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Communiqué sur le prolongement de l'activité des 58 réacteurs nucléaires que compte la France, et sur le rôle réel de la CRIIRAD, une ONG qui pourrait rejoindre la cohorte des faux-nez gouvernementaux.

 

Selon un bref article du Parisien, du samedi 4 décembre 2010, le premier réacteur français à parvenir à ses 30 ans d'activité, et qui devait donc être démantelé, verra sa durée d'usage prolongée de 10 ans. On apprend dans ce même article qu'EDF compte prolonger la durée d'usage de l'ensemble de ses réacteurs jusqu'à 60 ans.

Selon l'article, un porte parole de la CRIIRAD semble abonder dans le sens d'EDF, déclarant que si on respectait l'engagement de démanteler les réacteurs après 30 ans d'activité, comme ce qui était initialement prévu, cela impliquerait immédiatement une baisse de 10 à 15% de la production d'électricité française.

Tout cela est d'une extrême gravité, car ces matériels ont été conçus pour durer dans la sécurité 30 ans au plus, au-delà, on se dirige vers un parc de réacteurs du type russe, avec ses conséquences telle Tchernobyl.

Il est vrai que le coût de démantèlement et de stockage des matériaux d'un réacteur en fin de vie est exorbitant, et que de plus il est nécessaire de former des ingénieurs d'un très haut niveau uniquement spécialisés dans ce travail très complexe, qui est en soi une science.

Tout cela est hors de propos pour une entreprise comme EDF, qui est privée, et dont l'unique raison d'être est de dégager des profits, au plus court terme.

L'article du Parisien tente de rassurer en soulignant que des aménagements sont déjà en cours pour prolonger la vie du réacteur dans la sécurité. On est sans doute implicitement priés de ne pas pouffer de rire, sachant que l'entretien de tous les réacteurs français est déjà sous-traité à des entreprises privées qui ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité pour leur propre personnel. Il est vrai qu'elles n'envoient dans les zones les plus mortelles des centrales que des étrangers.

On peut légitimement se demander pourquoi, à une époque où EDF était public, un tel calcul ait été repoussé.

Nous sommes dans le contexte "après nous le déluge", et c'est bien un déluge mais de rayonnements qui va s'abattre sur les générations françaises futures, d'autant que les coûts d'entretien et de la sécurité vont être sans aucun doute drastiquement restreints par EDF en ce qui concerne ses centrales nucléaires.

Il est tout de même à remarquer que la France n'est pas la Russie, qui possède l'étendue d'un continent, et où le ravage de Tchernobyl n'a pas eu de conséquences graves autres que très locales. Un seul réacteur français s'emballant rendra l'ensemble du pays inhabitable, et cela pour des siècles sinon pour des dizaines de milliers d'années.

De plus, le gouvernement français ne dispose pas de sa propre population comme d'esclaves ou de "robots biologiques" tels que l'a fait le gouvernement russe, qui à l'époque a envoyé à la mort une centaine de milliers de manoeuvres pour ensevelir sous le sable et le béton le réacteur défectueux de Tchernobyl.

Il est à noter que la France est le pays qui possède la plus forte densité du monde par rapport à sa surface, en centrales nucléaires.

Sur les 58 réacteurs existant, il est absolument certain qu'il y en aura au moins un qui fera son Tchernobyl. Ce pays n'a plus aucun avenir.

On peut se poser légitimement la question depuis quand les instances dirigeantes de la CRIIRAD sont-elles infiltrées et contrôlées par les services spéciaux gouvernementaux, qui attendaient le moment venu, après avoir assis la notabilité de la CRIIRAD et sa réputation d'honnêteté et d'indépendance, en lui faisant dénoncer tout ce que les services officiels dissimulaient, pour l'activer pour ce seul et vraiment important projet de doubler la durée de vie de tous les réacteurs sur le sol français ? A moins que le Parisien n'ait déformé ou inventé les propos de la CRIIRAD (1).

Il est vrai que la consommation d'électricité ne cesse chaque année d'augmenter et inexorablement, à l'instar de la consommation générale des biens de tout ordre par la classe moyenne des sociétés occidentales, dont l'unique motivation existentielle n'est plus qu'hédonniste. Et cela au regard de ces omniprésentes campagnes de pure propagande pour consommer "durable", "équitable", "solidaire", "bio", "respecter" l'environnement, la "biodiversité", et ce parti écologique, et ces innombrables chaînes de boutiques et d'épiceries bios, et ces multiples salons annuels du buisiness bio qui ont lieu maintenant tous les mois et quasi chaque semaine dans une ville différente en France, "vivre autrement", marjolaine, et autres termes et expressions de la novlangue et de l'esprit de bois du politiquement correct actuel, cet ensemble n'étant qu'un cache dérisoire pour une société qui a perdu toute profondeur et racines avec l'universel, et qui n'espère plus que continuer à se goinfrer, à baffrer durable, polluer durable, détruire durable, et assassiner durablement le reste des peuples de la planète qui est de trop à son orgie collective et solitaire, le tout avec la conscience bien blanchie à la lessiveuse de l'éthique et des associations droidlhommistes.

 

Michel DAKAR, Paris, le 5 décembre 2010.

 

(1) "Pour Roland Desbordes, président de la CRIIRAD (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), cette prolongation ne constitue pas une surprise : "Elle était dans les tuyaux depuis longtemps. On a beaucoup de réacteurs qui ont 30 ans ou plus, et si on ne les prolonge pas, 4 ou 5 vont rapidement se retrouver à l'arrêt avec le risque de perdre 10 à 15% de production." Extrait de l'article du Parisien, page 12, "L'Actu", du 4 décembre 2010 signé Matthias Galante "Le Tricastin fonctionnera dix ans de plus".