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Titre de cette page :
Chroniques du néant
Chapitre 1 : Petit traité simplifié d'évolution.
Annexe 1 : Les mythes fondateurs du christianisme.
(Voir aussi le site Internet : http://www.atheisme.free.fr) (Voir aussi le site http://www.opadel.net, consacré à la religion) Chapitre 1 :
La création ne peut qu'être issue du néant. C'est même ce qui définit toute création. Tout acte créatif produit du réel à partir du néant, soit à partir de rien. L'anti-néant est ce qui existe déjà, une situation, une place. Ce qui interdit la création est ce qui existe, ce qui est déjà. Les actes sociaux et politiques qui interdisent la création peuvent être définis par les deux formules suivantes : « Faire sa place » et « Pousse toi de là que je m'y mette ». Ce qui interdit la création, ce qui s'y oppose, se manifeste par la répétition, l'identique, l'accroissement et la multiplication de l'identique (voir la formule biblique « Croissez et multipliez »), l'enfermement dans le semblable, la reproduction, la tradition, le culte du passé, des ancêtres des africains, la commémoration, le fameux « Devoir de mémoire » des juifs, qu'ils tentent d'imposer à l'Homme, de façon à modeler la nature humaine dans un sens d'interdiction de la création. L'anti-répétition consiste à « Faire un pas de côté », pour « Sortir de l'ornière », et « S'échapper du cercle vicieux ». Le « cercle vicieux », forme d'organisation sociale qui entretient le statu quo, se compose d'antagonismes (de forces antagonistes), qui se nourrissent les unes des autres, le rapport antagoniste engendrant la peur, la haine, le désir de détruire - avant d'être soi-même détruit, en une relation en miroir qui se perpétue d'elle-même à l'infini, allant en s'exacerbant. Dès l'instauration d'une telle relation, se met en place un mécanisme qui s'auto-reproduit, une sorte de mouvement perpétuel qui tire l'énergie qui le met en mouvement et l'entretient, de son propre mouvement, qui s'alimente de sa propre existence. Un cercle vicieux se caractérise en premier par l'enfermement et une quasi impossibilité pour ceux qui y sont tombés, d'en sortir par-eux-mêmes. Le salut ne peut venir que de l'extérieur, de ce qui n'est pas pris dans ce processus. Ceux qui sont enfermés dans un cercle vicieux - qui est un mécanisme - deviennent de simples mécanismes eux-mêmes dépourvus de tout libre arbitre, de simples constituants du mécanisme global. Il n'y a plus d'êtres au sein d'un cercle vicieux, mais des objets animés, dépourvus d' « âme », dépourvus d'esprit, de conscience. Seules des choses se rencontrent dans un cercle vicieux, des robots. Seul l'anéantissement permet d'interrompre le processus du cercle vicieux. Seul un effondrement généralisé de l'humanité permettra d'interrompre le cercle vicieux planétaire engendré par l'expansion de l'esprit judéo-occidental, et l'hégémonie judéo-occidentale. Il ne faut pas se voiler la face, et œuvrer activement à ce que cet effondrement s'opère le plus vite et le plus radicalement possible. A l'opposé du cercle vicieux existe ce qui favorise la création, soit le néant, ou le non-enfermement. Le non-enfermement, ou le néant, d'où est issu l'univers, ce qu'on nomme création du monde étant notre réel enfanté du néant, peut s'énoncer comme étant, pour l'être humain social, l'ouverture de l'esprit, la sortie hors des limites de toutes sortes, la liberté spirituelle ou liberté de pensée, le rejet de toute censure intellectuelle, la liberté de communiquer entière, sans restriction, la liberté de s'exprimer, l'échange, la rupture de la répétition, l'échappé de tout enfermement circulaire - là où le même paysage réapparaît périodiquement, la sortie des rapports antagonistes qui créent ce type de cycle, l'écartement du manichéisme, le rejet du monde partagé en bien et en mal, le rejet de l'appropriation, de la possession, du pouvoir, de la puissance, de toute hiérarchisation, de toute forme de religion - tout dogme même politique étant religieux, le rejet de toute forme d'autorité, de la soumission, de l'anti-individualité, de l'uniformisation, de l'appartenance à toute forme de groupement, de la subordination de l'individu à une communauté de quelque sorte qu'elle soit. On voit qu'on est à l'exact opposé du judaïsme et de sa forme moderne, le sionisme, et des censures mémorielles portant sur le seconde guerre mondiale et le nazisme, qui prédominent et imprègnent le monde occidental actuel. La relation de non-création est typique de l'animal, qui ne fait que répéter, dont la détermination est « Faire sa place » et « Tenir sa place ». L'animal ne crée pas, il s'installe et se consolide, en se multipliant et en s'adaptant. L'Homme est lui une forme de vie nouvelle, issue de la lignée animale, mais qui piétine encore devant cette vie inédite, créative, dont il n'ose dépasser le seuil. Il est pour le moment enfermé dans la répétition, et se comporte en animal alors que son esprit, et ses potentialités appartiennent à une autre dimension, à un autre état. L'Homme est une créature étrangère à la vie animale qui se comporte en animal. L'Homme a la capacité de créer. Il est une page vierge où il peut inventer sa manière d'être, mais sur laquelle il ne fait que recopier la manière d'être d'un singe, d'une mouche, d'un bovidé, d'un puceron, d'une bactérie, d'un virus. Il est pour le moment incarcéré dans le « Faire sa place », « Poussant autrui pour s'y mettre soi ». La caricature du « Pousse-toi de là que je m'y mette » est la colonisation sioniste de la Palestine. La religion qui caricature cette stagnation spirituelle dans l'animalité est le judaïsme, dont l'esprit inspire le christianisme et l'islam. Le judaïsme est lui-même issu du zoroastrisme perse (l'invention du premier dieu unique) et des cultes numéro-mésopotamien et égyptien, le zoroastrisme étant lui-même inspiré des mysticismes d'Extrême-Orient. Le christianisme lui, est une copie fidèle du culte perse de Mithra, le personnage de Mithra étant inspiré des personnages mystiques (du type Bouddha, Krishna) inventés de même en Extrême-Orient. L'Islam est une sorte de syncrétisme des pratiques religieuses animistes des tribus de nomades de la péninsule arabique et du judaïsme. (Il faudrait pour tenter d'être complet évoquer le bouddhisme, quoiqu'en apparence éloigné du présent sujet. L'auteur qui a réalisé la seule vulgarisation pertinente du bouddhisme – sans le vouloir - est l'occidentale Alexandra David Néel, « Le bouddhisme du Bouddha ». L'essentiel qui en ressort est que le bouddhisme est l'instauration d'un solipsisme collectif (le monde n'existe que dans son esprit, il n'y a pas de réalité au-dehors de son imagination, tout n'est qu'illusion, il n'y a donc pas lieu de se révolter contre l'ordre en place, c'est un ultra-conservatisme. Les religieux bouddhistes, en charge officiellement d'imbiber l'ensemble de la population de cette propagande, évitent la question gênante, celle de la façon dont la nourriture leur parvient dans leurs bouches, si ce qui leur est extérieur est fantomatique). George Orwell, auteur anarchiste du roman d'anticipation 1984, faisait dire de même par son personnage d'officier de la police de la pensée, que la doctrine du régime totalitaire de l'Océania qu'il défendait, était un solipsisme collectif. Alexandra David Néel était à l'origine elle aussi anarchiste et était l'une des têtes de file du féminisme, avant de révéler, par son parcours consacré à propager le bouddhisme, de plus tibétain (dont la police politique composée de moines allaient jusqu'à crever les yeux, couper le nez et les oreilles et amputer de la langue les opposants), que son anarchisme n'était que le masque d'une recherche obsessionnelle, forcenée et frénétique de proéminence sociale (à l'exact opposé de ce que prône en théorie le bouddhisme, ce qui est de même le cas du bouddhisme tibétain). Rien ne se perd rien ne se crée en matière de répétition, en matière de non-création, en matière de religion, d'enfermement dans la tradition, dans l'animalité. On ne fait que se recopier, se plagier, se piquer les bonnes recettes, les bonnes idées, les trucs qui marchent, à travers le temps et les frontières, le culte religieux primitif étant animiste, l'animisme n'étant que la perpétuation de l'animalité dans la forme de vie qui s'est détachée de l'animalité, l'Homme. Il suffit d'observer les représentations d'êtres mi-humains mi-animaux réalisées par nos ancêtres sur les parois des cavernes, qui étaient des lieux de cultes, c'est à dire des lieux organisés pour le conditionnement des membres du groupe à accepter l'ordre social, pour le comprendre. L'Homme est potentiellement la première forme de vie créative apparaissant dans cette partie de l'Univers nommée système solaire et planète terre. Parviendra-t-il à sauter le pas, à franchir le seuil, à s'affranchir de l'animalité reproductrice, à devenir égal à ce qu'il a imagé comme étant la divinité, soit dieu, à créer, à se créer à partir de la page vierge qu'est son être, à partir de rien, du néant, à écrire lui-même son propre devenir, soit à être libre ? L'Homme est la première forme de vie dans cette partie de l'Univers à être capable de liberté. La liberté est en réalité le principe divin, et la divinité est la forme idéalisée de l'Homme, ce qui le symbolise. La caricature de l'Homme enfermé, contraint dans une forme passé, caduque, est le juif, incarcéré dans la tradition et condamné à la répétition (comme ce retour perpétuel dans le mythique, soit l'irréel, dans la terre promise, inaccessible, car cette terre promise est en réalité celle de l'évolution, du passage de l'animalité à la forme humaine libre, à la divinité, état impossible pour le juif, dont la mentalité même, la culture d'enfermement, le ghetto et sa forme moderne l'Etat d'Israël, soit la rupture avec le déroulement de l'évolution, la coupure du chemin qui fait passer de l'animal à l'Homme, l'interdisent). Le ghetto est en réalité le confinement dans une sorte de pacquage animalier. C'est cet arrêt de l'évolution, que le juif tente d'imposer à l'Humanité avec ce culte de la Mémoire, qui prend la forme de celui de l'Holocauste. Mais le chrétien et le musulman subissent le même enfermement. Ces trois types psychiques, juif, chrétien et musulman, sont caractérisés par la non-individualité, l'individualisme étant même dénoncé comme étant une attitude négative dans ces cultures, par essence grégaire (il suffit de contempler cette foule de pèlerins musulmans à La Mecque, ou cette agglomération de juifs dans le ghetto israélien, ou des rassemblements de chrétiens dans les églises (église venant du latin ecclésia signifiant assemblée). Hors, la non-individualité est le non-être, ce qui se manifeste clairement dans les expressions concernant la communauté juive, qualifiée de « lobby qui n'existe pas », lobby étant le terme de remplacement « politiquement correct » pour peuple. L'individualité ne peut en effet apparaître que si la création est possible, car l'individu est unique, et l'apparition d'un individu est une création de l'histoire, de la vie. Sans l’état de créativité, les individus ne sont que des reproductions d'un type uniforme. Un individu ne peut apparaître et exister qu'au sein d'une société qui accepte la création, soit une société ouverte, non-traditionnelle, non-confite dans la Mémoire et le Devoir (dont le fameux « Devoir de Mémoire »), le passé. Ce qu'on nomme circoncision chez les juifs et chez les musulmans est en réalité la castration de l'individualité. Chez les chrétiens, cette castration existe mais elle se réalise au niveau mental. On ne la voit n'opère sur le plan physique que chez les religieux chrétiens, qui sont interdits de sexualité, ce qui est une forme de castration. Cet interdit de la sexualité chez les religieux chrétiens est en réalité une castration, une amputation symbolique de l'individualité. L'unique manière d'être sans « Faire sa place », sans « Occuper le terrain », sans « Pousser autrui pour prendre sa place », est de laisser se développer sa faculté innée de création, cette faculté étant inhérente à l'être humain. Et pour que cette faculté latente s'éveille, il faut rejeter toute forme de pouvoir, d'appropriation, d'autorité et de soumission, de dogme, de tradition, de religion, de censure et de hiérarchie. Créer est la fonction principale de l'Homme. C'est ce qui caractérise l'Homme par rapport à l'animal. C'est l'unique différence entre l'Homme et l'animal. L'Homme en a eu dès sa venue au monde l'intuition, qu'il a imagé sous la forme de dieu. L'Homme est dieu. Dieu n'est pas un être surnaturel, mais le simple stade qui suit celui de l'animal dans l'histoire de l'évolution. Dieu est issu de l'animal. L'animal répète, fait sa place, s'adapte, s'incorpore à l'existant, l'Homme, dieu, crée à partir du néant. Il ne fait pas sa place dans ce qui existe, il crée la place, il crée le monde, le réel. Il reste à évoquer le fameux « dieu unique », présenté comme étant un progrès par rapport aux systèmes religieux à dieux multiples (les païens, mis en opposition aux religions dites du Livre). Or, il s'agit en fait d'une ultime régression, d'une invention particulièrement nocive, équivalente en morbidité à celle actuelle de l'usage courant de l'uranium appauvri, utilisé dans les munitions de toutes les armées, et qui risque à lui seul d'éradiquer l'espèce humaine. C'est étonnant qu'à notre époque d'emploi courant de l'expression « pensée unique », péjorative, dénonçant le dogme officiel, dont celui du culte de la « Mémoire » obligatoire (le Devoir de Mémoire », qui n'est que l'équivalent du « credo » des catholiques (credo, du latin « je crois », ce qu'on doit croire, en matière religieuse, politique et autres), personne ne songe à faire le rapprochement entre le dieu unique et la pensée unique. L'instauration du culte du dieu unique (le zoroastrisme vers 700 avant la copie de Mithra, puis le judaïsme, le christianisme et l'islam), a été la première conceptualisation de la pensée unique. Dès cette époque, l'avenir de l'humanité était obéré. Pour 12 millions de non-individus juifs, ou robots, il n'existe qu'une pensée, pour 1 milliard de non-individus chrétiens, de robots et 1 milliard de non-individus musulmans, de robots, de même une seule pensée, un seul cerveau. Des milliards d'individus réduits à l'état de non-être, de robots, privés d'une pensée individuelle, de leur propre pensée, dépossédé de leur esprit. Ce qu'on nomme le Livre, soit la parole de dieu, est une parole unique déversée dans des milliards de cerveau et restituée par des milliards de bouches. Le rôle des juifs dans ce cauchemar (une dizaine de millions parmi des milliards) est celui du bouffon de cour, le bouffon étant ce personnage grotesque qui ne faisait que ressortir les traits grossis des personnages de la cour. A notre époque de cour en dégénérescence, à force de pensée unique et donc de destruction de la pensée, le bouffon a fini par se trouver poussé jusqu'à la place où l'on tient les rênes du pouvoir, cette place étant devenue vacante, du fait que ceux qui peuvent prétendre l'occuper, sont devenus des non-êtres, totalement inconsistant. Ils ont atteint en tant que non-être leur plénitude. Ils sont devenus de parfaits ectoplasmes, des solipsismes incarnés. Mais le bouffon reste un bouffon et en réalité tient jusqu'au bout son rôle de bouffon, car il ne fait encore que grossir et exposer les traits des non-êtres. Au milieu de ces non-êtres, de cette société composée de non-êtres, les seuls qui existent sont les hérétiques. Les hérétiques sont les « clous qui dépassent », et qu'il faut donc les enfoncer. Pourtant seuls ces hérétiques sont porteurs de la vie, de l'avenir, de la créativité. Ces hérétiques luttent contre la « Mémoire », le « Devoir de Mémoire », la parole unique du dieu unique d'une non-pensée unique qui aspire l'individualité et dissout les cerveaux et uniformise l'humanité en une cohorte de robots. L'éducation d'un individu, mènerait à ce qu'il choisisse lui-même son propre nom, sa langue, sa culture, et pour les plus aboutis, à ce qu'il crée sa propre culture. La légion des personnages mythiques guide de l'humanité apparus au cours de son histoire, composée des prophètes, saints, inspirés, et autres fils de dieu, tels les prophètes juifs et le Christ, le Mithra perse, le Zoroastre perse, Krishna, Bouddha, Mohammed (voir un texte en annexe pour une liste étoffée), en place d'émancipation de l'Homme, n'ont été imaginés par l'inconscient collectif des caste au pouvoir, que pour maintenir la tête de l'Homme abaissée, immature, infantile, nuire au développement de chaque individualité, uniformiser toute pensée. Ces personnages imaginaires sont les kapos du camp humain, bornant le chemin de l'histoire afin que l'Homme ne fasse pas un pas de côté et ne découvre, à l'écart du sentier traditionnel, celui issu de l'animalité, le chemin propre à l'Homme. Ces personnages sont présentés comme les formes les plus hautes de la spiritualité humaine, alors que ce ne sont que les jalons de la déchéance de la potentialité propre à l'Homme. Conclusion : Le Sens de la vie, et la métamorphose. L'Animal revêtu de la forme humaine, ce qui est l'état dans lequel il est contraint, ne peut trouver de sens à l'existence, de raison d'être. L'Animal trouve son sens existentiel à la répétition, l'Homme à la création. Ce qu'on nomme le sens de la vie, est inadéquat pour l'Homme, car seul l'Animal a besoin d'un sens dans l'existence. L'Homme n'a pas besoins de trouver un sens dans l'existence, car il possède la capacité de créer son être, et le sens de son existence. A chaque instant, le sens de ce qu'il fait, naît de ses actes même. L'existence de l'Homme est constituée d'une infinité de sens, ou plutôt, le sens de l'existence propre à l'Homme se transforme à chaque instant? L'Homme est le premier être dont l'état normal est celui de la constante métamorphose. Voilà l'immensité infinie de notre réelle dimension, regardez dans quoi nous sommes enfermés. Michel DAKAR, hérétique, le 4 octobre 2009. Annexe 1 : Les Mythes Fondateurs du Christianisme (Page tirée du site Internet : http://www.webnietzsche.fr/index.html)
"Le christianisme existait déjà
avant la venue du Sauveur" (St Augustin). 1 - Les figures divines Les principales figures : Bouddha Bien que la plupart des individus non informés
croient à tort que Bouddha aurait réellement vécu
vers 500 avant J.-C., les caractéristiques de la figure de Bouddha
peuvent également être établies comme compilation
de traits empruntés à des divinités humanisées,
à des figures légendaires et à des personnages historiques
divers antérieurement et postérieurement à l'existence
alléguée de Bouddha. - cf. Pagan Christs, par J.M. Robertson
-. La figure de Bouddha a ceci de commun avec celle du Christ que Bouddha
fut préservé du péché en naissant de la Vierge
Maya. Il accomplissait des miracles et des merveilles. Il écrasa
la tête d'un serpent. Il mit fin à l'idolâtrie. Il
accéda au Nirvana, ou aux "cieux". Il était regardé
comme le "bon pasteur". - Isis dévoilée, par Helena
Blavatsky, vol. II, pp. 209, 537-538. Orphée Orphée, apparu 13 siècles avant
le Christ, fut un grand réformateur religieux. Si l'on en croit
l'historien latin Horace, il fut l'interprète sacré des
dieux. Il était le fils d'un roi de Thrace Œagre, mais selon
les légendes, il serait fils d'Apollon, dieu solaire, et de la
muse Calliope. D'ailleurs, il était lui-même musicien et
poète. Sans qu'aucun auteur ancien n'en fasse mention, dès
sa jeunesse, il quitta le pays pour l'Egypte, où il fut acceuilli
par les prêtres de Memphis. Après vingt ans dans les écoles
de mystère, il retourna en Thrace et entreprit de profondes transformations
dans l'organisation religieuse. Sa tombe devint un lieu de pèlerinage.
Orphée est surtout connu par la légende de sa descente aux
enfers. Mi-homme, mi-dieu, il est devenu un personnage mythologique dont
le nom signifie "la lumière de d'amour". Il serait à
l'origine des mystères d'Eleusis qui apparaissent dès le
VIIe siècle. Prélude au christianisme, l'orphisme constitue
à la fois une religion secrète à caractère
initiatique et une philosophie : l'âme, prisonnière du corps,
porte le fardeau d'un crime originel ; elle ne sera libérée
qu'au terme de nombreuses incarnations en se purifiant par les jeûnes,
l'ascétisme et l'initiation spirituelle. C'est aussi la promesse
d'une vie post-mortem. Ces rapprochements avec le christianisme ont été
mis en lumière par André Boulanger, qui cite un autre auteur
dans son livre Orphée. Voici l'opinion de ces auteurs : "Le
passage du christianisme judaïque au christianisme hellénique,
du fait historique de Jésus au fait mystique du Christ, se serait
opéré grâce à l'orphisme, la christologie de
Paul étant purement et simplement une transposition de l'orphisme.
Entre les deux doctrines, il y a mieux que des ressemblances, il y a identité
pour tout l'essentiel. Par conséquent, établir que les éléments
mythiques du Christ paulinien dérivent de l'orphisme équivaut
à chercher jusqu'à quel point la résurrection mystique
dans le christianisme dérive de l'orphisme". - Encyclopédie
de l'ésotérisme -T. 2 Religions non chrétiennes-
Jacques d'Ares, 1974 - Dionysos Antérieur à l'orphisme, le culte
associé à Dionysos contient des rites orgiaques qui impliquent
que l'initié s'abandonne à sa nature animale pour en éprouver
le pouvoir fécondant et la plénitude. Le vin était
le moyen d'abaissement de conscience nécessaire à la révélations
de secrets de la nature dont l'essence était symboliquement représentée
par un accomplissement érotique et sacré : l'union de Dionysos
et d'Ariane, sa compagne. Le second degré de l'ivresse, nous avons
l'extase ressentie aux sons mélodieux de sa lyre. Associé
à l'orphisme, on retrouve dans cette religion des caractéristiques
qui préfigurent le christianisme : mi-homme mi-dieu, Dionysos était
aussi ce héros qui souffre, qui meurt et qui ressuscite. Horus Les histoires de Jésus et d'Horus sont
très semblables, le mythe d'Horus ayant contribué de surcroît
à la désignation de Jésus comme le Christ. Les légendes
autour d'Horus sont vieilles de plusieurs milliers d'années, et
il partage les traits suivants avec Jésus : Horus naquit d'une
vierge un 25 décembre. Il eut 12 compagnons ou disciples. Il fut
mis au tombeau et ressuscita. Il était désigné comme
la voie, la vérité, la lumière, le Messie, le fils
oint de Dieu, le bon berger, et troisième personne de la trinité
divine (Osiris-Isis-Horus). Il faisait des miracles, et éleva un
homme, El-Azar-us, d'entre les morts. L'épithète personnelle
d'Horus était "Iusa", "le fils jamais procréé"
de "Ptah," le "père" - Churchward, op. cit.,
p. 365. Cf. aussi le livre Votre Église ne veut pas que vous lisiez,
pp. 15-16.-. Horus était encore désigné comme "le
KRST," ou "Oint," longtemps avant que les chrétiens
n'en aient reproduit l'appellation - Churchward, ibid., p. 397. Cf. également
: Le Livre égyptien des morts, par Massey, pp. 13 et 64. -. Matériellement,
à Rome dans les catacombes on peut encore contempler des images
d'Horus-enfant porté par Isis, sa mère vierge, la "Madonne
et l'enfant" originels - Churchward, ibid., p. 366. - Osiris La légende d'Osiris est multiforme. Ce
dieu défunt est le souverain-juge qui préside le tribunal
au jugement dernier (scène de la pesée de l'âme ou
psychostase) comme l'est Jésus sur le tympan des cathédrales
et de certaines basiliques ; Thot sert de médiateur au Tribunal
de Dieu comme Jésus. En bien des points, la religion égyptienne
a inspiré les religions juive et chrétienne, de la Genèse
à l'Apocalypse. On y trouve des concepts analogues, la même
morale, la confession, le rituel de purufication par ablutions et celui
du pain et du vin consacrés... issu du courant ésotérique
osirien, le christianisme vulgarisé et figé en dogmes a
perdu de sa vitalité. - Livre des morts des anciens égyptiens,
Kolpaktchy, éd. Omnium Littéraire -. Sérapis Créé par Ptolémée
1ier, Sérapis, ce dieu composite (Zeus-Osiris-Apis) qui promet
le salut et qui soulage les affligés, devait unir les Grecs et
les Égyptiens dans un même culte. C'est une première
esquisse du dieu des chrétiens, mort sur la croix. N'y a-t-il pas
une ressemblance flagrante entre le visage du Christ et celui de la statue
de Sérapis récemment sauvée des eaux à Alexandrie
? Krishna Les similitudes entre la figure chrétienne
et le Messie indien sont particulièrement nombreuses: Krishna fut
engendré de la Vierge Devaki ("une qui est divine").
Il est appelé le Dieu-berger. Il est la deuxième personne
de la trinité divine. Il fut persécuté par un tyran
qui aurait commandé la mise à mort de milliers d'enfants
en bas âge. Il fit des miracles et des merveilles. D'après
certaines traditions il mourut attaché à un arbre. Il est
monté aux cieux. Mithra L'histoire de Mithra, le "Dieu-Soleil"
de Perse, précède le mythe chrétien d'au moins 600
ans. Mithra a les caractéristiques suivantes en commun avec le
Christ: Mithra est né dans une grotte d'une vierge un 25 décembre.
Il était considéré comme un grand sage et un maître
qui voyageait beaucoup. Il était appelé "le bon berger".
Il était considéré comme "la voie, la vérité
et la lumière". Il était encore appelé "le
rédempteur", "le sauveur", "le Messie".
Il était associé au taureau. Son jour sacré était
le dimanche, le "jour du Seigneur," des centaines d'années
avant l'émergence du mythe du Christ. Il était particulièrement
célébré autour de la période de l'année
qui deviendra les fêtes de Pâques. Il avait 12 compagnons
ou disciples. Il accomplissait des miracles. Il fut enterré dans
un tombeau. Après trois jours il se leva. Sa résurrection
était célébrée chaque année. Les paroles
de la Cène sont empruntées à celle des sectateurs
de Mithra. Prométhée On a affirmé que le Dieu Grec Prométhée venait d’'Egypte, mais son drame se situa en fait dans les montagnes du Caucase. Prométhée partage avec le Christ de nombreux points communs. Prométhée descendit du ciel comme un Dieu pour s’incarner en homme afin de sauver l’humanité. Il fut crucifié, souffrit et fut ressuscité. Il fut appelé le Verbe ou le Mot. Cinq siècles avant l’ère chrétienne, le célèbre poète Grec Eschyle écrivit Le Bond de Prométhée, qui fut d’après Taylor présenté au théâtre à Athènes. Taylor affirme que dans la pièce Prométhée est crucifié "sur un arbre fatal " et que le ciel devient sombre : "L’ombre tombant à la fin de la pièce, lorsque Prométhée souffrait encore, était facilement obtenue sur scène en éteignant les lampes ; mais quand la tragédie devient histoire, et la fiction un fait, la lampe du jour ne peut s’éteindre aussi aisément. On ne peut donc nier que l’obscurité miraculeuse qui d’après les Evangélistes, a suivi la crucifixion du Christ, est précisément victime de ce même manque total de preuves." La tradition affirme que Prométhée fut crucifié sur un rocher, mais cependant certaines sources indiquent qu’il fut crucifié sur un arbre et que les Chrétiens modelèrent l’histoire et/ou mutilèrent le texte, comme ils le firent avec les oeuvres de tant d’auteurs anciens. Quoiqu’il en soit, le Soleil caché par l’obscurité constitue un parallèle avec le récit chrétien de l’obscurité qui tomba quand Jésus fut crucifié. Cet événement remarquable, qui n’est pas enregistré dans l’histoire, n’est explicable qu’à l’intérieur d’un mythe et comme partie d’une pièce récurrente. Il n'y a pas lieu d'entrer ici dans le détail
de l'analyse des mythes ayant rapport à chacune des divinités
ayant contribué à la constitution de la figure judéo-chrétienne
de Jésus; qu'il suffise de préciser qu'il y a pléthore
d'ouvrages permettant d'établir que ce qui entre ici en cause n'est
en rien une question de "foi" ou de "croyance." (Cf.
entre autres : CUMONT Franz, Les Mystères de Mithra, Ed. d'Aujourd'hui,
1985, XVIII - 258 p.
Annexe 2 : LE ZOROASTRISME (Page tirée du site Internet : http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Histoire/zoroastrisme.html)
Il faut savoir : vers le VIIème siècle
avant Jésus-Christ naquit un homme de la lignée des Spitama.
De son prénom Zarathustra, il passa à la postérité
sous le nom hellénisé de Zoroastre. Darius dans le palais de Persépolis. A la fin des temps, dit le zoroastrisme, Saoshyant,
le " Messie-Rédempteur, " présidera à la
Résurrection, transfiguration finale qui fera " un monde nouveau,
soustrait à la vieillesse et à la mort, à la décomposition
et à la pourriture, éternellement vivant... alors les morts
se relèveront, l'immortalité viendra aux vivants... " Voici la seconde partie d'un texte de Gaspard Angeleri, à propos de l'existence historique du Christ. L'auteur aborde les mythes très proches de l'histoire de Jésus et antérieurs à celle-ci, et s'intéresse ensuite aux témoignages des auteurs de l'époque.
Mais quelles sont les raisons que l’on peut invoquer pour mettre en doute l’existence du Jésus des évangiles, même après lui avoir retiré tout caractère surnaturel, c’est-à-dire en abordant le problème d’un point de vue rationaliste et purement historique ? Avant de les énumérer et de les développer, écoutons Prosper Alfaric : « En une telle matière, l’on ne peut prétendre à une certitude mathématique. Il y subsiste trop d’inconnues. L’on reste forcément dans le domaine des vraisemblances. L’idée d’un Jésus purement mythique heurte trop violemment la tradition reçue, elle contrarie trop d’habitudes, trop de sentiments, trop d’intérêts aussi pour rencontrer un accueil uniforme. Tous les esprits ne peuvent montrer à son égard la même réfringence ». Il y a cependant des constatations qu’il convient de dégager. 1 - En premier lieu, Les analogies mythiques. Osiris est un dieu de l’Egypte ancienne. Son culte se répand dans tout le monde gréco-romain. Pour ses fidèles, aucun doute : Osiris a réellement vécu à l’aube de l’humanité dans la région du delta du Nil. Il est trahi, il subit la passion, meurt et ressuscite pour sauver les hommes. Il ressemble beaucoup à Jésus! Mais aujourd’hui, il n’est plus qu’un mythe. Pour tous. Les disciples d’Attis menaient - bien avant les chrétiens - grand deuil au cours d’une semaine sainte en commémoration de sa mort. Ensuite, dans ce que nous appellerions de joyeuses Pâques, l’affliction laissait la place à la liesse pour fêter son retour à la vie. La vie, les exploits, la mort et la résurrection d’Attis ne faisaient pas plus de doute pour ses disciples que ceux de Jésus pour les chrétiens. Attis est rangé aujourd’hui au magasin des mythes et légendes. Davantage encore qu’Osiris ou Attis, c’est : Mithra qui est, par le profil, le plus proche précurseur de Jésus. La religion de Mithra naît en Perse et se répand en Inde, puis en Asie Mineure et enfin dans l’Empire Romain. Le Larousse qui est, vous l’avez peut-être remarqué, très favorable au christianisme, n’utilisant, à propos des affirmations bibliques - même des miracles - ni conditionnel ni guillemets, ni même la restriction ‘’selon la bible’’, reconnaît cependant que « le culte de Mithra ... présentait certaines similitudes avec le christianisme, dont il fut parfois le rival ». Ce que le Larousse se garde bien de mettre en évidence, c’est que lorsque le christianisme est né, le mithraïsme avait déjà quatorze siècles derrière lui. Les deux religions furent en concurrence jusqu’au quatrième siècle et, selon le mot de Renan, la mithraïsme a bien failli l’emporter et devenir la religion officielle. Georges Las Vergnas traite ce point avec humour : « Entre Jésus et Mithra, écrit-il, la course fut décisive pendant trois cents ans. Puis Jésus doubla son rival et arriva seul au poteau. L’autre avait dérapé dans le tournant de l’Histoire ». Pour ses disciples, qui possédaient le récit très circonstancié de sa vie et de ses oeuvres, le dieu Mithra naquit en chair et en os, eut une enfance laborieuse, lutta contre le Mal, recruta des disciples avec qui il prit son dernier repas avant de mourir pour le salut de l’humanité. Il fut ensuite élevé triomphalement « à la droite du Père brillant », selon l’expression de Firmicus Maternus, d’où il reparaîtra sur son char céleste, dominant les nuées pour assurer le triomphe définitif du Bien. Mais plus personne ne l’attend, lui ! Le 25 décembre, ce n’est pas l’anniversaire de la naissance de Jésus que vous fêtez, mais celle de Mithra, la date de naissance de Jésus ayant été greffée sur celle du dieu persan bien tardivement, au IVème siècle. Les ressemblances entre le mithraïsme et le christianisme sont telles que les disciples de Mithra accusaient les chrétiens de plagiat, se prévalant de leur antériorité. Les pères de l’Eglise répondaient que Satan avait inspiré à l’avance cette parodie de la vraie religion. (A mon avis, l’une des causes importantes de l’échec du mithraïsme face au christianisme fut l’exclusion des femmes chez les premiers. Grave erreur pour une religion ! ) L’existence du dieu Mithra comme être charnel n’a fait aucun doute pour des millions de mithraïstes pendant seize siècles. Il n’est plus qu’un mythe aujourd’hui. On pourrait prolonger ces comparaisons avec d’autres dieux-sauveurs des cultes dits « à mystères », Adonis, Marduk, Serapis, Tammouz, Dyonisos. La passion de Tammouz, dieu babylonien, ressemble à celle de Jésus jusque dans le détail. Voilà donc une raison de douter. Mais, me direz-vous, ces analogies ne constituent en aucune manière des preuves. Comparaison n’est pas raison ! C’est vrai ! Et ce n’est pas moi, qui reproche aux croyants leur peu d’exigence en matière de preuves, qui me contenterai de similitudes pour tirer des conclusions . Disons simplement que ces comparaisons sont troublantes et, si elles n’autorisent pas à nier, elles incitent à douter. « Je me demande pourquoi, dit Las Vergnas, Jésus ferait exception à la règle des dieux-sauveurs ».
Une autre raison, et non des moindres, est le silence des auteurs de l’époque où Jésus est censé avoir vécu. Nous avons dit qu’un événement, un personnage, sont considérés comme réalités historiques lorsqu’on dispose à leur égard de sources sérieuses et multiples. Nous verrons tout à l’heure si les évangiles peuvent être considérés comme des documents historiques sérieux. Cherchons en attendant si nous disposons d’autres témoignages sur l’existence de l’homme Jésus, si nous possédons d’autres sources que les évangiles. a/ Consultons d’abord les auteurs juifs. Trois d’entre eux, dont le plus grand de tous, furent contemporains du Jésus des évangiles : Philon d’Alexandrie, Just de Tibériade et, bien sûr, Flavius Josèphe. Philon, philosophe et lettré, vit à Alexandrie mais il se tient très informé de tout ce qui touche le peuple juif. La vie de celui qui aurait été Jésus s’inscrit tout entière dans celle de Philon, né en - 13 et mort en + 54. Dans ce qui nous reste de ses œuvres, qui comportaient 57 titres, pas un mot sur Jésus. (Par contre, ce qu’il nous dit du Logos nous éclaire sur l’une des origines du mythe de Jésus, mais ceci est une affaire qui ne peut être développée ici). Just de Tibériade, historien juif, a vécu au premier siècle de notre ère en Palestine. Son ‘’Histoire des Juifs’’, aujourd’hui perdue, n’a pas non plus parlé de Jésus. Nous le savons par Photius, patriarche de Constantinople au IXème siècle, qui possédait encore l’œuvre de Just. Photius s’étonne de ce silence : « Il ne fait pas la moindre mention de la naissance du Christ ni des événements qui le concernent ni des miracles qu’il a accomplis » Enfin, Flavius Josèphe. C’est le grand historien juif auquel nous devons tant de renseignements sur les événements de Palestine à son époque. Josèphe naît en + 37 ou + 38 et meurt entre 94 et 100. Son oeuvre abonde de détails et il évoque en particulier maints personnages secondaires, agitateurs locaux, prétendus Messies. Seul Jésus lui est totalement inconnu. C’est quand même inquiétant ! Lorsque la critique des textes ne prétendait pas aux exigences qu’elle requiert aujourd’hui, c’est-à-dire il y a quelques décennies encore, les exégètes et historiens chrétiens avançaient Flavius Josèphe comme témoin capital de l’existence de Jésus. En effet, on lit dans les ‘’Antiquités Judaïques’’, l’une des deux grandes œuvres de l’auteur, « Vers cette époque paraît Jésus, homme sage si toutefois il faut l’appeler homme, car il accomplissait des choses merveilleuses : il enseignait les hommes qui reçoivent la vérité avec plaisir, et entraîna à sa suite beaucoup de Juifs et beaucoup d’autres venus de l’Hellénisme. Celui-là était le Christ. Lorsque sur la dénonciation des principaux membres de notre nation, Pilate l’eût condamné à la croix, ceux qui l’avaient aimé lui demeurèrent fidèles. Il leur apparut le troisième jour, de nouveau vivant comme l’avaient annoncé les divins prophètes qui avaient aussi prédit à son sujet mille autres merveilles. La race des chrétiens, qui tire de lui son nom, existe encore aujourd’hui ». Si ce texte était authentique, son importance serait capitale et nous ne serions pas ici, en ce moment, pour parler de Jésus. Mais aujourd’hui tout le monde - je dis bien : tout le monde - la critique indépendante bien sûr, mais aussi la critique catholique, a fortiori la protestante libérale, nie l’authenticité de ce texte. C'est un faux grossier. Flavius Josèphe est né juif, il a vécu juif, il est mort juif. Toute son œuvre en témoigne. Jamais un juif n’aurait écrit en parlant de Jésus: « Celui-là était le Christ » (le Messie) et n’aurait affirmé sa résurrection. Les écrits de Flavius Josèphe nous ont été conservés par l’Eglise, laquelle ne s’est pas gênée pour toucher aux textes dont elle était gardienne et les retoucher, jusqu’au quatrième siècle. Etonnée ou scandalisée de ne point voir figurer le nom de son héros dans une œuvre aussi prodigieuse que celle de son contemporain Josèphe, elle se fit un devoir d’y apporter le complément nécessaire, sans même se soucier d’éviter la maladresse. Ou plutôt, les maladresses car, à celle qui ferait de F.J. un chrétien si ce texte était de lui, s’en ajoute une autre : l’additif s’intercale entre les récits de deux calamités. En retranchant le passage interpolé, l’énumération des calamités reprend son cours normal ! Le silence de Josèphe sur Jésus donne sérieusement à réfléchir. Notons entre parenthèses que Josèphe ne parle pas non plus des communautés chrétiennes qui sont censées avoir existé en Palestine de son vivant, ce qui pose le problème de la datation de leur origine, mais ceci est un autre thème que nous ne pouvons aborder aujourd’hui. Aucun autre auteur juif contemporain de celui qui aurait été Jésus ne l’a cité dans ses écrits. b/ Voyons du côté des auteurs païens Au risque de vous lasser pendant quelques instants, je vais devoir énumérer une liste de noms d’auteurs gentils, ayant tous vécu au premier siècle de notre ère et qui sont de grands muets sur le personnage qui nous intéresse : Juvenal (55/140), Perse (34/62), Martial (40/63), Pline l'Ancien (23/79), Seneque (-2/66), Valere Maxime (14/37), Petrone (mort en 65), Lucain (39/65), Stace (40/96), Silius Italicus (25/100), Dion Chrysostome (40/117), Quintillien (65/95), Valerius Flaccus (70/100). On peut ajouter à cette liste trois autres noms plus tardifs : Apulée, qui écrivit vers 170, Pausanias, vers 185, Dion Cassius, vers 200. Donnons enfin à Plutarque, écrivain grec né vers 47, mort entre 120 et 125, une place privilégiée car il nous a légué une œuvre abondante. Il vécut à Athènes, à Alexandrie et à Rome. Il était curieux de tout. Il ne souffle mot sur Jésus. ... (Publié avec l'aimable autorisation de l'auteur) Suite du texte avec une "analyse des témoignages
chrétiens postérieurs à la vie du Christ".
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