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Lettre au Grand rabbin de France Gilles Bernheim, de la part de Michel DAKAR, membre de l'association CODEIG (Compréhension et dépassement de l'idée de génocide), association qui aura la faculté en mai 2010 de poursuivre en justice pour actes de génocide ou complicité dans ce type d'acte. Le but profond de l'association CODEIG est le dépassement de la loi du fort au sein de la communauté humaine.

 

Michel DAKAR

Paris, le 9 janvier 2009


LRAR n° 1A O23 424 5913 3,
constituée d'un feuillet sans enveloppe

A : M. le Grand rabbin de France
Gilles BERNHEIM
Consistoire central israélite de France
19, rue Saint-Georges - 75009 PARIS

Monsieur,

Je vous signifie par la présente ma décision de vous poursuivre au pénal devant la justice française, pour actes de génocide, selon les termes des articles 211-1 et suivants du code pénal français.

Le journal Le Parisien du 5 janvier 2009 rapporte que vous avez déclaré lors d'une manifestation ayant eu lieu le 4 janvier à Paris, avenue Matignon, en soutien moral à l'armée israélienne qui envahit actuellement la bande de Gaza en Palestine qu' "Israël se bat uniquement pour la liberté et la survie de son peuple, il n'y a aucune volonté de détruire un autre peuple".

Or, l'emploi massif par l'armée israélienne de munitions à uranium appauvri dans la bande de Gaza démontre à l'évidence le contraire, à la fois à l'encontre de la population arabe de Palestine, mais de même à l'encontre de la population juive, car l'uranium appauvri est le poison le plus redoutable que l'industrie de la mort ait produit. Cet élément se dissémine dans l'atmosphère sous forme de particules nanométriques, emportées par les vents, et ce qui tombe à Gaza recouvre immédiatement toute la région, et cela bien au-delà même des frontières israéliennes. Ce poison qu'il est impossible d'éliminer une fois qu'il est libéré dans l'atmosphère, obère à très court terme et définitivement, tout avenir pour les populations qui y sont soumises (cancers, modification du génome, multiples effets d'empoisonnements chimiques et autres; les recherches médicales sur ce sujet n'ont pas encore fait le tour de l'ensemble des horreurs que cet armement provoque). Vous ne pouvez pas ne pas être informé de l'emploi de ce type d'armement, car l'information à ce sujet circule largement et partout dans le monde. Vous ne pouvez pas non plus ignorer que lors de la première guerre du Golf, contre l'Irak, environ 9 jours après l'usage par l'armée américaine d'armes à l'uranium appauvri, en Grande Bretagne, il était constaté la présence de particules de ce matériau à une teneur environ 300 fois supérieure à la moyenne. De plus ce poison possède une stabilité quasiment infinie dans le temps (plusieurs milliards d'années).

Vous camouflez par vos propos une entreprise de destruction de masse des humains présents dans la région du Proche-Orient, et de ce fait, vous vous rendez complice de génocide.

L'association dont je suis membre, CODEIG (Compréhension et dépassement de l'idée de génocide) possède de par ses statuts, la faculté de pouvoir poursuivre en justice les auteurs ou complices d'actes de génocide. Elle prend comme cas exemplaire à valeur universelle, la situation de la Palestine, et son but profond est le dépassement de la loi du fort comme norme de la communauté humaine.

Les statuts de cette association ont été déposés à la Préfecture de police de Paris, le 31 mai 2005. CODEIG a été immédiatement l'objet d'une procédure pour dissolution (sous le prétexte d'antisémitisme) diligentée par le Parquet de Paris. Cette demande du Parquet a été rejetée une première fois par la 1ère chambre civile du TGI de Paris, le 14 septembre 2005, puis une seconde fois par la 1ère chambre civile de la Cour d'appel de Paris, le 21 novembre 2006. Quoique l'administration du Journal officiel sur ordre du pouvoir politique ait refusé de publier sa création, tout en ayant encaissé le chèque des frais de sa publication, CODEIG existe bel et bien de par sa reconnaissance judiciaire, et ce par la plus prestigieuse chambre française, sa date d'existence légale est la date de son dépôt en Préfecture, et sa capacité à vous poursuivre devant la justice sera effective 5 années après ce dépôt, soit le 31 mai 2010. L'exemple palestinien expose clairement aux yeux de tous que la loi du fort ne peut avoir comme ultime aboutissement que, certes, la destruction de la victime, mais aussi du fort par lui-même, et que si nous continuons à la respecter, nous disparaîtrons tous et sans doute de façon très prochaine. Il ne s'agit ni d'angélisme ni d'idéalisme, mais plus simplement de réalisme, de raison pure et d'un attrait radical pour la vie.

Je vous prie de recevoir, Monsieur, l'expression de mes cordiales salutations.

M. DAKAR