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Michel Dakar
Route de Barre-y-va
76490 Villequier

Villequier, le 7 février 2012


Lettre publique

La Croix Rouge internationale et sa filiale française complices de l’expérience médicale criminelle de Guantanamo de remodelage de la personnalité ?

C’est cette question que les membres de la direction de la Croix Rouge française se doivent d’affronter :


M. président de la Croix Rouge française, Jean-François Mattei,
M. Le vice-président du Conseil d’Etat Jean-Marc Sauvé, membre du Conseil d’administration de la Croix Rouge française,
M. le président de l’Ordre national des médecins Michel Legmann, membre du Conseil d’administration de la Croix Rouge française,
M. le président de l’Académie nationale de médecine Pierre Joly, membre du Conseil d’administration de la Croix Rouge française.

Messieurs,

Une expérimentation médicale qualifiable de crime contre l’humanité menée par les américano-israéliens a débutée en 2001 et se poursuit toujours.

Il s’agit pour les américano-israéliens de détruire psychiquement des musulmans, puis de les doter d’une personnalité factice, munie d’une fausse mémoire, d’un faux passé.

Le but est d’accréditer les attentats organisés par les services secrets américano-israéliens du 11/09/2001, pour justifier le déclenchement de la guerre mondiale actuelle. Il était indispensable de pouvoir présenter à la presse et au public des terroristes non pas virtuels mais de chair et de sang.

Les cobayes humains étaient enlevés au Pakistan et en Afghanistan, mis en conditon sur la base de Kandahar, et continués d’être traités à l’enclave US de Guantanamo sur l’île de Cuba.

Il semble que ce qu’on peut nommer la nébuleuse Guantanamo, à l’instar de l’Archipel du Goulag soviétique, s’étende à de nombreux autres pays, bases, et même navires de guerre américains transformés en prisons flottantes, hors toutes eaux territoriales et toute contrainte de droit.

Le livre témoignage d’un survivant de Guantanamo, « Dans l’enfer de Guantanamo » (Editions Fayard 2007), de l’allemand d’origine turc Murat Kurnaz expose clairement ce qui détermine cette expérimentation.

Aux pages 57 à 59, que je joins en annexe, il apparaît clairement, que la Croix Rouge internationale a sciemment collaboré à ce crime contre l’humanité.

Ce que décrit Kurnaz est le déroulement d’un cauchemar, depuis son enlèvement, sa séquestration à Kandahar dans un camp, où volontairement on le laisse entouré des cadavres de suppliciés moins résistants, jusqu’à son transfert à Guantanamo. A chaque instant, il est battu, insulté, privé du nécessaire vital, sommeil, calme, nourriture, eau, hygiène, soins médicaux, soumis à des brutes sadiques et démentes. Le calvaire de Murat Kurnaz a duré plus de quatre années.

Il subit sans cesse des interrogatoires, non pas pour obtenir des informations, mais pour le convaincre qu’il est un terroriste, et qu’il fait partie d’un réseau international mené par Mohamed Atta.

Ce type de procédé est bien documenté. Il se nomme lavage de cerveau, destruction de la personnalité.

Mais jamais, aucun gouvernement n’avait organisé une opération mondiale de destruction de la personnalité, y associant des organisations dites humanitaires comme la Croix Rouge, et obligatoirement l’Organisation Mondiale de la Santé, comme jamais il ne s’était prévalu à ce point pour masquer sa criminalité constitutive, du droit, de la justice, de la liberté et de la démocratie.

Le plan Guantanamo a été un échec intégral, comme l’ont été les attentats du 11/09/2001, dont les sondages indiquent en Occident, que plus de 60% de la population doute de la version officielle. Il n’y a plus que les journalistes stipendiés, véritables verrues de l’écriture, et la classe servile des politiciens, pour soutenir cette version fantastique.

Ce que révèle le plan Guantanamo, est aussi l’extrême indigence intellectuelle de ceux qui l’ont élaboré et mis en œuvre.

En effet, choisir comme sujet pour les détruire psychiquement des croyants est le pire des choix, et parmi ce pire des choix, choisir des musulmans, en plus pratiquants, de plus comme Kurnaz parti accomplir une sorte de voyage initiatique, comme un parcours monastique chez les chrétiens, à des milliers de kilomètres de son foyer, remettant à son retour la consommation de son mariage, est révélateur de la totale ineptie des auteurs de cette sinistre farce planétaire.

Si il devait bien exister des supermen susceptibles de résister à un pareil traitement, les américano-israéliens les ont trouvé, et particulièrement avec Kurnaz, qui de plus était un athlète, aguerri aux arts martiaux, ex-videur de boîte de nuit comme extra, aimé par sa famille, équilibré, et paradoxalement, doux, intelligent, ouvert et sensible. Quant à sa culture turque, elle inclue un usage naturel et socialisé, maîtrisé de la brutalité, et de l’insensibilisation aux coups.

On ne pouvait imaginer meilleur mauvais choix, et c’est grâce à ce choix heureux pour la vérité, qu’on a pu obtenir ce précieux témoignage qui dévoile ce qui devrait normalement rester caché aux yeux de la masse de la population mondiale, sur les menées destructives à son égard des dirigeants américano-israéliens.

Il est clair, au regard de l’expérimentation de Guantanamo, et de ces attentats fantastiques, où l’on retrouve des péripéties dignes des pied-nicklés, comme ce passeport d’un pirate de l’air (avec sa photo intacte en barbu s’il vous plait) dans les ruines fumantes d’une des tours de WTC, où l’on voit des quasi analphabètes à peine capable de psalmodier piloter des monstres technologiques difficiles à manoeuvrer même pour des pilotes aguerris et les planter en pleine vitesse sans une hésitation ni errements droit sur des immeubles perdus au milieu d’une forêt d’autres identiques, suivis de leurs effondrements que tous les architectes (dont je suis) et ingénieurs du bâtiment reconnaissent d’un simple coup d’œil comme étant de banales démolitions contrôlées à l’explosif, réglées comme du papier à musique, que l’intelligence a courageusement déserté le camp américano-isralien, que le temps de ce monstre sans tête est compté, que l’avenir, si il y en a encore un pour l’humanité, est ailleurs, et que les rats opportunistes devraient songer à quitter ce rafiot seulement solide en apparence, et à porter à vendre leur précieux petit orifice dans une autre crémerie tant qu’il en est encore temps.

L’exposé sans fard de la galerie de portraits des « scientifiques » et spécialistes de la destruction et du remodelage de la personnalité pose un problème de liberté d’expression, de censure idéologique et de poursuite devant les tribunaux pour appel à la haine raciale.

En effet, bizarrement, tous les acteurs principaux de ce qui est une science de la lobotomisation mentale sont exclusivement des juifs :

Sidney Gottlieb, psychiatre américain, spécialisé dans le contrôle mental (usage entre autres sur les populations de drogues type LSD), directeur du programme de la CIA « MKULTRA » durant la guerre froide, Albert Biderman, sociologue de l’US Air Force, spécialiste du lavage de cerveau du temps de la guerre froide, Martin Seligman, psychologue américain (propose de traiter les homosexuels aux électrochocs), les travaux des deux précédents ayant servi de base au programme de destruction et de remodelage de la personnalité par la torture de Guantanamo, et accessoirement, la psychiatre de l’armée US Daphne Burdman, qui a proposé récemment de traiter psychiatriquement les résistants palestiniens, leur lutte étant pour elle un signe de maladie mentale. Il faut aussi citer un maître en la matière, Markus Wolf, ex-dirigeant de la Stasi de l’ex-RDA, créateur du département tout simplement baptisé « Destruction de la personnalité » de l’institut de formation de cette police politique (lire « Une Société sous surveillance. Les Intellectuels et la Stasi », de Sonia Combe. Editions Albin Michel), passé aux américains à la chute du mur de Berlin, et qui a conseillé leurs services spéciaux juste avant les attentats du 11/09/2001. Il serait aussi dommage de ne pas mentionner un personnage « poétique », l’ex-ministre des affaire étrangères de l’ex-Roumanie socialiste Ana Pauker, inventeur d’une méthode de remodelage de la personnalité, appliquée massivement dans les camps et prisons roumains, une méthode expérimentale digne de Guantanamo décrite dans le livre « L’Holocauste des âmes » de Grégoire Dimitresco (Librairie Antitotalitaire roumaine Paris), méthode résumée par « l’arrachage du masque extérieur, suivi de l’arrachage du masque intérieur ». Et pour finir, à tout seigneur tout honneur, il faut citer l’inventeur du système psychiatrie répressif politique soviétique, Youri Andropov, d’origine juive, mis en place pour traiter les dissidents (tout établissement pénitentiaire important était doublé d’un service psychiatrique en charge de détruire physiquement et mentalement les opposants intellectuels).

Or, pour avoir l’idée et la qualité pour œuvrer dans le domaine de la destruction et du remodelage de la personnalité, il est indispensable d’être soi-même sensible à cet aspect de la psychologie, et cela n’est possible que si on est soi-même intimement concerné, et donc très probablement victime d’une forme de destruction et remodelage de la personnalité (de comprendre par exemple la phrase de Gaston Bachelard « je est un autre »).

On peut dire que pour certains, la norme culturelle est la destruction et le remodelage de la personnalité. Certaines sociétés sont construites sur la destruction et le remodelage de la personnalité, en place de l’éducation, l’éveil, l’épanouissement, et la maturation des enfants, menant à l’individualité, à élaborer des êtres uniques, capables d’autonomie. Cela a aussi à voir avec le syndrome des « personnalités multiples » et les faux souvenirs, et la perversion narcissique.

Les personnalités multiples apparaissent lorsque l’environnement psychique est si traumatique que l’individu pour sauvegarder sa cohésion façonne une série de personnages dont chacun est apte à affronter un aspect particulièrement destructeur de l’environnement et à prendre le relais lorsque la personnalité en place craque. Ce phénomène est bien illustré par Régina Louf, une survivante des réseaux de pédo-criminalité belges, où l’élite sociale violait, torturait et mettait à mort des centaines d’enfants. Régina Louf, une personnalité d’exception, comme Murat Kurnaz, a laissé un témoignage écrit « Silence on tue des enfants !» (Editions Mols, 2002, Bierges, Belgique).

La psychanalyse freudienne est une grande pourvoyeuse de « faux souvenirs », par l’inversion qu’à fait Freud du rapport de violence intra-famillial, le fameux complexe d’Œdipe culpabilisant l’enfant en place du parent abuseur ou violeur, incestueux.

On n’avait avant Freud jamais vu d’enfant violant ses parents ou en ayant le désir. Depuis Freud, certains enfants victimes se croient coupables de désirs ou même d’actes incestueux.

Freud a développé le remodelage de la personnalité, créant à leur insu, chez ses « patients », des personnalités multiples, dont le seule admise par Freud, celle de l’enfant violeur, finit par devenir la personnalité unique, les autres étant reléguées dans l’arrière-cour de la psyché.

Freud a lui réussi à transformer la victime en coupable. C’est un maître pervers. C’est le prototype de ce qu’on nomme actuellement les pervers narcissiques.

La psychiatre Marie-France Hirigoyen a étudié la perversion narcissique, elle en a même fait son axe de notoriété. Elle définit ce type de personne, qu’on nomme difficilement pathologique, tant la perversion narcissique semble être la norme chez l’élite, comme habitée par un vide central, qu’elles tentent désespérément de combler en vampirisant leur entourage. Ces personnes n’ont pu bâtir une réelle personnalité, elles en ont été empêchées par leurs parents. C’est très probablement le cas de Freud, qui s’est ensuite nourri de la substance de ses « patients ».

Il est vrai que les victimes de Freud sont en quelque sorte consentantes, qu’elles ne cherchent pas véritablement à se libérer, sinon elles ne passeraient pas des années à enrichir leurs bourreaux, sans résultats. Elles ne sont en demande que d’illusion, de narcose, de drogue.

Freud a ouvert la voie à Guantanamo. Ce ne sont pas des psychiatres qu’il faut dans l’enceinte barbelée du camp américain de l’île de Cuba, mais des psychanalystes, et il faut ajouter au programme actuel plus de carottes, de bénéfice, que des coups et des privations perpétuels.

Pour clore cette petites listes de conseils, afin de vous aider, vous dirigeants de la Croix Rouge humanitaire en association avec vos amis américano-israéliens, à mieux faire, je vous conseille d’explorer les ouvrages de Grégory Bateson, traitant de l’analyse systémique, et entre autres du « double bind » ou « contrainte double », ou « entrave double », ou « contrainte contradictoire », dont son ouvrage « Vers une écologie de l’esprit ». Il y a là sans doute la clé pour comprendre comment on obtient des pervers narcissiques, ou encore des populations totalement privées d’individualité. L’exemple classique de la double contrainte appliquée à l’enfant par la mère, se résume par l’attitude de la mère qui en parole aime son enfants et expose publiquement son affection, et en gestuelle, imperceptiblement, le repousse, le rejette, cherche à le détruire. L’enfant ne peut échapper à l’attraction de sa mère, et en même temps ne peut que ressentir son rejet, et de la terreur. Le résultat est qu’il ne peut se construire. Les pervers narcissiques dont Freud est un exemple, ont été l’objet d’un rapport particulièrement parfait de double contrainte. Marcus Wolf, le génie de la Stasi, avait fondé toute sa méthode de destruction des dissidents, devant les mener à la folie, sur la double contrainte. Marcus Wolf était d’évidence un pervers narcissique. La méthode « thérapeutique » psychanalytique est entièrement fondée sur le rapport de perversion narcissique.

Faux souvenirs, faux passé, fausse personnalité, créer une population d’êtres factices, de faux-semblants, de pantins manipulables à souhait qui ne savent plus qui ils sont, voici toute l’ambition et le programme de ceux qui gouvernent l’entité hybride américano-israélienne, programme auquel la Croix Rouge collabore.

Un programme un peu trop ambitieux pour de minables et maladroits bidouilleurs. C’est mon devoir de vous apporter cette contribution à votre œuvre humanitaire.

De plus, il y a d’évidence une véritable industrie du faux-souvenir, du faux-passé qui s’est développée juste à la fin de la dernière guerre en Occident, et selon l’opinion de certains, les historiens dénommés révisionnistes, dès 1942, et qui continue avec les attentats du 11/09/2001.

Auriez-vous quelque chose à répondre à cette lettre, Messieurs Mattei, Sauvé, Legmann et Joly ?

Il est vrai qu’il doit être difficile d’assumer ouvertement d’être co-gestionnaires d’une chaîne mondiale de camps de tortures, d’assassinats et de dépersonnalisation, fondée que la haine raciale, ethnique et religieuse, celle des populations arabo-musulmanes. Tout cela sous couvert d’humanitaire et de démocratie, dépassant l’exploit de ces fameux nazis qu’on nous sert à toutes les sauces et à tous les repas, et même la nuit.

La guerre mondiale enclenchée pour la prédation des dernières gouttes de pétrole, guerre sans fin et sans limite, nous promet d’intéressantes péripéties, et d’heureux effondrements de façades. Ce n’est pas seulement aux effondrements d’un ordre et d’un système auxquels nous assistons, mais surtout à celui d’une structure mentale, et c’est bien.

Ce serait bien aussi pour les personnes qui lisent ce présent texte de connaître vos sentiments, à vous les co-gérants de la galaxie Guantanamo.

Salutations

M. DAKAR

Annexe : transcription des page 57 bas à 59 bas de l’ouvrage de Murat Kurnaz, « Dans l’Enfer de Guantanamo », Editions Fayard, 2007.

« Un jour, des membres de la Croix-Rouge internationale sont arrivés au camp et se sont dirigés directement vers notre enclos. Plusieurs détenus sont allés leur parler. Il y avait parmi eux un Allemand, qui m’a adressé la parole en anglais. Quand je lui ai expliqué que je venais d’Allemagne, il s’est mis à me parler en allemand. Il m’a demandé si je voulais écrire une lettre à ma famille pour l’informer de l’endroit où je me trouvais. Bien sûr que je le voulais. L’Allemand avait une barbe, des cheveux longs et des lunettes. Il devait avoir à peu près 45 ans.

Il m’a dit que je ne pouvais écrire la lettre moi-même – c’était interdit. Nous parlions à très haute voix car des avions de chasse décollaient et atterrissaient en permanence. Il se tenait contre le grillage avec un bloc-notes à la main. Je lui ai dicté les phrases suivantes – je me les rappelle encore parfaitement aujourd’hui :

Chère famille,
Vous vous êtes certainement fait énormément de souci pour moi. J’en suis désolé. Comme vous le constatez, ce n’est pas mon écriture – c’est que je n’ai pas le droit d’écrire moi-même. Je me trouve en ce moment prisonnier sur une base américaine à Kandahar, en Afghanistan. On essaie de me faire passer pour un terroriste. Je ne sais comment ça va se terminer. Tous les jours on nous tabasse, mais je m’en sortirai. J’espère vous revoir bientôt. Pardonnez-moi pour tout le chagrin et toutes les inquiétudes que je vous ai causés.

Votre fils Murat.

J’ai donné à l’homme l’adresse et le numéro de téléphone de mes parents à Brême, en lui disant que les autorités allemandes devaient déjà être au courant de ma présence ici. Cette lettre, si elle parvenait vraiment à mes parents, les informeraient de l’endroit où j’étais, au cas où les autorités allemandes ne les auraient pas déjà prévenus. Ils pourraient alors entreprendre quelque chose. Et si la lettre arrivait trop tard, ma mère connaîtrait au moins les circonstances de ma mort.

Le soir même, l’escort-team est venue me chercher pour un nouvel interrogatoire. L’officier a brandi la lettre sous mes yeux. Les soldats m’ont frappé et l’officier a commencé :
« Ce genre de lettre idiote ne parviendra jamais à ta famille … »

J’ai très bien compris ce qu’il me disait.
« Nous sommes pas bêtes à ce point, m’a expliqué l’officier. Si tu tiens à tout prix à envoyer une lettre chez toi, il faut la rédiger autrement. Tu peux dire par exemple : Je vais très bien ! Je me sens bien, ne vous faites pas de souci pour moi. Tu comprends ça ? »

Evidemment, qu’ils n’étaient pas bêtes à ce point. Je ne devais rien dire de la torture ou des traitements de ce genre que nous subissions. Mais je gardais l’espoir que l’homme de la Croix-Rouge ferait preuve d’humanité et appellerait mes parents.

L’officier voulait commencer l’interrogatoire. Je me suis tu. Ce soir-là, je n’ai pas ouvert la bouche, en dépit des coups reçus.

Aujourd’hui, je sais que le représentant de la Croix-Rouge n’a jamais appelé mes parents. Je sais aussi qu’il a dû signer des papiers qui lui interdisaient de faire sortir des informations et qu’il s’est plié aux conditions des Américains, aux règles du camp. Ne filtrait à l’extérieur que ce que les Américains voulaient bien laisser filtrer. Les membres de la Croix-Rouge devaient aussi tenir leur langue. Cela, je ne l’ai appris que plus tard, à Guantanamo, de la bouche d’autres représentants de la Croix-Rouge internationale. J’ai aussi retrouvé là-bas l’Allemand qui n’avait jamais fait signe à ma mère. Peut-être prenait-il son travail très à cœur. Peut-être tenait-il à garder son poste. Mais un homme confronté à ce genre de situation n’est-il pas obligé de venir en aide à son prochain ? »