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Amnesty International, simple agence de la CIA,
ou, qu’est-ce qu’une « Mamyloup » ?
Etude du phénomène « Amnesty International »
à travers son rapport 2009 sur la Syrie.
Qui ne connaît cette belle organisation du bloc de l’OTAN,
du bloc occidental qui domine l’ensemble de la planète, lui
soutire toutes ses richesses, fait travailler toutes ses populations pour
son mode de vie de pacotille, toxique et gaspilleur, qui réduit
en charpie les quelques rares états qui ont osé se penser
indépendants, comme l’Irak, et bientôt l’Iran,
le Venezuela, la Bolivie, pour ceux qui composeront peut-être la
première fournée, qui si il le peut corrompt les régimes
pour les transformer en mafias de criminels ineptes qui étranglent
leur propre population pour son compte, comme en Egypte, au Maroc, en
Tunisie, qui transforme actuellement peu à peu les terres arables
vivrières du sud en champ de pétrole « bio »,
pour remplir ses réservoirs d’automobiles sacrées,
réduisant à la famine des centaines de millions de familles,
qui transforme en décharge pour ses déchets chimiques, nucléaires
et biologico-mortels l’Afrique, qui pompe jusqu’aux dernières
nappes d’eaux souterraines pures le tiers monde pour alimenter ses
usines de poisons nommés sodas, qui répand dans tous les
esprits de la planète sa sous-sous-culture hollywoodienne, qui
ne mérite même pas la dénomination de culture, dont
l’unique objet est de détruire l’intelligence, qui
ne connaît ce phare de la morale, l’agence mondiale de notation
du respect des droits de l’homme de l’OTAN, l’indépendante
ONG « Amnesty international », qui édite chaque année
une sorte de Who’s Who planétaire du crime d’Etat ?
Pour la petite histoire, cette Honorabilité
indépassable a été formée du temps de la guerre
froide, par des agents d’influence communistes, pour affaiblir le
camp capitaliste. Dès cette époque, elle jouait double jeu
en soutenant implicitement le sionisme, puis, elle a retourné sa
veste lors de la disparition du bloc soviétique, pour servir les
intérêts de l’OTAN et du sionisme, tout en devant (de
plus en plus désespérément) maintenir sa façade
de neutralité. Cette Honorabilité mondiale indépassable
est à ranger dans la même catégorie que les «
Reporters sans frontières », les « Fédération
Internationale des Droits de l’Homme », les « Human
Rights Watch », et autres à un niveau plus local, comme le
français (plutôt l’israélien) « MRAP »
; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les
peuple, ou « CAPJO » (Coordination des appels pour une paix
juste au Proche-Orient), ou encore, car il ne faut surtout pas l’oublier
cette infamie bienséante, la « LDH » ; Ligue des droits
de l’Homme, sinistre pourrissure qui escamote l’égalité
réelle (pas de riches pas de pauvres : pas d’accumulation
personnelle personne ne jouit et ne possède plus qu’autrui)
pour la monnaie de singe, l’escroquerie de l’ « égalité
en droit », ou de l’ « égalité devant
la loi », toutes ces organisations qu’on pourrait dénommer
avec l’aide du conteur Perrault « les mamyloups », affamées
de naïfs petits chaperons rouges, qu’elles sont en charge de
guider directement dans la gueule des anthropophages qui nous commandent.
L’étude du phénomène
« Amnesty International », va se poursuivre avec son rapport
sur l’état mondial des crimes d’Etat 2009, à
sa partie consacrée à la Syrie, le Proche-Orient étant
un domaine de choix pour démolir la façade de ce type d’organisme
putride à façade immaculée.
Etat des lieux réel de la Syrie.
La Syrie est sous la coupe d’un clan mafieux
constitué de la famille Assad, devenue une dynastie monarchique
dont le fondateur, Hafez El Assad était un militaire aviateur,
de religion alaouite, les alaouites étant une catégorie
de chiites, minoritaires en Syrie, avec les chrétiens. Les alaouites
ont servi en masse dans les troupes coloniales françaises supplétives
chargées de l’ordre colonial en Syrie, du temps de mandat
français. Cette présence dans l’armée, lors
de l’indépendance syrienne allait permettre leur prise du
pouvoir.
La minorité alaouite occupait la couche
la plus inférieure dans la hiérarchie sociale de cette région.
Les alaouites était des paysans montagnards de la région
au-dessus de Lattaquié. La culture alaouite du fait d’une
oppression séculaire, est fondée sur la dissimulation. Elle
ressemble comme à un frère jumeau, de ce point de vue, à
la culture juive. Les régimes alaouite et israéliens ont
beaucoup de points communs.
La Syrie est donc mise en coupe réglée
par une minorité (environ 5%), qui monopolisent l’intégralité
de tous les postes de pouvoir, tout en plaçant en façade
quelques chrétiens et quelques musulmans sunnites, ces derniers
étant majoritaires en Syrie. Le régime se maintien en organisant
un quadrillage parfait de la population, par un parti et une police politique
pratiquant systématiquement la torture. La détention pour
opposition politique, ce qui est un crime en Syrie, peut être à
vie, et peut cesser dès l’instant où le condamné
fait allégeance au régime et accepte de servir dans sa police
politique. Le régime a adopté depuis sa création
une politique de division extrême de la population en groupes antagonistes,
exacerbant l’opposition entre ces groupes, et la corruption des
groupes minoritaires, comme celui chrétien, de façon à
élargir sa base politique.
Le sociologue français Michel Seurat a
réalisé la seule étude profonde sur ce pays et son
régime (L’Etat de barbarie), ce qui lui a valu d’être
assassiné. La Syrie pourrait être comparée à
la Corée du nord. C’est l’un des points aveugles de
la mappemonde. L’autre auteur à lire pour comprendre la Syrie,
est la néerlandaise Lieve Joris, « Les portes de Damas »,
éditions Actes Sud, 1993. Ce livre, intimement renseigné
sur la Syrie, intelligent et sensible, est un document précieux.
Le livre de Seurat et celui de Joris, se complètent. Malheureusement,
à ma connaissance, il n’existe rien d’autre éclairant
ce « trou noir » qui retient la lumière, qu’est
la Syrie. Le régime en façade prône un antisionisme
de choc. On ne pouvait pénétrer en Syrie, si on possédait
sur son passeport un tampon israélien.
Or, la Syrie est en réalité un allié
de fait du camp occidental et d’Israël.
En effet, dès sa prise du pouvoir, le clan
alaouite a eu à faire face à deux types d’opposants,
les communistes, qu’il a éradiqué, faussement soutenus
par l’URSS, et les « Frères musulmans ». Les
frères musulmans ont constitué le seul mouvement réellement
radical, culturellement authentique et de masse, d’opposition à
l’Occident et à son appendice israélien, au Proche-Orient.
Le régime alaouite tout comme le régime
juif, sont totalement coupés de l’ensemble de la masse humaine
au Proche-Orient, et sont des alliés de fait, sinon secrètement
formels, comme pourrait le laisser penser l’affaire du pillage de
l’eau du plateau syrien du Golan occupé par Israël,
eau vendue en Europe dont en France, sans aucune menées judiciaires
de la part des Syriens, ce qui aurait pourtant été aisé.
Les frères musulmans sont ceux qui ont
assassiné le président égyptien Sadate pour son acceptation
des rapports avec Israël.
Les frères musulmans ont constitué
la seule menace globale non matée, au Proche-Orient pour l’implantation
occidentale israélienne.
C’est en Syrie que le mouvement des frères
musulmans était le plus puissant.
C’est en Syrie que ce mouvement a été
le plus férocement et radicalement réprimé. Tout
le monde connaît le sort de la ville syrienne de Hama, qui était
le point d’appui le plus puissant de ce mouvement, ville encerclée
par l’armée syrienne, qui a canonnée sans discrimination
les quartiers les plus peuplés, faisant une dizaine de milliers
de morts.
Personne ne s’étonne qu’un
pays aussi insignifiant que l’est la Syrie du point de vue économique
et militaire, alors qu’il héberge de nombreux camps de réfugiés
palestiniens, n’ait pas subi une seule fois dans son histoire, une
invasion israélienne.
La Syrie est en réalité un allié
d’Israël, et de l’OTAN.
Or, voilà ce que le rapport 2009 de l’incomparable
phare moral mondial, Amnesty International, évoque de la Syrie
:
« Contexte :
« La Syrie et le Liban ont convenu de reprendre des relations diplomatiques.
Les relations avec la France et l’Union européenne se sont
améliorées. Le gouvernement a engagé de nouveaux
pourparlers indirects avec Israël. »
De même, voilà pour la farce, ce
que dit le rapport 2009 d’Amnesty, sur les prisonniers d’opinion,
soit ceux qui s’opposent au régime, alors que ceux qui s’opposent
au régime syrien s’opposent de fait à l’OTAN
et à Israël, qui sont en réalité alliés
au régime syrien :
« Plusieurs centaines de personnes ont été
arrêtées pour des motifs politiques ; beaucoup étaient
considérées comme des détenus d’opinion. Des
centaines d’autres prisonniers politiques, parmi lesquels figuraient
des prisonniers d’opinion, ont été maintenus en détention
; deux d’entre eux au moins – Ziad Ramadan et Bahaa Mustafa
Joughel – étaient détenus sans jugement depuis 2005.
De très nombreux prisonniers ont été condamnés
à l’issue de procès qui ne respectaient pas les normes
d’équité internationalement reconnues et qui se sont
déroulés devant la Cour suprême de sûreté
de l’État ou devant des juridictions pénales et militaires.
»
Pour poursuivre encore un peu plus la farce, voici
un extrait tiré du site d’Amnesty International, d’un
article dénonçant les prisons secrètes de la CIA,
et le rôle de la Syrie, comme agent tortionnaire pour le compte
de la CIA :
« Les vols secrets de la CIA
mercredi 4 juin 2008,
La CIA kidnappe des personnes « suspectées de terrorisme
» et les transporte par le biais de « restitutions »
extraordinaires dans des Etats comme l’Egypte et la Syrie, où
elles sont torturées et maltraitées. Un rapport d’Amnesty
International prouve que les services secrets européens ont aussi
collaboré à ces pratiques. »
Michel DAKAR, le 26 février 2010-02-26
Annexe :
Rapport 2009, d’Amnesty International, sur la Syrie
Syrie
Chef de l’ÉtatBachar el Assad
Chef du gouvernementMohammad Naji Otri
Peine de mortmaintenue
Population20,4 millions
Espérance de vie73,6 ans
Mortalité des moins de cinq ans (M/F)20 / 15‰
Taux d’alphabétisation des adultes80,8 %
En vigueur depuis 1963, l’état d’urgence conférait
aux forces de sécurité de vastes pouvoirs en matière
d’arrestation et de détention. La liberté d’expression
et d’association demeurait soumise à de sévères
restrictions. Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées
et des centaines d’autres – dont des prisonniers d’opinion
et des condamnés n’ayant pas bénéficié
d’un procès équitable – ont été
maintenues en détention pour des motifs politiques. Des actes de
torture et des mauvais traitements ont été infligés
en toute impunité ; sept personnes seraient mortes des suites de
tels sévices. Des membres de la police militaire auraient tué
au moins 17 prisonniers. Des défenseurs des droits humains ont
été harcelés et persécutés. Les membres
de la minorité kurde souffraient de discrimination ; beaucoup étaient
de fait apatrides et ne bénéficiaient pas pleinement de
leurs droits économiques et sociaux. Les femmes subissaient des
discriminations et des violences liées au genre. Seize civils ont
trouvé la mort à la suite d’un attentat à l’explosif
que les médias gouvernementaux ont attribué à un
groupe armé.
Contexte
La Syrie et le Liban ont convenu de reprendre des relations diplomatiques.
Les relations avec la France et l’Union européenne se sont
améliorées. Le ?gouvernement a engagé de nouveaux
pourparlers indirects avec Israël.
Le 26 octobre, les forces américaines ont attaqué un bâtiment
à Al Sukkariyah, à proximité de la frontière
syro-irakienne. Huit civils ont été tués, selon les
autorités. Un porte-parole de l’armée des États-Unis
a affirmé qu’une enquête avait été ouverte,
mais ses conclusions n’ont pas été rendues publiques.
"Le 14 octobre, des membres des services de sécurité
ont ouvert le feu sur des personnes non armées à Al Mishrefeh..."
Dans un rapport publié le 19 novembre, l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA) a indiqué n’avoir
pas été en mesure de déterminer la nature du site
syrien détruit par une attaque israélienne en septembre
2007.
Prisonniers d’opinion et prisonniers politiques
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées
pour des motifs politiques ; beaucoup étaient considérées
comme des détenus d’opinion. Des centaines d’autres
prisonniers politiques, parmi lesquels figuraient des prisonniers d’opinion,
ont été maintenus en détention ; deux d’entre
eux au moins – Ziad Ramadan et Bahaa Mustafa Joughel – étaient
détenus sans jugement depuis 2005. De très nombreux prisonniers
ont été condamnés à l’issue de procès
qui ne respectaient pas les normes d’équité internationalement
reconnues et qui se sont déroulés devant la Cour suprême
de sûreté de l’État ou devant des juridictions
pénales et militaires.
? Kamal al Labwani, un prisonnier d’opinion qui purgeait une peine
de douze ans de détention, a été condamné
le 23 avril à une peine supplémentaire de trois ans d’emprisonnement
par le tribunal militaire de Damas, pour « diffusion de nouvelles
fausses ou exagérées susceptibles de porter atteinte au
moral du pays ». Cette condamnation était liée à
des remarques qu’il aurait faites dans sa cellule.
? Nabil Khlioui et au moins 12 autres islamistes présumés,
originaires pour la plupart de Deir al Zour, ont été arrêtés
en août. À la fin de l’année, au moins 10 d’entre
eux étaient maintenus au secret sans inculpation ni jugement.
? Meshaal al Tammo a été arrêté le 15 août
en raison de ses activités de porte-parole du Courant du futur
kurde, un groupe interdit. Maintenu au secret pendant douze jours, il
a été inculpé de « tentative pour déclencher
une guerre civile ou des dissensions confessionnelles », de «
conspiration » et de trois autres chefs d’inculpation fréquemment
formulés contre des militants kurdes. Il était passible
de la peine de mort.
? Le 29 octobre, le tribunal pénal de Damas a déclaré
12 militants en faveur de la démocratie coupables ?d’«
affaiblissement du sentiment national » et de « diffusion
de nouvelles fausses ou exagérées susceptibles de porter
atteinte au moral du pays ». Ils ont été condamnés
à des peines de trente mois d’emprisonnement pour appartenance
à la Déclaration de Damas pour le changement national démocratique,
une coalition de partis politiques non autorisés, d’organisations
de défense des droits humains et de militants pour la démocratie
de diverses tendances. Akram al Bunni et Riad Seif, deux anciens prisonniers
d’opinion, Fedaa al Horani et neuf autres personnes ont été
arrêtés entre le 9 décembre 2007 et le 30 janvier
2008. Au moins huit d’entre eux auraient été frappés
au visage à coups de poing, battus à coups de pied, giflés
et contraints de signer des « aveux » durant leur détention
au secret.
? Aref Dalilah, ancien professeur d’économie à l’université,
a été libéré le 7 août contre toute
attente, à la faveur d’une amnistie présidentielle.
Il avait purgé sept ans de la peine de dix ans d’emprisonnement
prononcée à son encontre pour sa participation au «
Printemps de Damas », un mouvement non violent en faveur de la démocratie,
en étant la plupart du temps maintenu à l’isolement.
Son état de santé n’avait cessé de se dégrader.
Le Groupe de travail sur la détention arbitraire [ONU] a déclaré
en mai que la détention de Musaab al Hariri était arbitraire
car son procès était loin d’avoir respecté
les normes d’équité internationalement reconnues.
Arrêté à l’âge de quinze ans, cet homme
avait été maintenu au secret pendant plus de deux années,
durant lesquelles il aurait été torturé. Il avait
été condamné en juin 2005 par la Cour suprême
de sûreté de l’État à six ans d’emprisonnement,
pour appartenance à l’organisation interdite des Frères
musulmans, en dépit de l’absence de preuve. Les autorités
n’ont pas tenu compte des conclusions du Groupe de travail et aucune
mesure n’a été prise pour remédier à
la situation de Musaab al Hariri.
b
En mai, le Groupe de travail a conclu que l’incarcération
d’Anwar al Bunni, de Michel Kilo et de Mahmoud Issa était
arbitraire car ils avaient été condamnés pour l’exercice
légitime de leur droit à la liberté d’expression
à l’issue de procès qui n’avaient pas, loin
s’en faut, respecté les normes d’équité
internationalement ?reconnues. L’avocat Anwar al Bunni avait été
condamné en avril 2007 à une peine de cinq ans d’emprisonnement
pour ses activités légitimes en faveur des droits humains.
Michel Kilo et Mahmoud Issa s’étaient vu infliger en mai
2007 une peine de trois d’emprisonnement pour avoir signé
la Déclaration Beyrouth-Damas ; ce texte, signé par quelque
300 Syriens et Libanais, prônait une normalisation des relations
entre les deux pays. La Cour d’appel, qui avait ordonné en
novembre la remise en liberté de Michel Kilo et de Mahmoud Issa,
a annulé sa décision le 15 décembre.
Le Groupe de travail a également conclu en mai que l’incarcération
de sept hommes était arbitraire car ils avaient été
condamnés à l’issue d’un procès manifestement
inéquitable pour avoir exercé, en toute légitimité,
leur droit à la liberté d’expression. En juin 2007,
Maher Isber Ibrahim et Tareq al Ghorani avaient été condamnés
à sept ans d’emprisonnement et leurs cinq coaccusés
à cinq ans d’emprisonnement, pour avoir participé
à un groupe de discussion de jeunes et publié sur Internet
des articles en faveur de la démocratie.
Lutte contre le terrorisme et sécurité
Des personnes qui avaient été disculpées de participation
à des activités terroristes ou qui avaient des liens de
parenté avec des individus soupçonnés de tels agissements
ont été incarcérées arbitrairement et maintenues
au secret.
? Renvoyé en Syrie contre son gré par les autorités
espagnoles après que la Cour suprême espagnole l’eut
acquitté de l’accusation de participation aux attentats à
l’explosif perpétrés en 2004 à Madrid, Basel
Ghalyoun a été arrêté à son arrivée,
le 22 juillet. Cet homme était maintenu au secret à la fin
de l’année.
? Muhammad Zammar, transféré illégalement en Syrie
dans le cadre du programme de « restitutions » mis en place
par les États-Unis, était maintenu en détention.
Il purgeait une peine de douze ans d’emprisonnement prononcée
par la Cour suprême de sûreté de l’État,
bien que le Groupe de travail des Nations unies eut déclaré,
en juin 2007, que sa détention était arbitraire.
? Appréhendées respectivement le 31 juillet et le 4 août
à Al Otayba, à l’est de Damas, Usra al Hussein et
Bayan Saleh Ali étaient maintenues en détention à
la fin de l’année. Les autorités n’ont pas révélé
le motif de l’arrestation de ces deux femmes, mais selon certaines
sources, elle était liée à leurs tentatives d’entrer
en contact avec une organisation internationale à propos des conditions
d’incarcération du mari d’Usra al Hussein, Jihad Diab,
détenu sur la base américaine de Guantánamo.
Impunité et disparitions forcées
Les autorités n’avaient toujours pas donné d’informations
sur le sort de quelque 17?000 personnes – pour la plupart des islamistes
– « disparues » après leur arrestation, à
la fin des années 1970 et au début des années 1980,
ni sur celui de centaines de Libanais et de Palestiniens arrêtés
en Syrie ou enlevés au Liban par les forces syriennes ou des milices
libanaises ou palestiniennes. En août, les présidents syrien
et libanais ont publié une déclaration conjointe dans laquelle
ils s’engageaient à examiner le sort des personnes disparues
en Syrie et au Liban.
? Milad Barakat, un Libanais emprisonné en Syrie pendant seize
ans, a été renvoyé dans son pays, manifestement en
état de traumatisme. Arrêté en 1992 par des membres
des services de sécurité libanais qui l’avaient remis
aux autorités de Damas, il avait été condamné
à quinze ans d’emprisonnement pour avoir combattu l’armée
syrienne.
Le gouvernement a promulgué le 30 septembre le décret-loi
n° 69, qui confère aux agents de la Sécurité
politique, de la police et des douanes l’immunité des poursuites
pour les crimes commis dans l’exercice de leurs fonctions, hormis
le cas où un mandat d’arrêt est décerné
par le commandement général des forces armées.
Homicides illégaux
Des attaques ont été perpétrées par des individus
non identifiés. Le Libanais Imad Mughniyah, un haut responsable
présumé du Hezbollah, a trouvé la mort le 12 février
à Damas dans l’explosion d’une voiture piégée.
Le général Mohammad Suleiman, officier supérieur
des services de sécurité qui aurait été le
principal interlocuteur syrien de l’AIEA, a été abattu
le 2 août à Tartous.
L’explosion d’une voiture piégée, le 27 septembre,
à proximité d’un bâtiment des forces de sécurité
à Damas, a coûté la vie à 17 personnes, dont
16 civils. La télévision nationale a diffusé le 6
novembre les « aveux » des auteurs présumés
de cet attentat. Ils étaient en instance de procès à
la fin de l’année.
Des membres de la police militaire auraient tué au moins 17 détenus
et cinq autres personnes lors de troubles qui ont éclaté
le 5 juillet dans la prison militaire de Sednaya, non loin de Damas. On
ignorait les circonstances dans lesquelles avaient eu lieu les violences
ainsi que le sort de tous les prisonniers, les autorités n’ayant
pas indiqué si une enquête avait été diligentée
sur les homicides et n’ayant fourni aucun détail sur les
personnes tuées ou blessées. Qui plus est, elles n’ont
autorisé aucune visite de la prison ni aucune rencontre avec les
détenus par la suite.
Le 14 octobre, des membres des services de sécurité ont
ouvert le feu sur des personnes non armées à Al Mishrefeh,
à proximité de Homs. Sami Maatouq et Joni Suleiman ont été
tués. Le procureur militaire a annoncé l’ouverture
d’une enquête ; ses conclusions n’avaient pas été
rendues publiques à la fin de l’année. Des individus
non identifiés auraient altéré des éléments
de preuve sur le lieu des homicides, le 20 octobre, ce qui renforçait
la crainte qu’une éventuelle enquête soit entachée
d’erreurs.
Liberté d’expression
La liberté d’expression et toutes les formes de médias
restaient soumises à un contrôle très strict de l’État.
Des lois répressives étaient utilisées contre les
dissidents.
? Le 11 mai, le blogueur Tariq Biasi a été condamné
à trois ans d’emprisonnement par la Cour suprême de
sûreté de l’État pour « affaiblissement
du sentiment national » et « diffusion de fausses nouvelles
». Il avait fait des remarques critiques envers les services de
sécurité sur un site Internet. Arrêté en juillet
2007, Tariq Biasi a été maintenu en détention provisoire
pendant dix mois.
? Habib Saleh, qui milite en faveur des réformes, a été
arrêté en mai et maintenu au secret pendant trois mois. Cet
ancien prisonnier d’opinion a ensuite été jugé
par le tribunal pénal de Damas pour « affaiblissement du
sentiment national » et « tentative pour déclencher
une guerre civile ou des dissensions confessionnelles ». Ces chefs
d’accusation étaient liés à des articles favorables
à la réforme et à la démocratie publiés
sur Internet. Il risquait la peine de mort s’il venait à
être déclaré coupable.
? Le procès de Karim Arabji, un blogueur accusé de «
diffusion de fausses nouvelles », s’est ouvert devant la Cour
suprême de sûreté de l’État. Cet homme
était, semble-t-il, le modérateur du groupe de discussion
de jeunes www.akhawia.net. Il aurait été maintenu en détention
prolongée au secret après son arrestation, en juin 2007,
et aurait été torturé et maltraité.
? On a appris le 8 décembre que Fuad Shurbaji, rédacteur
en chef d’une petite chaîne de télévision privée,
avait été déclaré coupable d’«
insulte » et de « diffamation » envers un responsable
d’un média officiel et condamné à trois jours
d’emprisonnement.
Torture et autres mauvais traitements
Comme les années précédentes, les détenus
étaient torturés et maltraités. Des « aveux
» obtenus sous la contrainte étaient retenus à titre
de preuve par les tribunaux. Sept cas de mort en détention pouvant
résulter de tels sévices ont été signalés.
Les autorités n’ont pris aucune mesure pour enquêter
sur les allégations de torture.
Violences et discrimination à l’égard ?des femmes
Vingt-neuf femmes au moins auraient été tuées pour
des questions « d’honneur ». Lorsqu’ils faisaient
l’objet de poursuites pénales, les auteurs de tels crimes
étaient condamnés à des peines légères.
Les défenseurs des droits des femmes réclamaient une meilleure
protection contre les violences liées au genre ainsi que l’abrogation
des dispositions législatives discriminatoires. Les autorités
ont annoncé, en juillet, la désignation d’une commission
chargée de rédiger un projet de loi réprimant le
trafic d’êtres humains.
Discrimination – les Kurdes
Les membres de la minorité kurde, qui représentent quelque
10 % de la population, continuaient de souffrir de discrimination fondée
sur leur identité, et notamment de restrictions frappant l’utilisation
de leur langue et les manifestations de leur culture. Des dizaines de
milliers de Kurdes de Syrie étaient de fait apatrides et ne bénéficiaient
donc pas pleinement de leurs droits économiques et sociaux.
Le décret-loi n° 49, promulgué le 10 septembre, a imposé
de nouvelles restrictions au droit au logement et à la propriété
dans les régions proches des frontières, et notamment dans
les régions frontalières du nord-est du pays, à majorité
kurde.
Défenseurs des droits humains
Plusieurs organisations de défense des droits humains non autorisées
poursuivaient leurs activités. Les ?défenseurs des droits
humains étaient toujours en butte à des actes de harcèlement.
Les avocats Muhannad al Hassani et Razan Zeitouneh étaient au nombre
des 20 défenseurs des droits humains – au moins – auxquels
il était interdit de se rendre à l’étranger.
Peine de mort
La peine de mort était toujours appliquée pour toute une
série de crimes. Une personne au moins a été exécutée
pour meurtre ; sept autres ont été condamnées à
mort le 1er avril pour trafic de stupéfiants.
En décembre, la Syrie a voté contre une résolution
de l’Assemblée générale des Nations unies en
faveur d’un moratoire mondial sur les exécutions.
Réfugiés et demandeurs d’asile
La Syrie accueillait toujours près d’un million de réfugiés
irakiens. Certains ont été arrêtés et renvoyés
de force en Irak parce que leur permis de séjour ou de travail
n’était pas en règle ou parce qu’ils étaient
soupçonnés de travailler pour des organisations internationales.
Par ailleurs, environ 500?000 réfugiés palestiniens résidaient
de longue date en Syrie. Des dizaines de milliers de Syriens étaient
toujours déplacés en raison de l’occupation du Golan
par Israël.
Comme les années précédentes, les demandeurs d’asile
ahwazis (Arabes iraniens) risquaient d’être renvoyés
en Iran contre leur gré.
? Le 27 septembre, Maasoumeh Kaabi et ses cinq enfants, âgés
de quatre à quatorze ans, ont été renvoyés
de force en Iran, où ils ont été arrêtés
dès leur arrivée.
Visites d’Amnesty International
Des délégués d’Amnesty International se sont
rendus en Syrie en février et mars pour effectuer des recherches
sur la situation des réfugiés irakiens et recueillir des
informations sur les atteintes aux droits humains commises en Irak.
Documents d’Amnesty International
Irak. La crise des réfugiés irakiens : le discours et la
réalité (15 juin 2008).
Syria: Repressing dissent – pro-democracy activists on trial in
Syria (en anglais, 8 octobre 2008).
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