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Bon flic et méchant flic, bon sioniste et méchant sioniste, la CAPJO et l’institut israélien REUT.
Voilà un cas, pleurant de banalité, d’application de la méthode bien connue de ceux qui ont un jour été convié à se confesser dans un commissariat de police, la méthode du bon flic et du méchant flic. Le fameux site de la CAPJO (visitez la voix en sourdine de Tel Aviv « europalestine.org »), a publié le 18 février 2010, un document pompé d’un site en langue anglaise « electronicintifada.net », signé d’un nom arabe pour l’enrobage, narrant les caractéristiques de la politique à venir de répression des auteurs de la contre propagande sioniste, politique qui peut se résumer ainsi : « application des méthodes militaires violentes de contre guérilla à leur encontre». Belle découverte. Cela fait plusieurs dizaines d’années que les révisionnistes, qui sont en Occident ceux qui ont le plus gênés les sionistes, connaissent des agressions physiques allant jusqu’à l’assassinat, connaissent l’emprisonnement, la ruine, l’exil, la destruction de leurs vies familiale et professionnelle. Pour d’autres, comme pour l’auteur de cet article, c’est plus soft. Cela fait depuis exactement mai 2006, date à laquelle a commencé une série de procès pour entraver une association fondée pour la dénonciation du génocide des palestiniens (CODEIG), que ce dernier est « visité », écouté, que des objets de son domicile sont volés, dégradés, son gaz saboté, son circuit électrique arrangé pour provoquer un incendie, qu’il est suivi, cela même quand il va loin, qu’il lui est impossible d’avoir Internet à domicile à moins d’investir dans une usine de disques durs, et que dernièrement, il a subit une petite escalade agressive. Par pur esprit de curiosité, il a saisit le procureur de Paris par plainte déposée par un avocat politiquement correct parisien. Cela fait maintenant une année que cette plainte est « en instance de décision », ni classée, ni traitée. Pour d’autres, que je connais bien, c’est moins en délicatesse, puisque cela se traduit par des chocs faciaux par un casque de moto, des courses pour échapper à de jeunes frappes, des filatures ostensibles (en anglais ces pratiques se nomment stalking et harassment), et je passe sur les dégradations de sa porte, les menaces téléphoniques, les pressions sur son propriétaire pour qu’il l’expulse, des médecins qui refusent de soigner (Eh oui, il y a des choses qu’il faudra un jour sortir, et avec les noms et adresses) etc etc … Brave CAPJO et brave Olivia Zemor, le kapo stakhanoviste double face de cette officine. Voilà qu’elle sort un vilain diable, fabriqué sur mesure et en articulation avec elle pour blanchir les personnages et leurs officines de son genre par effet de contraste, et pour introduire sur la scène le bon flic sioniste, soit elle et la CAPJO, car quand même, il n’est plus possible pour les CAPJO et autres AFPS et MRAP, de nier leur appartenance à la mouvance sioniste, d’une part à cause de tous ceux qui persistent à échapper à leur emprise et qui ont toujours des yeux pour voir et un cerveau indépendant pour observer, analyser, comprendre et conclure, ceux-ci augmentant sans cesse en nombre et en connaissance des combines zémoriennes, et que d’autre part, il devient de plus en plus clair pour les esprits libres, que sont qualifiés sionistes, ceux qui ne dénoncent pas la légitimité de la création d’Israël en 1947, et la légitimité de son existence, et donc qui le défendent, ce qui est le cas de la CAPJO, de l’AFPS et du MRAP. Quant au texte publié par la CAPJO qui suit, il y a quand même quelques petits morceaux à en retenir. Pour ma part, je relève la partie où le REUT expose qu’il faut poursuivre « le maintien de milliers de relations personnelles avec des élites et des personnes influentes du monde politique, culturel, dans celui des médias et de la sécurité à travers le monde », ce qui autrement et plus crûment exprimé, signifie corrompre financièrement, soit directement, soit indirectement, par exemple en aidant à la carrière de ces élites. C’est le cas de toutes les baudruches politiciennes en France, depuis les José Bové, Krivine, Besançenot, Hollande, Royal, Bayrou, Coppé, jusqu’aux Le Pen père, fille, petite fille et embryons à venir, et autres loufiats entretenus, qui ne peuvent exister en politique que s’ils se mettent courageusement au service des sionistes (cela se nomme l’appel du ventre, ou aller à la gamelle, comme disait des députés de droite le dernier français libre, de Gaulle). T’inquiètes, CAPJO, on est là pour t’aider, on t’accompagne, courage, continues, on te lit. Et vive le sionisme ! Michel DAKAR, le 20 février 2010
TEXTE PUBLIE PAR LA CAPJO : DOCUMENT CHOC SUR LA STRATEGIE D’ISRAËL
: "SABOTER" ET "ATTAQUER" TOUS LES MOUVEMENTS POUR
LA JUSTICE ET LA PAIX Ci-dessous la traduction d’un document majeur et inquiétant dans lequel l’Institut israélien "REUT" qualifie de "menace existentielle" pour Israël le mouvement pour une justice globale, l’égalité et la paix, et recommande à Israël de consacrer davantage de ressources pour l’attaquer, y compris de manière criminelle, aux quatre coins du monde. "Dans une série extraordinaire d’articles, de rapports et d’exposés, l’influent Institut israélien Reut a identifié le mouvement pour une justice globale, l’égalité et la paix comme une "menace existentielle" pour Israël et a demandé au gouvernement israélien de consacrer des ressources substantielles pour « attaquer » voire "saboter" ce mouvement de manière criminelle dans ce que Reut appelle, les "pôles" internationaux de Londres, Madrid, Toronto, la baie de San Francisco et au-delà. D’après les analyses de l’institut REUT, la doctrine stratégique israélienne traditionnelle - considérant que les menaces pour l’existence de l’État doivent être traitées par des moyens principalement militaires et ainsi combattues - est terriblement dépassée. Israël est plutôt confronté aujourd’hui à la double menace d’un "réseau de résistance" et "d’un réseau de délégitimisation." Le réseau de résistance est composé de groupes politiques armés comme le Hamas et le Hezbollah qui "s’appuient sur des moyens militaires pour saboter tout geste visant à influer sur la séparation entre Israël et les Palestiniens ou à obtenir une solution à deux Etats" ("The Delegitimization Challenge : Creating a Political Firewall, Reut Institute, 14 février 2010). En outre, le "réseau de résistance", vise prétendument à provoquer l’ « implosion » politique d’Israël — à la façon de l’Afrique du Sud, de l’Allemagne de l’Est ou de l’Union soviétique — plutôt que d’obtenir une défaite militaire par un affrontement direct sur le champ de bataille. Le " réseau de délégitimisation " — que le président de l’Institut REUT, Gidi Grinstein, ancien conseiller auprès du gouvernement israélien, désigne de manière provocante comme une "alliance impie" avec le réseau de résistance — est constitué du vaste mouvement, décentralisé et informel pour la paix et la justice, les droits humains et le BDS (boycott, désinvestissement et sanctions) regroupant des militants partout dans le monde. Ses manifestations incluent des protestations contre les visites de responsables israéliens dans les universités, la semaine de l’Apartheid israélien, l’activisme des institutions confessionnelles et syndicales, et "la guerre juridique" — par le recours à la compétence universelle pour cibler les présumés criminels de guerre israéliens. L’institut REUT a même cité mon discours à la conférence sur le BDS organisée par les étudiants du Hampshire College en novembre dernier comme guide sur la façon dont la stratégie de "délégitimisation" est censée fonctionner ("Eroding Israel’s Legitimacy in the International Arena," Institut Reut, 28 janvier 2010). L’« attaque » combinée des « résistants » et des," délégitimateurs » dit REUT, "a une importance stratégique, et peut devenir une menace existentielle globale dans quelques années." Il avertit en outre que le "présage d’une telle menace serait l’effondrement de la solution à deux Etats, accord-cadre pour la résolution du conflit israélo-palestinien, ainsi que le regroupement derrière une « solution à un Etat » comme nouveau cadre alternatif." Au niveau de base, l’analyse de REUT représente un progrès par rapport aux couches plus primitives et jusqu’ici dominantes de la pensée stratégique israélienne ; elle montre que l’on comprend, comme je l’ai dit dans mon discours à Hampshire, que "le sionisme ne peut pas simplement bombarder, enlever, assassiner, expulser, démolir, coloniser, mentir et arriver à se faire légitimer et accepter." Mais ce qui sous-tend l’analyse de l’institut
REUT est son incapacité totale à démêler les
causes et les effets. Elle semble supposer que l’érosion
spectaculaire de la réputation internationale d’Israël
depuis ses guerres contre le Liban en 2006 et contre Gaza en 2009 est
le résultat des prouesses du "réseau de délégitimisation"
auquel il impute des objectifs totalement infâmes , sournois et
malsains — à savoir, la "destruction d’Israël." L’analyse ne considère pas un seul instant, que l’escalade des critiques visant les actions israéliennes pourrait être justifiée, ou que ceux qui viennent gonfler les rangs des gens qui sont prêts à consacrer leur temps et leurs efforts pour s’opposer aux actions d’Israël puissent être motivés par une indignation sincère et le désir de voir se concrétiser la justice, l’égalité et la fin des effusions de sang. En d’autres mots, Israël est en train de se délégitimer lui-même. REUT n’a pas recommandé au cabinet israélien — qui a récemment tenu une session extraordinaire afin d’entendre un exposé des conclusions du groupe de réflexion — qu’Israël change effectivement son comportement envers les Palestiniens et les Libanais. Il feint d’ignorer que l’apartheid sud-africain a également été confronté à un « réseau de délégitimisation » mondial, mais que celui-ci a maintenant complètement disparu. Et pourtant, l’Afrique du Sud, existe toujours. Une fois que la cause motivant le mouvement a disparu – l’injustice de l’apartheid — les gens ont abandonné leurs panneaux et leurs campagnes BDS et sont rentrés chez eux. Au lieu de cela, REUT recommande au gouvernement israélien une contre-offensive agressive et éventuellement criminelle. Dans sa présentation powerpoint faite à la récente Conférence d’Herzliya sur la sécurité nationale israélienne, Grinstein invite effectivement les "services de renseignement " israéliens à se concentrer sur les « pôles » nommés ou non du" réseau de délégitimisation " et d’ "attaquer les catalyseurs" de ce réseau. Dans son document " The Delegitimization Challenge : Creating a Political Firewall " REUT recommande qu’ "Israël sabote les catalyseurs du réseau ». L’utilisation du mot "sabotage" est particulièrement frappante et devrait attirer l’attention des gouvernements, des services juridiques et des directeurs d’université préoccupés par la sécurité et la protection de leurs étudiants et de leurs citoyens. La seule définition de "sabotage" dans le droit des USA le qualifie d’acte de guerre au même titre que la trahison lorsque qu’il est mené contre les USA. En outre, dans l’usage courant, l’American Heritage Dictionary définit le sabotage comme "un acte déloyal visant à faire échouer ou à entraver une cause ou un projet ; subversion délibérée." Il est difficile d’imaginer une utilisation légitime de ce terme dans un contexte politique ou dans des campagnes de sensibilisation. À tout le moins, Reut semble demander aux services d’espionnage israéliens de mener des actions clandestines pour s’ingérer dans l’exercice de la liberté d’expression, d’association et de soutien, aux USA, au Canada et dans les pays de l’Union européenne, et éventuellement pour nuire à des personnes et des organisations. Ces mises en garde concernant les intentions éventuelles d’Israël — surtout à la lumière de sa longue histoire d’activités criminelles sur sol étranger — ne devraient pas être prises à la légère. L’Institute Reut, basé à Tel-Aviv, lève un montant important de fonds exonérés d’impôts aux USA par le biais de sa branche sans but lucratif appelée « Les Amis étasuniens de l’Institut Reut » (AFRI). Selon ses documents publics, l’AFRI a envoyé près de 2 millions de dollars à l’Institut Reut en 2006 et 2007. Outre une campagne internationale de sabotage sous les auspices de l’État, Reut a également recommandé une politique « douce ». Celle-ci fait appel spécifiquement à la hasbara, ou propagande d’Etat, pour donner une image verte d’Israël, refuge high-tech des technologies environnementales et des produits culturels de haut niveau — ce qu’il appelle la "marque Israël." D’autres éléments comprennent "le maintien de milliers de relations personnelles avec des élites et des personnes influentes du monde politique, culturel, dans celui des médias et de la sécurité à travers le monde et la « mise à contribution » encore plus étroite à sa cause « des communautés juives et israéliennes de la diaspora ». Il a même souligné qu’Israël devrait utiliser "l’aide internationale" pour renforcer son image (son incursion de pure forme dans le tremblement de terre d’Haïti illustre cette tactique). Le point commun de ces stratégies est qu’elles visent à décourager, retarder et détourner l’attention de la question fondamentale : tout en se prétendant un État libéral et démocratique, Israël est une ethnocratie ultranationaliste qui s’appuie sur la répression violente des droits les plus fondamentaux de millions de Palestiniens, qui seront bientôt en majorité démographique, afin de maintenir le statu quo. Dans la nouvelle stratégie de Reut on ne change pas de jeu. Reut ne se rend apparemment pas compte de l’ironie qu’il y a à essayer de réformer la "Marque Israël" en quelque chose de confortable, tout en recommandant publiquement que les espions israéliens tristement célèbres "sabotent" les groupes pacifistes sur le sol étranger. Il y a deux leçons dont nous devons tenir compte : l’analyse de Reut prouve l’efficacité de la stratégie BDS, et comme les élites israéliennes craignent de plus en plus pour les perspectives à long terme du projet sioniste , elles risquent d’être plus impitoyables, plus dénuées de scrupules et plus désespérées que jamais. par Ali Abunimah Source Electronic Intifada, 16 février 2010 http://electronicintifada.net/v2/article11080.shtml Ali Abunimah est co-fondateur de l’Electronic Intifada et l’auteur de : One Country : A Bold Proposal to End the Israeli-Palestinian Impasse. (Traduit par Annie Goossens pour CAPJPO-EuroPalestine) CAPJPO-EuroPalestine
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