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Lettre ouverte à tout syrien progressiste et éclairé :

Le difficile cas de conscience de tout syrien progressiste, soutenir le régime Assad.


Je me nomme Michel Dakar.

Mon père est syrien, de Lattaquié, je suis né en Syrie.

J’ai été et suis toujours - mais d’une autre manière - engagé dans le domaine des affaires publiques en France.

J’ai été l’objet, ici, durant plusieurs années de l’attention persistante de la police politique française, dès l’instant où je me suis intéressé au Proche-Orient et particulièrement à Israël, cette attention semblant s’être allégée, jusqu'à présent, depuis environ une année.

J’ai consacré dernièrement une partie de mon temps à ce qui se passe en Syrie, depuis l’agitation sociale suscitée de l'extérieur dans ce pays.

Je pense qu’il est important que se manifeste pour ce pays, un courant d’opinion totalement indépendant de toutes les puissances qui interviennent en Syrie, ceci étant d’autant plus crucial, et me paraissant dépasser le contexte spécifiquement syrien, que la Syrie est devenue l’un des points de confrontation, sinon le point essentiel, des différents blocs mondiaux qui disposent leurs forces comme sur un jeu d'échec, sur la surface de toute notre planète.

Outre l’intérêt porté aux simples gens en Syrie, qui subissent impuissants des évènements qui les dépassent, est-ce l’opportunité de tenter de créer un courant international qui ne soit motivé que par l’intérêt des populations, et non celui des pouvoirs qui s’affrontent, s’allient, selon les circonstances, un courant qui ne collabore en aucune façon avec ces pouvoirs.

Evidemment, cela contraint immédiatement et parallèlement à définir l’intérêt réel de l’individu et des populations.

Si on estime que l'ordre naturel est la hiérarchie, l'inégalité et l'élitisme, alors il n'y a pas de mal à servir un camp ou l'autre (ces valeurs leurs sont communes), ou même plusieurs camps en même temps puisque la morale dans ce cas est de se servir avant tout soi. Pourquoi pas ? Il ne s'agit que d'être clair.

Je pense qu’il ne peut y avoir d’accord réel entre les blocs au sujet de la Syrie, car il ne peut y avoir d’accord pour le partage des ressources énergétiques mondiales, qui sont en voie d’épuisement définitif, et que le bloc qui lâchera prise en premier disparaîtra.

Nous sommes pour la première fois dans l'histoire humaine, face à une situation de guerre mondiale sans armistice possible, qui ne peut se résoudre que par la survie d’un seul des protagonistes et la dévoration totale des perdants par l'unique vainqueur, la Syrie étant une sorte de Stalingrad dans ce grand jeu.

Qui s’appropriera la Syrie aura toutes les chances de connaître la victoire finale.

Pour ma part, par simple connaissance de la « mécanique » politico-sociale, je pense que le pire pour les populations, est qu’il ne reste qu’un ogre dans l’arène mondiale, et que ce qui offre un espace de liberté pour l’individu et les populations, est la multiplicité des pouvoirs qui se combattent entre eux, soit que la guerre continue.

Ceci conduit directement à considérer comme indispensable le maintien du statu quo en Syrie, et non le remplacement du régime.

Autrement dit, il faut apprendre à articuler des contradictions irréductibles, soit par exemple, dans ce cas, le soutien à un régime dictatorial qui se présente maintenant comme une démocratie (1), en raison d’un intérêt général supérieur pour l’ensemble de l’humanité, et même pour la population syrienne, qui en cas d'invasion par l'OTAN et de chute du régime Assad, connaîtra le sort fatal des irakiens, des afghans et des libyens, empoisonnés pour des siècles par l'uranium dit appauvri des bombes de l'OTAN.

L’acceptation de la violence du régime syrien sur la population syrienne est un mal nécessaire pour qu’une violence sans limite ne s’instaure pas sur l’ensemble de la population de la planète.

Au fond, traiter du problème syrien revient à affronter les contradictions fondamentales, à les poser froidement, lucidement, de façon réaliste, à les observer sans sentimentalisme et sans passion. Est-ce possible ?

Est-ce possible aussi de créer un mouvement international qui relie tous les dissidents, ceux de l’OTAN, ceux russes, iraniens, syriens, chinois et autres, sans que ce mouvement et ces dissidents soient utilisés par un bloc ou l’autre ? Est-ce possible aussi de convaincre un dissident chinois, russe, iranien ou syrien, que le régime OTAN n’est pas une démocratie ?

Et si ce mouvement prend peu à peu corps, est-ce qu’il ne va pas être considéré par l'ensemble des pouvoirs de tous les blocs comme l’ennemi commun à éliminer.


Michel Dakar, Villequier, le 22 juin 2012

(1) Démocratie qui n’existe plus depuis longtemps en Occident même, si tant est qu’elle ait un jour effectivement existé. Pour la France, par exemple, on pourrait soutenir que la démocratie a été réelle seulement à Paris, et durant les quelques mois qu’ont duré la Commune, du 18 mars au 27 mai 1871. Depuis, il n’y a qu’une fiction de plus en plus transparente, de démocratie. L’augmentation du taux d’abstention (44%) aux dernières législatives en 2012, abstention ajoutée aux non inscrits et aux votes blancs et nuls, est l’expression du rejet de l’imposture du vote démocratique par la majorité des français. Les français ont la connaissance intuitive qu’ils n’ont aucun pouvoir sur leur propre vie, et que leur pouvoir politique est factice. Les français ne votent plus en nombre que pour remplacer un président exceptionnellement répugnant et infâme comme l’a été Sarkozy, de plus simple pion des services secrets américains et juifs, par un autre issu de la même fabrique, qu'on pose sur l'avant scène en protection des mêmes intérêts (ceux d’une oligarchie financière et pour la France de plus, ceux des américains et des juifs), et pour lequel les français ne se donnent même pas la peine de le légitimer en ignorant superbement les élections législatives qui suivent les présidentielles. Il ne reste que les plus irréductibles crétins pour se croire en démocratie. Ceux-là on ne pourra pas les faire évoluer. Ce n’est pas pour rien que l’actuel ministre des affaires étrangères, le sioniste invétéré et agent servile des américains et israéliens Laurent Fabius, socialiste et millionnaire, préconise de créer pour le code pénal un délit d’abstention, puni d’amende. La classe politique française est en passe d’être majoritairement haïe par la population, ce qui apparaît en négatif par les efforts constants que déploie l’appareil de propagande de masse pour rendre sympathique les politiciens. On peut dire que le personnage du politicien occidental est le personnage social le plus haïssable des types sociaux haïssables définis par les anciens libertaires (policiers, juges …). A ce sujet, ceux de gauche sont les pires, et les pires des pires sont ceux de l’extrême gauche, pour la raison qu’ils sont en charge de tromper les couches de population les plus souffrantes et influençables. Ce n’est pas pour rien qu’un individu comme Richard Durn s’en était pris à un conseil municipal de gauche, celui de Nanterre, éliminant en une fois neuf politiciens à coup de pistolets automatiques, avant d’être lui-même assassiné par la police du régime (par défénestration dans un immeuble policier), de façon à éviter un procès public et la publicité de ses propos, qui auraient été d’autant dérangeants, que Durn était un idéaliste « politiquement correct » ayant été un activiste bénévole à la Ligue des droits de l’homme en France, et postulant pour des missions humanitaires en Yougoslavie.

 

Note 1 :

Le "Mouvement pour la paix" appelle à l'entrée en guerre de l'OTAN en Syrie (organisation d'extrême gauche communiste).

Le NPA (Nouveau Parti Anti capitaliste, ex parti trotskiste révolutionnaire "Ligue Communiste Révolutionnaire", anti impérialiste, soutien la guerre de conquête coloniale menée par l'OTAN en Syrie.

La CNT (Confédération Nationale du Travail), syndicat anarchiste, est l'une des chevilles ouvrières à Paris du soutien à l'intervention de l'OTAN en Syrie.

La Ligue des droits de l'homme France et Amnesty International France soutiennent les mouvements insurrectionnels syriens qui ne sont que des faux-nez des services secrets de l'OTAN, comme le CNS (Comité national syrien) et l'ALS (Armée syrienne libre).

L'organisation des chrétiens de gauche ACAT (Association des chrétiens contre la torture) soutient le CNS.

Plus globalement, l'intégralité des organisations de gauche, d'extrême gauche, des associations humanitaires, de défense des droits, les organisations de médecins ("Médecins sans frontières" et "Médecins du monde"), soutiennent la guerre menée contre la Syrie.

Tous les partis de la classe politique en France depuis la droite et son extrême jusqu'à la gauche et son extrême, incluant les écologistes et les anarchistes, comme toutes les organisations de la "société civile", dénommées associations, et dans tous les domaines, ne sont plus que des émanations des services secrets français.

L'affaire syrienne a au moins le mérite de contraindre ceux qui sont encore aveugles, à ouvrir les yeux sur la réalité française.

L'affaire syrienne dissout la peinture du trompe l'oeil démocratique de la France, et force à voir l'état de totalitarisme qui est l'état réel du régime politique en France et dans le bloc occidental.

 

Note 2 :

A l'attention des dissidents des pays du tiers-monde qui pensent qu'en Occident existe la démocratie.

Questions : quelles sont les conditions qui permettent la démocratie, et quel est le fonctionnement d'une réelle démocratie ?

 

Ces conditions ont été définies par le mouvement libertaire en Europe vers la seconde moitiée du 19ème siècle.

La société doit être organisée en communautés de base, comptant au maximum une cinquantaine d'individus, chiffre au-delà duquel il devient impossible à chacun de connaître tous les autres membres de sa communauté. Au sein de cette communauté tous les problèmes politiques et économiques sont débattus par tous les membres, au sein d'un conseil ou assemblée, et les décisions sont prises au consensus, et non à la majorité. La communauté de base délègue à une structure agglomérant plusieurs autres communautés de base, un représentant, qui ne possède qu'un mandat impératif, qui n'a aucun pouvoir autre que celui de porter la parole de sa communauté de base, et de répercuter ce qui a été dit à l'assemblée du second niveau. Il ne peut y avoir de politiciens professionnels, ni de classe politique. Un représentant peut être révoqué à chaque instant, doit rendre les comptes de chacun de ses actes et ne possède en aucun cas une immunité due à sa fonction temporaire. Les structures réunissant les communautés de base de second niveau, sont elles-mêmes coordonnées par une structure de troisième niveau et fonctionnant sur les mêmes principes, et ainsi de suite jusqu'à une structure débattant des problèmes communs à l'ensemble. Voilà pour l'organisation générale. C'est la seule organisation qui puisse être dénommée démocratie. Il n'y a pas de direction, de chef, démocratie signifiant pouvoir du peuple, c'est donc au peuple, soit l'ensemble des individus, qui décide de son sort, et non des représentants, un chef ou une élite.

Le système démocratique ne peut exister qu'au sein d'un état d'égalité réelle, économique, c'est à dire qu'un individu ou une famille, ne peut jouir de plus de biens, de confort, de facilités, que les autres. En effet, comment parvenir à un consensus, seule condition pour qu'une assemblée prenne une décision dans l'intérêt de tous ses membres, si il existe des clivages économiques entre ses membres. Sans égalité économique, pas de démocratie et pas de paix sociale, et au fond pas de société.

Pour finir, l'épanouissement de l'individu doit être considéré comme aussi important que la sauvegarde du groupe, c'est à dire que chaque individu importe autant que le groupe en son entier. C'est à cette seule condition qu'une démocratie peut exister, sinon aucune décision prise en assemblée, laquelle doit respecter chaque vote individuel qui compte dans la règle du consensus autant que l'ensemble de tous les autres votes de l'assemblée, ne peut être valable.

Au sein des assemblées, certaines règles doivent être impérativement observées, comme celle de limiter ceux qui ont des facilités à s'exprimer au dépend de ceux qui ont des difficultés à le faire, mais qui n'en n'ont pas pour autant moins d'idées et de créativité, comme on doit limiter ceux qui possèdent des talents de manipulation, de domination, et une propension à la violence envers autrui. L'individu et le groupe doivent apprendre à réagir et à annihiler ceux qui naturellement tentent de prendre le pouvoir sur les autres.

 

Note 3 :

Il n'est plus temps de rêver à l'instauration de la démocratie, et d'imposer le respect de l'individu, car nous sommes en situation de surpeuplement, maintenant plus de 7 milliards d'individus, bientôt 8, puis 9, puis 10 vers 2050. Déjà, la moitié de l'humanité vit entassée dans les zones urbaines.

La seule organisation sociale viable dans cette situation, apte à gérer le groupe humain et à maintenir une organisation, une structure sociale, c'est la dictature totalitaire, allant jusqu'à la disparition de l'individualité, et même de la notion de conscience individuelle. L'être humain doit se changer en une mécanique obéissante, et cela est devenue possible grâce à l'électronique, au "puçage" des populations, et à la greffe des puçes électroniques directement sur le système nerveux central, ce qui est déjà réalisé en laboratoire, au-delà du stade de la recherche, et au "guidage" imposé des émotions, des sentiments d'attirance et de répulsion, de confiance, d'amour, et de méfiance et de peur.

C'est ce qui est prévu, et ce qui va être une réalité, sous peu.

Ceux qui envers et contre tout décident d'orienter leur existence dans le sens de l'épanouissement individuel et social doivent affronter la réalité.