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Lettre à l'Ambassade d'Iran à Paris, relative à la quête mystique poursuivie par le Président de la république islamique d'Iran.

 

De : Michel Dakar

Paris, le 24 mai 2010

 

 

A l’attention de M. l’Ambassadeur d’Iran en France
Ambassade d’Iran
4, avenue d’Iéna – 75016 Paris

 

 

 

Monsieur l’Ambassadeur, Votre Excellence,

 

J’ai l’honneur de vous écrire, en réponse au message primordial adressé par votre président à toute l’humanité, et en particulier à la population de l’Occident, ce message étant relatif au questionnement sur le génocide des juifs par les nazis.

Votre président s’est attaqué de face à ce qui est la fondation centrale de la morale occidentale, qui est le génocide des juifs par les nazis. Ce fait historique est devenu le fait sacré de l’histoire de l’Occident.

Ce fait historique est à l’instar du lieu le plus inviolable qui puisse exister en tout temple, là où s’incarne dans le monde terrestre profane la divinité.

Ce lieu, qui est interdit aux mortels, est uniquement accessible aux quelques prêtres parmi les plus élevés et les plus purs de la hiérarchie sacerdotale, qui seuls sont autorisés à être au contact de la divinité.

Votre président a violé là l’espace divin, mental, existentiel dans le sens où il a bousculé les repères fondamentaux, qui comme les quatre points cardinaux, permettent à la société occidentale de se structurer, de connaître où est le bien et le mal, ce qui est licite et illicite.

Votre président a transgressé l’interdit suprême qui défend même la venue à l’esprit du doute quant à la réalité du génocide des juifs par les nazis. Il a commis ce que l’écrivain George Orwell nommait le crime par excellence, celui par la pensée.

Ce génocide étant le ciment qui solidarise la structure mentale occidentale, l’évocation de ce doute a la puissance de mille arsenaux nucléaires de l’OTAN.

Mais parvenu à ce stade de mon discours, et je suis désolé de devoir vous l’exprimer, j’ose vous dire que selon moi, votre président est comme un voyageur engagé dans une authentique quête mystique, mais qui se serait arrêté au milieu d’un gué.

Et c’est pour engager votre président à continuer sa route que je vous écrit cette lettre.

En effet, vous autres iraniens, descendants historiques des perses, avez une responsabilité particulière dans l’état actuel des choses, et un rôle central a y jouer.

Cette responsabilité remonte à l’époque de la conquête de la région mésopotamienne par les perses : l’actuel Irak, environ 500 années avant Jésus Christ, et 1100 années avant la venue du prophète Mohamed.

Voici pourquoi.

En prenant possession de la Mésopotamie, les perses héritèrent des possessions territoriales mésopotamiennes, dont de la région palestinienne et de sa population.

Or, la situation géographique de la Perse ou de l’Iran, région intermédiaire entre l’Inde et le Proche-Orient, a de tout temps été cruciale, tant dans le domaine matériel de l’échange commercial et technologique, que dans celui spirituel de l’échange des idées religieuses et philosophiques.


La vallée de l’Indus et les contreforts de l’Himalaya ont constitué la région privilégiée au niveau de l’Humanité pour la création religieuse et philosophique.

Les idées créées dans cette région se sont répandues au Proche-Orient via principalement l’Iran.

Il est probable que la culture sumérienne, la plus ancienne du Proche-Orient, celle qui a nous a légué les textes religieux fondateurs des trois monothéismes, comme celui du déluge, trouve son origine en Iran, et antérieurement dans la région de l’Indus.

On peut constater que l’évolution de l’idée religieuse tend vers l’universalisme et l’établissement de valeurs morales dépassant le cadre étroit tribal ou ethnique.

Ces valeurs morales universelles vont former ce qu’on nomme l’éthique.

L’éthique est la règle comportementale générale qui peut s’appliquer à toutes les populations et à toutes les époques.

On peut même considérer que l’éthique est la base possible de rapports réels entre les humains et toutes les autres formes de la vie, celles terrestres (ce qu’on nomme actuellement écologie), et même avec celles hypothétiques extraterrestres (exo-écologie).

L’éthique est ce qui rend possible et bénéfique l’échange entre deux formes de vie, bénéfique pour toutes les parties.

L’éthique est une création de l’esprit, et apparaît avec la complexification évolutive du système nerveux dont le cerveau est l’organe central.

L’idée d’éthique fut parfaitement synthétisée par l’un des chefs amérindiens, dont les nations ont été anéanties par les colons européens en Amérique du Nord au 19ème siècle, qui exprimait que les amérindiens ont l’intime conviction que tout ce qui existe est lié et que toutes les formes de vies sont consubstantielles.

La culture amérindienne était entièrement fondée sur l’éthique. Elle a valeur universelle. Elle a été détruite par les européens.

Or, est apparu à l’époque de la conquête du Proche-Orient par les perses, un mouvement religieux à rebours du courant historique, pré-éthique, anti-universaliste, qui a créé des règles morales pour un seul peuple en l’opposant à l’ensemble de la population humaine.

Cette religion a été formée au sein du pouvoir perse en Mésopotamie, et a pris comme support la population palestinienne qui avait été déportée en Mésopotamie par l’ancien régime vaincu.

Cette création religieuse rétrograde fut nommée judaïsme.

Le judaïsme a été créé par et pour une faction de potentats perses, qui ont procédé en assujettissant une partie de la population serve de l’ancienne Palestine.

Alors que le mouvement religieux général de l’Humanité progressait jusqu’au concept d’éthique, ce mouvement religieux particulier, le judaïsme, en réaction, suivait la direction diamétralement opposée, celle que les grecs ont nommé « ethos », ou ensemble des règles comportementales restreintes à un groupe donné.

Les iraniens actuels, qui descendent historiquement des anciens perses, sont aussi symboliquement les héritiers des anciens créateurs du judaïsme. En ce sens, ils ont une charge morale particulière dans la résolution de notre problème mondial, celui de la régression générale de l’éthique vers l’ethos, avec les conséquences mortelles pour l’ensemble de l’Humanité qui en découlent.

D’autant que vous vous trouvez en première ligne face au glacis de la colonie de peuplement sioniste.

Votre région présente plusieurs étendues empoisonnées pour des milliers d’années par les produits radioactifs déversés par les américano-sionistes : la Palestine, l’Irak et l’Afghanistan. Ces étendues sont impropres à la vie.

La seule voie viable pour l’humanité est l’instauration d’un régime mondial éthique, le développement des capacités humaines l’imposant.

Je suis parfaitement conscient que les iraniens n’ont plus rien de commun avec les anciens perses, comme les grecs modernes avec les anciens, les français avec les gaulois, les italiens avec les romains. Il n’y a guère que les juifs actuels pour revendiquer une identité avec les juifs de l’antiquité.

En espérant avoir été sans ambiguïté, je vous prie de recevoir, Monsieur l’Ambassadeur, Votre Excellence, l’expression de mes respectueuses salutations.

 


M. DAKAR


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