Michel DAKAR Paris, le 30 avril 2007 A : Cour européenne des droits de l'homme, Strasbourg Ce présent courrier est à joindre
à la requête n° 7549/03, du 24 février 2003, déposée par M. Daniel MILAN,
contre Objet de ce courrier : Madame ou Monsieur le juge de
La police de Nice, diligentée
par « J'accuse », a torturé M. Milan début octobre 2001, sur
le trajet de son domicile d'où il a été enlevé, jusqu'au local de police
qui fait face à son domicile, puis à l'intérieur de ce local. Il n'a jamais été expliqué,
jusqu'alors la raison d'être des lacérations effectuées par les policiers
dans le dos de M. Milan, comme l'origine des souffrances ressenties
comme « atroces », selon le terme même employé par M. Milan,
indicibles, comme si on lui « arrachait la peau », souffrances
qui lui ont coupé le souffle, qu'il peine même à décrire. M. Milan a ressenti une sensation
de brûlure juste après la lacération de son dos. Ces souffrances atroces, intenses,
ces lacérations, cette sensation de brûlure, ne peuvent s'expliquer
que par l'application de décharges d'électricité, opérées par un appareil
dit de défense, du type « poignée électrique », vendue librement
dans les commerces d'armurerie. Les modèles de poignées électriques
les plus puissants délivrent des décharges de 500 000 volts, sous un
ampérage très faible ( La peau humaine offre une résistance
au passage du courant électrique, laquelle s'échauffe, ce qui explique
que les torturés à l'électricité présentent des traces de brûlure. Pour
faciliter le passage du courant, et éviter la présence de ce genre de
traces révélatrices, les tortionnaires aspergent d'eau salée le corps
des suppliciés, eau salée qui est un excellent conducteur de l'électricité. Or, il existe dans le corps
humain un liquide qui offre naturellement une excellente conductivité
à l'électricité, c'est le sang, qui est un liquide principalement composé
d'eau et de sel. Il suffit de lacérer même superficiellement
la peau d'un individu, pour d'une part ouvrir entièrement la barrière
de la peau au courant électrique, permettant à l'électricité de pénétrer
avec la plus grande force à l'intérieur du corps, et ainsi provoquer
les plus grandes souffrances, mais d'autre part, ces blessures provoquant
l'écoulement de sang, sang qui est l'un des meilleurs conducteurs de
l'électricité, sang qui va imbiber les vêtements de la victime, permettre
que par la simple application sur le vêtement des électrodes de la poignée
électrique, sans besoin de toucher les plaies, le courant passe au travers
du corps, avec une intensité maximum. Tout cela peut se faire très
discrètement, même sur la voie publique, dans la rue et sous
les yeux de tous, ce qui a été le cas dans l'affaire de M. Milan. Quelques
coups discrets d'un petit cutter pour
couper à la fois le tee-shirt et la peau de M. Milan, puis l'application
sans violence apparente d'un appareil discret, non-visible
à quelques pas, que la main du tortionnaire masque presque totalement,
voilà une méthode qui permet de torturer sous les yeux de tous, hors
le local de police. L'avantage de cette méthode
de torture est aussi que la victime ne comprendra absolument rien de
ce qui a pu lui arriver, comme dans le cas de M. Milan. En effet, quelle
pourrait être la cause de telles souffrances, alors qu'il ne va pas
apparaître de traces de coups violents, à l'endroit de ces terribles
douleurs, mais des bizarres coupures inexplicables, peu profondes, que
certains vont comparer à des griffures, griffures que d'autres vont
même prétendre avoir été faites par M. Milan lui-même, à l'aide des
menottes qui entravaient ses mains dans son dos (les menottes niçoises
sont sans doute les seules au monde à être munies de bords tranchants). Je me permets dans l'intérêt
de tous, de donner ma propre opinion sur cette affaire en vous écrivant
qu'il ne s'agit pas de simples violences policières, mais d'actes de
tortures caractérisé Je vous informe que M. Milan
a conservé son tee-shirt lacéré, imbibé de sang séché. Je vous informe que le chef
des tortionnaires, le capitaine Robert Pinhouet,
à l'époque lieutenant, a repris son service juste en face du domicile
de M. Milan, et que cela arrive que M. Milan croise son tortionnaire. Je vous informe que tout dernièrement,
alors que Je vous informe que le policier
auteur des lacérations, dans la main duquel M. Milan a vu un cutter,
policier dont M. Milan ignore l'identité, l'avocat de M. Milan qui a
eu accès au dossier judiciaire n'ayant jamais voulu la lui donner, exerce
toujours à Nice. Ce policier qui est d'origine arabe, est en fonction
au centre de police d'Auvare, où M. Milan
l'y a rencontré. Je me permets de vous faire
remarquer que la méthode de torture décrite dans cette présente lettre
est très élaborée, et donc sans aucun doute utilisée couramment et sur
d'autres victimes, qui elles n'ont pas la combativité ni l'engagement
politique de M. Milan, et qui restent inconnues et sans défense face
à leurs souffrances. Je me permets de vous faire
remarquer qu'à travers l'affaire Milan, on doit se résigner à reconnaître
que non seulement la torture est exercée banalement par la police nationale
française au moins à Nice, et qu'au moins à Nice, toute la hiérarchie
policière, dont la tête est le préfet, mais aussi la hiérarchie judiciaire,
juges du siège et parquet inclus, accepte et protège les tortionnaires,
de même que la hiérarchie des ministères de l'intérieur et de la justice,
comme le prouvent les mémoires rendus dans l'affaire de M. Milan, pour
la procédure à Je suis pour finir, contraint
de constater que la mise en oeuvre de ces tortures a dans le cas de
M. Milan été provoquée par une organisation sioniste, qui se camoufle
en organisation de défense des droits de l'homme, et dont le nom même:
« J'accuse », est une imposture et une insulte à la recherche
de la vérité et à l'histoire, et qui tourne en dérision et méprise le
combat pour l'égalité. Je vous informe que je communique la copie de ce courrier aux organisations citoyennes qui sont impliquées par ses sujets, de même que ce courrier sera publié sur l'internet. Il a fallu six années pour
enfin comprendre ce qui est arrivé à Daniel Milan, et porter au jour
un mode de torture nouveau et masqué, inventé et utilisé par la police
française, au moins à Nice. Il serait aussi indispensable
de se pencher sur la question de la persistance après six années de
cicatrices toujours visibles dues à des blessures peu profondes, qui
n'ont pas nécessité de points de suture, ni de soins spéciaux. Les effets
du passage d'un courant électrique de très fort voltage et de très faible
ampérage par des entailles superficielles, n'ont pas encore à ma connaissance
été étudiés, ni en médecine criminelle, ni en médecine de guerre. Cette
interrogation ouvre sur la communication de ce dossier aux cercles médicaux
concernés. Il faut, pour finir, ne pas
omettre de poser le problème du choix du personnel capable de participer
à ce genre d'opération de torture en public, et en quelque sorte « à
la sauvette ». Il faut en effet une certaine dextérité et un bon
entraînement pour entailler vivement et juste ce qu'il faut, les vêtements
et la peau, ni trop profondément, car les blessures éveilleront la suspicion,
ni pas assez. Il serait intéressant de questionner ce policier au physique
arabe du centre de police d'Auvare à ce sujet,
qu'a reconnu Daniel Milan, dont l'identité figure au dossier judiciaire
français de l'affaire Milan, et connaître où il a reçu une telle formation,
et quel matériel il utilise. Je vous prie de recevoir, Madame ou Monsieur le juge, l'expression de mes salutations distinguées. M. DAKAR
Feuillet n° 1 : vue photographique de la poignée électrique « Sécurity plus »; 500 kv, et vue photographique du dos de Daniel Milan, prise le surlendemain de la torture par la poignée électrique, le 3 octobre 2001. Feuillet n° 2 : reproduction du dessin de Daniel Milan à l'origine de l'affaire, et photocopie d'un article de Nice Matin relatif à Marc Knobel, dont l'association « J'accuse » a réceptionné le dessin. Photographie des tortures Vue du dessin faxé à l'association sioniste de Paris "J'Accuse", dirigée par Marc Knobel, de la LICRA, du CRIF et du centre Simon Wiesenthal, et par l'avocat parisien Richard Sebban, un proche du Bétar, ce dessin étant à l'origine des tortures.
Liste et accès
aux documents relatifs à l'affaire Daniel
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