etat juif" de Théodore Herzl et d'un demi siècle après la création de l'Etat d'Israël. Le but du mouvement sioniste était d'établir sur le territoire de la Palestine un Etat pour les juifs ashkénazes d'Europe orientale et centrale en but à l'antisémitisme. La Palestine comptait à la fin du XIXe siècle 500 000 âmes d'autochtones : musulmans, chrétiens et juifs. Les juifs ashkénazes, étaient à la fin du XIXe siècle environ 11 millions, sur la planète : les deux tiers vivant surtout en Europe orientale et centrale, et l'autre tiers ayant surtout émigré en Amérique. Quand aux juifs arabo orientaux qui vivaient dans les pays des Balkans (ayant appartenus à l'empire ottoman) et sur les territoires du monde arabe et musulman allant de l'Atlantique au Golfe Persique, ils comprenaient beaucoup moins d'un million. La création de colonies européennes dans les pays du Tiers-Monde, était alors à son apogée. Les colons américains massacraient les Indiens au Far West pour occuper leurs terres. Les colons britanniques se livraient à un nettoyage ethnique en Tasmanie et en Australie. Les colons français rejetaient les Fellahs des plaines d'Algérie vers les montagnes. A cette époque là, la purification ethnique de la Palestine pour y installer des colons juifs européens ne semblait pas être quelque chose d'anormal. Ceci étant, les colonisateurs juifs ashkénazes
méprisaient les juifs arabo-orientaux, originaires du monde arabe
et musulman autant sinon plus que les Palestiniens. Une boutade, attribuée
au poète israélien Biyalik, résume l'attitude des
colons juifs ashkénazes envers les juifs arabo-orientaux. On demande
à un de ces colons : En octobre 1948, l'Agence juive décida d'arrêter toute émigration des juifs arabo-orientaux vers Israël, ses porte-paroles déclarant : "Il ne faut pas oublier que c'est pour résoudre le problème des juifs ashkénazes que l'Etat d'Israël a été établi en terre palestinienne" Quelques mois plus tard, changement de cap. Sur les millions de Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique que Ben Gourion s'attendait à voir venir , seuls 160.000 réfugiés vinrent s'installer, surtout parce que toutes les autres portes des pays d'émigration leur étaient fermées. Le seul moyen de repeupler la Palestine arabe vidée de ses plus de 720 000 Palestiniens déportés était d'y faire venir, par tous les moyens possibles les juifs arabo-orientaux pourtant indésirables mais indispensables pour fournir la main d'oeuvre nécessaire pour le bâtiment, l'agriculture et l'industrie et surtout la piétaille dont Tsahal avait besoin. Les premiers juifs arabes amenés en Israël furent ceux du Yémen, l'Emir étant comblé de cadeaux et surtout d'or pour les laisser partir. Ils durent traverser à pied le désert allant jusqu'au port d'Aden, ce qui fit mourir tous les malades, les faibles, les vieillards, les autres étant transférés par avion. Puis ce fut le tour des Juifs irakiens, Ben Gourion ayant conclu un traité secret avec Nouri Saïd, le dictateur irakien lui permettant de s'emparer de tous leurs biens évalués à plusieurs milliards de dollars de l'époque pour les laisser partir en Israël. Un accord avec Hassan II qui exigeait 500 dollars par émigrant, permit aux juifs de ce pays d'émigrer en Israël. L'Italie autorisa les Juifs de la Libye colonisée à venir peupler Israël. Puis vint la première guerre du Sinaï, en 1956, conduite conjointement avec la France et la Grande Bretagne contre l'Egypte. Israël dut évacuer les territoires conquis transférant la presque totalité des Juifs d'Egypte en Israël. C'est ainsi qu' Israël se transforma démographiquement à la fin du deuxième millénaire en un Etat arabe où vivent ensemble, trois communautés : - Les Palestiniens autochtones, descendant des anciens Hébreux, dont plus de la moitié, environ quatre millions continuent à vivre, même déplacés, dans l'ancienne Palestine mandataire, les autres trois millions déportés dans les pays arabes limitrophes, et le dernier million s'étant dispersé aux quatre coins du globe, formant la diaspora palestinienne. - La presque totalité des 2,5 millions de Juifs issus du monde arabo-musulman - Environ deux millions et demi de Juifs ashkénazes
sur les 11 millions de 1945.
JERUSALEM VILLE ARABE DES TROIS RELIGIONS En 1967, après la guerre des six jours,
les Juifs arabo-orientaux, déportés en 1948 du quartier
juif de la vieille ville de Jérusalem ne furent pas conviés
à regagner leurs anciennes demeures. Elles furent attribuées
à des Ashkénazes hauts fonctionnaires, des millionnaires
américains et à des jeunes séminaristes, pratiquement
tous ashkénazes. Il en fut de même du quartier juif de Yémin
Moshé, en face des murailles de la vieille ville de Jérusalem,
qui durant les deux premières décennies de l'existence d'Israël,
eut à subir des tirs des soldats du roi Hussein. Vidées
de ses habitants arabos-orientaux, puis rénovées, ses maisons
furent vendues à prix d'or à ceux qui pouvaient payer. Il y a, en Israël 200 000 séminaristes ashkénazes qui , contrairement aux autres juifs occidentaux, se marient très jeunes et ont de grandes familles. Sans eux les ashkénazes seraient beaucoup moins nombreux. Ce sont eux qui installent actuellement les nouvelles colonies de peuplement autour de Jérusalem pour la judaïser définitivement. Ils achètent des appartements, des maisons dans les quartiers chrétiens et arméniens de la vieille ville. Ce sont des parasites, ils n'ont aucun travail productif et vivent sur le compte des milliards de dollars annuels qu'Israël reçoit principalement des USA. La vieille ville a toujours et de tout temps été une ville arabo-orientale que les Juifs ashkénazes essaient d'occidentaliser démographiquement.
LA SITUATION ACTUELLE EN ISRAEL Démographiquement, l'Etat d'Israël
actuel est un Etat arabe où se côtoient trois communautés
humaines. Une communauté arabe, de confession musulmane, chrétienne,
druze ou autres, comprenant les Palestiniens que les fondateurs d'Israël
n'ont pas réussi à déporter. ; une communauté
de Juifs arabo - orientaux comprenant les juifs arabes qui vivaient depuis
plusieurs générations en Palestine, et les juifs issus du
monde arabe que les dirigeants ashkénazes ont arraché à
leur patrie et fait venir de force en Palestine et une petite minorité
de Juifs ashkénazes qui comprend les descendants des 15,4 millions
de Juifs d'Europe que Ben Gourion avait réussi à faire émigrer
durant la période hitlérienne et après la fin de
la deuxième guerre mondiale. D'ailleurs les dirigeants des Ashkénazes
venus s'installer en Palestine, ont montré par tous leurs actes
et activités que les juifs arabo - orientaux et eux mêmes
ne faisaient pas partie d'un même peuple.
Les Juifs arabo-orientaux Rares sont les Ashkénazes qui dénoncent les injustices commises envers les juifs orientaux, tout comme rare sont les Américains blancs qui ont un sentiment de culpabilité envers les descendants des esclaves noirs.Voici le témoignage et le mea- culpa de Arieh Eliav, ancien député et ancien secrétaire général du parti travailliste d'Israël concernant les immigrants juifs des pays arabes : "Une de nos erreurs fut la nucléarisation des familles élargies des immigrants des pays arabes, écarté les patriarches, nous en avons fait des cas sociaux. Nous avons transformé ces vieillards, ces rabbins, ces sages, ces dirigeants naturels de leur petite communauté en "inférieurs" et improductifs. Nous leur avons arraché presque de force un de leurs biens les plus précieux qu'ils avaient apporté avec eux : la langue arabe. Nous avons fait de la langue et de la culture arabe un objet de mépris et de dédain. Nous avons coupé les juifs orientaux de leur passé, de leur origine, de leur prestige. On arriva très vite au mythe de 'l'analphabétisation", de "l'arriération" des juifs orientaux (Ils viennent à peine de descendre de leur arbre. Ils sortent tout juste des cavernes). On vous répète dès votre jeune âge que vous êtes sortis des ténèbres, du vide, que votre milieu était complètement primitif (encore un lien avec le mépris et l'arrogance dont sont objets les Palestiniens) que vous finissez par en être persuadé. Si on croit que les préjugés envers
les juifs arabo-orientaux allaient s'estomper avec le temps, on se trompe
profondément. Quelques trente années plus tard, à
la veille de la fête nationale en mai 1978, le Chef de l'Etat Major
Mordecaï Goor, déclarait dans une interview : "Lorsque
j'étais commandant de la bande de Gaza, je me suis intéressé
à la mentalité des Arabes. Je suis arrivé à
la conclusion que vingt à trente ans doivent passer pour qu'on
voit surgir chez eux un changement de mentalité. En ce qui concerne
le côté regrettable de l'affaire, j'estime que même
les membres juifs originaires des communautés orientales ne réduiront
pas l'écart social (avec les Ashkénazes) avant 20 ou 30
ans. Tous les efforts que le peuple d'Israël (Sous-entendu les Ashkénazes)
va déployer dans ces communautés ne fourniront que des résultats
partiels. Rares sont ceux qui pourront occuper des postes supérieurs.
A mon grand regret, il faudra Ces propos ont causé un tollé considérable.
Goor n'a pas démenti ces propos, mais il a fourni des explications
: " Dans l'armée, 80% des soldats de grade subalterne sont
des juifs orientaux, de même que 30% des officiers de grade inférieur.
En ce qui concerne les officiers de grade supérieur - capitaine
et au-delà - leur nombre est négligeable. Cette situation
est d'autant plus grave qu'actuellement la majorité des soldats
sont nés en Israël (sous-entendu sont les descendants directs
des membres des communautés arabo-orientales amenées en
Israël après 1948)
LE PROJET SIONISTE DE COLONISATION A ECHOUÉ En 1997 les Israéliens ont commémoré un siècle de la publication de l'Etat juif" de Théodore Herzl et le cinquantenaire de l'Etablissement de l'Etat. Il est temps à l'orée du troisième millénaire d'analyser les réalisations démographiques et colonisatrices du mouvement sioniste durant ce demi-siècle. On est obligé de constater que cet établissement a été à l'origine de plusieurs tragédies humaines dont ont surtout souffert les Juifs ashkénazes d'Europe, les Palestiniens et les Juifs du Monde arabe et musulman. Il est temps de voir ce qu'on peut faire pour éviter de nouvelles tragédies. La création d'un Etat juif ashkénaze
sur le territoire de la Terre Sainte peut être remis aux calendes
grecques. Les millions de juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique
ont préféré rester dans leur patrie d'origine. Pire
encore, une très forte proportion des enfants des immigrés
ashkénazes que Ben Gourion avait fait venir dans les années
30 et pendant les années de guerre, sont partis sous d'autres cieux.
La venue depuis 1990 de plus de 700 000 immigrants de l'ex -Union Soviétique
n'a guère amélioré la situation. Il s'avère
que la croissance annuelle des Juifs ashkénazes, même après
l'accueil de ceux de l'ex-Union Soviétique, ne s'est pas accrue
sensiblement. Dans le dernier gouvernement de Rabin, Ora Namir Ministre
du Travail, exigeait de son gouvernement d'établir une immigration
sélective des Juifs de l'ex-Union Soviétique car d'après
elle, un tiers de ces immigrants étaient des vieillards, un autre
tiers des personnes L'enracinement des colons ashkénazes sur la terre de la Palestine a échoué. Les colons des moshavims transforment leurs terres en lotissement urbains. Il en est de même des terres irrigables de quelques kibboutzims.
POUR UN ETAT MULTINATIONAL La seule solution réaliste aujourd'hui, si l'on ne veut pas que cette région devienne un nouveau champ de bataille est la création d'un seul Etat sur l'ensemble de l'ex-Palestine, un Etat multinational où juifs ashkénazes, séculiers ou orthodoxes, Juifs arabo-orientaux, Palestiniens musulmans et chrétiens ou d'autres confessions vivraient côte à côte. Cet Etat hébergerait les 4 millions de Palestiniens encore présents, les 3 millions vivant hors frontières, les 2,5 millions d'Israéliens descendants des communautés orientales, soit 82% de la population, le reste étant les 2,5 millions de Juifs ashkénazes originaires d'Europe et d'Amérique. Il faut se rendre à l'évidence :
ces derniers ont échoué dans leur projet de transformation
de la Palestine en colonie de peuplement pour les Juifs ashkénazes
d'Europe et d'Amérique. Israël qui devait devenir le pays-refuge
pour les Juifs persécutés est devenu le pays où ils
sont le plus en insécurité. Paris, juin 2000 Maurice Jacoby chercheur
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