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Les démocrates du Congrès s'attaquent à présent à la liberté d'expression
Par Paul Craig Roberts, le 3 janvier 2008 Quel a été le plus grand fiasco de 2007 ? La [fameuse] « déferlante » du President Bush en Irak ? Le déclin de la valeur du dollar étasunien ? Le prêt hypothécaire à haut risque ? Non Le plus grand échec de 2007 a été la nouvelle nomination des Démocrates au Congrès. En novembre 2006, la tentative du peuple étasunien de serrer la bride au gouvernement voyou, qui a engagé les États-Unis dans de coûteuses aventures militaires tout en foulant aux pieds de manière incessante la Constitution, a échoué. Le remplacement des Républicains par les Démocrates à la Chambre et au Sénat n'a fait aucune différence. L'attaque du Parti Démocrate contre la Constitution des États-Unis est aussi déterminée que celle des Républicains. Le 23 octobre 2007, la Chambre adoptait un projet de loi, parrainé par Jane Harman, député démocrate de Californie et présidente d'un sous-comité du Homeland Security, qui démoli les droits aux libertés : d'expression, d'association et de réunion, qui sont garantis par la Constitution. La Chambre a adopté le projet de loi par 404 voix contre 6. Au Sénat, le projet de loi est parrainé par Susan Collins, républicaine du Maine, et il ne fait face apparemment à aucune opposition significative. Le projet de loi de Harman est appelé « Loi de prévention contre la radicalisation violente et le terrorisme intérieur. » Quand le HR 1955 deviendra loi, une commission chargée d'identifier les gens, les groupes et les idées extrémistes sera créée. Cette commission tiendra des audiences dans tout le pays, recueillant des témoignages et compilant une liste de gens et de croyances dangereux. En bref, ce projet de loi créera un terrorisme massif aux États-Unis. Mais les auteurs n'en seront pas des terroristes musulmans ; ce seront des agents du gouvernement et des compatriotes. Nous commençons à comprendre qui seront les détenus des centres de détention qu'Halliburton est en train de construire sous contrat du gouvernement étasunien. Qui sera sur la liste des « croyants extrémistes » ? La réponse est : les défenseurs des libertés civiles, les critiques d'Israël, les sceptiques sur le 9-11, ceux qui dénoncent les guerres et la politique étrangère de l'administration, les adversaires de l'usage par l'administration de l'enlèvement, de la détention à merci à l'étranger, de la torture et des violations des Conventions de Genève, ainsi que les détracteurs de l'espionnage des Étasuniens par l'administration. Quiconque entravant un groupe d'intérêt puissant, par exemple les écologistes opposés aux promoteurs liés aux politiques, sera aussi candidat à la liste. La « Commission sur les croyances extrémistes » est le mécanisme d'identification des Étasuniens qui posent une « menace à la sécurité nationale » et une menace de « terrorisme dans le pays, » qui « ne peut être facilement évitée par le renseignement fédéral traditionnel ou les tentatives de lois de maintien de l'ordre. » Ce projet de loi est une aubaine pour les mauvaises gens. Ce fumier qui vous a chouravé votre copine, cette femme adultère qui a vous a piqué petit ami, cet amateur d'arme à feu dans l'appartement d'à côté, il suffit de les signaler au Homeland Security comme tenant des croyances extrémistes. Le Homeland Security a besoin de suspects, ils ne vont donc pas vérifier. Sous le nouveau régime, l'accusation est la preuve. De plus, « nos » élus n'admettront jamais avoir voté pour un projet de loi qui a créé une « Commission à conviction extrémiste » pour laquelle il n'y a ni besoin ni base constitutionnelle. Ce patron qui vous harcèle pour venir travailler tard, voilà un bon candidat à signaler ; de même que cette minorité d'employés que vous ne pouvez virer avec une raison normale. Ainsi que le mari de cette belle femme que vous avez été incapable de séduire. Toute sorte de querelles et de jalousies pourront désormais être réglées par un simple coup de fil au Homeland Security. Halliburton devra bientôt construire davantage de centres de détention. Les Étasuniens sont si éloignées des racines de leur liberté qu'ils n'en ont tout simplement plus. La plupart des Étasuniens ne savent pas ce qu'est l'habeas corpus ni pourquoi il est important pour eux. Mais ils savent ce qu'ils veulent, et Jane Harman leur a donné un nouveau moyen de régler leurs comptes et de mettre leurs propres intérêts en avant. Même les libéraux instruits pensent que la Constitution des États-Unis est un « document vivant » pouvant être modifié pour signifier ce qui doit être fait pour s'adapter à quelque nouvelle cause importante, telle que l'avortement et les privilèges légaux des minorités et des handicapés. Aujourd'hui, la Constitution doit tenir compte de la « guerre contre le terrorisme. » Demain, ça pourra être pour la guerre contre qui que ce soit ou pour quoi que ce soit. Pensez à ça. Il y a plus de six ans que le World Trade Center et le Pentagone ont été attaqués. Le gouvernement en a rendu responsable Al-Qaïda. Des preuves insuffisantes ont été présentées. Le Rapport de la Commission sur le 9-11, et notamment le président et le coprésident de la commission, ont subi les critiques dévastatrices d'un grand nombre de gens qualifiés. (Stonewalled by the CIA (obstruction de la CIA), de Thomas H. Kean et Lee H. Hamilton, New York Times , (Op-Ed) 2 janvier 2008] Depuis le 11/9/2001, aucune attaque terroriste n'a eu lieu aux États-Unis. Le FBI a tenté d'en orchestrer un petit nombre, mais les « complots terroristes » ne sont jamais allés plus loin que des exposés organisés et dirigés par ses agents. Il n'existe aucun groupe extrémiste visible autre que celui des néo-conservateurs qui contrôlent le gouvernement de Washington. Mais, pour une raison ou pour une autre, la Chambre des députés considère d'une manière écrasante qu'il faut créer une commission chargée de recueillir les témoignages et rechercher les opinions extrémistes (à l'extérieur de Washington, bien entendu). Cette recherche d'opinions extrémistes arrive après que le Président Bush et le ministère de la Justice (sic) aient déclaré que le Président peut ignorer l'habeas corpus et les Conventions de Genève, arrêter les gens sans preuve, les détenir indéfiniment sans charge, les torturer jusqu'à ce qu'ils avouent quelque crime inventé, et prendre le pouvoir du gouvernement en déclarant une situation d'urgence. Bien entendu, pas un de ces « patriotes » n'a de point de vue extrémiste. La recherche des opinions extrémistes suit aussi l'octroi de contrats à Halliburton pour construire des centres de détention aux États-Unis. Nul membre du Congrès ni de l'exécutif n'a jamais expliqué le besoin de centres de détention, ni qui sera détenu. Bien sûr, il n'y a rien d'extrémiste dans le fait de construire des centres de détention pour captifs anonymes. Manifestement les centres de détention ne sont pas juste destinés à rester vides. Grâce au plus grand fiasco de 2007, les Démocrates au Congrès, il y a une « Commission sur les croyances extrémistes » pour garantir la présence de détenus dans les centres de détention de Bush. Le président Bush nous promet que les guerres qu'il a lancées provoqueront un « feu indompté de liberté qui atteindra les recoins les plus sombres de notre monde. » Pendant ce temps, aux Etats-Unis, le feu de la liberté a été non seulement dompté, mais aussi éteint. Aux États-Unis, la lumière de la liberté est éteinte. Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l'administration Reagan. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington, Alienation and the Soviet Economy et Meltdown: Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Clic ici pour l'entrevue [en anglais] de Peter Brimelow de Forbes Magazine avec Roberts au sujet de la récente épidémie d'inconduite des procureurs. Original : http://www.vdare.com/roberts/080103_democrats.htm http://www.vdare.com/
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