Michel DAKAR                                                                              Paris, le 30 avril 2007

LRAR n° 73 553 054 1FR

 

                                             A : Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg

 

Note préliminaire :

 

Ce présent courrier est à joindre à la requête n° 7549/03, du 24 février 2003, déposée par M. Daniel MILAN, contre la France.

Objet de ce courrier :

Information spontannée donnée aux juges de la Cour européenne, par sens de la responsabilité citoyenne, au sujet de graves éléments mis en évidence par l'affaire Daniel Milan, relatifs à l'usage policier de la torture en France, éléments non-pris en compte jusqu'à présent, dans la présente procédure.

 

 

Madame ou Monsieur le juge de la Cour européenne des droits de l'homme,

Je suis un soutien de Daniel Milan depuis environ quatre années, dans sa lutte pour la reconnaissance publique des exactions qu'il a subies, de la part de la police nationale de Nice, suite à une injonction de l'association parisienne sioniste « J'accuse », dirigée par un avocat de Paris, maître Richard Sebban, et un fonctionnaire sioniste, Marc Knobel. Cette injonction d'exaction a été donnée par esprit de vengeance pour punir Daniel Milan de son envoi au siège parisien de l'association « J'accuse », d'un dessin, par voie de fax, dessin dénonçant la fascisation du régime politique occidental, sous le prétexte des attentats dits du « 11 septembre 2001 », ayant eu lieu aux USA, attentats dont maintenant une majorité de citoyens occidentaux est persuadée qu'ils ont été mis en oeuvre par les services secrets des états américain et israélien, pour légitimer la destruction des libertés publiques, l'invasion militaire des zones mondiales les plus riches en réserves de pétrole, et le démantèlement de toute forme organisée de résistance au Proche-Orient, à l'état d'Israël.

La police de Nice, diligentée par « J'accuse », a torturé M. Milan début octobre 2001, sur le trajet de son domicile d'où il a été enlevé, jusqu'au local de police qui fait face à son domicile, puis à l'intérieur de ce local.

Il n'a jamais été expliqué, jusqu'alors la raison d'être des lacérations effectuées par les policiers dans le dos de M. Milan, comme l'origine des souffrances ressenties comme « atroces », selon le terme même employé par M. Milan, indicibles, comme si on lui « arrachait la peau », souffrances qui lui ont coupé le souffle, qu'il peine même à décrire.

M. Milan a ressenti une sensation de brûlure juste après la lacération de son dos.

Ces souffrances atroces, intenses, ces lacérations, cette sensation de brûlure, ne peuvent s'expliquer que par l'application de décharges d'électricité, opérées par un appareil dit de défense, du type « poignée électrique », vendue librement dans les commerces d'armurerie. Les modèles de poignées électriques les plus puissants délivrent des décharges de 500 000 volts, sous un ampérage très faible (0,1 A). Ce type d'arme se présente sous la forme d'un boîtier en plastique de couleur noire, terminé par des électrodes métalliques, le tout mesurant environ en longueur une quinzaine de centimètres, cinq de largeur et trois d'épaisseur. Cette arme peut aisément se transporter dans une poche, et tient dans la main.

La peau humaine offre une résistance au passage du courant électrique, laquelle s'échauffe, ce qui explique que les torturés à l'électricité présentent des traces de brûlure. Pour faciliter le passage du courant, et éviter la présence de ce genre de traces révélatrices, les tortionnaires aspergent d'eau salée le corps des suppliciés, eau salée qui est un excellent conducteur de l'électricité.

Or, il existe dans le corps humain un liquide qui offre naturellement une excellente conductivité à l'électricité, c'est le sang, qui est un liquide principalement composé d'eau et de sel.

Il suffit de lacérer même superficiellement la peau d'un individu, pour d'une part ouvrir entièrement la barrière de la peau au courant électrique, permettant à l'électricité de pénétrer avec la plus grande force à l'intérieur du corps, et ainsi provoquer les plus grandes souffrances, mais d'autre part, ces blessures provoquant l'écoulement de sang, sang qui est l'un des meilleurs conducteurs de l'électricité, sang qui va imbiber les vêtements de la victime, permettre que par la simple application sur le vêtement des électrodes de la poignée électrique, sans besoin de toucher les plaies, le courant passe au travers du corps, avec une intensité maximum.

Tout cela peut se faire très discrètement,  même sur la voie publique, dans la rue et sous les yeux de tous, ce qui a été le cas dans l'affaire de M. Milan. Quelques coups discrets d'un petit cutter pour  couper à la fois le tee-shirt et la peau de M. Milan, puis l'application sans violence apparente d'un appareil discret, non-visible à quelques pas, que la main du tortionnaire masque presque totalement, voilà une méthode qui permet de torturer sous les yeux de tous, hors le local de police.

L'avantage de cette méthode de torture est aussi que la victime ne comprendra absolument rien de ce qui a pu lui arriver, comme dans le cas de M. Milan. En effet, quelle pourrait être la cause de telles souffrances, alors qu'il ne va pas apparaître de traces de coups violents, à l'endroit de ces terribles douleurs, mais des bizarres coupures inexplicables, peu profondes, que certains vont comparer à des griffures, griffures que d'autres vont même prétendre avoir été faites par M. Milan lui-même, à l'aide des menottes qui entravaient ses mains dans son dos (les menottes niçoises sont sans doute les seules au monde à être munies de bords tranchants).

Je me permets dans l'intérêt de tous, de donner ma propre opinion sur cette affaire en vous écrivant qu'il ne s'agit pas de simples violences policières, mais d'actes de tortures caractérisé

Je vous informe que M. Milan a conservé son tee-shirt lacéré, imbibé de sang séché.   

Je vous informe que le chef des tortionnaires, le capitaine Robert Pinhouet, à l'époque lieutenant, a repris son service juste en face du domicile de M. Milan, et que cela arrive que M. Milan croise son tortionnaire.

Je vous informe que tout dernièrement, alors que la Cour européenne venait de déclarer recevable la requête de M. Milan contre la France, M. Milan a été deux fois convoqué au centre de police d'Auvare à Nice, sans qu'on lui en donne les raisons, que M. Milan avant d'accepter de se rendre à ces convocations en a demandé deux fois les raisons, en écrivant au doyen des juges d'instruction du TGI de Nice, au procureur de la République à Nice M. Eric de Montgolfier, et au responsable du centre de police d'Auvare, et que pas une seule de ces personnes ne lui a répondu. M. Milan ne s'est donc pas rendu à ces convocations, craignant à juste raison de tomber dans un guet-apens.

Je vous informe que le policier auteur des lacérations, dans la main duquel M. Milan a vu un cutter, policier dont M. Milan ignore l'identité, l'avocat de M. Milan qui a eu accès au dossier judiciaire n'ayant jamais voulu la lui donner, exerce toujours à Nice. Ce policier qui est d'origine arabe, est en fonction au centre de police d'Auvare, où M. Milan l'y a rencontré.

Je me permets de vous faire remarquer que la méthode de torture décrite dans cette présente lettre est très élaborée, et donc sans aucun doute utilisée couramment et sur d'autres victimes, qui elles n'ont pas la combativité ni l'engagement politique de M. Milan, et qui restent inconnues et sans défense face à leurs souffrances.

Je me permets de vous faire remarquer qu'à travers l'affaire Milan, on doit se résigner à reconnaître que non seulement la torture est exercée banalement par la police nationale française au moins à Nice, et qu'au moins à Nice, toute la hiérarchie policière, dont la tête est le préfet, mais aussi la hiérarchie judiciaire, juges du siège et parquet inclus, accepte et protège les tortionnaires, de même que la hiérarchie des ministères de l'intérieur et de la justice, comme le prouvent les mémoires rendus dans l'affaire de M. Milan, pour la procédure à la Cour européenne des droits de l'homme. 

Je suis pour finir, contraint de constater que la mise en oeuvre de ces tortures a dans le cas de M. Milan été provoquée par une organisation sioniste, qui se camoufle en organisation de défense des droits de l'homme, et dont le nom même: « J'accuse », est une imposture et une insulte à la recherche de la vérité et à l'histoire, et qui tourne en dérision et méprise le combat pour l'égalité.

Je vous informe que je communique la copie de ce courrier aux organisations citoyennes qui sont  impliquées par ses sujets, de même que ce courrier sera publié sur l'internet.

Il a fallu six années pour enfin comprendre ce qui est arrivé à Daniel Milan, et porter au jour un mode de torture nouveau et masqué, inventé et utilisé par la police française, au moins à Nice.

Il serait aussi indispensable de se pencher sur la question de la persistance après six années de cicatrices toujours visibles dues à des blessures peu profondes, qui n'ont pas nécessité de points de suture, ni de soins spéciaux. Les effets du passage d'un courant électrique de très fort voltage et de très faible ampérage par des entailles superficielles, n'ont pas encore à ma connaissance été étudiés, ni en médecine criminelle, ni en médecine de guerre. Cette interrogation ouvre sur la communication de ce dossier aux cercles médicaux concernés.

Il faut, pour finir, ne pas omettre de poser le problème du choix du personnel capable de participer à ce genre d'opération de torture en public, et en quelque sorte « à la sauvette ». Il faut en effet une certaine dextérité et un bon entraînement pour entailler vivement et juste ce qu'il faut, les vêtements et la peau, ni trop profondément, car les blessures éveilleront la suspicion, ni pas assez. Il serait intéressant de questionner ce policier au physique arabe du centre de police d'Auvare à ce sujet, qu'a reconnu Daniel Milan, dont l'identité figure au dossier judiciaire français de l'affaire Milan, et connaître où il a reçu une telle formation, et quel matériel il utilise.

Je vous prie de recevoir, Madame ou Monsieur le juge, l'expression de mes salutations distinguées.

 

M. DAKAR

 

Annexe : 2 feuillets

 

Feuillet n° 1 : vue photographique de la poignée électrique « Sécurity plus »; 500 kv, et vue photographique du dos de Daniel Milan, prise le surlendemain de la torture par la poignée électrique, le 3 octobre 2001.

 

Feuillet n° 2 : reproduction du dessin de Daniel Milan à l'origine de l'affaire, et photocopie d'un article de Nice Matin relatif à Marc Knobel, dont l'association « J'accuse » a réceptionné le dessin.

Photographie des tortures

Vue du dessin faxé à l'association sioniste de Paris "J'Accuse", dirigée par Marc Knobel, de la LICRA, du CRIF et du centre Simon Wiesenthal, et par l'avocat parisien Richard Sebban, un proche du Bétar, ce dessin étant à l'origine des tortures.

 

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