Changements psychologiques provoqués par l’état de guerre totale en tous lieux de la planète.
Texte de Michel Dakar, Villequier France, le 16 août 2020.

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Ce texte est l’un des plus difficile à écrire, car il s’agit de parler de soi-même, de son propre ressenti.

Nous sommes avec l’opération mondiale dite covid, entrés dans un état de guerre totale dont aucun lieu de la planète n’est exempté.

C’est surtout une évolution sensible pour les gens des pays occidentaux, qui n’ont pas connu la guerre sur leurs propres territoires depuis pour les européens 1945, et pour les USA 1865, année de la fin de la guerre de sécession.

Chez moi un fait notable est apparu dès le début de cette guerre commencée par l’opération dite covid, inaugurée par le « confinement ».

Auparavant, j’éprouvais un besoin de m’abstraire du contexte pesant humain ambiant en buvant régulièrement une fois par semaine une bouteille de vin, une sorte de ticket de voyage organisé bien encadré permettant de se vider la tête et les nerfs

Immédiatement le confinement imposé, j’ai perdu ce besoin de boire, et ne l’ai plus ressenti après, cela sans aucun effort, ni décision, ni acte de volonté de ma part. Il m’est même impossible de recommencer à boire. L’alcool m’est devenu un produit étranger. Je possède toujours la dernière bouteille de vin intacte que j’avais acheté, un bourgogne Savigny-les-Beaunes 2017, que je regarde pensivement quand je vais au cellier.

Je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé.

Je suis ce qu’on dénomme un hypersensible. Je n’ai pas besoin d’être renseigné sur quelqu’un pour savoir ce que vaut cette personne. Le mieux est même de ne pas la rencontrer mais d’entendre seulement sa voix, par exemple au téléphone. Sa voix est comme un livre ouvert que je n’ai qu’à feuilleter, un livre qui ne peut rien cacher. Visiter un lieu me met dans un état révélateur de la réalité du lieu. Quand j’étais plus jeune cela prenait même des proportions physiquement gênantes. Par exemple, j’étais appelé à voyager régulièrement en Suisse, et à chaque fois que je franchissais la frontière de la France à la Suisse, immédiatement ma respiration se bloquait, et durant tout mon séjour, je peinais à respirer. Ma respiration ne se libérait qu’en franchissant la frontière en sens inverse et c’était immédiat. J’ai compris longtemps après la raison de ce ressenti. La Suisse est un pays totalitaire de plus camouflant excellemment son caractère oppressif implacable sur sa population. C’est l’un des très rares pays d’Europe occidentale, voire le seul, qui fabrique des réfugiés politiques (j’en ai connu personnellement). Quand ce n’était pas la respiration, c’était la vision. En certaines circonstances ma vision devenait trouble. Cette sorte de sens supplémentaire qui existe chez moi et chez ceux qui me ressemblent, et qu’on dénomme improprement hypersensibilité, m’a rendu mainte fois service, et vitalement. Ce sens m’envoie des signaux d’alerte impossibles à ignorer en cas de danger grave imminent. Par exemple, du fait de mon domaine d’activité qui est politique, j’ai été une cible pour un recrutement par un quelconque service. Au moment où le recruteur s’est dévoilé, j’ai physiquement été assourdi par une sonnerie stridente résonnant dans ma tête. J’ai éconduit le recruteur comme en déviant sa propre énergie pour l’éloigner de moi, cela sans aucun effort ni préparation. Il en est resté comme ahuri. Je fréquente une magnétiseuse. Cela ne peut faire sourire que les imbéciles, et c’est tant mieux, il y a moins de temps d’attente pour un rendez-vous et profiter des effets bénéfiques de son don. Cette personne a déclaré à une autre que je connais, que cela devait être fatiguant de me côtoyer car je pompais toutes les énergies qui passaient à ma portée. Au moins elle n’est pas tenté de me proposer des séances inutiles.

Tout cela pour dire que l’après confinement, c’est à dire le moment actuel, me laisse sans voix.

C’est la première fois que je ne peux définir ce qui est entrain de se passer, mais je sais que ce qui se passe est gravissime.

Personne ne le dit mais on est entrain de vivre une révolution comme jamais l’humanité n’en a connue.

C’est vers une compréhension et une communication de ce qui se passe que tente de faire progresser ce texte.

C’est presque comme si on avait changé d’espèce, et ce n’est plus le moment de s’évader en buvant. Ce serait comme si les pompiers se soûlaient au moment d’éteindre un incendie, ou les matelots au moment du naufrage de leur bateau.