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L’époque de l’irréversibilité Si on cherche à donner un nom à notre époque, la formule « époque de l’irréversibilité » paraît appropriée. L’irréversibilité se définit comme ce qui ne peut retourner en arrière, ce qui oblige à continuer sur le chemin sur lequel on est engagé, ce qui est sans retour. Par exemple l’écoulement du temps est irréversible, on ne peut rajeunir, revivre ce qu’à été notre naissance, notre enfance, notre adolescence.
Etude des cas d’irréversibilité qui servent à qualifier notre époque d’irréversible, depuis les effets jusqu’aux causes.
Le réchauffement climatique, qui est sans doute devenu irréversible, quelque soit les mesures prises par les autorités, sachant de plus qu’aucune autorité ne prend de réelles mesures pour y pallier, et que les mesures prises sont volontairement inefficientes. La raison en est que le pouvoir qui s’imposerait des mesures visant à limiter son développement industriel se mettrait en position de faiblesse par rapport aux autres pouvoirs concurrents, et serait absorbé par ses concurrents. Le réchauffement climatique est sans doute la catastrophe majeure qui menace la survie de l’humanité sur la planète. Hors, il est maintenant visible qu’elle ne peut être évitée, et il est aussi visible que l’échéance de cette catastrophe est très proche, quelques dizaines d’années.
L’épuisement définitif des ressources en pétrole, en uranium et autres ressources énergétiques et minerais. Cet épuisement est directement lié à l’impossibilité de changer le mode d’être humain, ce qui est évoqué plus bas dans ce texte, et au réchauffement climatique, qui lui est dû à l’exploitation de ces ressources. Non seulement l’épuisement des ressources du sous-sol ne ralentira pas maintenant le réchauffement climatique, mais cet épuisement rendra les sociétés humaines infiniment plus inaptes à s’organiser face aux effets du réchauffement climatique. Cet épuisement est irréversible, et dans un délai très court, encore quelques dizaines d’années, et quant aux divers procédés visant à remplacer ces ressources par des ressources dites renouvelables, leur échelle est insignifiante par rapport au besoin engendré par l’absence des ressources énergétiques conventionnelles.
L’irréversibilité dans le
mode d’être humain, dominateur, conquérant, agressif,
destructeur, industriel, technologique. Ce mode d’être est
visiblement maintenant qualifiable d’irréversible, et il
apparaît maintenant totalement utopique de vouloir le changer. Nous
continuerons jusqu’au moment où le sol s’ouvrira sous
nos pas à nous faire la guerre pour nous dominer. C’est ce
mode d’être irréversible qui est à l’origine
des irréversibilités qui sont dénoncées par
le courant dit écologiste, lequel ne cherche surtout pas à
en comprendre et en connaître les causes fondamentales. On peut
dire que ce mode d’être a débuté à l’époque
dite historique du développement humain, soit au néolithique,
il y a environ 10 000 ans, lors du passage du mode de vie dit chasseur
cueilleur nomade, au mode de vie agriculteur et éleveur sédentaire,
aux formations des premières cités, états, à
l'apparition des premières hiérarchies guerrières
et de prêtres, de la religion, des marchands, de l’accumulation
de biens, des classes sociales, de minorités dominantes jouissant
de tous les biens et de tous les droits, et de masses exploitées
et sans droit, ce qui est toujours le cas en réalité, malgré
les masques de démocratie, de droit, et autres. On peut dire que
ce qu’on nomme la révolution néolithique est le commencement
d’une ère de régression pour l’espèce
humaine et de son cauchemard. Tous les signes qu’on retrouve antérieurement
à cette époque montrent l’absence de hiérarchie,
de domination (on ne connaît pas de représentations rupestres
de chefs, de guerriers et de prêtres), au contraire, les premières
sculptures sont des corps de femmes, une étude générale
sur les restes trouvés paraît démontrer que la violence
préhistorique était bien inférieure à celle
de l'époque historique, c'est-à-dire que cette période
était plus "civilisée", et manifeste une symbiose
entière de l’espèce humaine et de la nature, une non
séparation entre l’Homme et les autres animaux et son environnement
(on voit sur les parois des grottes, qui étaient des lieux sacrés
préhistoriques, des sortes de cathédrales non-déistes,
athées, car visiblement la notion de dieu n'est qu'un antropomorphe,
une invention humaine de l'époque historique qui marque la rupture
d'avec le cosmos, des dessins d'êtres hybrides mi-humain mi-animaux,
l'Homme n'était pas au centre du monde, mais l'une de ses parties
égales aux autres). On peut dire maintenant que la période
antérieure à l’époque dite moderne, était
l'âge d’or de l’humanité, et que ce qu’on
nomme civilisation est une dégradation de cette période,
une déchéance (lire l’un des rares livres sensibles
à ce sujet, celui de Jean Clottes : Pourquoi l’art préhistorique
? Folio essais Gallimard 2011, 9 euros). Cet essai est à considérer
au regard du courant de pensée dominant qui prône que la
violence et la bestialité régnaient à l'époque
anté-historique, et que l'Homme moderne constitue une progression
par rapport aux humains préhistoriques, cela pour légitimer
le bellicisme, l'esprit de conquête, de domination, d'exploitation
des autres humains, des animaux, des plantes et ressources du sol et du
sous-sol. Ce courant de pensée institué est bien représenté
par un ouvrage type de la "nomenklatura idéologique",
issue du Collège de France et de l'Ecole des hautes études
en sciences sociales de Paris, dont les auteurs sont Jean Guilaine et
Jean Zammit : "Le Sentier de la guerre. Visages de la violence préhistorique."
(Editions du Seuil, 2001). On retrouve dans le comportement des enfants
vis-à-vis des animaux la preuve que la violence est inculquée
par le conditionnement moderne et n'est pas spontanée chez l'humain,
que cette violence est imposée par l'éducation que la société
dite moderne et progressiste donne aux enfants. En effet, tout enfant
éprouve une empathie naturelle envers les animaux, une attraction.
C'est la destruction voulue de cette empathie chez l'enfant qui est à
la source du conditionnement global de l'humain moderne à la domination
et à la soumission et à sa rupture d'avec la nature, la
vie, à la source de son enfermement actuel. La destruction chez
l'enfant humain par l'éducation, de son empathie basique envers
toutes les formes de vie, dont celles dites animales, marque l'origine
de la déchéance de l'époque dite moderne progressiste
de l'histoire humaine. Nous assistons à un véritable renversement
des valeurs, la dite civilisation moderne n'étant qu'une déchéance
au regard de l'époque préhistorique, et l'époque
préhistorique étant considérée comme une ère
de barbarie. La population qui se rapproche le plus de cette époque
ancienne, qui a conservé quasi intacte la forme d'esprit qui existait
à cette époque, sont les aborigènes d'Australie,
qui intitulaient cette époque de temps du rêve. (Visiter
le dossier illustré sur aredam.net :
L’irréversibilité dans le conditionnement psychique humain, qui interdit de changer de comportement, d’échapper à ses déterminismes inculqués par les parents, malgré les fausses sciences de libération psychique que sont les psychanalyse, psychologie et psychiatrie. La raison de l’imposture des sciences de l’esprit est qu’elles sont en réalité au service du maintien du statu quo, et qu’elles ne visent qu’à adapter le déviant à l’ordre social, qui est un ordre malade, à lui faire gommer ses aspérités, à enfoncer le clou qui dépasse, à même éradiquer ce qui subsiste de sain en l'individu.
L’irréversibilité à changer l’ordre politique, en rendant la population, la masse apte à prendre en main ses propres affaires, c'est-à-dire les individus de la masse responsables et capables à la fois de s’occuper de leur vie privée et des affaires publiques qui sont en réalité intimement les leurs, ce qui devrait être le cas dans une société humaine saine, mature, et l’éradication drastique de la caste des dominants et de celle des politiciens qui ne sont que des prêtes-noms, des paravents des premiers, et qui leurs servent de courroie de transmission vis-à-vis de la masse. On ne peut remonter des dizaines de siècles d’abrutissement, d’infantilisation, d’avilissement mental, de réduction du psychisme, de maintien dans l’inconscience, l’ignorance, la naïveté, l’irresponsabilité, comme c’est le cas actuellement pour les masses populaires. Il faut des milliers de générations pour produire le degré d’aliénation qu’on peut constater maintenant, et il faudrait plusieurs générations pour défaire un mental général débilité et reconstruire un être normal sain. C’est impossible, et on peut dire que politiquement parlant, le régime actuel est irréversible, tant au regard de l’abrutissement généralisé des masses dominées, que de l’autre forme d’abrutissement et de débilité mentale qu’on trouve chez les dominants.
Comment en est-on arrivé là ? C'est en effet la question qui vient naturellement à être posée. On peut aussi poser d'autres questions, dont voici la suivante : Passer du mode d'être dénommé nomade cueilleur chasseur, symbiotique avec la vie, à celui considéré comme supérieur de sédentaire agriculteur éleveur, cela ne pose-t-il pas un petit problème ? Le berger n'est-il pas le symbole du guide, du chef dans nos religions dites monothéistes sémitiques ? (Abraham, la crosse des évèques, du pape ...). Qu'est-ce que signifie élever des animaux ? C'est se substituer par exemple à la mère brebis, devenir soi-même la mère de l'agneau, prendre soin de son enfant, le nourrir, le soigner, l'aimer, recevoir son affection, sa confiance, le protéger contre les prédateurs, et pour finir, le tuer, et le manger ... L'élevage signifie aussi, parmi d'autres exemples, retirer un bébé à sa mère pour pourvoir lui soutirer son lait, tuer un bébé à la naissance pour en prendre la peau pour en faire un manteau (astrakhan), conserver le bébé avec sa mère pour qu'il soit allaité, et le tuer pour la tendresse de sa chair etc ... Etre capable de cela, et l'inscrire dans sa culture comme normal, bénéfique, et même plus, inscrire le personnage de l'éleveur comme le symbole du chef, du guide (l'Abraham du judaisme, du christianisme et de l'islam, les trois religions les plus régressives de toute l'histoire humaine), ne pouvait mener qu'à passer de l'élevage des animaux à celui des hommes, et à agir comme l'éleveur de bétail agit avec les animaux envers les hommes, et au-delà, envers tout ce qui existe, envers notre planète, envers l'univers même, et finir par se considérer comme le maître de l'univers, comme autorisé à dévorer l'univers même. Abjecte et stupide. Ce qui est fait aux animaux, est de même fait aux plantes, aux minéraux et produits qu'on extrait du sol, sans le moindre respect pour la vie. Il est significatif qu'il existe dans la religion hindou, qui est encore proche des manières de penser préhistorique, une prière faite aux plantes pour s'excuser de les arracher du sol pour s'en nourrir. De même que dans cette religion, existe l'idée de renaissance d'un humain dans le corps d'un animal, et que beaucoup de divinités aient pour apparence celles d'animaux. La mentalité de l'éleveur, ou "abrahamique" est sans doute à l'origine de ce qu'est l'auto-dévoration humaine, de l'auto-génocide que nous accomplissons actuellement envers notre propre espèce, et il faut bien oser le dire, cet auto-génocide est réellement très souhaitable et son accomplissement sera ressenti comme une véritable libération et une respiration par tout ce qui vit sur la planète et par l'univers même. Il faut le favoriser. L'évolution du singe dénommé "homme" a produit un monstre non-viable dont la disparition est attendue. Le devoir de tout humain responsable et lucide est de précipiter cette issue libératrice. Psychiquement, devenir éleveur a produit une modification du psychisme qui nous a enfermé. Elever pour tuer a donné naissance à ce qu'Orwell a baptisé la "double-pensée", qui était le propre du mode d'être de l'Océania, la tyrannie terrible qu'il décrit dans son livre de politique-fiction, qui ne fait que décrire ce que nous vivons en 2013, "1984". La "double-pensée" est le mal-nommé "inconscient" de l'escroc psychologique Freud, auteur d'une mode thérapeutique qui renforce l'enfermement du malade : la psychanalyse. La double-pensée, l'inconscient, mènent politiquement et socialement à la duplicité, duplicité sur laquelle est établie tout notre ordre social et politique, puis à l'inversion des rôles de victimes et de criminels (dont on peut constater un exemple éloquent sous nos yeux, l'inversion du criminel israélien avec la victime palestinienne), cette application la plus abjecte de la duplicité, puis à la rupture d'avec le réel, état qui caractérise nos sociétés modernes et la vie des individus qui les composent, puis la vie dans l'imaginaire, le virtuel, le "multimédia" actuel, un univers onirique entièrement mensonger, une forme de ce que les anciens grecs dénommaient "solipcisme", un état de folie généralisé. Hors, être au réel est la plus belle des choses, c'est être tout simplement, se réaliser. L'imaginaire est le non-être, et c'est dans l'imaginaire, dans le non-être que se trouve confinée l'humanité. Les animaux, les plantes, la planète, le cosmos, sont eux dans le réel. Il ne faut pas que cet état perdure, il faut au contraire tout faire pour que cet état cesse, pour que la machine inhumaine qui s'est constituée après 10 000 ans d'évolution, soit 100 siècles, soit 400 générations, s'effondre, et redonne la place à la vie réelle, au vrai, au réel. Le danger le plus grand que cours la vie est que l'humanité puisse faire face à la disparition des énergies fossiles et de l'uranium en les remplaçant par la fusion nucléaire. Ce serait une catastrophe terrible pour la vie, car la maîtrise de la fusion permettrait à l'humanité de continuer quasi éternellement dans cette voie sinistre et destructrice, allant même jusqu'à sortir de sa petite sphère planétaire pour envahir à l'infini le cosmos. C'est le pire des schémas qu'il faut envisager. Il faut tant que possible éliminer de la vie les chercheurs scientifiques qui tentent de mettre en oeuvre la fusion. C'est un devoir cosmique. Tous ceux qui les approchent se doivent de le faire, amis, femmes, enfants, voisins et autres.
Michel Dakar, Villequier, le 23 mars 2013
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