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1 - Article tiré du site STOPUSA.BE. L’URANIUM APPAUVRI : CHEVAL DE TROIE DE LA GUERRE NUCLEAIRE

2 - Article tiré du site monde-diplomatique.fr. Mars 2002
Le grand mensonge des « guerres propres »

 

 

1 - Article tiré du site STOPUSA.BE

L’URANIUM APPAUVRI : CHEVAL DE TROIE DE LA GUERRE NUCLEAIRE

Leuren Moret

1er juillet 2004

The URL of this article is http:www.mindfully.orgNucs2004DU-Trojan-Horse1jul04.htm

L’usage des armes à l’uranium appauvri par les Etats-Unis, défiant tous les traités internationaux, annihilera doucement toutes les espèces sur terre y compris l’espèce humaine, et pourtant ce pays continue à le faire en pleine connaissance de leur potentiel destructeur.

Depuis 1991, les Etats-Unis ont mené quatre guerres utilisant des armes à l’uranium appauvri, illégales devant tous les traités internationaux, conventions et accords, aussi bien que devant la loi militaire US. L’usage continu de ces armes radioactives illégales, qui ont déjà contaminé de vastes régions avec un faible niveau de radiation et qui contamineront d’autres parties du monde, est vraiment une affaire mondiale et un sujet international. L’intention plus profonde en est révélée en comparant les régions maintenant contaminées à l’uranium appauvri – de l’Egypte, du Moyen Orient, d’Asie Centrale et de la moitié nord est de l’Inde – avec les impératifs géostratégiques US décrits dans le livre de Zbigniew Brzezinski en 1997 Le Grand Echiquier.

Région du Sud :« Cette vaste région secouée de haines versatiles et entourée de puissants voisins en compétition peut probablement être un champ de bataille majeur, autant pour des guerres entre états-nations que plus probablement, pour la prolongation de la violence ethnique et religieuse. Que l’Inde se restreigne ou qu’elle saisisse l’opportunité d’imposer sa volonté au Pakistan affectera grandement les possibilités régionales de conflits probables. Les tensions internes entre la Turquie et l’Iran vont probablement non seulement s’aggraver mais réduire considérablement le rôle stabilisateur que ces états sont capables de jouer dans cette région volcanique. De tels développements rendront plus difficile l’intégration de la nouvelle Asie Centrale dans la communauté internationale affectant négativement dans le même temps la sécurité sous domination US du Golfe Persique. Dans tous les cas, les US et la communauté internationale peuvent peut-être se retrouver là face à un challenge qui minimisera la récente crise de l’Ancienne Yougoslavie. » Brzezinski

Le fait est que les US et leurs partenaires militaires ont mis en place quatre guerres nucléaires utilisant de sales bombes et de sales armes dans les pays qu’ils ont besoin de contrôler. Sous forme d’aérosols l’uranium appauvri contaminera en permanence de vastes régions et détruira doucement le futur génétique des populations vivant dans ces régions où se trouvent des ressources que les US doivent contrôler pour établir et maintenir leur primauté.

Décrit comme le Cheval de Troie de la guerre nucléaire, l’uranium appauvri est l’arme qui continue à détruire. La demie-vie de l’uranium-238 est de 4.5 milliards d’années, l’age de la Terre. Et, comme l’uranium-238 dégénère en sous-produits radioactifs, en quatre étapes avant de se transformer en graphite, il continue d’émettre plus de radiations à chaque étape. Il n’y a pas moyen de l’arrêter, et il n’y a pas moyen de le nettoyer. Il s’accorde avec la propre définition du Gouvernement US des Armes de Destruction Massive.

Après la formation de microscopiques et nanoscopiques particules insolubles d’oxyde d’uranium sur le champ de bataille, celles-ci restent suspendues dans l’air et voyagent autour de la Terre comme composantes radioactives de la poussière cosmique, contaminant l’environnement, tuant sans discrimination, mutilant et causant des maladies à tout ce qui vit là où la pluie, la neige et l’humidité les prélèvent de l’atmosphère. La contamination radioactive mondiale issue des essais atmosphériques équivalait à 40.000 bombes d’Hiroshima, et elle continue à contaminer l’atmosphère et la basse altitude aujourd’hui. La quantité de pollution de basse-radioactivité à l’uranium appauvri depuis 1991 est de nombreuses fois supérieure (déposée à l’intérieur du corps) aux retombées émises lors des tests atmosphériques.

Un rapport indépendant établi en 2003 par le Comité Européen sur le Risque des Radiations (ECRR) pour le Parlement Européen, déclare sur la base d’études de Tchernobyl que le risque lié à la basse-radioactivité est de 100 à 1.000 fois supérieur aux estimations du Comité International pour la Protection contre les Radiations basées sur des études erronées conduites par les US. Se référant aux effets extrêmement meurtriers des radiations sur les systèmes biologiques, Dr Rosalie Bertell, l’une des 46 experts internationaux en radiations du rapport de l’ECRR, le décrit ainsi :

« Le concept d’annihilation de l’espèce signifie une fin relativement prompte et délibérément induite de l’histoire, de la culture, de la science, de la reproduction biologique et de la mémoire. C’est l’ultime rejet humain du cadeau de la vie, un acte qui nécessite un nouveau mot pour le décrire : omnicide. »

Le « Manhattan Project 1943 » modèle pour l’uranium appauvri

Dans une note déclassée au Général Leslie R. Groves, datée du 30 Octobre 1943, trois des plus importants physiciens du Projet Manhattan, Dr James B. Conant, A.H .Compton et H.C. Urey, firent leurs recommandations, en tant que membres du Sous-Comité de l’Exécutif S-1, sur l’ « Usage de Matériaux Radioactifs comme Arme Militaire. » :

« Utilisé comme gaz de guerre, le matériau serait pulvérisé en particules de taille microscopique pour former de la poussière et de la fumée et mis à feu au sol par des lance-projectiles, des véhicules de terrain, ou des bombes aériennes. Sous cette forme, il serait inhalé par le personnel. La quantité nécessaire pour causer la mort de la personne qui inhale le matériau est extrêmement petite… Il n’y a pas de méthodes de traitement connues à de telles blessures… cela traversera un filtre de masque à gaz standard en quantités assez grandes pour être extrêmement dommageables. »

Comme Contaminant de Terrain :

« Pour être utilisé de cette manière, le matériau radioactif devrait être répandu sur le sol soit par voie aérienne ou à partir du sol, si en territoire contrôlé par l’ennemi. Afin d’interdire le terrain à l’un ou l’autre côté, excepté aux dépends d’exposer du personnel aux radiations malfaisantes…Des endroits ainsi contaminés par le matériau radioactif seraient dangereux jusqu’à ce que la lente décomposition naturelle du matériau s’effectue…pour le terrain courant il n’y a pas de méthodes de décontamination connues. Le développement de vêtements de protection efficaces pour le personnel ne semble pas possible. …Des réservoirs ou des puits seraient contaminés ou la nourriture empoisonnée avec un effet similaire à celui résultant de l’inhalation de la poussière ou de la fumée. »

Exposition interne :

« …Les particules inférieures à 1 micron se déposeraient plus probablement dans les alvéoles où soit elles resteraient indéfiniment, soit elles seraient absorbées par le système lymphatique ou le sang…pourraient pénétrer le système gastro-intestinal à partir de l’eau polluée, ou de la nourriture, ou de l’air. …pourraient être prélevées des poumons ou du système G-I par le sang et ainsi, distribuées à travers le corps. »

Les deux produits de fission et le déchet uranium appauvri issus du Projet Bombe Atomique devaient être utilisés dans le cadre de ce plan. La nature pyrophorique de l’uranium appauvri, qui le fait commencer à brûler à la très basse température de la friction dans le canon de l’arme, en fit dès lors et jusqu’à maintenant une arme à gaz radioactif idéale. Il était aussi plus disponible parce que la quantité d’uranium appauvri produite était beaucoup plus grande que la quantité de produits de fission produite en 1943.

La Grande-Bretagne pensait à l’utilisation de gaz empoisonné sur l’Irak bien avant 1991 :

« Je suis fortement favorable à l’utilisation de gaz empoisonné contre les tribus non-civilisées. L’effet moral devrait être bon…et il répandrait une vive terreur… » (Winston Churchill commentant l’usage de gaz empoisonné contre les Irakiens après la Première Guerre Mondiale).

Systèmes d’armes guidées

Les armes à l’uranium appauvri ont été fournies en premier par les US à Israël pour un usage sous supervision US dans la guerre du Sinaï contre les Arabes en 1973. A partir de là les US ont testé, manufacturé et vendu des systèmes d’armes à uranium appauvri à 29 pays. Un tabou international empêcha leur utilisation jusqu’en 1991, quand les US brisèrent le tabou et les utilisèrent pour la première fois sur les champs de bataille d’Irak et du Koweït.

Les militaires US admirent utiliser des projectiles à uranium appauvri dans des tanks et des avions, mais la présence d’ogives dans des missiles et des bombes est classifiée ou désignée comme un « dense » ou « mystérieux métal ». Dai Williams, un chercheur de la Conférence Mondiale sur les Armes à l’Uranium Appauvri de 2003 a rapporté l’existence de 11 brevets pour systèmes d’armes guidées utilisant le terme « uranium appauvri » ou « métal dense », dont la densité ne peut-être que celles de l’uranium appauvri ou du tungstène pour s’adapter aux dimensions de l’ogive.

Des bombardements intensifs, des bombardements sélectifs, et l’usage fréquent de missiles et de balles à l’uranium appauvri sur les habitations de régions densément peuplées ont eu lieu en Irak, en Yougoslavie et en Afghanistan. La découverte en 1999 que des cratères de bombes en Yougoslavie étaient radioactifs, et qu’un missile non-explosé contenait une ogive d’uranium appauvri, implique que la quantité totale d’uranium appauvri utilisé depuis 1991 a été grandement sous-estimée. Ce qui est encore plus inquiétant, est que 100% de l’uranium appauvri des bombes et missiles est vaporisé dès l’impact et immédiatement libéré dans l’atmosphère. Cette quantité peut aller jusqu’à 1,5 tonnes pour les grosses bombes. Pour les balles et les obus, la quantité vaporisée est de 40-70%, laissant des morceaux et des obus non-explosés dans l’environnement, qui seront de nouvelles sources de poussière radioactive et de contamination des eaux souterraines par le métal dissout de l’uranium appauvri, longtemps après la fin des batailles, comme rapporté par le Programme de l’ONU pour l’Environnement sur la Yougoslavie dans un rapport de 2003.

Considérant que les US ont admis avoir utilisé 34 tonnes d’uranium appauvri sous forme de balles et d’obus en Yougoslavie, et le fait que 35.000 missions de bombardements de l’OTAN y ont eu lieu en 1999, la quantité potentielle d’uranium contaminant la Yougoslavie et sa dérive transfrontalière dans les pays environnants est colossale.

A cause de maladies mystérieuses et de naissances défectueuses après la guerre rapportées parmi des Vétérans du Golfe ainsi que des civils dans le sud de l’Irak, et de maladies relatives aux radiations chez des Casques Bleus de l’ONU servant en Yougoslavie, des inquiétudes grandissantes au sujet des effets des radiations et des dommages causés à l’environnement ont soulevé l’outrage international quant à l’utilisation d’armes radioactives par les US après 1991. A la réunion 2003 des membres du Traité de Non-prolifération Nucléaire discutant le désir US de maintenir leur stock d’armes nucléaires, le Major Tadatoshi AKIBA d’Hiroshima a déclaré :

« Il incombe au reste du monde…de se lever maintenant et de dire à tous nos chefs militaires que nous refusons d’être menacés ou protégés par des armes nucléaires. Nous refusons de vivre dans un monde de peur continuellement recyclée et de haine. »

Illégales devant le droit international


Quatre raisons pour lesquelles l’utilisation des armes à uranium appauvri viole la Convention de l’ONU des Droits Humains :

TEST DE LEGALITE DES ARMES DEVANT LE DROIT INTERNATIONAL

TEST DE TEMPORALITE – Les armes ne doivent pas continuer à agir une fois la bataille terminée.

TEST ENVIRONNEMENTAL – Les armes ne doivent pas être indûment malfaisantes pour l’environnement.

TEST TERRITORIAL – Les armes ne doivent pas agir hors du champ de bataille.

TEST D’HUMANITE – Les armes ne doivent pas tuer ou blesser inhumainement.

L’avocate et humanitaire de International Human Rights, Karen Parker, a déterminé que l’armement à uranium appauvri échoue aux quatre tests des armes légales devant le droit international, et qu’il est aussi illégal sous la définition d’une arme « poison ». Grâce aux efforts continus de Karen Parker, une sous-commission de la Commission des Droits Humains de l’ONU a déterminé en 1996 que l’uranium appauvri est une arme de destruction massive qui ne devrait pas être utilisée :

Résolution 1996 16 sur l’arrêt de l’utilisation de l’uranium appauvri – UA

L’utilisation militaire de l’UA viole la législation internationale humanitaire actuelle, incluant le principe qu’il n’y a pas de droit illimité au choix des moyens et méthodes de guerre (Art. 22 Convention VI de La Haye (HCIV) ; Art. 35 du Protocole Additionnel de Genève (GP1) ; l’interdiction de causer d’inutiles souffrances et des blessures superflues (Art. 23 §le HCIV ; Art. 35 §2 GP1), la guerre aveugle (Art. 51 §4c et 5b GP1) aussi bien que l’utilisation de poison ou d’armes empoisonnées.

Le déploiement et l’utilisation de l’UA violent les principes de protection des droits internationaux humains et environnementaux. Ils contredisent le droit à la vie établi par la résolution 199616 du sous-comité à l’ONU des Droits Humains.

Quatre guerres nucléaires

Bien que restreinte aux champs de bataille d’Irak et du Koweït, la Guerre du Golfe de 1991 a été l’une des plus toxiques et dévastatrices pour l’environnement de l’histoire du monde. Incendies de puits de pétrole, bombardement de pétroliers et de puits qui répandirent des millions de litres de pétrole dans le Golfe d’Arabie et le désert, et la dévastation des réservoirs et des équipements lourds ont détruit l’écosystème du désert. Les effets à long terme et de grande envergure, et la dispersion d’au moins 340 tonnes d’armes à uranium appauvri, ont eu un effet environnemental mondial. De la fumée des feux de pétrole a été trouvée plus tard sous forme de dépôts en Amérique du Sud, dans l’Himalaya et à Hawaï. Les grands vents de sable annuels qui partent d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, et d’Asie Centrale répandront rapidement la contamination radioactive autour du monde, et le fil des saisons sur les vieilles munitions à uranium appauvri des champs de bataille et autres régions produira de nouvelles sources de contamination radioactive dans les années futures. Sous le vent de la dévastation radioactive de l’Irak, Israël souffre aussi une grande augmentation de cancers du sein, de leucémies et de diabète infantile.

Le rayonnement ne respecte aucune frontière, aucune classe socio-economique, aucune religion.

……Près de 700.000 vétérans de la Guerre du Golfe rentrèrent aux US d’une guerre qui ne dura que quelques semaines. Aujourd’hui plus de 240.000 d’entre eux sont en incapacité médicale permanente, et plus de 11.000 sont morts. Une étude du Gouvernement US sur les bébés nés après la guerre de 251 vétérans, rapporte que 67% des bébés présentent de graves maladies ou de graves anomalies congénitales. Ils sont nés sans yeux, sans oreilles, avaient des organes manquants, les doigts palmés, des disfonctionnements de la thyroïde et autres. L’uranium appauvri contenu dans le sperme des soldats a contaminé leurs femmes. De sévères anomalies congénitales ont été rapportées chez des bébés nés de civils contaminés en Irak, Yougoslavie, et Afghanistan et l’incidence et la gravité des anomalies s’accroissent avec le temps. Les femmes de Yougoslavie, d’Afghanistan et d’Irak ont maintenant peur d’avoir des bébés, et quand elles accouchent, au lieu de demander si c’est une fille ou un garçon, elles demandent « est-ce qu’il est normal ? »

……

Dr Keith Baverstock, un conseiller expert en rayonnement qui était en charge à l’OMS, participa à un rapport ( http:www.mindfully.orgNucsDU-Radiological-Toxicity-WHO5nov01.htm ) en novembre 2001, avertissant que les effets à long terme de l’uranium appauvri mettraient en danger les populations civiles d’Iraq, et que la sécheresse du climat augmenterait l’exposition aux minuscules particules environnantes qui seraient inhalées pendant des années à venir. L’OMS lui refusa la permission de publier son étude, cédant à la pression de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique. Dr Baverstock livra le rapport compromettant aux médias ( http:www.mindfully.orgNucs2004DU-WHO-Suppressed22feb04.htm ) en février 2004. Pekka Haavisto, président de l’Unité d’Evaluation des Conflits d’après-guerre du Programme pour l’Environnement de l’ONU à Genève, partage l’anxiété de Baverstock à propos de l’uranium appauvri, mais ses experts n’ont pas été autorisés à se rendre en Irak pour évaluer la pollution.

« PEUR DE L’URANIUM APPAUVRI. » - clamée par G.W.Bush sur le site officiel de la Maison Blanche :

« Pendant la guerre du Golfe, les forces de la coalition ont utilisé des munitions perforantes faites en uranium appauvri, lequel est idéal dans ce cas pour sa grande densité. Ces dernières années, le régime Irakien a commis de substantiels efforts pour promouvoir la fausse plainte que les tirs à uranium appauvri des forces de la coalition ont causé des cancers et des anomalies congénitales en Irak. L’Irak a distribué d’horribles photos d’enfants avec des malformations de naissance et les a reliés à l’uranium appauvri. La campagne a deux ateliers de propagande majeurs. »

« Uranium est un nom qui a d’effrayantes associations dans l’esprit de la moyenne des gens, ce qui fait le mensonge relativement facile à vendre; et l’Iraq pourrait tirer avantage d’un réseau international établi d’activistes anti-nucléaires qui ont déjà lancé leur propre campagne contre l’uranium appauvri. »

« Mais des scientifiques qui travaillent pour l’Organisation Mondiale pour la Santé, le Programme Environnemental de l’ONU, et l’Union Européenne n’ont trouvé aucun effet sur la santé lié à l’exposition à l’uranium appauvri. »

La guerre US en Afghanistan montra clairement que ce n’était pas une guerre DANS le tiers-monde, mais une guerre CONTRE le tiers-monde. En Afghanistan où 800 à 1.000 tonnes d’uranium appauvri ont été estimées avoir été utilisées en 2001, même les Afghans sans instruction comprennent l’impact que ces armes ont eu sur leurs enfants et sur les futures générations.

« Après que les Américains aient détruit notre village et tué beaucoup d’entre nous, nous avons aussi perdu nos maisons et n’avons rien à manger. Cependant nous aurions enduré ces misères et les aurions même acceptées, si les Américains ne nous avaient pas tous condamnés à mort. Quand j’ai vu mon petit-fils déformé, j’ai réalisé que mes espoirs pour le futur avaient disparu pour de bon, différemment du désespoir du barbarisme Russe, même si à cette époque j’ai perdu mon fils aîné Shafiqullah. Cette fois, cependant, je sais que nous faisons partie du génocide invisible que les US nous ont apporté, une mort silencieuse de laquelle je sais que nous ne nous évaderons pas. »

(Jooma Khan de la province de Lagham, mars 2003)

En 1990, l’Autorité à l’Energie Atomique du Royaume Uni (UKAEA) écrivit un rapport avertissant de la catastrophe potentielle pour la santé et l’environnement de l’utilisation des armes à uranium appauvri. Les effets sur la santé étaient connus depuis longtemps. Le rapport envoyé au Gouvernement du Royaume Uni avertissait « dans leur estimation, si 50 tonnes de poussière résiduelle d’UA restent « dans la région » il pourrait y avoir un demi million de cancers en plus à la fin du siècle [2000]. » Les estimations d’armes à uranium appauvri utilisées en 1991, vont maintenant de 325 tonnes admises par le Pentagone, à 900 tonnes selon d’autres corps scientifiques. Cela porterait l’estimation du nombre de cancers à 9.000.000, selon la quantité utilisée pendant la guerre du Golfe de 1991. Dans la guerre du Golfe de 2003, des estimations de 2.200 tonnes ont été données – causant à peu près 22.000.000 de nouveaux cas de cancer. Dans son ensemble, le nombre total de patients atteints de cancer estimé en utilisant les données de l’UKAEA serait de 25.250.000. En juillet 1998, la CIA estimait la population de l’Iraq aux environs de 24.683.313.

Ironiquement, la résolution 661 de l’ONU appelant à des sanctions contre l’Irak, a été signée le jour anniversaire d’Hiroshima, le 6 août 1990.

LES PARALLELES

« La guerre ne peut réellement causer aucun boum économique, au moins pas directement, puisque une augmentation de richesse ne peut jamais résulter d’une destruction de biens. »

- Ludwig von Mises

Les parallèles entre l’Iraq, la Yougoslavie et l’Afghanistan sont étonnamment similaires. Les armes utilisées, les traités injustes offerts par les US, et le bombardement et la destruction de l’environnement et de toutes les infrastructures. Dans chaque ville d’Irak et de Yougoslavie, la télévision et des stations de radios ont été bombardées.

Les centres d’éducation étaient visés, et les magasins où était vendu le matériel éducatif étaient détruits presque le même jour. Pendant la durée des sanctions de l’ONU, l’Iraq n’avait même pas droit à des stylos pour les écoliers. Des antiquités culturelles et des trésors historiques ont été visés et détruits dans les trois pays, un genre de nettoyage culturel et historique, un traumatisme psychologique national collectif.

La contamination radioactive permanente et la dévastation environnementale de ces trois pays est sans précédent, s’ensuivant une énorme augmentation de cancers et de malformations congénitales suite aux attaques. Celles-ci s’amplifieront au cours du temps d’effets inconnus dus à l’exposition chronique, à l’augmentation du niveau interne de rayonnement de la poussière d’UA et des effets génétiques permanents transmis aux générations futures. En clair, il s’agit d’un plan de génocide depuis le début.

Qu’est-il arrivé aux Droits Humains, aux Droits de l’Enfant, à la société civile et à communauté humaine ?

C’est aux citoyens du monde d’arrêter les guerres à l’uranium appauvri, et les futures guerres nucléaires, responsables de dévastations irréversibles. Il ne reste que quelques générations épargnées avant l’effondrement de notre environnement, et après il sera trop tard. Nous ne pouvons pas être en meilleure santé que ne l’est notre environnement – nous respirons le même air, buvons la même eau, mangeons la nourriture du même sol.

« Notre patrimoine génétique collectif, évoluant depuis des millions d’années, a été sérieusement endommagé ces cinquante dernières années. Le temps restant pour renverser cette culture de « moutons de Panurge » nous est compté. Dans le futur, que direz-vous à vos petits-enfants de ce que vous avez fait du meilleur de votre vie pour contrer ce processus de mort ? » (Rosalie Bertell, 1982)

LES RAISONS PROFONDES : GOD [Gold, Oil, Drugs] [ Or, Pétrole, Drogues]

« Nous devons devenir les propriétaires, ou à tout prix les contrôleurs à la source, d’au moins une proportion du pétrole dont nous avons besoin. »

(Commission Britannique Royale, s’accordant à la politique de Winston Churchill envers l’Irak 1913 ).

« Il est clair que notre nation soit dépendante d’une grande quantité de pétrole étranger. De plus en plus de nos importations proviennent d’outre-mer. »

(US Président G.W. Bush, Beaverton, Oregon, 25 septembre 2000).

« S’ils branchent les radars nous allons faire exploser leurs maudits SAMs (missiles à décollage vertical). Ils savent que nous possédons leur pays. Nous possédons leur espace aérien… Nous dictons leur manière de vivre et de parler. Et c’est ce qu’il y a de grand dans l’Amérique d’aujourd’hui. C’est une bonne chose, spécialement quand il y a beaucoup de pétrole là-bas dont on a besoin. »

(US General William Looney en 1999, se référant à l’Irak).

 

2 - Article tiré du site monde-diplomatique.fr

mars 2002

Le grand mensonge des « guerres propres »

De la réalité des armes à l’uranium appauvri
Golfe, Kosovo, Afghanistan : de guerre en guerre, l’armée américaine perfectionne ses armes à l’uranium appauvri. Dont le danger pour les êtres humains et la nature devient de plus en plus évident, malgré le black-out organisé par le Pentagone.

PAR ROBERT JAMES PARSONS

« Le souci immédiat pour les professionnels de la médecine, pour les représentants des organisations d’entraide humanitaire et pour les employeurs d’expatriés sur le terrain reste la menace d’une vaste contamination par l’uranium appauvri en Afghanistan. » C’est ce qu’on lit dans les conclusions du rapport, long de quelque 130 pages, de M. Dai Williams, chercheur indépendant et psychologue britannique spécialiste des conditions de travail. Intitulé Mystery Metal Nightmare in Afghanistan ? - « Cauchemar de métal mystérieux en Afghanistan ? » (1) -, ce texte est le fruit de plus d’un an de travail acharné sur la question de l’uranium appauvri (UA) et les effets de son utilisation sur les êtres humains qui en subissent les conséquences.

S’appuyant sur des sites Internet d’associations et spécialisés (2) ainsi que sur ceux des fabricants d’armes, M. Williams a pu déceler des informations précieuses, les découper inlassablement et les comparer avec les armes dont l’utilisation pendant la guerre a été signalée, voire vantée, par le Pentagone. Il en ressort une vision de la guerre - tant celle d’Afghanistan que les prochaines - qui surprend et effraie à la fois.

Depuis 1997, les Etats-Unis retravaillent et « améliorent » leur arsenal de missiles et de bombes guidées et « intelligentes ». Si des prototypes de ces armes ont été testés dans les montagnes du Kosovo en 1999, un contingent bien plus important a fait ses preuves en Afghanistan. Or l’« amélioration » en question repose sur le remplacement d’une ogive conventionnelle par une ogive en « métal lourd dense » (3). En calculant le volume et le poids de ce métal mystérieux, on arrive à deux conclusions possibles : il s’agit soit de tungstène, soit d’uranium appauvri.

Le tungstène, cependant, pose des problèmes. Son point de fusion élevé (3 422 °C) le rend très difficile à travailler ; il coûte cher ; il est produit surtout par la Chine ; et il ne brûle pas.
Pyrophore, l’UA, lui, brûle en impact ou si l’on y met le feu. Avec un point de fusion de 1 132 °C, il est bien plus facile à travailler. Déchet nucléaire, il est fourni gratuitement aux fabricants d’armements. De surcroît, le fait qu’on puisse l’utiliser dans toute une panoplie d’armes permet de réduire sensiblement le problème de la conservation des déchets nucléaires.

Ce genre d’arme peut pénétrer, en quelques secondes, des dizaines de mètres de béton armé ou de rocher. Munie d’un détonateur réglé par un ordinateur qui mesure la densité du matériel pénétré, l’ogive en UA devenue charge explosive est déclenchée à une profondeur préétablie ou une fois qu’elle arrive au « vide ». Tout ce qui se trouve dans ce « vide » est réduit, en quelques secondes, à l’état de fine poudre noire par la combustion de l’UA. Mais celui-ci, du même coup, se transforme en une poudre d’oxyde d’uranium. Si 30 % seulement de l’UA d’un « pénétrateur » de 30 millimètres sont oxydés, celui d’un missile peut, lui, s’oxyder à 100 %. Et la plupart des poussières ainsi produites mesurent moins de 1,5 micron : elles sont donc respirables.

Pour une petite poignée de chercheurs dans ce domaine, la controverse suscitée par l’utilisation d’armes à l’UA pendant la guerre de Kosovo s’était égarée. Au lieu de se demander quelles armes auraient été utilisées sur la majorité des cibles (souterraines en montagne) admises par l’OTAN, elle s’est focalisée sur la question des pénétrateurs antichars de 30 mm admis par l’OTAN, mais sans effet contre les installations souterraines durcies/renforcées.

Mais tant que le débat se limitait à ces pénétrateurs antichars, on parlait d’engins dont même les plus lourds (de 120 mm) ne dépassent pas les cinq kilos. Or les charges explosives en UA des systèmes de bombes guidées utilisées en Afghanistan vont jusqu’à une tonne et demie d’UA dans le cas du bunker buster (GBU-28) fabriqué par Raytheon (4).

A Genève, où se concentrent les organisations d’entraide humanitaire actives en Afghanistan, le rapport de M. Dai Williams a suscité des réactions très diverses. Si les porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies (HCR) pour les réfugiés et de l’Office pour la coordination des affaires humanitaires se sont donné la peine de le diffuser, les principaux dirigeants n’ont pas semblé inquiets. Seuls Médecins sans frontières et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) craignent, à terme, une catastrophe sanitaire et environnementale.

Contamination durable

Le PNUE et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont publié, respectivement en mars et en avril 2001, des rapports importants. Ceux-ci sont abondamment cités par les tenants du caractère inoffensif de l’UA, à commencer par le Pentagone, qui soulignent que les deux organisations sont indépendantes et neutres. Pourtant, l’étude du PNUE est au mieux boiteuse, et celle de l’OMS carrément peu fiable.

La visite au Kosovo à partir de laquelle le PNUE a élaboré son analyse s’organisa sur la base de cartes fournies par l’OTAN, dont des troupes accompagnaient les chercheurs afin de les protéger des munitions non explosées, y compris les sous-munitions des bombes à fragmentation. Spelon toute probabilité, celles-ci étaient - a découvert M. Williams - porteuses de charges creuses à l’UA. Ces troupes auraient donc fini par empêcher toute rencontre de l’équipe avec ces sous-munitions et ont ainsi empêché celle-ci d’en découvrir l’existence.

D’autant - on le sait maintenant - que, pendant les seize mois qui précédèrent la visite du PNUE, le Pentagone envoya sur le terrain au moins dix équipes de contrôle et fit des efforts considérables de nettoyage (5). Sur les 8 112 « pénétrateurs » antichars tirés sur les sites visités, le PNUE n’en a récupéré que 11, malgré un taux de non-explosion plutôt élevé. Et la quantité de poussières repérées directement sur les points censés avoir été touchés par ces armes, dix-huit à vingt mois après leur utilisation, fut bien faible.

Quant à l’OMS, elle n’entreprit aucune étude épidémiologique digne de ce nom, mais une simple étude académique. Cédant aux pressions de l’Agence internationale pour l’énergie atomique, elle se contenta de recherches sur l’UA comme métal lourd contaminant chimiquement. Avertie, en janvier 2001, de la publication imminente d’un article de fond mettant en cause l’inaction de l’OMS (6), celle-ci tint une conférence de presse pour annoncer la création d’un fonds de deux millions de dollars - et, à terme, vingt millions - pour la recherche sur l’UA. Selon le docteur Michael Repacholi, le rapport à ce sujet, en chantier depuis le mois d’août 1999 et confié au géologue britannique Barry Smith, devait être étendu à la question de la contamination radioactive. Les études préalables, expliqua-t-il, comporteraient des analyses d’urine de personnes exposés à l’UA, menées de manière à établir le niveau d’exposition.

Mais la « monographie » en question, rendue publique une dizaine de semaines plus tard, n’était qu’un survol d’une sélection de la littérature existante. Sur les centaines de milliers de monographies publiées depuis la fin de la guerre de 1939-1945 qui auraient dû être épluchées, le rapport ne retenait - à quelques exceptions près - que celles consacrées à la contamination chimique. La poignée d’articles consultés consacrés à la contamination radioactive émanaient soit du Pentagone, soit de la Rand Corporation, boîte à idées du Pentagone. On ne s’étonnera pas, dans ces conditions, que ce texte n’ait inquiété personne.

Enfin, les recommandations des deux rapports relevaient du bon sens et ne déviaient guère des conseils déjà exprimés par l’OMS - et répétés continuellement par les organisations humanitaires actives sur le terrain - depuis la fin de la guerre. Il s’agissait par exemple du marquage des sites connus, du ramassage des pénétrateurs dans la mesure du possible, d’une attention particulière vouée aux enfants pour les empêcher de s’approcher des sites contaminés, d’une surveillance éventuelle de l’eau de certains puits, etc.

L’essentiel du problème se résume en deux points-clés :
la radiation émise par l’UA menace le corps parce que, une fois les poussières inhalées, elle est de source interne. Or les normes de protection internationale contre la radiation - sur lesquelles les « experts » se fondent pour affirmer que l’UA est inoffensif - ne traitent que de la radiation de source externe ;
la question de l’« uranium sale », que le rapport du PNUE a le mérite d’avoir soulevée. L’uranium des centrales nucléaires retraité pour utilisation comme munition contient en effet toutes sortes d’éléments hautement toxiques, par exemple le plutonium, dont 1,6 kg suffirait à tuer huit milliards de personnes. Plutôt que d’uranium appauvri, il serait plus juste de parler d’« uranium plus ».

Dans un documentaire diffusé par Canal+ en janvier 2001 (7), une équipe de chercheurs français présente le résultat d’une enquête auprès de l’usine de retraitement de Paducah, dans le Kentucky. Selon l’avocat des quelque 100 000 plaignants, actuels et anciens ouvriers, tous contaminés du fait du non-respect flagrant des normes de sécurité élémentaires, l’usine entière est irrévocablement contaminée ainsi que toute sa production. D’après les enquêteurs, c’est précisément de cette installation que semble provenir l’UA des missiles largués sur la Yougoslavie, l’Afghanistan et l’Irak (8).

Ces armes représentent beaucoup plus qu’un nouvel instrument des guerres modernes. Le programme de réarmement américain, lancé par le président Ronald Reagan, reposait sur la conviction que le vainqueur des nouveaux conflits serait celui qui détruirait le plus efficacement les centres de commande et de communication de l’ennemi. Or ceux-ci se trouvent presque toujours enterrés dans des bunkers renforcés.

Certes, un bombardement nucléaire pourrait avoir raison du béton armé, mais il produirait des radiations que même le Pentagone reconnaît comme effrayantes, sans compter un champignon redoutable pour les relations publiques, dans un monde de plus en plus sensible aux dangers de la guerre nucléaire. A l’inverse, le recours à une ogive à l’UA paraît propre : elle ne déclenche qu’un incendie peu comparable aux suites d’une explosion nucléaire, mais d’une puissance destructrice tout aussi forte.

Les informations recueillies par M. Dai Williams indiquent qu’après des tests sur ordinateur en 1987 (9), les Etats-Unis ont effectué leurs premiers essais grandeur nature contre Bagdad en 1991. Puis la guerre au Kosovo leur a donné la possibilité d’expérimenter, sur des cibles d’une dureté impressionnante, les prototypes des armes à l’UA et même certaines déjà en production. L’Afghanistan permettra à la fois une amplification et une prolongation de ces essais.

Mais, même au Pentagone, tout n’est pas clair. M. Dai Williams cite plusieurs articles parus dans la presse début décembre (10), qui évoquent des équipes NBC (nucléaire-biologique-chimique) déployées sur le terrain pour contrôler toute contamination éventuelle. Celle-ci, selon les Etats-Unis, serait imputable aux talibans, mais, dès octobre 2001, des médecins afghans, évoquant des morts rapides apparemment dues à des troubles internes, accusaient la coalition d’utiliser des armes chimiques et radioactives. Les symptômes cités (hémorragies, constrictions respiratoires, vomissements) pourraient résulter d’une contamination radioactive.

Le 5 décembre 2001, quand une bombe touche malencontreusement des soldats de la coalition, les représentants des médias sont tous immédiatement enlevés et enfermés dans un hangar. Selon le Pentagone, il s’agissait d’une GBU-31, armée d’une ogive BLU-109. Dans le documentaire de Canal+, on voit un représentant d’un fabricant d’armes à une foire internationale aux armes à Dubaï, le 14 novembre 1999, après la guerre au Kosovo. Celui-ci présente l’ogive BLU-109 et décrit ses capacités de pénétration contre les cibles souterraines dures et renforcées, précisant qu’elle vient d’être testée dans une guerre...

Le 16 janvier 2002, le secrétaire américain à la défense, M. Donald Rumsfeld, avoue que les Etats-Unis ont trouvé des traces de radioactivité en Afghanistan (11). Mais ce ne sont, assure-t-il, que des ogives à l’UA, censées appartenir à Al-Qaida, sans expliquer comment celle-ci aurait pu les lancer sans avions. Sur ce point, M. Willliams confirme que, même si la coalition ne s’est pas du tout servi d’armes à l’uranium appauvri, les armes qu’aurait utilisées le groupe de M. Oussama Ben Laden représenteraient à elles seules une source importante de contamination, surtout si elles proviennent de Russie : cet UA pourrait même être plus « sale » que celui de Paducah.

Suite à ses enquêtes dans les Balkans, le PNUE a créé une unité d’évaluation après conflit, dont le directeur Henrik Slotte se déclare prêt à intervenir sur le terrain en Afghanistan dès que possible, à condition que la sécurité soit suffisante, l’accès aux sites concernés garanti et l’opération convenablement financée. L’OMS, quant à elle, s’est murée dans un mutisme total. Aux questions adressées à M. Jon Lidon, porte-parole de la directrice générale Gro Harlem Brundtland, sur l’état du fonds pour la recherche sur l’UA, l’organisation n’a pas daigné répondre.

Pourtant, des études épidémiologiques devraient commencer immédiatement, selon M. Williams, sinon les victimes des expositions extrêmes seront toutes mortes, leur décès étant attribué à la rigueur de l’hiver dans ce pays sortant de plus de deux décennies de guerres.

Dans le comté de Jefferson (Indiana), le Pentagone a fermé le champ de tir de quelque 80 hectares où il testait autrefois les obus à l’UA. Le devis le moins élevé pour le remettre en état se monte à 7,8 milliards de dollars - sans compter le stockage pour toujours d’une épaisseur de six mètres de terre et la végétation à enlever. Estimant ce prix trop élevé, l’armée a cherché d’autres solutions et finalement décidé d’offrir le terrain au service des parcs nationaux afin d’y créer une réserve naturelle, offre que celui-ci a refusée. On parle maintenant de classer l’ex-champ de tir en « zone nationale de sacrifice » et d’en interdire l’entrée pour l’éternité ! Voilà qui donne une idée de l’avenir réservé aux diverses zones de la planète où les Etats-Unis ont utilisé et utiliseront des armes à l’uranium appauvri.

ROBERT JAMES PARSONS