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Article 13. Génocide à l’uranium appauvri à Gaza : le dossier. Site Internet : Mondialisation.ca.

Article 14. Gaza: de la concentration à l'extermination. Site Internet : Mondialisation.ca.

Article 15. Site Internet : aipri.blogspot.com. Uranium appauvri, tumeur à vil prix.

Article 16. Site Internet aipri.blogspot.com. Demande d’enquête de l’ONU sur la présence de matières radioactives dans la région de la bande de Gaza.

Article 17 (Site Internet horizons-et-debats.ch). Les bombes à l’uranium sont extrêmement dangereuses pour la santé
par Maurice-Eugène André, officier nucléaire retraité (Belgian Air Force).

 

 

 

Article 13

Génocide à l’uranium appauvri à Gaza : le dossier

par ACDN

Mondialisation.ca, Le 14 janvier 2009

Depuis plus de 12 ans, l’Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire poursuit obstinément, avec patience et détermination, les objectifs qu’elle s’est fixés lors de sa création en 1996.
Totalement indépendante de tout parti, toute Eglise, tout syndicat, tout organisme public, toute organisation occulte, ACDN n’a pas pour habitude de s’aligner sur une quelconque pensée "politiquement correcte", ni d’épouser la cause d’un "camp", quel qu’il soit. Nous avons déjà eu l’occasion de le dire, "nous récusons la logique des camps, qui mène régulièrement à la guerre (serait-elle faite pour cela ?), aux camps de réfugiés, aux camps de prisonniers, aux camps de concentration, parfois même aux camps d’extermination."
Nous n’avons qu’un seul camp, celui de l’humanité.
Nous ne contestons pas à Israël le droit de se défendre. Nous lui contestons seulement le droit d’attaquer avec les armes qu’il utilise. Quand une offensive militaire prend des allures de génocide, nous refusons de nous taire. Un génocide est l’extermination d’un groupe humain. Les armes à Uranium Appauvri sont des armes d’extermination. Elles frappent de façon indiscriminée une population entière, jusque dans son patrimoine génétique. Le groupe humain qu’elles frappent est la population qui en respire ou en ingère les retombées. Ce groupe ne se limite donc pas selon ses appartenances politiques, nationales, religieuses ou ethniques. S’il en est la victime prioritaire pour des raisons physiques et météorologiques, aucune frontière ne protège ses voisins de partager son sort tragique.
En ce sens, l’utilisation sur la bande de Gaza d’armes à Uranium appauvri, en l’occurrence de bombes GBU-39 et probablement d’autres armes à UA, constitue bien, à double titre, un crime contre l’humanité : l’humanité des Gazaouis, l’humanité en général.
C’est pourquoi l’humanité tout entière, à commencer par le peuple israélien, doit se mobiliser pour faire cesser immédiatement ce crime.
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L’alerte
Dimanche 4 janvier 2008, 13h 16 GMT - L’agence de presse iranienne Press TV diffuse une dépêche intitulée : "De l’uranium appauvri trouvé dans des victimes à Gaza"
On peut y lire que "des médecins norvégiens ont déclaré au correspondant de Press TV, Akram al-Sattari, qu’ils avaient trouvé des traces d’Uranium Appauvri dans le corps de certains habitants blessés depuis le début de l’offensive lancée par Israël le 27 décembre sur la bande de Gaza. Ce témoignage vient après que les tanks et les troupes israéliens aient franchi la frontière dans la nuit de samedi à dimanche et lancé une offensive terrestre, après huit jours de bombardements intensifs par l’aviation et la marine israélienne."
La dépêche ajoute que "le ministre de la défense d’Israël, Ehoud Barak, a averti ce dimanche que l’offensive serait "pleine de surprises". Suggère-t-elle ainsi que l’usage d’armes à l’Uranium Appauvri pourrait être l’une de ces surprises ?
En fait, la déclaration des médecins norvégiens citée par Press TV avec quelque retard semble correspondre à l’interview télévisée donnée par le Dr Mads Gilbert et retransmise par la chaîne Al-Jazeera dans la nuit du 31 décembre (http://www.gnn.tv/B30595). C’est dès cette date, en effet, que le médecin norvégien mentionne des traces de radioactivité trouvées chez des blessés, donc chez des victimes de la première phase de l’offensive israélienne, lors des tout premiers bombardements aériens.
Durant cette phase, les autorités israéliennes ont révélé avoir fait usage en nombre des GBU-39, des bombes de fabrication américaine fraîchement livrées (à 1000 exemplaires) début décembre 2008, par les États-Unis à Israël. Les caractéristiques "miraculeuses" de cette bombe d’avant-garde ont largement été vantées dans la presse israélienne : elles sont censées pouvoir opérer des frappes encore plus « chirurgicales » que d’habitude, au beau milieu de la population Gazaouie. Si les Israéliens sont largement prolixes, pour une fois, sur leur arsenal, ils taisent pourtant l’essentiel de l’information, la seule qui soit à même d’expliquer les "performances" de ces nouveaux engins de terreur : le fait qu’ils doivent contenir de l’Uranium appauvri.
Plusieurs questions se posent : comment, dans les conditions aussi difficiles que celles où ils travaillent, le Dr Gilbert et ses collègues ont-ils pu déceler des « traces de radioactivité » ? Ont-ils prélevé les tissus ou les liquides organiques nécessaires ? Ont-ils eu le temps nécessaire pour réaliser des analyses complexes, qui d’ordinaire demandent plusieurs semaines à des laboratoires spécialisés ? Comment des médecins urgentistes ont-ils pu les réaliser ? Personne ne sait.
Alors, pour tenter de vérifier l’accusation du Dr Gilbert, une autre approche s’impose : étudier les armes dont les blessés de Gaza ont été les victimes. Mais pour admettre que les GBU-39 contiennent de l’Uranium Appauvri, pour pénétrer leur secret de fabrication (à chacun sa pénétration...), il faut passer outre la « classification » militaire et le « secret défense ». C’est ce que nous faisons, en raisonnant à partir d’indices épars afin de combler les lacunes des descriptifs techniques. Et comme la conclusion logique à laquelle conduisent toutes les présomptions se révèle positive, nous estimons devoir la rendre publique immédiatement, sans attendre le « nihil obstat » du « DOD » (Department of Defense) ou la confirmation écrite du ministre de la défense israélien. Au risque de nous voir opposer un démenti cinglant et de subir la bronca de tout ce que le complexe militaro-industriel international peut compter comme partisans ou comme alliés, conscients ou inconscients.
Nous prenons ce risque, l’estimant préférable à celui de voir les Gazaouis - et la population de la région, Israéliens compris - subir ou faire subir sans le savoir un génocide "à retardement", dans le silence complice des chefs militaires, des dirigeants politiques et des savants inféodés au complexe militaro-industriel.
Le lendemain, 5 janvier, dans une autre interview publiée par Press TV, à la question : "Que pouvez-vous dire à propos de ce que vous avez trouvé concernant l’uranium ?", le Dr Gilbert répondra prudemment : "Sur nos découvertes concernant l’uranium, je ne peux pas vous en dire beaucoup, mais ce que je peux vous dire, c’est que la preuve est faite que les Israéliens utilisent un nouveau type d’armes avec un puissant explosif appelé "Dense Inert Metal Explosive" (DIME) composé d’un alliage au tungstène." Il attire l’attention sur un autre aspect des armes utilisées et des terribles blessures qu’elles font. Ce que d’aucuns interprètent, à tort sans doute, comme un désaveu de ses propos précédents.
Dix jours après avoir publié en français et en anglais notre premier article d’alerte sur ce sujet, "A Gaza, le génocide à l’Uranium Appauvri a commencé", alors que celui-ci a été repris par de très nombreux sites francophones et anglophones (à défaut de l’être par la presse française...), nous attendons encore le démenti officiel des autorités. Et pour cause : ce que nous annoncions était vrai. Et nous constatons avec horreur que, malgré la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant le 9 janvier un cessez-le-feu immédiat, le massacre continue à Gaza. Le génocide aussi.
Uranium il y a. Génocide il y a. Pour permettre aux journalistes et aux intellectuels de s’en convaincre, à tout le moins de prendre la chose suffisamment au sérieux pour mener leur propre enquête, c’est-à-dire faire leur travail, nous allons exposer les pièces du dossier.
Puisse l’opinion publique européenne et internationale s’en saisir, prendre le relais, et forcer les hommes politiques à prendre leurs responsabilités et les décisions d’urgence qui s’imposent.
Nos sources
Nos premières sources sont du domaine public. Elles se trouvent sur Internet et sont accessibles à tout le monde. Il s’agit par exemple de sites spécialisés dans les questions de défense, comme GlobalSecurity.com, Defensetech.com, la Federation of American Scientists, globalisation.ca, etc. Il s’agit aussi, tout simplement, des dépêches d’agence et des articles de presse.
Il est vrai que le décryptage des données publiques se trouve facilité par la familiarité avec les questions relatives à l’armement, à la technologie nucléaire et à l’Uranium Appauvri ; par l’expérience des pratiques de dissimulation du complexe militaro-industriel et des lobbies nucléaires ; par l’habitude de repérer la désinformation ou le mensonge pur et simple qui sont si souvent à l’œuvre dans les discours du pouvoir (quel que soit d’ailleurs ce pouvoir, et quelle que soit sa nationalité).
Nous sommes aussi en relations avec d’éminents spécialistes de l’UA. Pour le présent article, nous avons mis en commun nos connaissances et bénéficié plus particulièrement de l’aide précieuse de l’un des meilleurs spécialistes de la pollution à l’Uranium Appauvri. Qu’il en soit remercié. Nous l’appellerons Jim.
Le contexte
Parfaitement décrit par Jim :
« Les problèmes de l’uranium appauvri sont à la fois du ressort des scientifiques (filière de la recherche nucléaire) et des militaires.
« Les scientifiques sont des physiciens et des chimistes ayant acquis généralement une longue pratique professionnelle ainsi qu’une très forte notoriété. Pour une grande majorité des populations, ce sont des Hommes de Science, qui ont accédé à La Connaissance. De ce fait ils sont considérés comme des responsables qui ne peuvent pas mentir, d’autant plus qu’ils s’appuient sur des analyses a priori objectives et cautionnées par des experts rattachés à des agences internationales. Or que disent les scientifiques ? L’uranium appauvri n’est pas véritablement un danger ni pour l’environnement ni pour l’Homme, sauf à de très rares exceptions en quelques points de contamination. Pour l’ensemble (ou presque) de cette communauté scientifique, l’uranium appauvri est "40% moins contaminant que l’uranium naturel".
« Les militaires (utilisateurs mais aussi chercheurs du secteur de l’armement), appuient leurs connaissances sur les rapports de recherches des scientifiques (cités ci-dessus), reprenant à leur compte leurs affirmations. Mieux, lors des différentes phases de mise en œuvre de ces armements, aucune précaution spécifique n’est utilisée (ni masque de protection, ni combinaison spéciale, ni décontamination par douches ...) encore moins durant les batailles qu’après. Les hommes, en effet, manipulent sans précaution toutes les charges (obus d’artillerie, accrochages de missiles aux ailes des avions, transbordement de pénétrateurs dans les soutes à munitions des chars, chargement des bandes de mitrailleuses à bord des avions ...), comme s’ils manipulaient des charges classiques.
« Ces attitudes, cette gestuelle, relayées par les medias, ne pouvaient que renforcer le sentiment de sécurité des populations civiles et de leurs responsables vis-à-vis de l’opinion publique en général et des populations locales en particulier. Un sentiment d’autant plus profondément ancré dans l’esprit du grand public que les scientifiques tiennent un discours qui se veut rassurant quand ces problèmes sont abordés.
« Et puis, les médias eux-mêmes sont là pour en "remettre une couche". Lorsqu’on voit les envoyés spéciaux devant un tas de décombres fumant à la suite d’un bombardement, sans protection, comment arriver à faire comprendre aux populations civiles les dangers qu’elles courent ? Des dangers qui sont invisibles, inodores, sans saveur... Sans compter que les résultats de ces dangers ne se voient pas toujours immédiatement et qu’ils ne présentent pas d’atteintes physiques directes... Les contaminations conséquences de l’uranium appauvri ne sont pas aussi spectaculaires que des bombes au napalm (la photographie d’une jeune adolescente Vietnamienne, marchant nue, avec la peau qui partait en lambeau à la suite d’un bombardement américain au napalm a été l’une des images choc qui ont réveillé les consciences mondiales et accéléré le processus de paix au Vietnam).
« Pour l’uranium appauvri, point de photo choc... D’autant plus que nous sommes là dans le concept de la "guerre propre", médiatisée et orchestrée d’une main de fer par les services des relations publiques des armées américaines... Aussi est-il facile d’imaginer les difficultés que peut éprouver un simple (citoyen) à venir contrecarrer et mettre en doute les paroles d’experts, de scientifiques ou d’officiers généraux, pour ne citer que ces premiers niveaux hiérarchiques. Que peut représenter le poids d’une parole isolée lorsque, officiellement, les dits experts affirment péremptoirement la quasi-innocuité de ces armements... ».
Les effets de l’UA
Pourtant, en août 1996, la sous-commission des Droits de l’Homme des Nations Unies classait les armes à uranium appauvri parmi les armes considérées comme produisant « des effets traumatiques excessifs », frappant « sans discrimination les populations civiles » et causant « des dommages graves et durables à l’environnement » selon la Convention sur Certaines Armes Classiques (CCAC), dite Convention sur les armes inhumaines, adoptée à Genève par les Nations Unies le 10 octobre 1980 et entrée en vigueur le 2 décembre 1983. Au même titre que les armes à fragmentation, incendiaires, aveuglantes, ou les mines anti-personnel... Cependant, faute de « protocole spécifique additionnel » à la CCAC, la résolution N° 96-16 n’a eu aucun effet concret. De plus, ce type d’armement n’entre dans aucun protocole international de déclaration, de limitation ou d’interdiction des armes nucléaires stratégiques car, bien qu’il s’agisse d’uranium, le fait qu’il soit appauvri en U-235, le métal à la base des armes nucléaires, lui permet d’échapper aux contrôles. Ainsi, le seul effet concret de ce classement de 1996, c’est que l’uranium appauvri a disparu du vocabulaire militaire, des catalogues et des notices des fabricants - mais pas des armes fabriquées ni des armes en cours de développement.
L’uranium appauvri est, entre autres et en dépit du fait qu’il n’est jamais cité comme tel, l’une des principales causes du « syndrome de la guerre du Golfe », syndrome désormais officiellement reconnu, du moins aux Etats-Unis. Il a fait parmi les vétérans américains (sans parler des autres, notamment des français...) des milliers de morts post-conflit (au moins 18 000), et quelque 200 000 malades selon le Rapport officiel (minimaliste) du « Research Advisory Committee on Gulf War Veterans’ Illnesses » remis au Sénat des Etats-Unis et publié en novembre 2008. Plus d’un soldat sur quatre... et selon d’autres sources, un sur deux.
Il va sans dire que la population irakienne fait également les frais de l’UA. Ainsi, selon le Dr Jawad Al-Ali, du Centre oncologique de Bassora, les cancers mortels dans la région de Bassora sont passés de quelque 25 en 1988 à plus de 600 en 1998. Les malformations de nouveaux-nés se sont multipliées et ont pris des formes monstrueuses.
Selon Dan Bishop, docteur en chimie et président de l’International Depleted Uranium Study Team (Colorado, USA), “les études de plusieurs vétérans de la guerre du Golfe ont montré une charge initiale du corps égale à 0,34 gramme d’Uranium appauvri, qui a été absorbé et reste en permanence dans les tissus des poumons. Ceci s’élève à 4,3 millions de particules d’un diamètre de 2,5 microns. L’activité alpha pour 0,34 gramme d’UA est de 5,2 Becquerel (5,2 désintégrations alpha par seconde, 160 millions de désintégrations alpha par an), aboutissant à une activité totale (alpha, beta et gamma) égale à 26 désintégrations par seconde, ou 800 millions d’événements radioactifs par an.” Ne pouvant pas être tous « réparés », les dommages causés aux cellules, les coupures chromosomiques, les altérations de l’ADN -tout cela dûment constaté en laboratoire- et leurs conséquences (cancers, leucémies, lymphomes, diabète, stérilité, malformations fœtales...) deviennent irréversibles.
Les enjeux
Reconnaître l’extraordinaire nocivité des armes à Uranium Appauvri aurait d’immenses conséquences - avant tout économiques et financières.
Cette reconnaissance impliquerait que les États responsables de leur emploi versent des indemnités compensatoires aux victimes de ces armes - si tant est que leurs effets puissent jamais être compensés- ou à leurs familles lorsque les victimes sont décédées.
Elle impliquerait de soigner les victimes encore en vie, tant civiles que militaires, ce qui coûterait fort cher ; il est donc préférable qu’elles meurent à petit feu, dans le déni des causes de leur malheur. Car comment prouver aux commissions de pension militaire, des mois ou des années après avoir été exposé à de l’uranium appauvri, que le cancer des reins ou des poumons qu’on développe ou la malformation congénitale de son enfant sont dus à cette exposition ? De nombreux phénomènes peuvent les expliquer. Seuls les militaires blessés (en général par un « tir ami »...) et ayant conservé dans leur corps des particules décelables d’Uranium appauvri ont quelque chance d’en être reconnus victimes.
Cette reconnaissance impliquerait que toutes les armes comportant de l’uranium appauvri -munitions de toutes sortes : balles, obus, bombes, missiles, mines, mais aussi chars blindés à l’UA, comme le char Leclerc des Français (et d’eux seuls : son prix prohibitif lui interdit l’exportation) ou le char Abrams des Américains, des Israéliens, etc.- soient retirées du service, donc remplacées (les armées ont horreur du vide), ce qui coûterait une fortune. De plus, l’uranium « réformé » devrait être rendu inoffensif, ce qui est impossible, ou stocké en lieu sûr et surveillé, ce qui coûterait encore plus cher.
Elle impliquerait aussi qu’on cesse de produire ces armes, ce qui mettrait au chômage nombre de « travailleurs de l’armement », accroîtrait donc la crise du capitalisme avancé. Il est vrai qu’on pourrait recycler lesdits travailleurs dans la production d’armes écologiques. Mais comme chacun sait, l’écologique coûte plus cher, pour un résultat moins destructeur, ce qui n’est justement pas le but recherché par les armes. De plus, il pourrait se trouver des écolos pour prétendre que le concept d’ « armes écologiques » est contradictoire en soi. Ce qui mettrait en péril le « Grenelle de l’Environnement » et autres oxymores du même genre.
Elle impliquerait que l’on procède à la réhabilitation des sites contaminés, ce qui coûterait encore une fortune. A titre d’exemple, les 88 bombes à sous munitions CBU-105 WCMD-SWF, pesant chacune 417 kg, qui ont été larguées par les bombardiers B-1B pendant la guerre d’Irak de 2003 ont dispersé leur uranium sur une surface cumulée de 44 km2. Les 818 CBU-103 WCMD (autres bombes à sous munitions, de 429 kg), l’ont dispersé sur une surface cumulée de 218 km2. Et ce n’est là qu’une toute petite partie de l’uranium appauvri déversé au total en Irak : au moins 350 tonnes en 1991, et certainement plus de 1200 tonnes depuis 2003.
Elle impliquerait que les responsables de ces crimes à l’Uranium appauvri soient traduits en justice.
Elle exigerait enfin que soit remis en cause l’ensemble de l’industrie nucléaire civile et militaire, grande pourvoyeuse d’Uranium appauvri dont on ne sait que faire et que l’on « recycle » dans le secteur militaire. C’est là le « cauchemar de Darwin » des nucléocrates du monde entier.
Dans ces conditions, on comprend que certains dirigeants préfèrent conduire insidieusement la population du globe à sa perte. Avez-vous un cancer ? Si ce n’est pas de votre faute (vous fumez trop, vous stressez trop, vous mangez mal, vous avalez trop de médicaments, vous avez une prédisposition génétique...), c’est la faute à pas de chance. Et puis, si vous êtes Gazaoui, vous ne l’avez pas volé ! Jamais vous n’auriez dû voter pour le Hamas. Ou vous auriez dû résister davantage lorsque, en juin 2007, le Hamas a éliminé par la violence ses concurrents du Fatah. (Et si vous êtes Israélien, vous n’auriez pas dû soutenir « Plomb durci »... On vous expliquera bientôt pourquoi.)
La GBU-39
Fabriquées par Boeing, les GBU-39 (Guided Bomb Unit-39) sont des bombes (sans réelle autonomie de vol, à la différence des missiles qui ont leur propre moyen de propulsion). La GBU-39, également désignée sous le nom de SDB1, est la première des SDB (Small Diameter Bomb), des bombes de petit diamètre conçues pour être bon marché, à dommages collatéraux réduits, mais à hautes possibilités de pénétration des aciers et des bétons spéciaux. Malgré ses dimensions modestes, c’est un authentique « bunker buster », un « casseur de bunker » (de bunker enterré), vendu comme tel à Israël.
On dispose dans le public de deux notices : l’une signée par les bureaux d’études du constructeur Boeing, l’autre accessible sur le site de GlobalSecurity, qui ne reprend que certaines données du constructeur. Ces notices se complètent, mais se contredisent sur un point : le poids total de la bombe, qui serait de 250 livres britanniques (113 kg) selon GlobalSecurity (GS), mais qui est de 285 livres (130 kg) selon Boeing. On préférera la version constructeur (GS a sans doute retenu que la SDB1 était « de la classe » des bombes de 250 livres). Boeing indique le poids de la « tête explosive » ("Warhead") : 206 livres (93 kg), et précise qu’elle est « pénétrante, à souffle et à fragmentation » ("penetrating blast fragmentation"). GS ne donne pas ces précisions mais en donne d’autres : la tête aurait une « enveloppe pénétrante en acier » ("steel case for penetration") et elle comprendrait 50 livres d’explosif de grande puissance ("50 lbs of high explosive").
Cet explosif n’est autre que le DIME (Dense Inert Metal Explosive), un explosif connu depuis plusieurs années, mais qui entre véritablement et massivement en action avec cette offensive sur Gaza (même s’il semblerait que des GBU aient déjà été expérimentées... sur Gaza et peut-être au Liban). Le Dr Mads Gilbert, entre autres, a décrit ses effets horribles sur les corps des victimes (notamment dans une interview que vient de publier Le Monde ). Outre ses effets immédiats, cet explosif est jugé hautement cancérigène, de sorte que les victimes qui survivent à l’explosion ont de bonnes chances de finir avec un cancer. De telles caractéristiques devraient entraîner son interdiction pure et simple par la CACC.
La GBU-39 ressemble à un grand crayon. Elle mesure selon Boeing 70,8 pouces (1,80 mètre) de long, pour 7,5 pouces (19 centimètres) de diamètre seulement. Elle a un système avancé de guidage laser et de positionnement par GPS, capable de résister aux brouillages. Elle est « intelligente » : une fois larguée par l’avion porteur, elle se cale sur la cible qui lui a été désignée et corrige sa trajectoire, un peu comme un planeur, grâce à son empennage et à des ailes qui se déploient sitôt après le lancement.
Les GBU-39 appartiennent aux nouvelles générations d’armements qui utilisent des aciers "très spéciaux" mais dont les usineurs et les autorités taisent la composition. Or, pour obtenir à des prix de plus en plus serrés pour des performances de plus en plus importantes, il est indéniable que l’Uranium appauvri a les meilleurs atouts. En effet, la capacité de pénétration d’un projectile dans une cible dépend de la conjonction de quatre facteurs : elle est directement proportionnelle à sa masse (son poids), à sa vitesse, à sa dureté - et inversement proportionnelle à la surface de sa section (l’aiguille pénètre plus facilement dans un tissu que le dé à coudre...). On le conçoit sans peine : un lourd javelot à pointe dure et mince, lancé à pleine vitesse, a plus de chance de pénétrer en terre qu’une balle de pingpong tombant par terre. L’uranium appauvri remplit tous ces critères : il est lourd, très dur -contrairement au plomb-, et sa densité permet d’obtenir une masse maximale dans un minimum de volume, donc aussi une surface de choc réduite au minimum.
La capacité de pénétration attribuée par Boeing à la GBU est « supérieure à trois pieds [près d’un mètre] de béton armé renforcé » (« >3 feet of steel reinforced concrete ») . GS laisse le choix entre deux citations : « more than three feet of steel-reinforced concrete » (la même chose, donc) et « six feet of reinforced concrete » (six pieds, ou deux mètres, de béton renforcé).
Contrairement aux apparences, ces deux citations qui font passer la capacité de pénétration du simple ou double, ne sont pas forcément contradictoires. Elles pourraient correspondre à deux types de béton : les bétons à Ultra Hautes, et à Très Hautes Performances.
En France, les BFUP (Bétons Fibrés à Ultra-hautes Performances), ainsi nommés par l’AFGC (Association Française du Génie Civil), ces nouveaux bétons sont apparus dans les années 1990, sous l’impulsion conjuguée d’Électricité de France et des entreprises Bouygues et Eiffage, sous-missionnaires des travaux de réfection des tours de refroidissement des centrales nucléaires de CATTENOM et de CIVAUX. Issus des recherches scientifiques, ces bétons ont comme particularité d’avoir de très hautes résistances (8 à 10 fois celles du béton classique), de ne pas avoir besoin d’armatures passives, sources de corrosion, d’être étanches à l’eau, et d’être d’une durabilité exceptionnelle. Il existe aujourd’hui une gamme étendue de formules, développées et brevetées par les industriels de la construction. Les Bétons à Très Hautes Performances (BTHP) et les Bétons à Ultra Hautes Performances (BFUP) résultent d’une synthèse des progrès réalisés ces trente dernières années par l’optimisation du squelette granulaire, l’apport d’adjuvants et l’utilisation de renforts de fibres. Concernant la résistance à la compression et selon la définition donnée dans les recommandations de l’AFGC, les BFUP dépassent 150 MPa (Mégapascal, une unité de résistance). Par définition, les performances des BTHP se situent entre celles des Bétons à Hautes Performances (BHP) et celles des BFUP. Les résistances mécaniques des BTHP sont donc comprises entre 100 et 150 Mpa.
Voici comment IsraelValley, le site officiel de la Chambre de Commerce France/Israël, se référant à une revue de presse de l’Ambassade d’Israël en France, annonçait l’achat des GBU-39 dès le 16 septembre 2008 - (http://www.israelvalley.com/news/2008/09/16/19550/israel-defense-1000-bombes-penetrantes-de-type-gbu-39-de-boeing-vont-renforcer-de-facon-considerable-les-capacites-de-larmee-de-lair-israelienne) : « Le ministre américain de la Défense a approuvé la vente à Israël de 1000 bombes pénétrantes de type GBU-39, fabriquées par la société Boeing et considérées comme les plus modernes au monde, rapporte le Maariv. Ces bombes sont capables de pénétrer une couche de béton armé de 90 centimètres d’épaisseur de manière très précise (un périmètre de 3 mètres). Le journal note toutefois qu’avant d’être entérinée, cette vente doit encore être approuvée par le Congrès américain. Selon une source militaire israélienne citée par le journal, la combinaison de ces bombes avec les futurs avions de chasse de Tsahal, les F-35, devrait renforcer de façon considérable les capacités de l’armée de l’air israélienne. » Les "90 centimètres de béton armé" que les GBU-39 sont capables de transpercer représenteraient en fait au moins 4 ou 5 mètres de béton du mur de l’Atlantique.
A la lecture de toutes leurs caractéristiques techniques, il est clair que ces armes sont à base d’UAm (Uranium Appauvri métal), ou plus brièvement, d’UA. De l’acier, même de qualité exceptionnelle, ne pourrait faire l’affaire. Le mot « steel » (acier), absent de la fiche technique de Boeing et ajouté par GS pour décrire l’enveloppe de la tête explosive (« steel case for penetration ») est donc impropre -à moins de désigner un alliage métallique non précisé (qui se dirait alloy). Il sert à combler une lacune manifeste et certainement délibérée dans la notice du constructeur.
Il est vrai qu’en dehors de l’acier, l’UAm pourrait avoir un concurrent sérieux : le tungstène. Mais il a sur lui un double avantage. D’une part, il est beaucoup moins cher et on ne sait pas quoi en faire (50 000 tonnes en sont produits annuellement dans le monde, comme résidu de l’industrie nucléaire civile et militaire), alors que le tungstène reste est un métal précieux. D’autre part et surtout, contrairement au tungstène, il est pyrophore. C’est à dire qu’il a la propriété de s’enflammer. Ainsi, non seulement un corps de bombe usiné en UA va-t-il voler en tout petits éclats sous l’effet de l’explosif, mais en plus il va brûler en carbonisant l’intérieur de la cible atteinte. La caractéristique pyrophorique permet au "pénétrateur à l’UA" de s’enflammer par simple frottement de ses parois au passage du "trou de perforation" qu’il réalise, avant que les systèmes de mise à feu de l’explosif ne soient activés. Ainsi, le premier effet de ces armements est-il de déclencher "un feu d’enfer", à près de 1200°C. Les occupants d’un char transpercé par un obus à UA ne meurent pas déchiquetés, mais carbonisés. Les expertises (Kosovo, Afghanistan, Guerre d’Irak...), sans oublier les photos et vidéos publicitaires des GBU, confirment cette donnée.
En résumé, des bombes à qui l’on demande :
une ultra haute capacité de pénétration (bétons très haute performance, aciers spéciaux) ;
un poids très important proportionnellement à leur volume (donc sous forme compacte) ;
un impact local resserré (pour amuser la galerie en parlant de "frappe chirurgicale", de "guerre propre", de « bombes à effets collatéraux réduits) ;
un effet incendiaire ;
un prix compétitif (« low cost ») ont toutes les chances d’être à l’UAm, dans des proportions situées entre 75% et 85%, le reste pouvant être du tungstène (aussi présent dans l’explosif DIME), du titane, du molybdène... des métaux spéciaux et précieux.
Nous sommes aujourd’hui en mesure d’affirmer que :
les 1000 bombes livrées début décembre 2008 par les Etats-Unis à Israël sont des bombes GBU-39B ;
elles sont de la classe des bombes de 250 livres britanniques (113 kg) mais pèsent en fait chacune 130 Kg (285 lb)
leur partie explosive (« warhead ») pèse 93 kg (206 lb) ;
le reste, soit 37 kg, correspond à la coque extérieure en carbone, au système de navigation inertiel comprenant l’empennage, les deux ailes, le système électronique, le GPS, les capteurs, une batterie, des servomoteurs électriques...
la partie explosive (« warhead ») se compose de deux éléments : l’explosif et le corps de bombe ;
l’explosif est du DIME (Dense Inert Metal Explosive) et pèse, jusqu’à preuve du contraire, 55,8 kg (60 %) ;
le corps de bombe est en métal et pèse 37,2 kg (40 %) ;
ce métal est constitué d’un alliage Ti-UA, 20/80, soit 20% de titane pour 80% d’Uranium ;
l’uranium appauvri incorporé dans la bombe pèse 29,7 kg.
Au total, il y a donc près de 30 kg d’uranium par bombe GBU-39B.
Autres armes à uranium mises en œuvre à Gaza
S’il n’y a pas de raison que la « petite dernière » ne soit pas dotée d’un « pénétrateur » à l’UA comme ses grandes sœurs de génération précédente, il n’y en a pas non plus pour que les dirigeants et les chefs militaires israéliens se soient interdit l’emploi d’autres armes radioactives, par exemple de munitions d’artillerie, de chars, de mitrailleuses, renforcées à l’UA, et à plus forte raison l’emploi de « bunker busters » plus puissants, comme les GBU-28, d’un poids global supérieur à 2 tonnes. Même si officiellement Israël n’en est pas doté, on imagine sans peine qu’elles aient pu être utilisées contre les tunnels de la ligne « Philadelphie », entre Gaza et l’Egypte. En tout cas, dès le 1er janvier, des sources parlaient « de dizaines de couloirs souterrains détruits par les GBU-28 de 5000 livres »
Comme nous venons de l’expliciter, toutes ces bombes contiennent de l’uranium. Lors de l’explosion, de l’ignition, elles répandent autours d’elles un nuage de fumées composé de milliards de très fines particules radioactives qui s’oxydent au contact de l’air et vont, pour partie, se (re)déposer sur place après avoir contaminé les gravats et la terre arrachés lors de l’explosion, et pour partie, se mélanger aux poussières que les vents transportent et se mêler à l’atmosphère que nous respirons.
Les milliards de particules issues des "bunker buster bombs" transportent une radioactivité multi-millénaire. Une partie de ces particules fines s’élève dans les airs et finira dans les poumons de toutes les populations environnantes d’abord, et du monde ensuite. En bombardant la Bande de Gaza avec ces engins à l’uranium, l’Etat d’Israël contamine inéluctablement ses propres cultures vivrières, ses propres exportations, ses propres soldats et sa propre population.
Les engins atomiques, quels qu’il soient, ont des effets directs et « collatéraux » plus ou moins « limités » selon la puissance de l’explosion, mais ils ont aussi et toujours des effets collatéraux « contaminants », illimités dans l’espace et dans le temps.
Conclusion
Aujourd’hui, la charge de la preuve n’appartient plus aux simples citoyens ou aux observateurs civils. C’est aux armées israéliennes, américaines, françaises, russes et autres de démontrer qu’aucune des armes qu’elles emploient n’est radioactive. Car ce sont, répétons-le, des armes triplement criminelles : en tant qu’armes de guerre ; en tant qu’armes génocidaires ; en tant qu’armes écocidaires.
Et c’est aux journalistes, aux scientifiques, aux institutions internationales d’enquêter sur place pour faire la lumière. En fait, on devra chercher à Gaza, une fois revenue « la paix », non seulement de l’U238 (qui compose à 98 % l’Uranium appauvri) mais encore plusieurs autres actinides (y compris du plutonium) présents dans les déchets de combustion, car il apparaît que l’uranium appauvri dont se sert l’armée américaine pour fabriquer ses armes à UA n’est pas de l’UA issu directement du processus d’enrichissement. Alors, si nos hypothèses se confirment, l’opération « Plomb durci » se révélera pour ce qu’elle est : une opération employant des armes radioactives - des armes génocidaires.
Pour qui ne se pose pas les bonnes questions, le nom même de l’opération représente une énigme. Pourquoi donc « Plomb durci » ? Etrange, non ? Pourquoi pas « Stop Hamas », « Gaza Freedom » ou « Peace for Ever » ? Et qu’est-ce que pourrait bien être le « Plomb durci » ?
La bonne question est : Qu’est-ce qui peut être aussi lourd que du plomb, voire davantage, mais bien plus dur ?
Réponse : De l’uranium.
Comme pour la « lettre volée » d’Edgar Poe, invisible car posée sur la cheminée sous les yeux mêmes des enquêteurs, il arrive que la signature du crime soit donnée en même temps que le crime.
Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.
Aux dernières nouvelles, ce 13 janvier 2009, selon Serge Dumont, envoyé du Temps à Tel-Aviv, « l’armée israélienne affirme avoir détruit 225 souterrains. Il en existerait plus de 1000 » sur le « corridor de Philadelphie ». Les 1000 GBU-39B leur étaient-elles donc destinées ? Dans ce cas, à raison d’au moins une bombe par souterrain, 225 bombes GBU-39 auraient déjà été larguées, libérant à elles seules 6,7 tonnes d’uranium - près de 30 kg par bombe. On ignore combien de GBU-39B sont tombées sur la ville de Gaza et sur le reste du territoire, mais quand le stock aura été épuisé, il y aura 30 tonnes d’uranium appauvri dans la nature de Gaza et de ses environs. On ignore combien d’autres « bunker busters » et combien d’autres types de munitions à uranium auront été utilisées. On l’a vu un tiers de gramme d’UA inhalé peut rendre gravement malade un militaire américain et le faire mourir. Il n’en faut pas davantage pour tuer à petit feu un homme, une femme ou un enfant, à Gaza, à Sderot ou ailleurs.
Il arrive que les stratèges s’amusent beaucoup. Leur cynisme est sans borne.
Le 14 janvier 2009
ACDN (Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire)
Jean-Marie Matagne, président
A.I.P.R.I. (Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes)
Paolo Scampa, président
Explosion photographiée le matin du 14 janvier 2009 au centre de Gaza.
Cette explosion atteste l’usage certain de GBU-39 en centre ville. Le panache de fumées et surtout la boule de feu indiquent des chaleurs "torrides" qu’aucune bombe ni au phosphore ni "classique" ne peut atteindre. La couleur blanche dans cette "boule de feu" semble indiquer une température supérieure à 1000°C, qui ne peut être obtenue que par l’apport de l’UA... Le panache de fumées noires est le résultat d’une "surcombustion" due à la carbonisation des éléments arrachés lors de l’explosion. Un panache qui monte à plusieurs dizaines de mètres d’altitudes au-dessus des maisons... Gare aux retombées.

 

 

Article 14

Gaza: de la concentration à l'extermination

par Jules Dufour

Mondialisation.ca, Le 7 janvier 2009

La Bande de Gaza est un camp de réfugiés palestiniens qui est maintenu comme tel par Israël avec le concours de l’Occident comme étant un territoire destiné à contrôler les destinées de tout un peuple, celui de la Palestine, Héritage de la création de l’État d’Israël en 1948 la Bande de Gaza s’avère d’ores et déjà une prison ou un camp de détention à ciel ouvert, bien délimité et emmuré et dont les accès sont contrôlés à l’instar de tout établissement pénitentiaire dans le monde. L’administration des affaires politiques, économiques et sociales de ce territoire est sous la gouverne du Hamas depuis 2007. Il s’agit d’un état de fait qui s’est matérialisé à l’intérieur d’un processus démocratique, la population de Gaza ayant donné sa préférence pour le Hamas et rejeté par le fait même l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas dont l’autorité ne s’exerce désormais que sur la Cisjordanie (cartes 1 et 2).

Carte 1. Localisation de la Bande de Gaza


Source : http://globe.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/06/16/vers-deux-etats-palestiniens.html

Carte 2. La bande de Gaza

Source : http://news.bbc.co.uk/1/hi/world/middle_east/5122404.stm



I. L’agression armée d’Israël contre Gaza et le Hamas

La politique de l’État d’Israël vis-à-vis des mouvements de résistance des Palestiniens contre l’occupation d’Israël des terres qui appartiennent de droit aux Palestiniens s’est développée, au cours des dernières décennies, autour d’un concept de domination hégémonique sur le peuple palestinien. Tous les pourparlers, négociations, médiations dans la recherche de la paix n’ont pas pu se faire dans un rapport d’égal à égal et c’est l’une des raisons pour laquelle les efforts diplomatiques ont été voués à l’échec ou n’ont pas connu de lendemains prometteurs. Des traités ont été signés, mais ils l’ont été dans un contexte donnant toute la légitimité à Israël au détriment des droits fondamentaux du peuple palestinien. Nous nous référons ici aux Accords de Camp David de même qu’aux conclusions des discussions à l’intérieur du processus d’Oslo. Même la proposition de créer un état palestinien n’a jamais été développée dans un contexte d’une véritable velléité d’un règlement durable dans les relations entre Israël et les Palestiniens.

C’est dans cette atmosphère d’une confrontation inégale entre une puissance militaire (l’une des plus importantes dans le monde) appuyée et largement supportée sur tous les plans par les puissances occidentales qu’Israël a maintenu une politique d’apartheid systématique vis-à-vis du peuple palestinien. Les opérations armées conduites par Israël depuis le 27 décembre dernier ne sont que la poursuite de ce processus politique.

Israël justifie ses interventions armées actuelles contre Gaza et le Hamas en ayant pour objectif de détruire les bases de lancement des roquettes effectué par les branches armées du Hamas sur le territoire d’Israël et d’assurer ainsi la sécurité des habitants vivant à proximité de la Bande de Gaza. Dans les faits, il ne s’agit pour Israël qu’un élément à la base de son agression contre Gaza; Israël cherche avant tout à affaiblir la puissance du Hamas voire même, sinon à le rayer de la carte, du moins à le convertir de facto non seulement en un mouvement terroriste inscrit sur la liste de Washington, mais à le criminaliser aux yeux de l’opinion publique internationale. Toutes les interprétations concernant la responsabilité entourant la rupture de la dernière trêve illustre bien que la raison du plus fort finit toujours par triompher et c’est ce qui semble se dessiner jusqu’à présent.


II. Des efforts diplomatiques pour un cessez-le-feu bien timides ne faisant que déplorer le sort vécu par les habitants de Gaza

Dès le début des bombardements aériens un responsable du Hezbollah libanais, Hachem Saffieddine, a résumé la chose de manière concise et forte. « Les Américains ont pris la décision, les Israéliens l’ont exécutée et les Arabes ont été complices ».

À nos yeux, par la suite, les déclarations de quelques états condamnant les bombardements aériens ainsi que l’offensive terrestre de même que les déclarations plutôt laxistes du secrétaire général de l’ONU ont été très timides et, dans la majorité des cas, ont minimisé la part réelle de la responsabilité d’Israël dans ces opérations d’envergure. Encore une fois, l’État hébreu semble être encore considéré comme la victime qui ne fait que se défendre ou ne fait que mener des opérations dites préventives contre le terrorisme. Les efforts diplomatiques déployés pour en arriver à un cessez-le-feu s’avèrent ainsi dérisoires par rapport à l’ampleur de la tragédie que vit le peuple palestinien laissé seul à lui-même. Depuis le 27 décembre 2008 une partie importante des infrastructures publiques ont été détruites, plus de 600 palestiniens ont été tués et près de 3 000 autres ont été blessés.

Dans une déclaration récente, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, « a critiqué…sans le nommer le président français Nicolas Sarkozy qui achevait une tournée au Proche-Orient, estimant que ses efforts en vue d'une trêve dans la bande de Gaza n'avaient aucune valeur ».

« L'Europe n'a aucun poids. Elle réclame d'Israël une trêve pour des raisons humanitaires, mais celui-ci fait la sourde oreille. Elle propose une initiative politique, mais personne ne l'écoute », a affirmé Nasrallah dans un discours diffusé sur grand écran devant des milliers de partisans dans la banlieue sud de Beyrouth.

« Elle (l'Europe) condamne la victime et soutient le bourreau, et là encore le bourreau ne l'écoute pas », a-t-il insisté. »

Plusieurs questions sur ce conflit armé posées dans les derniers jours sont restées sans réponses. Quelles sont les véritables visées d’Israël dans cette opération qui peut sembler suicidaire à moyen terme pour beaucoup d’Israéliens en présumant que les branches armées du Hamas sont mieux préparées? Réaffirmer sa suprématie politique et militaire au Moyen-Orient après avoir essuyé un cuisant revers en 2006 au Sud-Liban? Répondre à un ordre de Washington qui envisage depuis déjà quelques années, une attaque à l’arme nucléaire contre l’Iran qui serait conduite principalement par l’armée israélienne? Engendrer un climat d’instabilité propre à déstabiliser ou tester les régimes favorables aux mouvements de résistance islamistes dans la région comme la Syrie et l’Iran?

Israël, par la voie du ministre de la Défense, a déclaré à plusieurs occasions qu’Israël ne voulait pas réoccuper la Bande de Gaza et, encore moins, assumer les coûts de la reconstruction et de la restauration des services publics. Est-ce qu’il ne s’agit ici tout simplement pas d’une phase additionnelle dans le processus d’extermination du peuple palestinien qui a été précédée par l’installation systématique des colonies juives dans les territoires occupés et par la construction du Mur de la honte au cours des dernières années venant ainsi annihiler toute tentative sérieuse de création d’un état palestinien viable sur un espace vital continu? Il est clair cependant que le mouvement de résistance du Hamas dans le monde arabe va sortir glorifié dans cette autre aventure belliqueuse d’Israël et qu’en cette matière il n’est pas sûr que les citoyens israéliens soient désormais très enclins à apporter leur appui à leur gouvernement comme ils l’ont démontré au cours des dernières semaines.

La paix au Moyen-Orient ce n’est pas le triomphe de la justice mais plutôt la recherche continuelle d’un positionnement qui soit favorable aux intérêts des grandes puissances. Les appels répétés pour un cessez-le-feu s’avèrent un leurre, car les intentions profondes des pays qui supportent Israël ne sont pas d’établir un climat favorable à la paix, mais bien plutôt de préparer la trame des prochains conflits et affrontements armés qui risquent d’embraser toute la région.

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Références

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Bande de Gaza. L'armée israélienne lance son offensive terrestre sur la bande de Gaza. Le BN de l'Union Juive Française pour la Paix. Le 3 janvier 2009
En ligne : http://akinorev31.mabulle.com/index.php/2009/01/04/171024-gaza-03-01-2009-offensive-terrestre-d-israel

Condamnation d'Israël par Union juive française pour paix
Du blocus à l’assassinat collectif. Le 28 décembre 2008. En ligne : http://groups.google.fr/group/israel.francophones/browse_thread/thread/0630a648d665791e

DUFOUR, Jules. 2006. La recherche de la sécurité par les fortifications la surveillance des frontières et les murs : Une illusion. Saguenay, Association canadienne pour les Nations Unies – Section Saguenay-Lac-Saint-Jean. Centre de recherche sur la mondialisation. Octobre 2006.
En ligne : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=DUF20061023&articleId=3579

FARAJ, R., 2005. Palestine. Le refus de disparaître. Montréal, Les Éditions de la Pleine Lune. 238 pages.

Gaza: Israël espère «faire tomber» le Hamas. Libération.fr. Le 29 décembre 2008.
En ligne : http://www.liberation.fr/monde/0101308261-une-nouvelle-nuit-de-raids-sur-la-bande-de-gaza

Israël a entamé la "solution finale". Le 28 décembre 2008.
K. Selim - Le Quotidien d’Oran. En ligne : http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5621

Gaza: le chef du Hezbollah critique la tournée de Sarkozy. Le 6 janvier 2009.
En ligne : http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/200901/06/01-815249-gaza-le-chef-du-hezbollah-critique-la-tournee-de-sarkozy.php .

Israel taking fresh ceasefire proposal 'very seriously': Israeli UN envoy. Le 6 janvier 2009. En ligne : http://www.cbc.ca/world/story/2009/01/06/gaza-attacks.html.


Jules Dufour, Ph.D., est président de l'Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) /Section Saguenay-Lac-Saint-Jean, professeur émérite à l'Université du Québec à Chicoutimi, membre du cercle universel des Ambassadeurs de la Paix, membre chevalier de l'Ordre national du Québec.


Jules Dufour est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca

 

 

Article 15

Site Internet : aipri.blogspot.com

Uranium appauvri, tumeur à vil prix.

Parmi les nombreux polluants mortifères fabriqués par des scientifiques sur la planète TERRE, on trouve l’uranium métallique issu de la dénaturation des roches uranifères naturelles. L’uranium est en effet un élément qui se trouve sous forme de minerai partout dans la couche terrestre mais en aucun cas sous forme de métal. Il y a en moyenne moins de 3 grammes d’uranium par tonne de terre et de roche et les mines les plus riches contiennent de 1,5 kg à au plus 5 kg de minerai uranifère par tonne. (La croute terrestre pèse environ 2,36E19 tonnes et contient environ 6,37E13 tonnes d'uranium dont 6,33E13 t. de U238 et 4,59E11 t de U235. Cf. CRC Handbook of Chemistry and Physics selon lequel l'uranium représente 0,00027% de la masse de la croute terrestre.)

Ce minerai uranifère est formé de 3 isotopes intimement mélangés et rassemblés en infimes échantillons que l’on retrouve épars en nature dans les proportions stables suivantes: U234: 0,0054%, U235: 0,7110%, U238: 99,2830%. De ces trois isotopes seul l’U235 est à la fois fissile et capable d’entretenir une réaction en chaîne. (La fission d’un seul atome d’U235, à savoir sa division en au moins deux atomes «plus petits», par l’intermédiaire des 2 neutrons libérés stimule la fission de 2 autres atomes de U235 qui à leur tour entraînent la fission de 4 autres atomes et ainsi de suite.) Ce sont ces deux caractéristiques prisées de l’U235 qui sont exploitées dans le carburant des centrales nucléaires et dans les explosifs des bombes atomiques.

Le minerai naturel, trop dilué et insuffisamment radioactif, est toutefois impropre à entretenir cette réaction en chaîne. Pour ce faire il faudra l’«enrichir» en le portant à la densité radioactive voulue. Un premier «enrichissement» partiel produit le «Yellow cake» par concentration artificielle des atomes radioactifs dispersés dans le minerai. Grain uranifère après grain uranifère on désolidarise par agression chimique l’uranium des terres et des roches avec lesquels la nature l’avait entremêlé. Un second et plus délicat «enrichissement» ultérieur, par centrifugation ou diffusion gazeuse, viendra ensuite élever la teneur en U235 avant d’en faire un métal uranium artificiel. Ce second enrichissement portera l’uranium 235 à au moins 1,5% de la masse d’uranium pour en faire du carburant ou à au moins 90% pour en faire un explosif. L’enrichissement final consiste donc à augmenter la teneur en uranium 235 d’une masse en y prélevant une partie de l’uranium 238.

La partie prélevée et inutilisable comme carburant ou explosif est dénommée «uranium appauvri» en ce sens qu’il contiendra maintenant une moindre proportion d’atomes d’uranium 235 (il en restera toujours une portion) qu’il n’en avait au départ. L’uranium «appauvri» est également récupéré par retraitement des déchets du carburant atomique. Là l’U238 sera partiellement appauvri non seulement de l’U235 non consommé, mais aussi des divers sous-produits d'activation, dont le plutonium et l’uranium 236, et des produits de fissions créés durant le cycle de production d’énergie.

L’Uranium «appauvri» est un métal artificiel, lourd, toxique et radioactif qui contient une moindre proportion d’uranium 235 qu’il n’y en a dans les minerais uranifères mais une plus grande quantité d’uranium par gramme que n’en ont les minerais !

Ce terme si commun d’uranium «appauvri» est l’un des plus trompeur qui soit. Il laisse entendre qu’il n’est pas dangereux. Malgré les folles dépenses occasionnées par son délicat stockage civil et militaire, malgré les sévères réglementations qui le concernent, malgré l’interdiction qui frappe les citoyens d’en disposer chez eux à leur gré, malgré les preuves scientifiques irréfutables, malgré les grands cimetières des jeunes soldats tombés bien après la bataille[1] et les gigantesques contingents malades à plus de moitié [2], malgré la fulgurante croissance des maladies dans les pays martyrisés à l’uranium et autour du globe, malgré les innombrables monstres génétiques mis au monde en ces terres maudites, on ose encore le clamer sans danger. Afin de nous en convaincre, on le compare aux minerais uranifères pour le déclarer moins agressif qu’eux; mêlant là une vérité de proportion, la moindre teneur en U235 de l’UA, à un confondant mensonge de densité, en rapportant l’UA, en fait non pas aux minerais, mais à un autre uranium industriel «non appauvri» que l’on décrète «naturel». C’est là une pure et simple escroquerie. Tout d’abord que l’uranium métallique soit «appauvri» ou non change peu à sa dangerosité. C’est un émetteur Alpha et il le reste entier et mortel en cas de contamination interne même si débarrassé d’uranium 235. Avec quelques Becquerel «235» de moins il lui reste encore artificiellement condensés quelques Becquerel «238» de trop. L’uranium «appauvri» c’est encore le cancer radiologique induit. Ensuite que si l’UA contient certes une moindre proportion d’uranium 235 que celle que l’on trouve en nature, sa densité en uranium 238 par gramme y est par contre résolument supérieure. La nature ne concentre pas les atomes d’uranium, l’industrie nucléaire si. Dans un gramme d’uranium, appauvri ou pas, il y a en effet 98% d’uranium alors que dans un gramme de minerai il n’y en au mieux que 0,5%. (On pourra également remarquer que l’uranium 235 représente, au plus, 0,00356% de 1 tonne de minerai mais, au moins, 0,0142% de 1 tonne d’uranium «appauvri». Il y a donc 4 fois plus d’uranium 235 dans de l’uranium «appauvri» que dans une masse équivalente de minerai.) En nature on ne trouve jamais un gramme d’uranium pur, qui plus est métallique, d’un seul tenant. Du simple fait qu’il s’agit d’un concentré préfabriqué, l’uranium artificiel est plus radioactif que l’élément naturel d’où on l’a tiré. Même si appauvri à 100%, 1 gramme d’uranium est toujours plus radioactif qu’un gramme de minerai uranifère. Qu’on leur passe donc un détecteur dessus ! Il crépite plus avec l’UA ! Etrange, n’est-il pas, pour un élément moins agressif que nature ?

C’est pourtant bien cet uranium 238 «appauvri en uranium 235 mais plus radioactif que nature» que les industries nucléaires ont vendu aux militaires et introduit dans divers projectiles en guise de perforateur pyrophore de blindage. Nonobstant les conventions internationales qui en interdisent l’usage, depuis la chute du mur de Berlin déjà plus de 8000 tonnes d’uranium «appauvri» ont «flambé» dans les différents théâtres d’opération et les différents champs de tir. Or l’uranium 238 est un poisson toxique et radiologique reconnu[3] qui a une demie-vie radioactive de 4,5 milliards d’années et une demie-vie biologique de 5 ans sous forme métallique (qui est une forme insoluble) alors qu’elle n’est que de 3 jours sous forme minérale (qui est une forme soluble). C’est un isotope qui expulse à chaque tir un rayon électromagnétique Gamma de 48 KeV à la vitesse de 300.000 km/s et une lourde particule Alpha de 4,268 MeV à la vitesse de 20.000 km/s comportant 2 protons et 2 neutrons accolés. Métal lourd et pyrophore, la densité de 18,95 Kg par litre fait de l’uranium un perforateur de blindage sans rival et un incomparable pollueur radiologique de biosphère et de poumons. Plus de 70% du métal uranium des projectiles se pulvérise en un nombre colossal de particules en brûlant lors de la perforation de la cible qu’il fond littéralement tant la température est élevée (3000°). Chaque gramme d’uranium qui brûle produit en effet au moins une centaine de milliards de poussières ultra-fines (de 0,1 nanomètre à 100 micron pour une taille moyenne de 0,5 micron). 60% de ces poussières mesurent moins de 2 microns et, comme les gaz, peuvent ainsi traverser toutes les barrières protectrices pour pénétrer directement dans les poumons avant de passer dans le sang qui les transportera ici et là dans les tissus.

Les effets biologiques internes de l’uranium.

Tirées au contact des tissus les particules Alpha peuvent chacune les pénétrer sur 1/20 de millimètre (50 microns) en traversant environ cinq cellules biologiques. Ces particules alpha émises par divers radio-éléments, dont l’uranium, si inoffensives lorsque émises de l’extérieur du corps se font létales lorsque tirées depuis l’intérieur de l’organisme. (Un peu comme l’arsenic qui est inoffensif dans sa fiole mais mortel dans l’estomac.) Toute l’énergie ionisante sera encaissée par une masse de tissus réduite à l’extrême. C’est l’effet de proximité interne démontré et calculé dès 1978 par Maurice Eugène André[4] et plus tard même photographié. C’est cet effet de proximité interne que les industries nucléaires occultent tant elles savent combien criminels sont à terme les inodores effluents radioactifs qu’elles relâchent et que nous tous respirons. Ces particules Alpha sont des projectiles «radio-biologiques» sub-atomiques qui attaquent des cibles vivantes de taille atomique. Elles perturbent le fonctionnement des «atomes de vie» en minant les bases physiques et chimiques de la vie de la cellule. Elles ionisent les molécules.

Les poussières radioactives sont dès lors d’autant plus dangereuses qu’elles se font petites. Minuscules elles pénètrent l’organisme sans obstacle; s’immobilisent pour des années à proximité des cellules, les envahissent même, les mettant à portée de leur court mais puissant rayon d’action ionisant. Installées dans les tissus ces insolubles métaux réduits en poussières micrométriques voire nanométriques bombardent alors à répétition les cellules, les ionisent de manière chronique sans leur permettre de se restaurer. Cette action nocive des Alpha est d’autant plus sournoise qu’elle opère au niveau histologique de manière invisible et insensible. Nos sens, autant que les dosimètres, sont en effet incapables de détecter l’intromission de si petites particules radioactives au sein des tissus, ils sont incapables de capter la douleur que ressentent pourtant les quelques cellules ionisées. Ils leur faudra des années, une fois le mal étendu et la douleur perceptible, pour qu’ils lancent leur tardive alarme. Les poussières radioactives «alpha» sont pour cela de véritables armes atomiques microscopiques qui contaminent clandestinement chaque organisme qui les respire ou les ingère.

La dispersion d’indécelables aérosols radioactifs par milliers de tonnes durant les dernières guerres met pour cela en péril l’humanité et la vie. Chaque mètre cube d’air est empoisonné. Les nanoparticules volent de plus au loin et beaucoup resteront à jamais en suspension dans les airs. La biosphère se transforme en une lente et éternelle chambre à gaz radiologique dans une indifférence générale soutenue par l’imperceptibilité du danger et le mutisme complice de la science. Les particules volent, les tumeurs croissent, la loi du silence règne. Inspirer, expirer. Business must go on jusqu’au bout de la solution terminale.

Paolo Scampa
Vice-président de l’AIPRI.
Association Internationale pour la protection contre les Rayons ionisants.


BIBLIOGRAPHIE et SITOGRAPHIE.

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Busby C., Morgan S. (2006), "Did the use of Uranium weapons in Gulf War 2 result in contamination of Europe? Evidence from the measurements of the Atomic Weapons Establishment (AWE), Aldermaston, Berkshire, UK", Occasional paper, Aberystwyth: Green Audit, Grande-bretagne. http://www.llrc.org/aldermastrept.pdf

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Rokke D. (2003), Le Major Doug Rokke (Pilote de l’US AIR FORCE) expose les dangers très graves de l’uranium appauvri dans les armes. http://users.skynet.be/mauriceandre/

Weast, R.C. (1972), Handbook of chemistry and physics, CRC Press, Cranwood Parkway, USA, 53 Rd Edition 1972-1973.

[1] Le Major Doug Rokke (Pilote de l’US AIR FORCE) expose les dangers très graves de l’uranium appauvri dans les armes. 2003. http://users.skynet.be/mauriceandre/ - Le Présentateur : Vous avez dit que 36% des vétérans qui ont participé à la guerre du Golfe 1991 mourront du cancer, que 160.000 sont invalides et que 8.000 sont déjà morts mais les USA continuent à employer l'uranium. Estimez-vous qu’il y aura encore plus de cas d’infection par l'uranium ? Professeur Rokke : Absolument. Nous avons déjà des cas supplémentaires. Bien que la guerre soit finie depuis l’automne de 1991, les USA ont continué à envoyer des troupes dans cette région. Aujourd'hui nous savons, par le Département aux Affaires des Vétérans des USA, qu'il y a maintenant plus d'un quart d’un million de soldats américains malades qui ont servi pendant la guerre du Golfe ou sont restés dans la région jusqu'en mai 2002. Ils sont maintenant invalides permanents en raison d’expositions complexes. Et nous savons également maintenant (2002) que plus de 10.000 sont mort et que le taux de mortalité actuel est supérieur à 140 par mois.-

[2] Depleted uranium: Dirty bombs, dirty missiles, dirty bullets. A death sentence here and abroad, Leuren Moret, 2005 - Just 467 U.S. personnel were wounded in the three-week Persian Gulf War in 1990-1991. Out of 580.400 soldiers who served in Gulf War I, 11.000 are dead, and by 2000 there were 325.000 on permanent medical disability. This astounding number of disabled vets means that a decade later, 56 percent of those soldiers who served now have medical problems. The number of disabled vets reported up to 2000 has been increasing by 43.000 every year. Brad Flohr of the Department of Veterans Affairs told American Free Press that he believes there are more disabled vets now than even after World War II. http://72.14.221.104/custom?q=cache:BjgmaYunS7IJ:www.sfbayview.com/081804/Depleteduranium081804.shtml+580400&hl=en&ct=clnk&cd=1&ie=UTF-8

[3] The effects of nuclear weapons, S. Glasstone, J. Dolan, 1957. “Internal hazard”, chapitre 12.163: "Biological effects" http://www.princeton.edu/~globsec/publications/effects/effects12.pdf -The general biological effects of nuclear radiations from internally deposited sources are the same as those from the external sources. However, it should be noted that even a small quantity of radioactive material present in the body can produce considerable injury.- Au chapitre 1.66 on lit: - The uranium (or plutonium) present in the weapons residues does not constitute a hazard if the later are outside the body. However, if plutonium enters the body by ingestion, through skin abrasions, or particularly through inhalation, the effects may be serious.- Au chapitre 9.42 on lit: -Although there is negligible danger from uranium and plutonium outside the body, it is possible for dangerous amount of these elements to enter the body trough the lungs, the digestive system, or breaks the skin. Plutonium, for example, tend to concentrate in bone and lungs, where the prolonged action of alpha particles can cause serious harm.-

Handbook of chemistry and physics, CRC Press, USA, Edition 1972-1973, page B-25. -Because of the high rate of emission of alpha particles and the element being specifically absorbed by bone marrow, plutonium, as well as all the other transuranium elements except neptunium, are radiological poisons and must be handled with special equipment and precautions.-


[4] Plutonium, poumons et effets de proximité, M.E. André, in ETUDES & EXPANSION, n° 276, 1978. Sur toile in http://users.skynet.be/mauriceandre/ sous le titre URANIUM et PLUTONIUM c’est pas du chocolat -Le tir alpha est le tir ionisant le plus lourd qui existe et qui fut erronément ignoré dans sa nocivité il n’y a pas très longtemps encore, parce que tiré de l’extérieur du corps il ne franchissait pas la barrière de la peau… Mais tiré de l’intérieur du corps par des amas d’atomes ayant passé la barrière cutanée, il est redoutable pour le déclenchement des cancers qu’il provoque.-
Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 5:03:00 PM
Etichette: Radiobiologie, UA; ADN; Toxicité; Particules fines; Uranium 238



Article 16

Articles site Internet aipri.blogspot.com
domenica 18 gennaio 2009
Demande d’enquête de l’ONU sur la présence de matières radioactives dans la région de la bande de Gaza
Le 18 janvier 2009

M. Ban Ki Moon
Secrétaire général
Organisation des Nations Unies
Fax : 001 212 963 48 79
E-mailmailto:inquiries2@un.org

Objet : Demande d’enquête de l’ONU
sur la présence de matières radioactives
dans la région de la bande de Gaza

Monsieur le Secrétaire général,

Nous avons l’honneur et le regret de devoir attirer votre attention sur un aspect du conflit dans la bande de Gaza qui nous paraît de la plus extrême gravité et dont les effets persisteront lorsque la paix sera revenue : l’emploi d’armes à Uranium Appauvri.

Nous avons en effet de sérieuses raisons de penser que l’armée israélienne a fait un usage intensif de bombes GBU-39. Or, d’après nos informations, la tête explosive de ces bombes comprendrait non seulement le nouvel explosif DIME (Dense Inert Metal Explosive) dont les effets sur les victimes présentent un caractère inhumain, mais encore une enveloppe constituée d’un alliage métallique à base d’uranium appauvri, servant de pénétrateur anti-bunker et souterrain, à raison d’une trentaine de kilos d’uranium par bombe.

Sachant que, dès les premiers jours de l’offensive « Plomb durci », des dizaines de ces bombes ont été utilisées contre les tunnels du « corridor Philadelphie » à Rafah, que très certainement plusieurs centaines d’entre elles ont été utilisées depuis lors, et que, début décembre 2008, Israël a reçu des Etats-Unis 1000 GBU-39, on peut craindre qu’une trentaine de tonnes d’uranium appauvri soient finalement dispersées dans l’environnement de la bande de Gaza.

A ces quantités pourraient s’être ajoutées celles incluses dans d’autres bombes encore plus puissantes et d’autres types de munitions (comme les obus US APFS-DS tank rounds couramment utilisées par les chars Abrams). Il est possible enfin que les roquettes à plus longue portée dernièrement lancées contre Israël depuis la bande de Gaza contiennent elles aussi de l’uranium appauvri.

Les armes à Uranium appauvri sont, selon de nombreux scientifiques, en bonne partie responsables du « syndrome du Golfe » qui, d’après le rapport officiel remis au Sénat des Etats-Unis en novembre 2008, a rendu malades au moins le quart des vétérans de la « guerre du Golfe » de 1991, soit entre 185 000 et 210 000 d’entre eux. Des milliers en sont morts.

Depuis 1991, que ce soit en Irak, dans les Balkans ou en Afghanistan, les populations vivant et respirant dans les régions où l’uranium appauvri a été répandu sous forme de micro et de nanoparticules, sont elles aussi dramatiquement affectées. Ainsi, d’après le directeur du centre oncologique de Bassora, les décès dus au cancer sont passés de quelque 25 en 1988 à plus de 600 en 1998. Les naissances d’enfants atteints d’anomalies se sont multipliées et ont pris des formes monstrueuses.

Le même malheur risque de survenir dans la bande de Gaza et dans les pays voisins, comme l’Egypte, la Jordanie, et Israël lui-même. En outre, les nanoparticules d’uranium en suspension dans l’atmosphère peuvent voyager beaucoup plus loin encore, de sorte qu’aucune partie de la planète ne se trouve à l’abri de leur contamination.

En s’attaquant à l’ADN des cellules, l’uranium inhalé, ingéré ou passé dans le sang ne multiplie pas seulement les cancers et diverses pathologies, il s’attaque aussi au patrimoine génétique de ses victimes. Il contamine l’environnement pratiquement pour l’éternité, puisque l’U238, principal composant de l’UA, a une demi-vie radioactive de 4,5 milliards d’années.

Les armes à Uranium appauvri présentent donc un caractère génocidaire, voire anthropocidaire, et leur emploi relève du crime contre l’humanité.

Nous avons conscience que seuls des prélèvements sur place et des analyses scientifiques approfondies, multiples, contradictoires et objectives, permettraient soit de vérifier nos craintes en mettant en évidence la présence de matières radioactives, soit de les écarter, ce dont nous nous réjouirions au plus haut point. Dans le premier cas, des mesures de décontamination des lieux et de protection de la population, pour autant qu’il en existe, devraient être prises d’urgence.

C’est pourquoi nous vous demandons instamment de bien vouloir ordonner dans les plus brefs délais une enquête sur le terrain, à la recherche de traces radioactives. Nous présumons que le Programme des Nations Unies pour l’Environnement pourrait en être chargé, puisque lors d’une précédente affaire sur laquelle l’une de nos associations avait eu l’occasion d’attirer votre attention et celle de l’AIEA, cette dernière nous a fait savoir que ce type d’enquête n’entrait pas dans le cadre de ses missions.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire général, l’expression de notre très haute considération.


Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
Jean-Marie Matagne, président

Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes (A.I.P.R.I.)
Paolo Scampa, président

Alain Acariès
Père d’un casque bleu de la FORPRONU (Balkans) décédé des suites d’une contamination avec des nanoparticules issues de l’usage d’armes à l’uranium appauvri
To His Excellency Mr Ban Ki Moon
Secretary-General
United Nations Organisation
Fax : 001 212 963 48 79
E-mail: mhtml:{82435340-89D2-4302-BFA7-DB6758DA1E2C}mid://00000016/!x-usc:mailto:inquiries2@un.org

Purpose : Request for the UN to conduct an investigation
into the presence of radioactive materials in the Gaza Strip region.

Mr Secretary-General,
With respect and with regret, we feel obliged to draw your attention to an aspect of the Gaza conflict which seems to us to be extremely grave and to have effects that will last long after peace returns : the use of Depleted Uranium weapons.
We have serious reasons for believing that the Israeli Army has made intensive use of GBU-39 bombs. According to our information, the explosive heads of these bombs seem to contain not only the new explosive DIME (Dense Inert Metal Explosive), whose effects on victims can be called inhumane, but also a coating composed of a metallic alloy based on Depleted Uranium, which serves as an anti-bunker and anti-tunnel penetrator - each bomb containing about thirty kilos of uranium.
It is known that from the first days of "Operation Cast Lead" dozens of bombs were used against the tunnels of the "Philadelphia Corridor" at Rafah, and that several hundreds more have certainly been used since then, and that in early December 2008 Israel received from the USA a consignment of a thousand GBU-39s. One can fear therefore that in the end about thirty tonnes of Depleted Uranium will have been dispersed into the environment of the Gaza Strip.
In addition to these quantities, we may include other even more powerful bombs and other types of uranium munitions (such as the US APFS-DS tank rounds which are commonly used by Abrams tanks). It is possible also that the longer-range rockets recently launched against Israel from the Gaza Strip might also contain Depleted Uranium.
In the view of many scientists, Depleted Uranium weapons are largely responsible for the "Gulf War Syndrome" which - according to an official report submitted to the US Senate in November 2008 - caused illness in at least a quarter of the veterans of the 1991 Gulf War, that is between 185 000 and 210 000 of these veterans. Thousands of them have died.
Since 1991, notably in Iraq, the Balkans and Afghanistan, the populations living and breathing in areas where Depleted Uranium was dispersed as microparticles and nanoparticles have likewise been dramatically affected. Thus, the Director of the Oncology Centre in Bassora reports that cancer deaths rose from about 25 in 1988 to more than 600 in 1998. Births of babies with genetic anomalies have multiplied and taken monstrous forms.
The same misfortunes are now likely to occur in the Gaza Strip and in neighbouring areas such as Egypt, Jordan and Israel itself. Furthermore, the nanoparticles of uranium in the atmosphere can travel great distances, so that no part of the world is totally sheltered from their contamination.
When inhaled, ingested or entering the bloodstream, uranium attacks the DNA of the cells and causes increases in cancers and various other pathologies. It also attacks the victims’ genes and genetic inheritance. And it contaminates the environment practically for ever, since U238 - its main component - has a radioactive half-life of 4.5 billion years.
Depleted uranium weapons thus have a genocidal character, and threaten humankind as a whole. Their use amounts to a crime against humanity.
We are aware that nothing short of on-the-spot sampling and scientific analyses of a thorough, multiple, objective and rigorous nature can truly verify our fears by showing the presence of radioactive materials - or can prove our fears to be groundless (for which we would be extremely glad). If radioactive materials are found, measures must be taken urgently to decontaminate the areas, and to inform and protect the local population, as far as possible.
For these reasons we request that you give orders as soon as possible for an investigation on the spot to search for traces of radioactivity. We presume that the UN Environment Program could do this, because one of our groups was told (concerning a previous matter which it had drawn to the attention of your secretariat and the IAEA) that such missions fell outside the scope of the IAEA.
With the highest respect to yourself and your high office.
Yours sincerely,

- Jean-Marie Matagne, President, Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (Action of Citizens for Nuclear Disarmament)


- Paolo Scampa, President, Association Internationale pour la Protection contre les Radiations Ionisantes (International Association for Protection against Ionising Radiation)


- Alain Acariès
Father of a UN blue-helmet peacekeeper in the FORPRONU mission (Balkans) who died as a result of nanoparticles caused by the use of Depleted Uranium weapons.
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Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 1:43:00 PM
Etichette: ONU, surveillance radiologique, uaranium

Article 2
Les bombes à soi-disant effets collatéraux limités.

Les bombes à soi-disant effets collatéraux limités contiennent pour la plupart un dard à l’uranium « appauvri », « naturel », voire même enrichi. La pulvérisation de ces dards pyrophores au moment de l’impact produit en moyenne 4 milliards de milliard de particules fines d’uranium par gramme de matière « brûlée ». La plus petite bombe téléguidée pour la perforation des bunkers (bunker-buster) comme la GBU-39 contient selon toute vraisemblance au moins 30 kg d’uranium métal *. En admettant qu’en moyenne seulement 20 des 30 kg de ces « bunker-buster » sont « aérosolisés », chaque engin produit à l'impact la bagatelle de 8E22 particules fines qui transportent une radioactivité multi-millénaire. Une partie de ces particules fines s’élèvera dans les airs et finira dans les poumons de toutes les populations environnantes d’abord et du monde ensuite. En recommençant à bombarder la Bande de Gaza avec des armes à l’uranium (balles, obus, bombes, bunker-buster, missiles, etc.) l’état d’Israël contamine inéluctablement ses propres cultures vivrières, ses propres exportations, ses propres soldats et sa propre population. Les engins atomiques, quels qu’il soient, ont toujours des effets collatéraux « explosifs » limités mais ils ont aussi et toujours des effets collatéraux « contaminants » illimités dans l’espace et dans le temps. La science NBCR n’est pas une opinion.
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P.S. Que des engins soient éventuellement dotés de dards au tungstène, autre métal lourd mais non radioactif, ne les rend cependant pas moins dangereux d'un point de vue toxicologique que les engins à l'uranium. Eux également se fragmentent en une quantité gigantesque de nanoparticules inhalables très agressives pour les organismes.
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* Estimation minimale car elles pourraient en transporter plus. Quand aux GBU-28 également employées contre les tunnels profonds et qui, pesant plus de 2 tonnes, sont capables de rentrer jusqu'à 20 mètres dans certains sols avant d'exploser. Chaque GBU-28 contient au moins 1500 kg d'uranium... (N.B. La longueur de la perforation peut aller au plus de 4 à 5 fois la longueur de l'engin.)
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Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 9:49:00 AM

Article 3
La guerre "appauvrie" au moyen orient.
La guerre "appauvrie" dans Gaza et autour de Gaza conduite de part et d'autre avec des armements radioactifs contenant de l'uranium est une guerre suicidaire. Aucune frontière ne stoppe les milliards de milliards de particules qui se forment lors de la combustion de ces engins pyrophores. Tel Aviv en souffrira les inéluctables conséquences tumorales tout autant que Gaza. Avec les armes radioactives il n'y a ni vainqueurs ni vaincus mais un seul et même génocide. Cessez immédiatement de part et d'autre le feu atomique. Nous en vous en conjurons au nom de vos enfants et au nom des nôtres.
Pubblicato da La terra non ha uscite di emergenza. a 11:17:00 PM

 

 

Article 17 (Site Internet horizons-et-debats.ch).

Les bombes à l’uranium sont extrêmement dangereuses pour la santé
par Maurice-Eugène André, officier nucléaire retraité (Belgian Air Force)
On sait que la nature a doté la terre de minerais d’uranium (U-235 et U-238) dont nous recevons une partie de notre radioactivité naturelle en rayons gamma à travers les couches de sols interposées entre nous et ces minerais.
Mais depuis la recherche pour acquérir la bombe atomique qui explosa à Hiroshima, les scientifiques de l’atome parvinrent à extraire les atomes radioactifs hors des minerais uranifères, notamment les atomes de l’uranium 238 pour en présenter un métal: le métal uranium 238 qui est un poison chimique et radiologique de 4,5 milliard d’années de demi-vie radioactive, métal qui n’existe pas naturellement dans la nature.
Ce métal est très lourd (+ de 18 kg au litre) et est actuellement mis sous forme de dards dans les bombes et obus pour servir de volant cinétique qui perce aisément les cuirasses blindées. Mais l’uranium métallique qui est un redoutable poisons chimique et radiologique a «un talon d’Achille»: il brûle aisément à l’impact et se réduit à 90% en particules radioactives extrêmement petites (particules nanométriques de quelques milliardièmes de mètre) qui échappent à tous les masque à gaz au monde. Ces combustions répétées d’uranium voyagent avec les courants météo contaminant l’atmosphère et pénétrant dans les organismes via la respiration. Donc presque tout l’uranium dont se servent les artilleurs et les aviateurs se retrouve quasi en totalité sous forme «de gaz métallique radioactif invisible dans la biosphère» que les troupes et les populations respirent. Déjà plus de 500 000 soldats américains sont contaminés et malades de l’uranium. Contamination qui déstabilise l’ADN, nos défenses naturelles et augment les cas de cancers. Beaucoup de pays se dotent d’obus à l’uranium parce ces obus percent facilement les cuirasses «ennemies». Où sont nos ennemis?
Qui parmi nos dirigeants pensent au fait que leurs électeurs doivent avant toute chose, respirer pour vivre? •

(Horizons et débats, numéro 38, août 2006)