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7 - La base de la tromperie du religieux :
7 - 1. Le but unique du religieux. Le fond de l'escroquerie religieuse réside dans le principe d'obtenir la croyance des victimes, soit de la masse de la population soumise, en l'amour à son égard, de la caste du pouvoir, dont les religieux font partie.
7 - 2. La signification de "croyance". Croire d'ailleurs signifie en latin faire confiance, c'est à dire s'abandonner, abandonner son autonomie de penser, se livrer, abandonner son sens critique, sa pensée propre, son individualité, sa personnalité. "Faire croire", ce qui est le but de l'activité du religieux, consiste à déposséder l'être de sa personnalité, et "faire croire" à la masse, consiste pour le religieux, à uniformiser cette masse, à interdire tout émergence d'individus, de pensées autonomes, divergentes, indépendantes, soit de faire la guerre totale à la liberté de penser, à l'esprit, à la conscience. Le religieux, dont le seul but est de faire croire, d'instaurer un régime de croyance, ne cherche ni plus ni moins qu'à transformer l'être en un objet, en une machine obéissante. La croyance imposée par le religieux, l'acte de faire croire, transforme l'être en chose. Transformer l'être en chose, est le miracle véritable et vérifié, réel, du religieux. Un croyant est une chose, et n'est plus un être. Celui qui croie a été dépossédé de sa qualité d'être. Il a perdu son esprit, sa liberté de penser, sa capacité de penser. Ce n'est plus un homo sapiens sapiens, comme l'est défini l'humain par la science, c'est à dire un homo réfléchissant. La religion est une entreprise d'extermination de masse des esprits. Au fond, l'unique activité du religieux, celle qui accapare tout son temps et ses moyens, consiste à persuader l'opprimé, le soumis, l'exploité, que son dominateur, son oppresseur, son exploiteur, l'aime, et agit ainsi qu'il le fait, dans le seul but de l'aider, pour son bien.
7 - 3. Le champ premier d'action du religieux. Le premier champ d'action du religieux, champ particulier qui seul rend opérante cette persuasion, est celui de l'enfance. C'est au seul niveau de l'enfant qu'est possible et que s'opère le modelage, le façonnage de l'individu pourvu d'une personnalité, en un croyant, qui est une non personne, par le religieux. Dans un système intégralement oppressif, comme le sont tous les systèmes sociaux humains actuels, l'oppression, la violence, la brutalité, l'inhumanité, agissent à tous les niveaux de la société et dans le moindre de ses aspects. Cette violence s'applique ainsi immédiatement dès la naissance de l'enfant, et même avant cette naissance, à la conception, et avant même cette conception, au sein de la relation entre les parents procréateurs. Cette violence, ensuite, est transmise depuis la relation des parents entre eux, à la relation des parents à l'enfant. Le mensonge fondamental, dans une société inégalitaire, oppressive, consiste à faire croire que l'amour y existe. Dans ce type de société, ce qui y est en tout premier exclu, est l'amour. L'amour, en effet, ne peut exister que si l'être est respecté, ce qui d'évidence n'est pas le cas dans nos sociétés actuelles. Ainsi, il est totalement exclu que l'amour existe dans nos sociétés, entre parents, et entre parents et enfants. Dans ce type de société, il n'existe que la façade de l'amour, l'apparence de l'amour. Tout le travail du religieux, et d'imprimer ce mensonge du faux amour, de la falsification de l'amour, au plus profond de tout être humain. Ce mensonge primordial, originel, le mensonge religieux, est que l'apparence de l'amour affiché au sein de toute société inégalitaire, est le vrai amour, l'amour réel. Faire croire que le mirage de l'amour est l'amour, soit l'apparence, la fiction, sont le réel, est l'unique oeuvre religieuse. Ensuite, cette croyance inculquée dès le plus bas âge, en tout individu, par le religieux, que ses parents l'aiment, et que lui-même aime ses parents, sera transposée dans le rapport sociopolitique de l'opprimé à l'oppresseur ("tu aimeras le seigneur ton dieu" disent la Bible et la Torah), dans le lien unissant la masse soumise à la caste dominante et exploiteuse de cette masse. Le seul travail du religieux est d'obtenir la conviction la plus intime que la gueule du loup recouverte du masque de brebis aimante, est bien le visage d'une brebis, que le loup est bien une brebis aimante, protectrice, qui nourrit l'agneau. Le seul travail du religieux est d'habiller d'un voile d'amour, un monde de violence implacable, de dévoration de la masse par une minorité, afin d'obscurcir la vue et la compréhension de cette masse sur son propre état, et ainsi circonvenir tout esprit de révolte, dans le but de garantir le maintien de l'ordre inégalitaire, l'exploitation, la violence, et la soumission des victimes à leurs bourreaux.
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