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Texte de Mme Hess Skandrani.
Algérie : Nicolas, tu as raté le
rendez-vous de l'histoire Tu aurais dû, au nom de tous les Français/ses, demander pardon à tous les Algérien/nes pour les très nombreuses années de colonisation de la terre, du pillage de leurs ressources, de l'enfumage des populations dans des grottes, de la répression, des massacres commis par les occupants, des essais nucléaires qui ont irradiés le désert, et surtout d'avoir poussé les Algériens à se révolter et à entreprendre cette atroce guerre de libération qui a coûté tant de vies humaines... afin de se débarrasser de nous. Nicolas, tu aurais dû comprendre que les Algériens et les Français qui ont une histoire dramatique en commun et qui sont liés à vie par cette histoire ont besoin de cette demande de pardon afin de se reconstruire ensemble, sans haine et sans rancune. Tu as râté ton rendez-vous. J'espère qu'un autre président le reprendra un jour. Ce ne sont pas seulement les Algériens qui ont été les victimes de ce colonialisme que tu as dénoncé d'une manière trop générale mais également tous ces appelés dont certains de mes amis ont refusé la guerre préférant déserter, d'autres y sont allés en traînant les pieds, d'autres encore ne sont jamais revenus, et combien d'entre eux sont revenus à demi-fous et déprimés par les horreurs vues et subies ? A ceux-là, il faut également demander pardon car ils ont été obligés d'y aller alors que les Algériens ne leur avaient rien fait. La guerre de libération de l'Algérie a accompagné tout mon adolescence. Mon anticolonialisme virulent et mon antisionisme se sont construits sur le soutien à ces jeunes Algériens qui ont élaborés des front en Alsace, en Allemagne et en Suisse. Nous n'étions pas très nombreux, mais nous y croyons et puis comme me répétait Amar "Lorsque nous aurons libérés l'Algérie, nous irons aider nos frères Palestiniens à libérer la Palestine" Il est mort trop tôt. Il avait vingt ans dans les Aurès. Nous aurions aimé entendre une demande de pardon d'un président français. les Algériens l'auraient mérité 4/12/07 Ginettte Hess Skandrani
Note de la rédaction du site Internet : C'est un beau texte, mais c'est vraiment donner des perles à un cochon, que d'écrire à ce Sarkozy (pardon aux cochons, qui sont eux des êtres intelligents, dignes, droits, sensibles et attachants, et torturés en masse). "Les gouvernants ne peuvent être que des personnalités descendues au degré le plus bas de l'échelle morale". Léon Tolstoï.
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