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Titre de cette page :
http://www.aredam.net/gilad-atzmon-corruption-politicien.html

 

Cet article traduit de l'anglais, écrit par Gilad Atzmon, un juif antisioniste résidant en Angleterre, est enrichissant à deux titres.

D'une part il fait mesurer le fossé qui existe entre ce qu'il est possible de dire en Angleterre au sujet du financement politique, ce qui en transparaît, par rapport à la France, où ce financement qu'il est essentiel de connaître, est quasiment intégralement occulté.

D'autre part, cet article est intéressant parce qu'il pêche par son évitement de ce qui est sans doute le moyen le plus employé, le plus conservé secret et le plus efficace pour ceux qui ont l'argent, de s'attacher des politiciens, soit la corruption non pas des partis, mais des politiciens personnellement.

Ainsi, on ne fera croire à quiconque qui a sa tête solidement montée sur ses épaules, que par exemple, les politiciens français qui sont récemment passés du chiraquisme et du socialisme au sarkozisme, n'ont pas hérité de quelques comptes en banque anonymes dans un paradis fiscal, comptes bancaires garnis selon l'importance du politicien, sa valeur marchande, selon sa valeur d'achat, sa valeur vénale, de quelques centaines de milliers à quelques millions d'euros, soit de quoi assurer sa vieillesse, ou bien la sécurité pour sa petite famille sur une, deux générations ou plus si affinité.

On ne fera pas croire à quiconque qui a sa tête solidement ancrée sur ses épaules, que la corruption ne s'exerce que sur l'appareil des partis dans l'objectif pur de régler les notes de frais, d'affiches, soit le coût sacré de la démocratie des droits de l'homme, ce qui se voudrait une corruption noble, comme il existe une pourriture noble pour le raisin.

Connaissant l'extrême bassesse, trivialité, vulgarité et médiocrité de tous les individus (sans oublier ceux qui donnent dans la pédocriminalité) qui composent les classes politiques occidentales, de gauche comme de droite, d'extrême gauche comme d'extrême droite, il est impensable que cette corruption ne s'exerce pas directement sur eux-mêmes.

Espérons qu'un jour viendra où la liste des possesseurs des coffres de ces actuels sanctuaires divins hors d'atteinte du peu qui reste de la justice profane humaine en démocratie, que sont ces paradis fiscaux, seront accessibles à la population avec les historiques des origines des fonds. Il sera alors intéressant de découvrir les raisons qui ont motivé les prises de position de tels ou tels politiciens.

On cessera un moment d'être idiot et de passer pour des niais et des candides en argumentant sur les plans du droit, de la logique, de la raison, de l'intérêt général, de la justice, du sens de l'humain, face à des gens qui ne considèrent derrière leur regard absent, que l'importance de leur patrimoine, et ceux qui le renforcent.

Bien des choses relatives au soutien des politiciens français envers Israël et leur mépris total de la souffrance des Palestiniens, ont à voir avec ce dont il est question dans l'article de Gilad Atzmon.

Il est même à mon avis très probable que le comportement de certains magistrats des chambres dites de la presse, ont aussi à voir avec ce qui est évoqué dans cet article.

Un jour viendra où tout cela se saura ...

 

 

Article de Gilad Atzmon :

 

Deux blagues juives

par Gilad Atzmon, on Peacepalestine.blogspot.com, 26 janvier 2008

http://peacepalestine.blogspot.com/2008/01/gilad-atzmon-two-jewish-jokes-and-hain.html

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Oncle Picsou : Moi, je ne suis pas comme les autres ! Tout le monde me hait, et je hais tout le monde !

On raconte cette histoire : un Londonien, juif, est assis dans le métro de Londres ; il lit un journal arabe. Un de ses amis, monté par hasard dans le même wagon que lui, remarque cet étrange phénomène. Très perturbé, il se rapproche de lui :

« Shlomo, tu as perdu l’esprit ? Pourquoi lis-tu un journal arabe ? »

Et Shlomo de lui répondre : « J’avais bien l’habitude de lire les journaux juifs ; mais qu’est-ce que j’y trouvais ?

«Des juifs persécutés, Israël en train de se faire attaquer, des juifs disparaissant du fait de l’assimilation et des mariages mixtes, des juifs vivant dans la misère… » Alors, j’ai décidé de changer, et de lire les journaux arabes.

Maintenant, qu’est-ce que j’y découvre ? « Les juifs possèdent toutes les banques ; Les juifs contrôlent les médias ; Les juifs sont riches et puissants ; Les juifs dirigent le monde » ! Tu comprends, maintenant : dans les journaux arabes, les infos sont tellement plus réconfortantes !? »

La presse juive, en Angleterre, est en proie à la panique, depuis quelque temps, et elle a sans doute de bonnes raisons pour ça, il faut bien le dire…

Tandis que les journaux britanniques pratiquent la plus pure langue de bois pour tenter de cacher le scandale de l’énorme don prodigué au parti travailliste, la presse juive du Royaume-Uni est obnubilée par la saga en train de se dérouler. Nous avons déjà appris beaucoup de choses au sujet du Lord « tiroir-caisse » Levy, qui a joué le rôle du « leveur de fonds numéro 1 ». Récemment, nous avons appris l’histoire de David Abrahams faisant don de son fric au parti, via un intermédiaire. Tant Levy qu’ Abrahams déployaient une activité envahissante à l’époque où la Grande-Bretagne était entraînée dans une guerre illégale par son gouvernement travailliste. David Abrahams a d’ores et déjà avoué, lors d’une interview à Jewish Chronicle avoir fait don d’argent (au parti travailliste) via un intermédiaire, afin de « couper court à un risque de développement de rumeurs de complot ».

De manière tout à fait piquante, la loi Political Parties, Elections and Referendums Act 2000 introduit de nouvelles règlementations en matière de dons à des partis politiques, en Grande-Bretagne.

D’après cette Loi 2000, les attributaires doivent déclarer tout don d’un montant supérieur à mille livres, de la part de donateurs autorisés (personnes privées inscrites sur les listes électorales ou compagnies déclarées en Grande-Bretagne), ainsi que des dons supérieurs à 200 livres, dès lors qu’ils émanent de donateurs non-identifiés ou non habilités. La loi 2000 vise à protéger le monde politique britannique contre le danger de se voir soumis à des intérêts criminels et/ou étrangers. Elle vise à protéger la Grande-Bretagne contre un complot ou contre n’importe quoi qui puisse y ressembler, de près ou de loin.

Levy et Abrahams étaient des activistes éminents des associations « Les amis travaillistes d’Israël » et « Travaillistes juifs ». Ils opèrent l’un comme l’autre en leur qualité de lobbyistes pro-israéliens. Il est fort possible que leurs intérêts de sionistes ouvertement enragés ne
correspondent pas exactement à ceux de la Grande-Bretagne. Loin de moi, ici, l’idée de suggérer que cela ait pu être le cas. Reste que les confessions d’Abrahams à Jewish Tribune suggèrent qu’au minimum, Abrahams lui-même pensait que sa donation au parti travailliste n’était pas susceptible d’être interprétée comme un complot.

Hier, Peter Hain, un ministre du précédent cabinet britannique, a démissionné. Une fois encore, à la suite d’une dispute au sujet de donations politiques, et, devinez quoi : encore une fois, ce sont des donateurs juifs qui ont alimenté sa campagne, par délégation. Hain, qui a été ministre du Travail et des Retraites, a dit qu’il démissionnait afin de blanchir son nom, après que les autorités électorales eurent fait état de questions de la police concernant le financement de sa campagne (couronnée d’échec) pour devenir vice-président du parti travailliste. Manifestement, la presse britannique évite de poser la question de l’identité des donateurs. Et puis, plus cruciale encore, il y a la question qui tue : qu’ont-ils donc tenté d’acheter ? Mais, comme le confesse Shlomo dans la blague évoquée plus haut, si les journaux juifs existent, c’est afin de diffuser les nouvelles déprimantes.

La semaine passée, un article du Jewish Chronicle [Jewish
Chronicle’s report] était, de fait, très révélateur, et néanmoins préoccupant. « Le négociant international de diamants Willie Nagel, âgé de 83 ans – un des deux bienfaiteurs juifs de la campagne de M. Hain, par l’entremise du Forum des Politiques Progressistes – a indiqué au Jewish Chronicle avoir donné et prêté de l’argent audit Forum et n’avoir « aucune objection contre le fait que cet argent ait été utilisé afin de soutenir la campagne [électorale] de Peter Hain. »

Apparemment, M. Nagel change de crèmerie avec une facilité déconcertante. Autant il était heureux de filer du fric à des candidats travaillistes déjà au pouvoir, autant il était ravi de faire des dons aux conservateurs, à l’époque où ils gouvernaient notre pays.

Voici l’article du Jewish Chronicle :

« M. Nagel, membre de la Synagogue de St John’s Wood, était également connu pour sa proximité avec les conservateurs, durant les gouvernements de la baronne Thatcher et de John Major. Il aurait fait des dons à la ville d’Huntingdon, la circonscription électorale de M. Major, ce qui donne lieu à des articles de presse aux dires desquels il aurait intéressé le Premier ministre de l’époque à l’achat de drones israéliens, en des temps où le Royaume-Uni respectait un embargo sur les armes, à l’égard d’Israël. »

A l’évidence, M. Nagel opère, en l’occurrence, comme un lobbyiste étranger travaillant pour les intérêts israéliens, et même pire : pour les intérêts militaires israéliens ! Aussi heureux qu’ait été Peter Hain de recevoir l’argent de M. Nagel, cela soulève de grosses interrogations sur la question de savoir si M. Nagel était un donateur « licite ». Bien que citoyen britannique, il représente, manifestement, des intérêts étrangers.

Le Jewish Chronicle poursuit : M. Nagel « a été vice-président de la société Israel Bonds UK [il s’agit d’un organisme de placement de bons du trésor israélien ; beaucoup de retraites des Britanniques sont investis sur ces fonds de pension, ndt] et il a joué un rôle éminent au sein du Balfour Diamond Jubilee Trust, ainsi que du British Overseas Trade Group for Israel. Il est aussi un des supporters, de tout temps, des Amis d’Israël (tant travaillistes que conservateurs), et il apparaît de manière régulière sur les pages des « Invités » du Jewish Chronicle, aux côtés de personnalités juives et communautaires éminentes. »

Clairement, M. Nagel était là pour acheter des intérêts israéliens, et ça n’est absolument pas une coïncidence si Peter Hain a « oublié » de déclarer sa contribution volontaire. Je me demande s’il y a beaucoup de donateurs, dans ce pays, qui envoient ouvertement du fric aux deux principaux partis politiques rivaux ! Je suppose que la réponse est : non. Il n’y en a pas beaucoup ; on les compte sur les doigts de la main …

Reste que l’autre bienfaiteur de M. Hain est un autre juif éminent, du nom d’Isaac Kaye. M. Kaye est un multimilliardaire né en Afrique du sud, et connu pour le soutien qu’il apportait au régime raciste sud-africain, l’apartheid.

M. Kay, cet homme âgé de soixante-dix-huit ans, au passé douteux, est un ex-président de Norton Healthcare, qui fit l’objet d’une enquête pour un soupçon de détournement de 400 millions de livres de médicaments vendus au NHS [le système de santé publique, en Grande-Bretagne, ndt]. M. Kaye est, de toute évidence, un sioniste enragé, et un lobbyiste israélien de première bourre. Là encore, le Jewish Chronicle indique que M. Kaye a « soutenu le Community Security Trust [une association de défense de la communauté, ndt], l’UJIA et d’autres organisations juives et pro-israéliennes. Il fait partie du conseil d’administration de Bicom, le centre anglo-israélien de communications et de recherche [the Britain-Israel Communications and Research Centre] et il est un des administrateurs et des principaux mécènes de l’Université Hébraïque [de Jérusalem], où il a doté le prix Kaye de la recherche [Kaye Research Awards] ».

Très curieusement, les conservateurs, à ce sujet, ne font pas grand-chose pour dénoncer l’identité des donateurs de leur parti par procuration. La raison est simple : ils sont soutenus par exactement les mêmes. Nous avons vu comment M. Nagel naviguait entre les deux partis. Récemment, une officine de surveillance de la diffamation du Parlement a lancé une enquête sur des plaintes portées à l’encontre du chancelier du cabinet fantôme George Osborne. M. Osborne aurait reçu de l’argent des Britanniques parmi les plus riches, dont l’héritière d’une grande famille de banquiers, Lady Serena Rothschild, dont on pense qu’elle a fait à M. Osborne des largesses s’élevant à non moins de 190 000 livres.

Shlomo, notre ami du métro, a raison : l’article du Jewish Chronicle est très préoccupant : il expose totalement la réalité du lobbying israélien en Grande-Bretagne ; Dieu les bénisse ! Curieusement, la presse britannique semble éviter comme la peste d’aborder le fond du problème, jusqu’à présent…

Du point de vue de Shlomo, les quotidiens Guardian et The Independent ne sont pas menaçants – tout au moins, pas pour l’instant. Cela pourrait être le principal atout de la Grande-Bretagne et de sa culture de tolérance. Toutefois, si l’on garde présent à l’esprit le génocide en Irak, la Grande-Bretagne a été entraînée dans sa phase coloniale la plus dévastatrice de tous les temps par le parti travailliste. A un certain moment, la question sera posée, et il ne faudra pas très longtemps avant que les noms de Levy, Kaye, Nagel et quelques autres, fassent leur apparition dans les médias. C’est très déprimant, et cela risque même de devenir très préoccupant, tout du moins pour Shlomo. Je comprends les craintes de Shlomo, et
je les ressens même, à sa place.

Toutefois, étant donné que nous avons lancé cet article avec la blague de Shlomo, quoi de plus convenable que de le clore simplement avec cette autre blague, très courte :

Un télégramme juif : « Pouvez commencer vous faire mouron. Détails suivront. »