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Titre de cette page : Voir la rubrique "Lettres" sur le site <aredam.net> (consacrée à la correspondance avec Carlos)
Lettre à M. Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, datée du 27 mai 2013, adressée à la Maison d'arrêt de la Santé à Paris.
Michel Dakar Villequier, le 27 mai 2013 (Deux feuillets) M. Ilich Ramirez Sanchez Bonjour, J’ai appris par les journaux que vous repassiez en procès, et par mon ami Alexandre Moumbaris que vous étiez logé à la prison de la Santé temporairement. J’ai lu un article avec une photo de vous récente dans le journal Le Parisien, et un article de plusieurs pages dans l’Express. Je me demande bien quelle obsession vous représentez pour le système, et que signifie de vous faire passer en procès encore une fois. Tout cela n’est plus qu’une comédie qu’à mon avis à laquelle personne ne peut être tenu de se prêter et d’en respecter les règles. J’ai appris que vous n’auriez plus d’avocats hormis ceux commis d’office, et que le gouvernement vénézuelien ne prend plus en charge vos frais de défense. J’ai aussi appris (selon la presse) que vous avez déclaré n’accepter que des avocats catholiques. J’ai fais parvenir une aide financière à Alexandre, lequel vous a adressé un mandat. Je vous propose comme dans le passé de pouvoir publier sur le site que je gère <aredam.net> des écrits que vous aimeriez faire connaître. Concernant la situation en général, elle me semble unique dans toute l’histoire humaine, et il est devenu important de durer seulement afin de poursuivre la découverte de cette époque si intéressante. Je crois que personne ne comprend plus ce qui se passe globalement (ni en Occident ni ailleurs), que plus personne ne commande aux évènements, que dans le camp occidental au moins une partie significative du premier cercle du pouvoir est atteint d’une forme de folie irrémédiablement, et échappe à toute raison, que l’autre partie tout aussi significative n’est plus caractérisable que par son immense veulerie et sa lâcheté, que la population de l’Occident est sciemment entraînée dans la démence et qu’il existe une sorte de conglomérat discret qui se pique de psychologie et qui expérimente et met en œuvre un ensemble de procédés pour entraîner dans la folie, soit des individus, soit des groupes soit la masse. Je crois que pour la première fois dans l’histoire humaine, il s’agit d’apprendre à exister (pour ceux qui conservent encore des repères logiques, une structure psychique cohérente et solide, et possèdent des connaissances culturelles et des points de comparaison diversifiés) au sein d’une masse majoritairement dégradée mentalement, incluant ceux qui pensent la diriger. Ceux qui imaginent commander en Occident me font penser à ces malheureux rats de laboratoire, auxquels des chercheurs sadiques et ineptes avaient greffé dans le cerveau des électrodes dans certaines zones excitant les sensations de plaisir, ces électrodes étant reliées à des commandes que ces rats manoeuvraient. Ces rats ne pouvaient plus s’arrêter de s’envoyer des décharges électriques dans le cerveau, et finissaient par mourir d’épuisement. Nous sommes face à une sorte de mécanisation, de robotisation des individus. L’être humain est en train d’être transformé en machine, en drone, et cette transformation commence à toucher en premier ceux qui occupent le cercle du pouvoir, lesquels cherchent à ce que la masse leur ressemble. Ils ne supportent plus ce qui persiste à vivre, à ressentir. Ils ne peuvent plus que connaître des décharges d’excitation. Je vous joins dans cette lettre deux carnets de timbres, dix enveloppes et vingt feuilles de papier à lettre. Je vous demande de me confirmer la bonne réception de cette lettre et de ce qu’elle annonce contenir. Cordiale salutation. M. DAKAR
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