Analyse
du livre paru en 1948 et qui a inspiré celui de George Orwell
1984, paru en 1949,
« Théorie et pratique du
collectivisme oligarchique », de J. B. E. Goldstein,
traduit du russe.
De Michel Dakar, Villequier, le 30
juin 2021.
http://aredam.net/analyse-du-livre-Theorie-et-pratique-du-collectivisme-oligarchique-de-J-B-E-Golstein-paru-en-1948.html
Documentation :
Le livre de J. B. E.
Goldstein :
Théorie et pratique du collectivisme
oligarchique
:
http://aredam.net/Theorie-et-pratique-du-collectivisme-oligarchique-1948-J-B-E-Golstein.pdf
Ce
livre trouve sa place au sein de la catégorie des ouvrages de
psycho-sociologie active, opérationnelle, de manipulation des
masses, tels l’Art de la guerre de Sun Tzu (- 2500 ans), Traité
du politique – L’Arthasastra, de Kautilya (Inde, - 2300 ans),
Le Prince de Machiavel, Bréviaire des politiciens de Mazarin,
Manuel du chef de Napoléon 1er,
La Désinformation arme de guerre de Vladimir Volkoff, les œuvres
de David Galula sur la guerre subversive et la
contre-insurrection, les travaux non-publiés de l’ex-Stasi de
l’ex-RDA, sur la « décomposition de l’âme » ou
« destruction de la personnalité », les manuels
non-publiés du MK-Ultra US, La Psychologie des foules de Gustave
Lebon, Propaganda d’Edward Bernays et autres et autres (il
commence à y avoir des bibliothèques spécialisées dans ce
genre), qui au fond n’ont qu’un unique objectif, c’est de
réduire l’intelligence de l’espèce humaine, et en
définitive, sa conscience, arrivant à réduire l’espèce
humaine à une sorte de sous-existence infra biologique, voire à
une espèce-chose, but devenant à notre époque évident et
parvenant pour la première fois dans l’histoire de l’espèce,
à son accomplissement.
Ce qu’on dénomme
pompeusement, le « Grand Reset », n’est que le
remodelage global de l’espèce, son remalaxage, de façon à
transformer la vie en chose, dans toutes ses dimensions.
L’Opération Covid n’en étant que son introduction.
La
lecture du livre du pseudo Goldstein, permet de répondre à la
question restée en suspend du livre d’Orwell, qu’il fait
poser à son héros Winston
Smith, certes, il comprend le comment fonctionne
le
système totalitaire mais il ne comprend pas le pourquoi, sa
raison d’être.
Or, tout 1984 est une invite
d’Orwell à se poser cette question et à y répondre par
soi-même : Pourquoi cela doit-il être comme cela, pourquoi
le totalitarisme existe-t-il, pourquoi en définitive, doit-il y
avoir le pouvoir et la domination des uns sur les autres, le
totalitarisme en étant la manifestation épurée ?
Une question qui n’est abordée que de façon rarissime.
La
réponse est donnée dans les 50 premières pages du livre de
Goldstein.
http://aredam.net/Theorie-et-pratique-du-collectivisme-oligarchique-1948-J-B-E-Golstein.pdf
Comme Orwell, je pourrais laisser ce qui est le plus
important du questionnement sur le pouvoir et l’oppression, sur
le malheur, en suspend.
Pourquoi ?
Car
la vérité se mérite, elle demande un effort qui ne peut être
que personnel, une recherche existentielle intérieure, personne
ne doit et ne peut vous la donner, vous seuls devez vous en
saisir, personne ne peut et ne doit vous priver du chemin que
vous devez faire seul, soit de vous priver de votre existence,
comme le font les réalisateurs de programmes de télévision, ou
encore les maîtres à penser, les guides, les messies, les
prophètes, les gurus et autres du même acabit.
Toute
la réponse tient dans l’exposé de Goldstein sur l’œuvre de
Charles Darwin, dont il se sert pour démontrer que le pouvoir,
la domination, l’élite sont la manifestation d’une loi
fondamentale, du pilier
unique sur lequel repose toute l’organisation de l’Univers,
de la vie, cette loi fondamentale étant comparable en physique à
la
loi de la gravitation universelle qui
organise l’existence de l’Univers physique.
Or, il
faut au minimum faire l’effort de soi-même prendre
connaissance du contenu de la pensée de Darwin, et on constate
immédiatement et catégoriquement, qu’il n’y est pas
question un seul moment du pouvoir, de l’élite, de la
domination, de meilleurs.
Il y est question des
espèces et non des individus, et de la variation structurelle du
patrimoine génétique à chaque engendrement et nouvelle
génération, qui provoque qu’en cas de modification de
l’environnement, ce qui est constant, au sein duquel existe et
est adaptée l’espèce,
sur le nombre de mutations et de mutants, certains sont adaptés
aux modifications constantes de l’environnement, et se
reproduisent logiquement plus facilement que les non-mutants ou
les mutants non-adéquates. Cela implique qu’au sein d’une
même espèce, de plus, il y ait une infinité de génotypes
différents, et qu’au fond chaque individu soit unique. C’est
cette unicité qui permet l’adaptation. C’est tout à fait à
l’opposé de l’individu uniformisé qui est à la base du
système totalitaire de Goldstein.
Avec le temps (et
cela se compte en dizaines de milliers, voire de millions
d’années), les nouveaux gènes deviennent prédominants,
allant jusqu’à aboutir à une nouvelle espèce.
Darwin
a simplement décrit la mécanique a-morale, a-politique,
a-déterministe, a-ontologique, hors des idées de finalité, de
but et de direction de la vie et de l’Univers.
Introduire
comme le fait Goldstein la théorie de Darwin dans le domaine
politique relève typiquement d’une manipulation idéologique,
l’idéologie n’étant que la légitimation fallacieuse de la
violence, ou plus largement la justification d’une idée
impossible logiquement à justifier, l’irrationalité maquillée
en rationalité, la perversion de la logique, et dans ce cas le
dévoiement de la pensée scientifique, la dissimulation d’un
détermination politique derrière un masque d’intégrité,
d’objectivité.
Il faut donc en déduire qu’il est
impossible de fonder le pouvoir, la domination, la société
pyramidale, sur des bases scientifiques, rationnelles,
naturelles, et que donc, la conformation actuelle, qui dure
depuis l’époque du néolithique, et de la venue des
Cités-Etats, soit il y a environ 10 000 ans, est a-naturelle,
a-logique, et qu’elle n’est qu’accidentelle
dans
l’évolution historique humaine, un accident dont nous ne
sortons pas pour le moment, et auquel nous
ne faisons que nous contraindre à nous conformer, à une
organisation contre-nature, engendrant le mal-être
et
la frustration, comme étant pris dans un corset d’acier qui
comprime et
tord notre
corps et notre esprit, nous étouffant peu à peu, cela allant
pour être supportable, jusqu’à devoir oblitérer
l’intelligence et la conscience, ce qui est en train de se
réaliser actuellement.
Au fond, il s’agit bien
d’une adaptation, mais non-darwinienne, s’adapter à
l’insupportable nécessite de ne plus voir, ne plus entendre,
ne plus parler, ne plus ressentir, ne plus penser, ne plus
être.
|