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Texte de Maurice Saltiel : PRELUDE A L'HEURE DE VERITE Introduction de Ginette Hess Skandrani Maurice Jacoby était le surnom sous lequel écrivait Moïse Saltiel. Comme il était dissident israélien, il se méfiait du Mossad. Je viens de retrouver dans mes archives un texte de notre ami Maurice jacoby, agronome israélien, expatrié à Paris car en désaccord avec le colonialisme d’Israël. Maurice était le conseiller de notre association « La Pierre et l’Olivier » avant de tomber malade. Il était un des premiers à se battre « pour un seul Etat pour tous ceux qui aiment cette terre et veulent la développer ensemble, sans discrimination de religion ou d’idéologie ». Longtemps avant la création de l’association «
Pour un seul Etat démocratique en Palestine/Israël »
Maurice Jacoby intervenait dans toutes les réunions afin de prôner
cette solution qui lui semblait être la seule qui pouvait éviter
un bain de sang et surtout était susceptible de réconcilier
tous les peuples de la région. Ginette Hess Skandrani
PRELUDE A L'HEURE DE VERITE Par Maurice Jacoby
Le 29 mai 1996 eurent lieu en Israël des élections qui transférèrent le pouvoir des travaillistes au Likoud et à ses partenaires religieux. Le nouveau Premier ministre Netanyaou a défini la politique qu'il entendait mener par trois nons et un oui: non au retour du Golan à la Syrie; non à l'établissement d'un Etat Palestinien en Cisjordanie et la Bande de Gaza; non à Jérusalem-Est comme capitale de cet Etat; ouï à l'élargissement des implantations juives en Cisjordanie. Une telle politique n'est que la continuation de celle que les
puissances occidentales, en tout premier lieu les Etats Unis,en oeuvrant
pour la création d'un Etat juif sur la terre palestinienne, destinaient
au nouvel Etat - transformer, par l'intermédiaire d'Israël,
le territoire de la Palestine en principale base stratégique des
puissances occidentales, leur permettant d'exploiter sans accrocs le pétrole
arabe du Moyen Orient - . Maxime Rodinson l'avait très bien compris. Il écrivait
en 1967 : "La formation de l'Etat d'Israël sur la terre palestinienne
est l'aboutissement d'un processus qui s'insère parfaitement dans
le grand mouvement d'expansion européo-américain des XIXe
et XXe siècles pour peupler ou dominer économiquement et
politiquement les autres peuples... Il s'agit là de faits. Pour
ce qui est des La création en Palestine d'une base stratégique
au service des impérialistes a été un des leitmotivs
du mouvement sioniste européen ashkénaze dès sa création...
Dans "L'Etat juif" paru en 1897, Theodor Herzl écrivait
: "Pour l'Europe, nous constituerons là-bas un morceau de
rempart contre l'Asie... Nous demeurerions en rapports constants avec
l'Europe, qui devrait garantir notre existence. (Herzl T. - L'Etat juif.
Editions de l'Herne, 1969, p.45) Après la découverte des plus riches gisements de pétrole de la Planète au Moyen-Orient, la valeur stratégique de la Palestine ne fit que s'accroître. Peu après sa fameuse déclaration, qui promettait un pays ne lui appartenant pas, la Palestine, aux dirigeants Sionistes juifs ashkénazes, Lord Balfour s'exprimait ainsi : "Peu importe le système mis en œuvre pour que nous conservions le pétrole du Moyen-Orient, mais il est essentiel que ce pétrole demeure accessible" (Kimhe John - Palestine ou Israël, Albin Michel, Paris 1973, p. 237). Un quart de siècle plus tard, Cordell Hull, Secrétaire
d'Etat américain, déclarait : "Il faut bien comprendre
que le pétrole de l'Arabie Saoudite constitue un des plus puissants
leviers du monde". (dito, p.240) En 1993, dans l'International Herald Tribune, James Reston a judicieusement défini le rôle d'Israël dans la politique globale de l'Occident : "Le Moyen-Orient, avec ses vastes réserves pétrolières et sa localisation stratégique, est d'un intérêt "vital", non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour l'Alliance Atlantique et le Japon. Israël est une base irremplaçable pour la protection d'une des régions stratégiques les plus importantes de la planète. C'est pourquoi la sécurité d'Israël est d'un "intérêt vital" pour les Etats-Unis. C'est le principal allié des Etats-Unis au Moyen-Orient. Le Général Ariel Sharon, le fomentateur des massacres
des Palestiniens de Kibia en 1953 et de Sabra et Chatila au Liban en 1982,
voyait en Israël un porte-avion insubmersible, capable de mobiliser
600.000 hommes pour la défense des intérêts pétrolifères
des Etats Unis au Moyen-Orient. Pour Joseph Luns, ancien Secrétaire Général de l'OTAN dans les années 80, Israël est le mercenaire le moins coûteux que la Planète ait jamais connu. (Haaretz, 16.1.1989). les Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique et les Juifs du monde arabe et musulman forment-ils un même peuple? Les Polonais slaves et les Italiens latins de religion catholique, soumis à la papauté de Rome, ayant le latin comme langue liturgique, ne se sont jamais considérés comme formant un même peuple. Mais dès qu'il s'agit de la main-mise sur les ressources pétrolifères du Moyen-Orient, toutes les absurdités ethniques sont acceptées par l'opinion publique occidentale. Dans son éditorial du 3 mai 1987 le "Haaretz" écrit: "Les politiciens du monde chrétien ont cru les dirigeants sionistes qui leur déclaraient que tous les Juifs de la diaspora formaient un seul peuple. Mais pratiquement, nous devions fournir, à eux et à nous mêmes, des arguments acceptables pour justifier cette déclaration" Pour l'opinion publique occidentale, la population d'Israël comprend surtout des Juifs rescapés de l'holocauste hitlérien. C'est une erreur fondamentale. La majorité des Juifs qui
peuplent actuellement Israël sont des indigènes du monde arabe
et musulman du Moyen-Orient. Environ 800.000 d'entre eux sont venus en Israël, et actuellement plus de la moitié de la population d'Israël est originaire du Moyen- Orient ou d'Afrique du Nord"(Yitzhak Shamir-Israel at 40: Looking back, looking ahead. Foreign Affairs, America and the World 1987/8, p. 574). En 1977, l'ancien Chef d'Etat Major Mordecaï Goor déclarait que trois générations seraient nécessaires avant que ces Juifs puissent se mesurer aux Ashkénazes originaires d'Europe. A aucun moment de la courte histoire du sionisme, les Juifs ashkénazes créateurs de ce mouvement, n'ont considéré les Juifs sépharades des Balkans, ceux originaires des pays arabes et autres pays musulmans du Moyen Orient comme faisant partie de la "nation juive" telle qu'ils la concevaient. En septembre 1948, le Ministre de l'intérieur du nouvel Etat décide d'arrêter toute immigration de Juifs arabo-orientaux, déclarant : Il y a lieu de répéter que c'est pour résoudre le problème des Juifs d'Europe qu'Israël a été établi. Le financement d'Israël - principale base stratégique occidentale dans le Moyen Orient pétrolifère- et le financement de l'autorité palestinienne Le financement annuel par l'Occident de leur base Israël, une mini-puissance nucléaire de 4.5 millions d'âmes, est supérieur à celui qu'il consacre aux quatre milliards des autres habitants des pays du Tiers Monde. Quant au financement de l'Autorité Palestinienne après la signature des accords d'Oslo de 1993, il est inférieur de beaucoup aux sommes que les Israéliens dépensent chaque été avec leurs cartes de crédit en Europe. En 1994 Israël a reçu 3 des 13,5 milliards de dollars de l'aide américaine réservée au Tiers Monde, avec en plus un crédit de près d'un milliard de dollars pour pouvoir acheter des avions F-16 capables de transporter des engins nucléaires jusqu'en Iran et revenir en Israël. Il a aussi reçu 2 des 10 milliards des crédits étalés sur cinq ans promis en 1992 par le Président Bush à Israël à la veille des élections américaines. A ces 6 milliards de dollars d'aide américaine directe sont venus s'ajouter le plus d'un milliard de dollars des Bonds vendus annuellement par Israël à la Bourse de New York; le milliard de dollars de la collecte de l'Appel Juif Unifié; un autre milliard des organisations juives orthodoxes, surtout américaines, qui permettent l'accroissement des séminaires militaro-religieux et des implantations juives orthodoxes dirigées par des rabbins fanatiques haïsseurs des Palestiniens et responsables moraux de l'assassinat de Yitzhak Rabin; un milliard et peut-être plus, de diverses collectes, telles que celles de l'Université Hébraïque, le Technion, l'Université religieuse de Bar Ilan, où étudiait l'assassin de Rabin, la WIZO, les collectes de la Histadrouth et bien d'autres institutions. A ces 10 milliards de dollars annuels d'aide recensée viennent s'ajouter d'autres capitaux. Plus de 4 milliards de dollars investis de 1990 à 1994 par la Mafia russe, d'autres milliards de dollars investis par des capitalistes occidentaux voulant se soustraire aux impôts de leurs pays respectifs, les milliards investis par les diverses mafias du Globe, tels les trafiquants de drogue. A ces entrées de capitaux, il y a lieu d'ajouter les revenus des activités légales des Israéliens, telles que le commerce extérieur, le tourisme qui fournit environ 3 milliards de dollars annuels, les rémunérations des militaires et autres experts israéliens qui travaillent à l'étranger, ajoutant plusieurs milliards de dollars supplémentaires. Les entrées annuelles en devises par habitant en Israël sont certainement, sans aucun doute, les plus élevés de la Planète. Quant aux Palestiniens, qui sont 3,5 millions sur le seul territoire de l'ex-Palestine mandataire et plus de 3 millions dans les pays limitrophes, ils se sont vus peu à peu dépossédés de presque toutes leurs terres arables et de leurs eaux. Ces dernières années, les dirigeants sionistes ne leur fournissent même pas de travail manuel, qui était devenu leur principale source de revenus. Ils ont été remplacés par des ouvriers du Tiers Monde. Ces ouvriers légaux ou illégaux compteraient, d'après le Ministre Avigdor Kahalani, 300.000 âmes.(Radio J., 17.9.1996). A ces travailleurs manuels, il y a lieu d'ajouter le plus d'un million de Palestiniens citoyens d'Israël qui ont le droit d'être exploités. Et ce pour la population juive de 4,5 millions. Les 1,1 millions de Palestiniens devenus citoyens d'Israël,
se sont vus dépossédés de presque toutes leurs terres
et obligés de se prolétariser pour survivre. Quant aux autres
2,5 millions Palestiniens des territoires occupés, quelques dizaines
de milliers se voient accordés de temps à autre par les
autorités militaires, un permis de travail. Plus de la moitié
de cette population subit un chômage forcé, et la faim et
autres privations sont leur lot journalier.. Les dirigeants israéliens attendent que les Palestiniens sous occupation coloniale, sans terres, sans eaux, sans travail, n'auront bientôt d'autre choix, pour survivre, que de s'expatrier de leur patrie de leur propre gré. Fin de la première partie
Les tragédies humaines engendrées par le mouvement sioniste Le Sionisme, une idéologie coloniale qui se donnait comme tâche la purification ethnique de la population indigène de la Terre Sainte et son remplacement par des colons Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique est responsables de trois tragédies humaines sans pareilles dans l'histoire de l'Humanité. Malgré son échec patent dans la résolution de ses objectifs, le mouvement sioniste continue à subsister parce que ses dirigeants ont transformé la Palestine en la principale base stratégique, financée et armée par l'Occident dans le Moyen Orient pétrolifère. - La tragédie la plus sévère concerna les Juifs ashkénazes. Les dirigeants sionistes n'étaient intéressés que par l'immigration des jeunes Juifs d'Europe La collaboration des dirigeants sionistes avec les nazis commença très tôt....... En 1938, en pleine expansion du nazisme en Europe, Ben Gourion déclarait : "Si je pouvais sauver tous les enfants juifs d'Allemagne en les transférant en Angleterre, et seulement la moitié en les transférant en Eretz Israël (la Palestine), je choisirais la seconde solution." Hertglass, qui fut plus tard Directeur général du Ministère de l'intérieur d'Israël, soumit durant la Deuxième guerre mondiale un mémorandum secret aux dirigeants de l'Agence Juive, spécifiant que ce mémorandum ne devait en aucun cas tomber entre les mains d'antisionistes qui font partie du Comité de sauvetage des Juifs sous occupation nazie. En voici quelques extraits : "Je sais bien
que la présentation du problème comme suit est cruelle,
mais je dois affirmer, que si nous avons la possibilité de ne sauver
que 10.000 Juifs capables de participer à l'édification
du pays et à la résurrection de la Nation juive d'un coté,
et d'un autre coté la possibilité de sauver un million de
Juifs qui seront pour nous une charge, et dans le meilleur des cas un
élément indifférent, nous devons nous retenir et
ne sauver que ces dix mille Juifs, et ce malgré les protestations
et les atermoiements du million... Cette politique fut suivie à la lettre par le dirigeant sioniste hongrois Rudolf Kastner. Les directives de ce mémorandum furent suivies à la lettre par le dirigeant sioniste hongrois Rudolf Kastner, un des principaux responsables de l'envoi en 1944 de centaines de milliers de Juifs hongrois vers les camps de la mort, lors de ses pourparlers avec Eichmann. Ces deux hommes parvinrent à un accord selon lequel Eichmann laisserait partir "illégalement" quelques milliers de Juifs pour la Palestine. (En fait, leurs trains étaient gardés par la police allemande.) En échange, "l'ordre et la tranquillité" régneraient dans les camps d'où étaient expédiés, en direction d'Auschwitz, des centaines de milliers de Juifs hongrois. Les quelques milliers de rescapés de cet accord étaient des Juifs éminents et des membres des organisations sionistes de jeunesse (des "pionniers"). "Le meilleur matériau biologique", selon les termes employés par Eichmann lui-même. Tous les jours, durant une longue période, 12.000 Juifs de Hongrie étaient expédiés vers Aushwitz. Mais tandis que la majorité des Juifs hongrois étaient envoyés vers une mort inéluctable, Kastner et ses proches sélectionnaient les Juifs qui allaient être transférés en Suisse dans le train des privilégiés. (Yédidia Béeri, "Haaretz" 15.10.1985.). Sur les 500.000 Juifs hongrois en 1944, seuls 200.000 survécurent. La Deuxième tragédie concerne les Arabes et autres citoyens des pays musulmans de confession juive. En septembre 1948, le Ministre de l'Intérieur arrêtait toute immigration de Juifs orientaux, déclarant : « Il ne faut pas oublier que c'est pour résoudre le problème des Juifs d'Europe que l'Etat d'Israël a été créé ». Fin 1950, volte-face des dirigeants sionistes.
Au lieu des millions de Juifs ashkénazes que Ben Gourion et Weizmann
s'attendaient à voir submerger le nouvel Etat, seuls 160.000 étaient
venus, et la plupart ne le firent que parce qu'alors toutes les autres
portes leur étaient fermées. L'avenir du nouvel Etat d'Israël
était en jeu. Le seul "matériau humain" qu'on
pouvait faire venir La troisième tragédie est celle du peuple palestinien, que le mouvement sioniste a essayé d’exterminer.
Les accords d'Oslo, un miroir aux allouettes Les accords d'Oslo, signés par Arafat au nom des Palestiniens le 13 Septembre 1993 à la Maison Blanche, ont été le miroir aux allouettes qui a arrêté l'Intifada. En signant ces accords, Arafat, a échangé le droit d'aînesse des Palestiniens sur leur patrie millénaire, pour le plat de lentilles d'une certaine autonomie sur une toute petite partie de la Palestine, tout comme l'avait fait Jacob avec son frère Esaü. Au bout de trois années de tractations, les Palestiniens ont obtenu en tout et pour tout, une autonomie relative sur quelques enclaves isolées de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, représentant environ 400 km2, soit moins de 1,5 % des surfaces de l'ex-Palestine mandataire. Durant ces trois ans, les dirigeants travaillistes israéliens en ont profité pour élargir leurs implantations; accroître les surfaces bâties de Jérusalem et de ses banlieues satellites vers l'Est, coupant ainsi l'unité territoriale de la Cisjordanie en deux; développer un très dense réseau routier qui a transformé la Cisjordanie en un échiquier isolant les villes et les villages palestiniens; établir des routes où seuls les colons des implantations juives peuvent circuler; occuper, sous prétexte de sécurité, utilité publique ou autre, les quelques champs travaillés par les Palestiniens. Les dirigeants du Likoud arrivés au pouvoir en mai 1996 contestent même l'autonomie des Palestiniens sur 1,5 % de la surface de la Palestine mandataire. Elle a été bafouée à leur première manifestation d'envergure. Fin Septembre 1996, les troupes israéliennes ont pénétré dans l'enclave de Ramallah, où les Palestiniens manifestaient.
Fin deuxième partie
Les dirigeants sionistes misent sur le temps pour parvenir à leur objectif de se débarrasser des Palestiniens. Mais le temps ne joue pas en leur faveur…
L'ECHEC DEMOGRAPHIQUE DES COLONISATEURS SIONISTES ASHKENAZES Pour le mouvement sioniste, le futur Etat juif dans une Palestine aux frontières élargies, ethniquement purifiée de sa population indigène, était un Etat destiné aux Ashkénazes d'Europe et d'Amérique, qui formaient en 1939 environ 95 % des Juifs de la Planète. On y admettrait un faible pourcentage de Juifs des mondes arabes et autres pays musulmans, destinés aux travaux serviles. L'enracinement des Juifs ashkénazes sur la terre palestinienne et la transformation de ces Juifs en paysans était un objectif prioritaire. Durant la période précédente, durant et juste après la Deuxième guerre mondiale, les dirigeants sionistes prirent ou ne prirent pas des décisions qui eurent des répercussions catastrophiques sur l'existence physique des Juifs en diaspora. L'historien Yigal Elam est clair à ce sujet :"Du premier moment, il (le sionisme) rejeta toute considération liée à la situation des Juifs de la diaspora, à l'exception de leur possible contribution à l'entreprise sioniste. C'est pourquoi, dans les années qui ont suivi la prise du pouvoir en Allemagne par les nazis, lorsque les démonstrations de protestation envers son régime de terreur atteignaient leur apogée, la voix du sionisme ne se fit pas entendre" (Elam Y - Introduction à l'histoire du sionisme. Editions Levin Epstein, 1975, p. 113, [en hébreu].) Non seulement elle ne s'est pas fait entendre, mais les sionistes ont collaboré avec les nazis dès leur prise du pouvoir, afin d'inciter les Juifs allemands, dont plus de 90 % étaient antisionistes, à émigrer en Palestine. Tandis que les antifascistes de la Planète menaient une campagne pour le boycottage des marchandises allemandes afin d'affaiblir le régime nazi, l'Organisation sioniste mondiale concluait avec les nazis un accord permettant aux Juifs allemands d'émigrer en Palestine avec une partie de leurs capitaux sous forme de marchandises allemandes, brisant ainsi le boycott. A leur arrivée en Palestine, ces immigrants recevaient de l'Agence Juive un pourcentage de la contrepartie en livres sterling. Eliezer Livneh, qui fut éditeur du journal
clandestin de la Haganah, organisation paramilitaire juive durant la Deuxième
guerre mondiale, a déclaré en 1966 : "Pour les dirigeants
sionistes, le sauvetage des Juifs n'était pas une fin en soi, mais
un moyen pour parvenir à leurs objectifs" Une telle situation vit le jour, mais le nombre de rescapés survivants était négligeable par suite des activités du mouvement sioniste."
LA COLONISATION DES TERRES PALESTINIENNES La colonisation sioniste des terres planes, fertiles et riches en eau de la Palestine arabe n'étaient pas destinée à des Juifs orientaux, qui dans la décennie après l'établissement de l'Etat représentaient 45 % de la population juive du pays. Les dirigeants ashkénazes d'Israël établirent une partie de ces Juifs sur les terres montagneuses de la Galilée et à l'ouest de Jérusalem, et les terres arides du Néguev. Après avoir rasé en montagne les maisons relativement confortables en pierre des centaines de milliers de fellahs déportés, par peur qu'ils ne reviennent, ils établirent 30 "villages de travail", en fait des villages de "Harkis" forestiers. Des familles de Yéménites, Kurdes ou autres, comprenant enfants et grands parents, étaient installés dans des maisonnettes de 20 m2. Le père de famille recevait par mois 15 jours de travail, payés aux trois quarts du salaire des ouvriers agricoles, car d'après Joseph Weitz, directeur des chantiers forestiers, ils étaient habitués dans leur ancienne patrie à un bas niveau de vie. Mais les conditions de vie étaient telles, que quelques années plus tard, la presque totalité des villages étaient abandonnés. Leurs habitants allaient s'installer dans les pires taudis des métropoles, où les conditions étaient "meilleures". D'autres colons Juifs orientaux étaient installés dans des moshavs dans les régions montagneuses ou les terres arides du Néguev. Quant aux colons ashkénazes, on les installait dans des moshavs créés dans les Plaines intérieures du Nord du pays ou dans la Plaine côtière. Si un kibboutz était installé en
montagne, il recevait en compensation un vaste domaine en plaine, situé
à des dizaines de km de son emplacement. La stérilisation des terres fertiles achetées
aux effendis palestiniens ou étrangers s'est poursuivie durant
toute la période mandataire. En 1944, les Juifs contrôlaient
173.000 ha des terres palestiniennes, presque toutes parmi les plus fertiles
du pays. Mais les surfaces juives cultivées n'atteignaient que
72.500 ha, soit 42 % des terres acquises. Les dirigeants sionistes déclaraient
que la majorité des autres terres étaient destinées
à une future colonisation.
LA PURIFICATION ETHNIQUE MISE EN PLACE PAR LES SIONISTES Les Sionistes, en créant Israël se donnaient comme objectif la purification ethnique des Palestiniens de leur patrie millénaire et l'enracinement sur leurs terres vidées de ses fellahs de colons juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique. Les Juifs arabo-orientaux du monde arabe et musulman et autres pays du Tiers Monde, qui actuellement forment la majorité de la population juive d'Israël, n'étaient pas bienvenus, car ils étaient porteurs du virus néfaste de la levantinisation du futur Etat juif. Pour parvenir à leur objectif, les dirigeants sionistes étaient prêts à transformer le futur Etat en bastion stratégique au Moyen Orient de la puissance mondiale qui leur permettrait d'atteindre leurs objectifs. A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, qui fut l'ère de démantélement des empires coloniaux, tant l'Union Soviétique que les Etats Unis ne pouvaient se permettre de s'installer directement dans le Moyen Orient pétrolifère. Les deux superpuissances espéraient, en aidant à la création d'Israël, pouvoir utiliser le futur Etat pour renforcer leur influence dans la région. Ceci cadrait également avec les objectifs du Sionisme. Shimon Pérès, le leader du parti travailliste, se déclare différent du Likoud. Il n'en est rien. Dans un interview de 1991, il présente
une politique similaire. Il déclare: "Pour moi, il est plus
important d'intégrer les nouveaux immigrants que d'avoir des Arabes
sous contrôle israélien". A la question : Pour être
plus précis, proposez vous la restitution des territoires occupés?
il déclare: "Pas tous les territoires..
L'ECHEC DEMOGRAPHIQUE TOTAL DU MOUVEMENT SIONISTE Un siècle après la fondation du mouvement sioniste et un demi siècle après l'établissement d'Israël, force est de constater que le mouvement sioniste a échoué dans ses plans de purifier ethniquement la Palestine de sa population indigène, de la remplacer par une population de Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique, et de ne contrôler qu'une petite minorité de Juifs arabo-orientaux indigènes des mondes arabes et musulmans pour les travaux serviles. Pire encore. La population palestinienne vivant dans le Grand Israël et en partie déportée dans les pays limitrophes a plus que décuplé en 80 ans, passant de 600.000 en 1917 à environ 7 millions en 1996. Elle s'accroît annuellement à un rythme de plus de 40 fois supérieur à celui des Juifs ashkénazes du pays, fondateurs de l'Etat d'Israël. Seule la croissance naturelle annuelle des Juifs arabo-orientaux, dont 80% ne sont en fait que des Arabes de confession juive, originaires du monde arabe allant de l'Atlantique au Golfe Persique, et les autres originaires d'autres pays musulmans, permet de réduire cette croissance à seulement cinq fois. La venue entre 1989 et 1996 de plus de 650.000
immigrants Juifs ashkénazes et autres de l'ex-Union Soviétique
n'a eu aucun effet sur la croissance naturelle des Juifs ashkénazes,
comme le montre le tableau suivant: Comme on peut le constater de ces données
officielles, la venue entre 1989 et 1993 de plus de 400.000 immigrants
de l'ex-Union Soviétique n'a eu aucun effet sur la croissance naturelle
de ls population européenne ashkénaze d'Israël. Leurs séminaristes ont comme principale activité l'étude des textes sacrés. Ils vivent sur les deniers de l'Etat, se marient très jeunes et élèvent des familles nombreuses. Ils étaient moins de 10.000 en 1948. Ils dépassent de beaucoup les 100.000 actuellement. Ce sont eux qui vont peupler les implantations religieuses de la Cisjordanie et accroître la population de Jérusalem. Une partie de ces séminaristes étudie dans les "séminaires d'arrangement" (avec Tsahal) et va renforcer le nombre d'officiers portant calotte (signe de leur foi). Malgré le fait que le Parti National Religieux ne détient que 8 % des sièges de la Knesset, les officiers portant calotte forment un tiers des cadres de Tsahal.
L’EXTENSION COLONIALE DE L’ETAT SIONISTE Pour créer leur Etat, les Sionistes ashkénazes étaient prêts à commettre tous les crimes possibles. Durant la Guerre de 1956 contre l'Egypte, Tsahal perdit moins de 200 hommes. Durant la Guerre des 6 jours en 1967, qui permit
à Israël de quadrupler son territoire, ses pertes s'élevèrent
à 600 hommes. Mais en 1948, date de la proclamation de l'Etat,
les pertes s'élevèrent à plus de 6.000 hommes. La
raison en est la suivante. Plus de la moitié de l'armée
israélienne était composée de jeunes rescapés
des camps de concentration nazis, souvent seuls survivants de leur famille.
Ils n'avaient eu aucun entraînement militaire. Les expédier
au front était un crime. (Zemanim moderniim, 3.5.1995 (en hébreu)).
Lorsque Ytzhak Rabin a opté pour la création
d'une entité palestinienne à côté d'Israël,
il ne l'a pas fait par magnanimité, mais par réalisme. Il
avait déclaré en 1993: « Si je pouvais noyer la Bande
de Gaza et ses Palestiniens dans la Méditerranée je l'aurais
fait. Mais la chose est impossible ».
L’OCCUPATION DE L’ESPACE CONTROLÉ PAR ISRAEL La guerre des 6 jours quintupla l'espace contrôlé
par Israël par rapport aux résolutions des Nations unies de
1947 et permit une nouvelle "purification ethnique" de plus
de 400.000 Palestiniens et Syriens hors du nouvel mini-empire. Mais seuls
11 kibboutzim vinrent s'y installer de 1967 à 1972. Les dirigeants kibboutziques virent dans ces colons orthodoxes, un nouveau type de "pionnier", qui allait permettre d'occuper de nouveaux espaces et obligeraient les Palestiniens à s'expatrier. Un de ces dirigeants kibboutziques, Ephraïm Ben Haïm déclarait: « Je suis fier de Hanan Porat, qui s'est installé au Goush Atzion. Je suis fier du rabbin Levinger qui s'est installé à Hébron ». Un autre dirigeant, Israël Galili, du kibboutz Naan, ne cachait pas son admiration pour Levinger. Le Ministre Yigal Allon, du kibboutz Guinossar passa après sa conquête la première fête de Pâques à Hébron.(Levy Guidéon- "Haharetz", 6.3.1994) Le nombre d'implantations religieuses et de séminaristes
ne cesse d'augmenter. Ils étaient moins de 10.000 au moment de
la création de l'Etat. Ces séminaristes, financés par l'Etat, dont la plupart ne font pas de service militaire et dont l'activité principale est l'étude des textes sacrés, se marient très jeunes et élèvent des familles nombreuses. Mais une partie de ses séminaires, dénommés
séminaires d'arrangement (avec Tzahal), a pour tâche de former
des officiers fanatiques religieux pour l'armée. Yigal Amir, l'assassin
de Rabin, en était un de ses diplômés. Peu à peu, les jeunes séculiers ne désirant pas faire carrière dans Tzahal, leur place est prise par des orthodoxes. Actuellement, un tiers des officiers de Tzahal sont des jeunes portant callote. Le Parti National Religieux, représente moins de 10 % de l'électorat Les dirigeants israéliens, qu'ils soient membres du parti travailliste ou du Likoud ne parlent que de sécurité. Sécurité pour qui ?
Fin quatrième partie
LES MEURTRES ORGANISÉS DES AUTOCHTONES Des dizaines de meurtres de Palestiniens commis par des colons des implantations religieuses en Cisjordanie n'ont jamais été élucidés. Le Président d'un des Conseils régionaux de Cisjordanie, Pinhas Valenstein, accusé d'avoir tué un Palestinien et blessé un autre a été condamné à quelques mois de travail communautaire ("Haaretz", 24.2.1994). Le rabbin Levinger, qui avait tué un commerçant de Hebron, fut condamné à trois mois de prison. Il se déplace maintenant en Cisjordanie sous la protection de deux soldats de Tsahal. Comme Esaü a vendu son droit d'aînesse à Jacob pour un plat de lentilles, Arafat est en train de marchander les droits inaliénables du peuple palestinien sur sa terre pour un petit Bantoustan. Trois ans après la signature des accords d'Oslo et de négociations, Arafat contrôle moins de 6% des 5.900 km2 de la Cisjordanie et la Bande de Gaza occupés en 1967, soit 1,5 % de la surface de la Palestine mandataire. En échange, Arafat se charge de l'emprisonnement, de la répression et de la torture, suivie très souvent de la mort, de ceux qui contestent sa politique. Ce qui ne fait que renforcer le malheur des populations autochtones. Les atrocités commises tous les jours par les services secrets israéliens et Tsahal envers les Palestiniens sont peu couvertes par la presse occidentale, tandis que tout attentat anti-israélien reçoit toute son attention. Le nombre de dirigeants palestiniens éliminés par ces services secrets israéliens s'accroît d'année en année. Un rapport de B'Tselem, l'organisme israélien de la défense des droits de l'homme, déclare que 20.000 Palestiniens ont été arrêtés en 1991, et que 5.000 d'entre eux ont été torturés. Des techniques proscrites par des traités internationaux signés par Israël sont pratiquées. (International Herald Tribune, 2.4.1992) Le nombre de Palestiniens tués par Tsahal sans raison valable ne fait qu'augmenter. En février 1988, des soldats de Tsahal ont été arrêtés pour avoir essayé d'enterrer vivants 4 Palestiniens d'un village près de Naplouse.(Yédiot Hahronot, 15.2.1998) En avril 1996, Shimon Peres a donné l'ordre de déverser sur le Liban Sud plus de 5.000 tonnes de bombes qui ont fait fuir un demi million d'hommes de leurs foyers, de bombarder Kafr Kana, ce qui a causé plus de 200 morts et des centaines de blessés. Aucune sérieuse protestation n'a été prononcée de la part du Président Clinton.
ISRAEL BASE STRATEGIQUE OCCIDENTALE N'était le fait qu'Israël se soit transformé en principale base stratégique occidentale dans le Moyen Orient pétrolifère, qui permet à l'Occident d'acheter le pétrole arabe à un prix dérisoire et voit les revenus de ce pétrole, qui atteignent des centaines de milliards de dollars annuels au lieu d'aider le monde arabe, et sa population de 300 millions d'âmes souvent dans la misère; aller s'investir en Occident. Si ce n’était qu’Israël coupe territorialement en deux le moonde arabe et empêche la création des Etats-Unis de ce monde de 300 millions d'âmes qui s'étend de l'Atlantique qu Golfe Persique, personne ne se serait intéressé à l’Etat juif. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à la patrie juive du Birobidzhan qui n'a pas de pétrole. En 1996, sur ses 220.000 habitants, seuls 3.000 se considèrent comme Juifs, tandis qu'en 1931, la moitié de sa population était juive.(International Heraald Tribune, 12.7.1996) Très rapidement Israël est devenu, le pays mercenaire occupant la principale base stratégique financée par l'Occident dans le Moyen-Orient pétrolifère. Non seulement Israël ne nie pas son rôle de mercenaire, mais il ne manque pas une occasion pour le réaffirmer, afin d'exiger de ses thurifères occidentaux un accroissement de leur financement. En 1985, le Ministre des Finances d'Israël
déclarait : Les frontières des Etats Unis se trouvent au
Moyen Orient....L'aide extérieure fournie à l'Etat d'Israël,
même si on y ajoute l'aide supplémentaire que nous demandons,
est très modeste relativement au tableau général.
Pour ce qu'Israël accomplit dans sa région, on peut considérer
que les Etats Unis font un excellente affaire. La mondialisation de l'économie et le pillage
des richesses du Tiers Monde, dont le pétrole, peut se faire discrètement
grâce à des Etats mercenaires comme Israël. J.G.Speth
estimait en Août 1996 que la valeur nette des biens des 358 hommes
les plus riches de la Planète égalait les revenus combinés
des plus pauvres 45 % de la population mondiale, soit 2,3 milliards d'individus.
Fin de la cinquième partie
L’ETABLISSEMENT D’UN ETAT PALESTINIEN SUR UNE PARCELLE DE SA TERRE Dans l'état actuel des choses, l'établissement d'un Etat palestinien en Cisjordanie et la Bande de Gaza relève d'une utopie. Ce n'est pas sur un territoire de 5.900 km2, dont les deux tiers sont occupés par des implantations juives, des terrains militaires, des routes, des entrepôts militaires, sans terres agricoles et sans ressources aquifères ou minières que l'on pourra établir un Etat palestinien viable, capable d'héberger 7 millions d'âmes, et avec une population qui s'accroît d'environ 220.000 âmes par an. Trois années après la signature des accords d'Oslo, l'Autorité palestinienne ne contrôle que moins de 6 % de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, soit moins de 400 km2. A ce rythme-là, il faudra plus d'un demi siècle pour libérer ces territoires. Mais durant ces trois ans, la population palestinienne dans l'ex-Palestine mandataire et la diaspora s'est accrue de 650.000 à 750.000 âmes. Dans ces conditions, la création d'un Etat palestinien peut être remis aux calendes grecques. La seule solution réaliste envisageable pour résoudre le problème palestinien, si on ne veut pas que le pays devienne un champ de bataille nucléaire qui transformerait la Terre Sainte en un désert lunaire est la création sur le territoire de l'ex-Palestine mandataire d'un Etat multinational, où Juifs séculiers ou orthodoxes, Palestiniens islamistes ou chrétiens vivraient côte à côte. Cet Etat hébergerait les 3,5 millions de Palestiniens que les Sionistes n'ont pas réussi à déporter; les plus de 3 millions des Palestiniens expulsés en 1948 et 1967 et leur progéniture qui ne demandent qu'à revenir dans leur patrie; les 2 millions de colonisateurs Juifs ashkénazes et leurs descendants; les 2.5 millions d'Arabes et citoyens d'autres pays musulmans de confession juive et leur progéniture, qui vivaient dans le monde arabe et musulman allant de l'Atlantique au Golfe Persique et qu'on a fait venir par la force et par la ruse pour parer au fait que les Juifs ashkenazes ne voulaient pas d'Israël. Ces Juifs arabo-orientaux, que les dirigeants ashkénazes méprisaient autant que les Palestiniens forment avec ces derniers vivant dans le Grand Israël 75 % de la population. Si on considère aussi les Palestiniens déportés qui ne demandent qu'à revenir, les Palestiniens et les Juifs anciens citoyens du monde arabe et autres pays musulmans formeraient 82 % de la population de la Terre Sainte. Le rétablissement d'un Etat arabe sur le territoire de l'ex-Palestine mandataire est d'autant plus réalisable que plus de 4/5 de sa population sont des Arabes. Des Arabes de confession islamique, de confession chrétienne, de confession juive ou autre. Les colonisateurs Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique sont moins de 20 %. La Palestine redeviendra une partie du monde arabe qui ne sera plus un obstacle à l'établissement des Etats Unis arabes. Quant au pétrole, principale richesse de ce monde, il est temps qu'il serve à développer les 300 millions résidents du monde arabe vivant dans la misère, dont la population s'accroît au rythme de 4 % l'an. Quant à la croissance naturelle annuelle des Juifs ashkénazes d'Israël, population décroissante et vieillissante dont les jeunes émigrent vers l'Occident, elle est négligeable par rapport à celle des Palestiniens et des Juifs arabo-orientaux. N'étaient les familles nombreuses des jeunes séminaristes orthodoxes, qui sont plus de 100.000, se marient très jeunes et élèvent de nombreux enfants, cette croissance aurait été négative. De plus, compte tenu de l'émigration annuelle d'une forte proportion des jeunes Ashkénazes vers l'Occident, elle vieillit et se réduit chaque année. Cette réduction n'est pas enregistrée dans les bilans démographiques du pays, car pour être considéré comme émigrant, il faut ne pas revenir dans le pays durant 7 ans. D'ailleurs la population actuelle de la Palestine est très majoritairement composée de Palestiniens que les colonisateurs ashkénazes n'ont pas réussi à éliminer, d'Arabes et autres citoyens de pays musulmans de confession juive que les dirigeants sionistes ont fait venir pour parer au fait que les Juifs ashkénazes de la Planète ne voulaient pas s'établir en Israël. Les Juifs d'Afrique du Nord qui étaient
moins de mille lors de la création d'Israël en 1948 comptent
avec la première génération née en Israël
plus de 600.000 ämes. Quant à la troisième et quatrième
génération, elles perdent leur statut communautaire et sont
considérées comme des Israéliens tout court. Mais l'Histoire en a décidé autrement. Les Palestiniens, qui n'étaient que 600.000 en 1917, forment actuellement un peuple de près de 7 millions, dont la moitié continue à vivre sur le territoire de l'ex-Palestine Mandataire. Le Professeeur Michael Hersgor et Maurice Stroum viennent de publier en 1991 "L'imbroglio Israelo-Palestinien". Lors d'une conférence qui a suivi cette publication, Hersgor a déclaré: Les Palestiniens sont le peuple arabe le plus évolué. Ce sont les Juifs du monde arabe." La création de deux Etats - l'un Juif et
l'autre Palestinien sur le territoire de 26.000 km2 de l'ex-Palestine
mandataire - n'est qu'un miroir aux allouettes Qu'ont obtenu les Palestinieens en échange? Une autonomie municipale sur quelques Bantoustans et Sowetos sur 6% des territoires de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, soit sur moins de 400 km2. Si les Etats Unis et autres puissances occidentales
veulent éviter une nouvelle guerre qui aura des conséquences
néfastes sur l'approvisionnement de l'Occident en pétrole,
et pourrait créer une troisième Guerre mondiale, la seule
solution réaliste est la création d'un seul Etat pour tous
ses habitants. Un tel Etat sera obligé d'aborder les problèmes liés aux catastrophes écologiques et humanitaires que l'établissement de l'Etat sioniste ashkénaze a créé de toute pièce. Maurice Jacoby Paris, 1996
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