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Les vrais commandements constitutionnels du troupeau animal humain

 

 

1 - Préambule

 

Il existe deux races au sein de l’humanité, celle des individus de troupeau et celle des individus uniques. La première est l’ennemi mortel de la seconde.


La constitution de la personnalité des individus du troupeau est le rapport de commandement.

 

 

2 - Liste des commandements constitutionnels


Tu ne t’éloigneras pas du troupeau et tu ne resteras jamais seul.


Tu obéiras au chef du troupeau


Tu n’établiras pas de rapports vrais avec les autres espèces et règnes (animal, végétal, micro-organismes intermédiaires type virus, minéral) et même genre (masculin féminin). Tu les considéreras comme des objets dont tu pourras user et abuser.


A l’intérieur du troupeau global humain tu rejoindras obligatoirement un sous-groupe (comme ceux religieux, politiques, nationalistes entre autres), tu n’existeras pas seul.


Tu accepteras la désignation d’un sous-groupe ennemi de ton sous-groupe, dont tu haïras les membres et tu chercheras à les détruire.


Tu accepteras qu’au sein de ton propre sous-groupe il soit désigné un individu qui sera l’objet de la haine de ton sous-groupe, et que les membres de ton sous-groupe chercheront à détruire.


Tu n’auras pas de réels rapports avec les individus d’un rang égal au tien, mais seulement avec ceux d’un rang supérieur auxquels tu obéiras et ceux d’un rang inférieur qui t’obéiront. Ainsi les seuls rapports que tu dois accepter de connaître sont des rapports d’obéissance.


Tu dois assimiler l’idée que hors du troupeau tu n’es rien, que tu y dépériras moralement et physiquement, et que l’idée même d’être hors du troupeau provoque une insupportable angoisse. Il faut que la venue de cette angoisse devienne un réflexe actif hors de ta volonté auquel tu ne puisses t’opposer.

 

Tu dois concevoir qu’au-delà des limites, des bords, des frontières de ton groupe, c’est le néant, c'est-à-dire que le seul univers qui existe soit ton groupe, et que ce qui est hors de ton groupe, soit l’immense partie qui lui échappe, l’univers, le cosmos, dont ton groupe n’est qu’une partie, soit le néant. Tu dois intégrer dans ta mentalité comme essentielles les notions de frontières, de fermetures, et l’illogisme et l’absurde comme briques premières de tes raisonnements.


Tu dois faire tienne l’idée que le néant est ce qui est hors de ton groupe, que le néant est la désagrégation de ce qui est organisé, que ton propre être n’existe que tant que ton groupe conserve sa cohésion, et que ta cohésion disparaîtra, soit ton être rejoindra le néant dès que ton groupe se disloqueras. La peur est le ciment de ta personnalité, et celui de ton groupe.


Pour entretenir la peur, qui est le lien qui unit ton groupe et structure ta personnalité, il faudra que tu crées en permanence une menace.


Toute forme de vie qui n’appartient pas à ton groupe, et même tout espace, toute idée, qui n’appartiennent pas au groupe, qui lui échappent, sont des menaces.


Tu dois faire tienne comme centrale l’idée que rien ne doit échapper à ton groupe, qu’il faut donc sans cesse s’activer pour agrandir l’espace de ton groupe, accaparer, posséder sans limite, car ce qui est hors de la limite de ton groupe menace de le détruire et active ton réflexe d’angoisse.


La propriété, les biens, la possession, l’acquisition, le matérialisme doivent devenir pour toi un idéal indépassable, l’unique religion, religion étant à prendre dans le sens de ce qui relie, soit ce qui assure la cohésion de ton groupe et de ta personnalité, de ton être.

 

 

3 - Conclusions


L’état de commandement mène à l’enfermement, dans une forme, comme le règne (animal, végétal, minéral), l'espèce (humaine et non humaines, le genre (male femelle bisexuel homosexuel).


Par opposition avec l’individu de troupeau, l’unique tend à s’échapper de toute forme définie, il n’est ni humain ni non humain, ni male ni femelle, il a seul la capacité à établir un lien avec le cosmos, l’univers, ce que certains nomment dieu.

 

L’unique est peut-être le premier être de la lignée évolutive apparue sur la planète à se désolidariser de son espèce, de toute espèce, ce qui oriente la définition de la liberté vers l’idée simple de n’appartenir à aucune catégorie de ne pas appartenir, de ne pas être définissable.


L’unique est à égalité avec le cosmos, il est égal à dieu.


L’unique éclaire sur les caractères du vrai dieu, dieu étant dénué de toute possession, de tout pouvoir, de toute puissance, de toute force, car il est étranger à ces notions.


Dieu ne peut même pas imposer sa volonté à un atome, et il peut encore moins déplacer une brindille, car l’idée même d’imposer lui est étrangère, et pourtant, au regard de l’individu de troupeau qui lui est tout puissant, l’unique lui existe, alors que l’individu de troupeau n’est qu’une représentation créée par le hasard des mouvements de la vie.


Ceci mène au plan politique et à la condition essentielle pour que l’évolution de la société humaine reprenne, et que l’humanité tende à n’être plus constituée que d’uniques, et que la race archaïque de l’individu de troupeau disparaisse. Cette condition essentielle est l’égalité, à l’instar du rapport d’égal à égal que l’unique entretien avec le cosmos. Ce rapport d’égal à égal doit de retrouver entre humains, et il faut là préciser que le seul rapport d’égalité consiste à ne pas posséder plus que son voisin, que l’égalité est donc économique.

 

 

Ecrit par Michel Dakar, section politico-mysticisme du site internet http://aredam.net, Villequier, le 11 octobre 2012