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Afin de remettre quelques pendules à l’heure. C’EST TOUTE LA PALESTINE QUI EST A DECOLONISER Par Ginette Hess Skandrani Des gens de tous bords, de gauche comme de droite, politisés ou non, religieux pratiquants ou non, athées, libres-penseurs, commencent à se rendre compte que l’entité sioniste plus agressive et plus suicidaire que jamais, n’a pas sa place dans un Moyen-Orient arabe qui ne demande qu’à se développer plus harmonieusement.
Un seul Etat démocratique pour tous ceux qui aiment cette
terre et veulent la construire ensemble, contre la proposition irréalisable
et mensongère dont on nous bassine depuis des années : deux
Etats séparés, l'un dominant l'autre, l'un occidentalisé,
surarmé et financé * UN SEUL ETAT POUR TOUS LES HABITANTS, DE LA MEDITERRANEE AU JOURDAIN : Il me semble, qu'après quatre guerre, deux Intifada,
des milliers de massacres, des centaines de milliers de déportations,
des milliers de maisons et de champs détruits, des dizaines de
milliers de prisonniers dans les geôles israéliennes, plusieurs
négociations/ L'état palestinien, si souvent évoqué et
prôné par tous ceux qui veulent faire perdurer la séparation
ethnique sur cette terre, se fait toujours attendre. La résistance
continue toujours et plus forte que jamais et le peuple palestinien se
relève à chaque fois que quelques Ce peuple, qui n'a jamais baissé les bras, a fait la fierté de toutes les causes et de tous les mouvements de résistance de cette planète. Il sait bien que sa cause est juste et qu'il finira bien par regagner sa terre, son histoire et son identité. En cette année 2010, nous savons tous qu'il ne se présente
d'autre solution en Palestine occupée, que celle d'un état
unique pour tous ses habitants, état pluriel, multiethnique, multiculturel
et démocratique avec des droits et des devoirs partagés
par tous ses
- Dont l'un, l'Israël détiendrait 80% des terres en continu,maintiendrait les colonies de peuplement, les routes de contournement des villages, le mur de la honte, soutenu financièrement par tout l'occident, et continuerait à posséder en grande quantité des armes de destruction massive prenant en otage tous les peuples de la région . - Et, l'autre, le Palestinien avec 20 % (moins le mur, les colonies
et les routes de contournement, ce qui l'amène à 18 %),
désarmé, morcelé, parcellisé, sans
La résolution 181, votée le 29 novembre 1947 par
l'Assemblée générale de la toute jeune ONU instaure
la partition de la Palestine par : C'est cette résolution imposée par les grandes
puissances de l'époque qui porte la responsabilité de la
Nakba (désastre palestinien) et de la majorité des Il faut rappeler qu'à cette époque, une grande
partie des peuples de la planète, dont les peuples arabes, n'étaient
pas souverains et n'avaient donc pas voix au La résolution 181 crée : ° Un Etat juif sur 56, 47 % de la Palestine pour 498 000 Juifs. ° Un Etat arabe sur 43,53 % du territoire pour 807 000 Palestiniens et 10 000 juifs, un état qui n'a jamais existé. ° Un régime de tutelle internationale pour Jérusalem avec 105 000 Palestiniens et 100 000 juifs. Cette résolution jugée illégale et illégitime a toujours été dénoncée par l'ensemble du Monde arabe car : ° Le peuple le plus concerné par ce vote, le peuple palestinien, peuple autochtone dans toutes ses composantes, n'a jamais été consulté sur le partage de sa terre ancestrale. ° Le Monde arabe étant encore largement colonisé et ne pouvait donc s'exprimer officiellement, alors qu'il était tout autant concerné par le devenir de cette région, n'a pu prendre part au vote. ° Et surtout l'ONU a outrepassé son rôle en créant artificiellement un Etat sur la terre d'un peuple qui s'y accrochait désespérément et continue encore aujourd'hui à s'y accrocher, avec le même désespoir. Le mandat britannique a pris fin la 14 mai 1948 et le lendemain, les sionistes ont proclamé unilatéralement l'Etat d'Israël. En quelques jours les Palestiniens sont devenus minorité au sein d'une entité étrangère, sans changer de lieu, sans avoir été consultés. La fin du mandat colonial britannique annonçait leur aliénation existentielle. Comment auraient-ils pu accepter passivement ce hold-up ? Déjà avant mai 1948, les persécutions anti-palestiniennes , marquées par le massacre de Deir Yassine dans la nuit du 9 au 10 avril où l'Irgoun de Beghin et le groupe Stern de Shamir massacrèrent plus de 300 civils endormis, entraînant la fuite d'environ 300 000 personnes, sans qu'aucun pays Arabe ne proteste. 380 villages furent, comme Deir-Yassine, rayés
définitivement de la carte. La défaite arabe a permis à l'Etat
juif de s'agrandir et a redessiné une nouvelle configuration de
la Palestine : Ces deux morceaux de Palestine s'appelleront dorénavant et durant de nombreuses années "Territoires occupés". La Palestine ancestrale a été atomisée,
ses habitants exilés sur leurs propres terres, dotés du
statut de réfugiés, assistés par l'UNRWA (organisme
d'assistance des Nation Unies pour les réfugiés), parqués
dans des camps concentrationnaires à Gaza ou en Cisjordanie qui
en Dès lors, on distingue les Palestiniens de l'intérieur ceux des territoires occupés en 48, ceux des territoires occupés en 67 et ceux de l'extérieur (les réfugiés, auxquels on peut ajouter la diaspora disséminée dans le Monde arabe, en Europe, aux USA ou ailleurs). Le 11 mai 1949 Israël est admis au sein de l'ONU et est à ce jour, le seul Etat devenu membre sans avoir eu à déposer une carte de ses frontières. Il contrôle environ 80 % de la Palestine et rejette immédiatement l'internationalisation de Jérusalem votée par l'ONU le 29 novembre 1949. Dans le même temps, en application de la
"loi du retour", les Juifs, n'ayant jamais eu aucune attache
avec cette terre, qui s'installent sont automatiquement naturalisés, Les Palestiniens n'ont jamais accepté cet état des lieux et ont toujours organisé la résistance à l'occupation avec obstination et détermination par des actions fortes et spectaculaires selon les conjonctures. Si nous voulons nous engager sur la proposition d'un seul Etat démocratique sur la terre historique de Palestine, il faut avant tout dire que nous soutenions ceux qui veulent décoloniser toute la Palestine et donc démanteler les structures d'Israël afin de reconstruire ensemble un nouvel état. Il faudra aussi nous poser des questions sur
le démantèlement des colonies et de ces horribles routes
de contournement qui zigzaguent entre les champs, les villages et les
maisons palestiniennes. Et ne parlons pas de ce mur barbare, qui nous
rappelle, à nous
Cette résistance a toujours existé. Mais elle ne n'apparaissait pas dans nos lucarnes, puisque le peuple palestinien était nié dans son existence, donc sa résistance ne pouvait qu'être traitée d'inexistante et forcément de terroriste. L'Intifada de 1987, et le soulèvement
de l'ensemble de la population, les enfants lanceurs de pierres, les femmes
largement engagées dans l'autosuffisance alimentaire, les La résistance prend aujourd'hui plusieurs formes. Nous devons la soutenir globalement et dans toutes ses composantes, car elle est juste. Et résister à l'occupant est non seulement un droit mais également un devoir. Nous comprenons fort bien que les attaques-kamikazes
ont pu choquer quelques-uns, mais elles ne sont certainement pas plus
choquantes que les F16, les missiles envoyés dans les maisons ou
l'assassinat de Cheikh Yassine dans sa chaise roulante. * LES REFUGIES PALESTINIENS Intervenir pour un Etat unique en Palestine implique forcément d'exiger le droit au retour de tous les réfugiés. La résolution 194 adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 11 décembre 1948 spécifie dans son paragraphe 11 : "Il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, que des indemnités doivent être payées au titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers ou pour tout bien perdu et endommagé". Cette résolution pourtant acceptée
par Israël comme condition pour pouvoir accéder à l'ONU
n'a jamais été appliquée. Encore aujourd'hui, après
62 ans d'errances des Actuellement, selon l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) organisation crée en 1949, les réfugiés Palestiniens et leurs descendants sont au nombre, de l'ordre de trois millions et demi de personnes dont 30 % vivent dans des camps. Le sort de ces réfugiés constitue depuis plus d'un demi-siècle le plus grand problème humanitaire jamais résolu, la honte des Nations Unie et de la Communauté internationale et surtout un problème de sécurité majeure, ayant eu des répercussions régionales énormes et jouant un rôle central pour la paix dans le Moyen-Orient. Ce problème s'est encore accentué depuis la colonisation de l'Irak, vu que les Palestiniens qui s'étaient intégrés dans la population irakienne ont été ramenés dans des camps et vivent, sous domination US, dans le plus complet dénuement. * LE DESARMEMENT DE L’ENTITE SIONISTE DEVIENT URGENT N'oublions pas qu'Israël possède
des armes de destruction massive. L'armement nucléaire israélien
a été dénoncé dès 1986 par l' ingénieur
israélien Mordechaï Vanunu, dans le "Sunday Times"
des 5 et 12 octobre 1986. C'est dans le complexe nucléaire de Dimona, planqué dans le désert du Neguev, ayant plusieurs étages souterrains qu'Israël a produit une centaine d'ogives nucléaires. Ces ogives ont certainement quadruplé depuis lors puisque personne, ni dans la région, ni parmi les "pays qui veulent donner des leçons au peuple iranien" ne s'en est inquiété. Le silence officiel, la protection des autres
puissances nucléaires,le barrage des informations reste à
ce jour total.
Nous savons que nous ne pourrons jamais renier
ce que nous avons toujours défendu jusqu'à aujourd'hui.
Nous ne comprendrons jamais, comment certaines associations et Juin 2010 |