Aujourd'hui, face aux ambitions de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
                                                Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 
                                                            Sa diffusion est un acte de résistance.
             Journal de Bagdad  
                                                            N° 173 - 06/05/06 
                                                                Par M.Lemaire
 
Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne  (Afp- ats - Ap - Reuters, XINHUANET) ainsi que les sources d'informations de la résistance.
 

Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  & Al-Zarqaoui, Mollah omar  = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance 

idem pour le mot terrorisme employé en Irak par les Usa & ces acolytes)

2eme Ps : Ne soyer pas surpris d’entendre Bush & consort parler de résistants, en lieu & place de terroristes : j’ai programmé mon ordinateur dans ce sens.

3eme Ps : L'ordinateur ne corrige pas lorsque je parle d’action terroriste des occupants

 

Le "Journal de Bagdad" est  visible dès maintenant sur les sites
de
a) Aredam  http://www.aredam.net ou il  est placé à la rubrique n° 14, en page d'index :14  Journal de Bagdad, La guerre en Irak.
et 
 
NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be
ps : # veut dire important (à mes yeux) : 

Editorial  :
Bonjour

Le 1er mai 2003, lors d’une mise en scène guerrière à bord du porte-avions USS Abraham Lincoln et sous la bannière "Mission accomplie", Bush décrétait la fin des combats majeurs en Irak.

Le 1er mai 2006, Bush reconnaît qu'"il y aura encore des jours difficiles". Un discours bien loin de ses propos de mai 2003. Il proclamait alors: "L'Irak est libre".

Trois ans plus tard, les États-unis ont investi 20 milliards de dollars (15,95 milliards d'euros) pour essayer que  l’Irak tombe dans leur escarcelle…

Cependant un récent rapport Us, optimiste et à usage externe, qualifie 11 des 18 provinces du pays être plus ou moins stables. Dans six, la situation est "grave" et dans l'une d'entre elles, Anbar, qui comprend Falloujah, est jugée "critique".

L'industrie pétrolière, cible privilégiée de la résistance, est au plus mal. La production est tombée à deux millions de barils par jour l'an dernier, contre 3,5 mbj en 1990.

Conclusion : 3 ans plus tard, la coalition s’embourbe de plus en plus, les soldats Us sont toujours des cibles, et leurs morts se ramassent à la pelle, et les actes terroristes des occupants se multiplient.

Des exemples …

Le 06-05

Des soldats anglais ont tiré dans la foule  - faisant au moins cinq morts parmi les civils, dont deux enfants, ainsi que 28 blessés - parce qu’un hélicoptère britannique a été atteint par un missile.

Jusqu'à 5000 personness’étaient rassemblées pour manifester leur joie. Dansant et scandant  "Victoire pour l'Armée du Mahdi !

Le même jour, Adel Abdoul Mahdi, l'un des trois vice-présidents irakien, estime à 100.000 le nombre de familles irakiennes (soit environ 500.000 personnes) qui vivent comme des réfugiés car chassées par les bombardements incessants (Des avions américains ont bombardé deux maisons à Ramadi, tuant au moins 13 civils et en blessant quatre) et d’autres actes barbares de la coalition.

Leur sale guerre est désormais très impopulaire parmi le peuple US.

Les critiques se multiplient envers l'administration Bush, ses choix stratégiques et sa gestion colonialiste.

Ce samedi 5 mai  il y avait plus de 300.000 manifestants à Broadway, en plein coeur de Manhattan, sous un beau soleil printanier de New York, pour réclamer le retrait immédiat des forces américaines d'Irak, 300.000 personnes représentant une large coalition d'organisations de divers groupes de pression (syndicats, anciens combattants, écologistes, militants pour les droits civils).

La marche, avait lieu suite à l'appel du groupe "United for Peace and Justice" (Unis pour la paix et la justice)

Et ce 6 mai, 15.000 militants de toutes nationalités ont manifesté à Athènes dans le cadre du Forum social européen (FSE) pour protester contre la guerre en Irak et la menace contre l’Iran.

Les manifestants criant des slogans comme "Résistons au Guantanamo global", "Pas touche à l'Iran", "Bush, Blair, CIA, combien d'enfants avez-vous tué aujourd'hui", "Bush, Blair terroristes", "la Palestine sera libre".

Mais ne vous faite pas d’illusion, la vision Bush est partagée par pas mal de personnalités politiques.

Ainsi, dernièrement le ‘démocrate’ US, Joseph Biden, a suggéré d'appliquer à l'Irak une solution de type bosniaque, avec la formation de régions semi autonomes.

L'Irak serait divisé en trois régions autonomes. Bagdad deviendrait une zone fédérale.

"L'idée, serait de décentraliser l’Irak en donnant aux trois régions un espace pour gérer ses propres affaires, tout en laissant le gouvernement central gérer les intérêts communs dont  la défense des frontières, des affaires étrangères et des revenus du pétrole…

Mais cela ce n’est pas pour tout de suite… il faut surtout gérer au mieux la situation actuelle…

Ainsi dans chaque pays occupé,  le transport des troupes d’occupation est primordial. On peut lire dans le dernier rapport de l'inspecteur général chargé de la vérification des comptes Stuart Bowen que 80% des projets de rénovation des ports, voies ferrées, routes, ponts et aéroports ont été achevés…. Mais, seuls 4% des trains circulent chaque jour…

En conclusion : la résistance estime (a juste titre) avoir réussi à "briser le dos" de l'armée américaine par leurs attaques incessantes. Elle estime de même que les forces américaines et britanniques en Irak "n'ont eu rien d'autre que " pertes, désastres et infortunes".

 

ANNEXE voici l’état d’esprit des dirigeants US … - :

Des Américains blessés en Irak sont sommés de rembourser leurs dettes à l'armée à leur retour au pays. Des centaines de cas ont été renvoyés à des agences de recouvrement, bien qu'aucune faute ne puisse leur être reprochée, a révélé mercredi ABC.

Dans un cas, l'armée a demandé à un soldat de rembourser une prime de 2700 dollars reçue lors de son engagement car il n'avait servi sous les drapeaux que deux années au lieu des trois prévues, bien qu'il ait été blessé en service par un tir de mortier en Irak.

Dans un autre cas, l'armée a continué à payer par erreur une prime de combat à un soldat en convalescence qui a failli être amputé d'une jambe après l'explosion d'une bombe sur le bord d'une route. Elle lui a ensuite réclamé le remboursement de quelque 2000 dollars.

"Légalement, il n'a pas droit à cet argent, donc il doit le rembourser", a dit le colonel Richard Shrank, responsable des finances de l'armée, cité sur ABC. Ces cas ont été révélés dans un rapport du GAO, un organisme indépendant d'enquête du Congrès, qui doit être rendu public jeudi, selon la chaîne américaine 

Cathy & Marc

Sommaire :
1 Irak
a) La résistance
b) l'état colonial
Mise sur rail d'un état fasciste
3 Politiques des occupants 
4 Lutte pour la libération du territoire
Détails sur le terrain
5 Médias

5-1 Point de vue de Mireille Beaulieu : L’anti-Hollywood turc à l’assaut des crimes états-uniens

5-2 Danemark: deux journalistes inculpés pour avoir rapporté des analyses confidentielles sur les menaces des ADM
6 Les Brèves

6-1 Rumsfeld pris à partie à Atlanta par des opposants à la guerre en Irak.

6-2 Les autorités US ont peu(pas)  sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains.

6-3 Enlèvement et  détention illégaux sur le territoire des Etats membres  : Un rapport du Parlement européen accable la CIA.

6-4 : Irak: progrès dans la reconstruction, mais beaucoup de retard dans l'énergie.

6-5 Point de vue de l'Afp : Bush déplore que l'Irak prenne le pas sur l'économie pour les Américains.

6-6 Les Etats-Unis ont beau occuper l'Irak depuis trois ans, six jeunes Américains sur dix ne savent toujours pas où est situé ce pays...

6-7 Le PKK menace Ankara de représailles si l'armée turque entre en Irak.

7 Dossier & Point de vue.

7-1 Point de vue de Michel Chossudovsky  : Qui est derrière "Al-Qaïda en Irak" ?

7-2 Point de vue de Granna : L’ADMINISTRATION nord-américaine navigue sur une mer de critiques.

7-3 Enlèvement et  détention illégaux sur le territoire des Etats membres  : Un rapport du Parlement européen accable la CIA

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

8-1 Un rapport du Parlement européen accable la CIA.

8-2 Prisons secrètes de la CIA : Selon la commission d'enquête temporaire du Parlement européen  :  Plus d'un millier de vols clandestins auraient transité en Europe depuis 2001
9 Annexes

9 -1 Bill Van Auken : La révolte des généraux et le déclin de la démocratie américaine


Décompte des pertes humaines du  25-04-06 au 06 /05/06  

tués

blessés

Usboys/Autres boys

18

2 ?

Policiers, armée et collaborateurs

85

85

Peuple irakien

64

98

 


1) La résistance

Analyse

29-04

# Al-Zawahri estime que la résistance a réussi à "briser le dos" de l'armée américaine par leurs attaques incessante, il estime de même que les forces américaines et britanniques en Irak "n'ont rien accompli d'autre que pertes, désastre et infortune".

Zawahri dénonce également les dirigeants égyptiens, jordaniens, saoudiens et irakiens, accusés d'être des "traîtres", que les Musulmans se doivent de "confronter".

Rappel : Zawahri, critique fortement le régime du président pakistanais  Mousharraf, qu'il accuse de soutenir les Etats-Unis, Israël et l'Inde, aux dépends de son propre pays.

AP

06-05

# Les résistants multiplient actuellement les attaques contre les forces de sécurité, prenant très régulièrement pour cible des centres de recrutement.

Cependant la mise en place d'une armée irakienne efficace est essentielle pour Washington, qui attend qu'elle soit opérationnelle… pour entamer le retrait de ses quelque 132.000 soldats d'Irak.

(Reuters)


Occupation de l'Irak

Offensive médiatique d'Al-Qaïda: incitations pressantes et directes au jihad

29-04

Trois ténors, Ben Laden, Al-Zarqaoui, Zawahiri  se sont relayés pour inciter au jihad d'une manière plus pressante et plus directe.

Mohammed Messari(opposant saoudien en exil à Londres) relève "une coïncidence temporelle" entre les trois et évoque la possibilité d'"une coordination entre ben Laden et Zawahiri qui, en toute vraisemblance, ne se trouvent pas au même endroit". .

"En effet, les Etats-Unis, ne tolérant plus un rôle iranien en Irak, commencent à faire pression et essayent de pousser la minorité à s'engager dans le processus politique. Il est donc normal que Zarqaoui sorte de son silence pour leur demander  de ne pas être dupes", explique-t-il.

(afp)


Extension de la guerre ?

30-04.

Selon un communiqué du ministère de la Défense Irakien, "les forces iraniennes ont bombardé au cours des dernières 24 heures les positions du PKK près de Haj Omran, dans la province d'Erbil".

"Plus de 180 obus d'artillerie lourde ont touché le territoire irakien", a précisé le ministère de la Défense.

"Des unités iraniennes ont pénétré de 5 km à l'intérieur du territoire irakien à l'occasion de ces attaques", a-t-il ajouté.

Quatre soldats iraniens ont été tués dans la région de Mahabad, à la frontière avec l'irak et la Turquie, lors d'affrontements avec des "forces contre-révolutionnaires", a indiqué dimanche le quotidien iranien Kayhan.

# Le groupe kurde iranien Pejak (Parti pour une vie libre, lié au PKK), apparu au début des années 2000, a aussi affirmé dimanche avoir tué vendredi quatre soldats iraniens et en avoir blessé quatre autres, à l'intérieur des frontières iraniennes, dans un communiqué.

Des membres du PKK avaient affirmé samedi qu'une de leurs positions avait été pilonnée par les Iraniens le 20 avril, un bombardement qui avait fait deux morts et 10 blessés dans ses rangs.

L’Iran & la turquie aurait passé un accord appelant l'Iran à combattre le PKK et la Turquie à lutter contre les Moudjahidine du peuple, un groupe armé d'opposition iranien basé en Irak.

(afp-12h29


Les forces en présence

27-04

La coalition mise en place par les Etats-Unis depuis 2003 se réduit  au fil des mois...

(AP)

USA

132.000 soldats américains sont toujours déployés en Irak

Australie

02-05

L'Australie, forte de 1.300 soldats, a fait savoir à maintes reprises qu'elle les garderait sur place tant que les autorités irakiennes en auront besoin.

AP

Bulgarie

28-04

# Les Usa ont signé un accord leur permettant d'implanter trois bases militaires en Bulgarie.

En vertu de cet accord, les Américains déploieront 2.500 soldats en Bulgarie. "L'accord va renforcer notre coopération, permettre de partager l'utilisation d'installations d'entraînement bulgares et de renforcer notre aptitude à agir militairement", a déclaré la secrétaire Rice,

L'accord, valable dix ans, englobe l'aérodrome de Bezmer, le champ de tir de Novo Selo, tous deux près de la frontière bulgaro-turque, et l'aérodrome de Graf Ignatievo, dans le centre de la Bulgarie.

Les forces américaines auront également accès à une installation de stockage proche du port de Bourgas, sur la côte bulgare de la mer Noire.

Les premières troupes américaines devraient arriver, a priori, l'année prochaine.

(Reuters)

Danemark

05-05

Le Danemark va maintenir ses 500 militaires en Irak une année de plus, déclare-t-on de source gouvernementale à Reuters.

(Reuters)

Italie

Le contingent italien, fort d'environ 2.600 soldats, doit être rapatrié d'ici la fin de l'année.

(Reuters)

Japon

02-05

Le Japon retirera ses 600 soldats stationnés dans la ville de Samawah au même moment que la Grande-Bretagne et l'Australie, a affirmé , le directeur général de l'Agence japonaise de la Défense Fukushiro Nukaga.

(AP)

Roumanie

Allié de première heure des Etats-Unis, Elle compte quelque 860 militaires roumains en Irak et 492 autres en Afghanistan, selon le ministère roumain de la Défense.

Le ministre roumain de la Défense, envisage toutefois une "possible diminution" du contingent roumain en Irak en 2007, lorsque l'armée irakienne sera capable de reprendre une partie des attributions des militaires roumains.

(afp- 10h59)

UK

02-05

La Grande-Bretagne, qui à déployés dans quatre provinces du sud de l'Irak 8.000 soldats, projette de retirer 800 ce mois-ci.

Le porte-parole Jason Benham a indiqué que le retrait des  troupes de l'Irak dépendait de nombreuses questions dont la situation dans  la région. 

La Grande-Bretagne avait d'abord déployé 46 000 soldats en mars 2003 et plus de 100 soldats britanniques ont été tués.

 (AP & XINHUA)


Leurs analyses & commentaires

Usa

# Rumsfeld a participé à une réunion sur les derniers programmes et technologies destinés à faire échec aux bombes sophistiqués posées sur les routes par la résistance et qui déciment les forces américaines. (ndlr : pas d'autres infos...-

AP

25-04

Nouveau : Les Usa sont en Irak pour contrer L'Iran...

# Le secrétaire Rumsfeld a répondu à ceux qui estiment que les missions américaines en Irak et en Afghanistan sont trop coûteuses et trop longues. :

 "Aussi la plupart des gens qui suggèrent que le coût est trop élevé ou que cela prend trop de temps et que nous ne devrions pas poursuivre notre mission devraient penser à ce que cela signifierait pour l'Iran et comment cela ferait avancer sa cause qui est dangereuse pour le monde",

(afp- 00h19)

Italie

"Nous ne nous enfuirons pas", a assuré Romano Prodi, vainqueur des élections législatives des 9 et 10 avril. Le chef de la coalition italienne de centre-gauche(…) maintient le projet de retrait des troupes d'ici à la fin de l'année, malgré les appels de son aile gauche à accélérer le calendrier. "Notre position n'a pas changé. Nous en avons discuté avec toute la coalition"

(AP)


2) Occupants & collaborateurs 
Mise sur rail d'un état fasciste
Confection d'un gouvernement fantoche

04-05

Le Front de la Concorde compte 44 députés sur les 275 du nouveau Parlement issu des législatives du 15 décembre 2005, remportées par l'Alliance unifiée irakienne (128 députés).

"L'Alliance poursuit aujourd'hui des négociations intensives avec la liste d'Iyad Allaoui, afin de déterminer leur participation au prochain gouvernement", a indiqué le député Chirouan al-Wahali.

"La liste réclame un poste de vice-premier ministre pour (l'ancien Premier) Iyad Allaoui et le ministère des Finances. Le ministère de l'Intérieur reviendra à l'Alliance ", a estimé le député.

(AFP)

04-05

La coalition kurde, qui dispose du second groupe parlementaire avec 53 élus, revendique un des cinq ministères de souveraineté (Affaires étrangères, Intérieur, Défense, Pétrole, Finances) et un poste de vice-Premier ministre.

(AFP)

06-05

Au Kurdistan, la formation d'un seul gouvernement pour la zone autonome pourrait avoir lieu selon des sources kurdes.

Le 21 janvier, les chefs des deux formations kurdes le Parti démocratique du Kurdistan (PDK de Massoud Barzani), et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK du président fédéral Jalal Talabani) ont signé un accord prévoyant la mise en place d'une seule administration dans la région autonome.
Afp-

Les grandes manoeuvres

25-04

# Djaouad al Maliki, a déclaré que les milices menaçaient de faire basculer l'Irak dans la guerre civile si on ne les démantelait pas.  "Les armes doivent être entre les mains de l'Etat. Leur présence dans d'autres mains (celles des milices) crée des problèmes ",.

L'ambassadeur US Zalmay Khalilzad, a déclaré que les milices tuaient un plus grand nombre d'Irakiens que les résistants et que leur démantèlement était une nécessité impérieuse.

(Reuters)

28-04

Le Premier Nouri al-Maliki projette d'intégrer des milices, au sein de l'armée et de la police. Pour s'assurer de leur loyauté, il souhaite désigner des ministres de la Défense et de l'Intérieur n'ayant pas de liens avec les milices.

(AP
Les Observateurs

28-04

# Adel Abdoul Mahdi, l'un des trois vice-présidents, estime à 100000 le nombre de familles irakiennes qui vivent comme des réfugiés, soit un demi-million de personnes peut-être. "Nous avons des familles déplacées, et cette situation n'est pas acceptable", a déclaré Mahdi

On ignore si Mahdi compte, dans ses estimations, les personnes qui peuvent avoir été privées de toits

Il n'a pas précisé la source de son estimation, bien supérieure à celle de 11.000 familles - soit environ 60.000 personnes - avancée il y a deux semaines par le ministère des Migrations, pour le nombre de personnes ayant fui leurs foyers depuis la fin du mois de février. .

Le ministère des Migrations ne comptabilisant que les personnes réclamant une aide ou une place dans des camps, il semble que beaucoup de familles déplacées n'aient pas été prises en compte car elles sont parties, sans en informer les autorités, se réfugier chez des membres de leur famille.

(Reuters)

28-04

On ne dispose toujours pas pour l'Irak de données statistiques fiables concernant la démographie.

(Reuters)  

Prisons, exactions & torture

01-05
# Des milliers de prisonniers sont détenus illégalement en Irak, a affirmé le représentant de l'ONU pour les droits de l'Homme dans ce pays, Gianni Maggassini, appelant les forces de la coalition à juger ou libérer les prisonniers.
Maggassini, a souligné qu'au total, 29.565 personnes sont actuellement détenues en Irak, dont environ 14.222 par les forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis.
Sur les 15.000 personnes détenues par les autorités irakiennes, seules 8300 sont sous le contrôle du ministère de la justice, département habilité à maintenir des individus en détention au-delà de 72 heures, a poursuivi le haut fonctionnaire de l'ONU.
Il a ajouté que les conditions de détention des 6000 prisonniers qui sont aux mains du ministère de l'intérieur ou encore les 460 autres qui se trouvent chez le ministère de la défense, sont déplorables (langage diplomatique : ndlr) et ne sont même pas en conformité avec les lois irakiennes.
Gianni Maggassini a fait remarquer que la force de la coalition explique le nombre élevé des détenus par des «raisons impératives de sécurité», ajoutant que l'ONU travaille étroitement avec les forces de la coalition pour que ce chiffre soit réduit de façon sensible…
Il a également fait savoir que l'ONU n'avait pas encore eu accès aux prisonniers détenus dans des prisons non identifiées, réclamant leur libération ou leur remise à la justice irakienne pour être jugés.
Le responsable onusien a ajouté que l'ONU était «très préoccupée par les violations persistantes»(sic) des droits de l'homme en Irak, où «des cas de détention arbitraire, de torture et d'exécutions sommaires se produisent tous les jours».
Il a aussi fait, état de l'existence d'escadrons de la mort dont l'activité s'est accrue. Ces milices échappent complètement au contrôle des autorités, a-t-il encore affirmé.

MAP

Reuters

01-05

Al-Arabiya a diffusé des images d'un corps sans vie présenté comme celui de Mohammed Hamza al-Zoubaidi, ancien Premier ministre de Saddam Hussein.

Sur ces images, des hommes ( ?) piétinent et rouent de coups de pied le cadavre, marchant sur sa tête.

L'armée américaine avait annoncé le 5 décembre dernier que M. Al-Zoubaidi, âgé de 67 ans, avait succombé à une crise cardiaque trois jours plus tôt dans un hôpital militaire.

AP


Procès de Saddam Hussein

22-04 : 22-eme audience

Le juge Raouf Rachid Abdel Rahmane a expliqué que l'accusation avait demandé que cinq experts vérifient la signature du seul document signé par Mezhar Abdallah Roueid, et qu'il avait accédé à sa demande.

Les avocats ont exigé des experts étrangers, affirmant que ceux appelés à analyser les documents soumis par l'accusation étaient liés aux autorités.

(afp- 10h14

24-04 - 23ème audience

Les procureurs ont fait entendre un enregistrement sonore de ce qu'ils croient être une conversation téléphonique entre Saddam Hussein et l'ancien vice-président irakien Taha Yassine Ramadan

Un homme affirmait dans cet enregistrement que la destruction des terres agricoles et des plantations de Doujaïl, était pratiquement terminée.

La voix de l'interlocuteur de l'homme est attribuée à Saddam Hussein. Lors de la conversation, il pose quelques questions, mais la mauvaise qualité de l'enregistrement qui dure quelques minutes empêche de clairement l'identifier.(…)

Les procureurs n'ont pas souhaité préciser où ils avaient obtenu copie de cette bande audio.

Barzan Ibrahim, a mis en doute l'enregistrement, tout comme les rapports de graphologues confirmant la présence de la signature de Saddam Hussein sur les ordres d'exécution des 148 chiites présentés lors des trois dernières séances.

Selon l'accusé, ces documents ont été falsifiés.

"D'où tenez-vous ces documents. Quelles mains se trouvent derrière?", a demandé Barzan Ibrahim. "On a fait de grands progrès dans la falsification de documents et de disques compacts. Je peux amener n'importe qui avec des compétences en informatique et faire les mêmes choses devant vous."

Après une séance de 90 minutes, le juge Raouf Abdel-Rahman a ajourné le procès jusqu'au 15 mai.

Selon une source proche du tribunal, le président peut décider lundi de renvoyer le procès à quelques semaines pour permettre aux avocats de préparer leurs plaidoiries.

(AP)


3 Politiques des occupants 
3-1 Onu

19-04

L'envoyé de  l'ONU pour l'Irak Ashraf Qazi a rencontré Ali al- Sistani, , qu' il  a exhorté à encourager la formation rapide d' un nouveau  gouvernement d'unité nationale,

Ashraf Qazi a souligné la nécessité  pour les dirigeants politiques de former un gouvernement d'unité  nationale le plus vite possible, afin de remédier aux problèmes de l'instabilité, de l'insécurité, du chômage et de l'insuffisance  des services publics dans le pays.

(XINHUA)

3-3 Usa
MANIFESTATION

30-04

# "Nous sommes ici pour dire à la Maison Blanche et au Congrès qu'ils doivent arrêter la guerre maintenant, procéder au retrait de nos troupes et cesser de s'en prendre à nos droits civiques ici""Arrêtez cette guerre, ramenez les troupes à la maison", "Bush est plus mauvais que Ben Laden", "Le térrorisme : c'est notre gouvernement", pouvait-on lire sur les banderoles

300'000 manifestants à Broadway, en plein coeur de Manhattan, sous un beau soleil printanier de New York pour réclamer le retrait immédiat des forces américaines d'Irak, représentant une large coalition d'organisations de divers groupes de pression (syndicats, anciens combattants, écologistes, militants pour les droits civils)

La marche, avait lieu à l'appel du groupe "United for Peace and Justice" (Unis pour la paix et la justice), et s'étendait sur plus d'un kilomètre.

En premiére ligne Jesse Jackson, Susan Sarandon, la dirigeante du mouvement anti-guerre Cindy Sheehan, ainsi que d’autres mères de soldats tués en Irak.

"Nous sommes ici aujourd'hui parce que cette guerre est illégale, immorale et non éthique", a expliqué un autre homme d'Eglise, le révérend Al Sharpton. "Nous devons ramener les troupes à la maison."

Outre leur appel au retrait des troupes américaines d'Irak, les organisateurs entendaient également exprimer leur opposition à une éventuelle action militaire contre l'Iran.

"On nous a menti, et ils vont encore nous mentir pour nous apporter une guerre en Iran"

(ats - 05:00 – AP)


Bush

27-04

Bush a choisi T. Snow, éditorialiste de la radio-télévision Fox, comme nouveau porte-parole de la Maison Blanche. (M. Snow va remplacer Scott McClellan)

Avant d'accepter le poste, M. Snow, qui devrait prendre ses fonctions aux alentours du 8 mai, se serait assuré qu'il serait associé à la prise de décision.

M. Snow "n'a pas toujours été d'accord avec moi", a admis M. Bush.

(Précédemment Snow s’en prenait à Bush, pour lui reprocher de ne pas être assez conservateur, en matière économique par exemple)

Ces dernières années, il a animé l'émission à tonalité (très)  conservatrice "The Tony Snow Show" sur la station de radio Fox.

En 1991, il avait rédigé les discours du père Bush…

(afp-15h22)

réactions

27-04

a) Les journalistes accrédités à la Maison Blanche n'ont pas manqué de noter que ni M. Bush ni M. Snow, animateur sur la radio-télévision Fox News, ne se sont prêtés à leurs questions à l'issue de la présentation de celui -ci

b) Sa nomination "montre que la Maison Blanche n'a pas sérieusement l'intention d'ouvrir une nouvelle ère où elle dirait la vérité au peuple américain", a réagi le parti démocrate.

(afp)

05-05

Bush a annoncé la démission du directeur de la CIA, Porter Goss,( mis en cause pour les fuites d'information dans les médias moins de deux ans après sa prise de fonction Il n’a pas fourni d'explication à cette démission, ni le nom d'un successeur.

(afp- 20h10)

Bush & l'occupation de l'Irak

Bush : "La nomination du Premier ministre Nouri al-Maliki représente "un nouveau chapitre" pour l'Irak et les Etats-Unis, au fur et à mesure des progrès des Irakiens davantage de nos troupes pourront rentrer avec honneur".

Rappel : 132.000 soldats américains sont toujours déployés en Irak où ils continuent à faire face à des attaques...

Afp-16h11)

30-04

 (AP)

Powell aurait conseillé à Bush de d’envoyer davantage de soldats en Irak, mais l'administration n'a pas tenu compte de sa recommandation.

M. Powell dit avoir fait sa recommandation au Général Franks, qui était en charge de l'élaboration et de l'exécution du plan d'invasion, et au secrétaire à la Défense Rumsfeld, en présence du président.

"Les conseillers militaires du président pensaient que la taille de la force était adéquate, ils pensent peut-être la même chose des années plus tard. Certains d'entre nous ne le pensent pas, je ne le pense pas", déclare M. Powell. Selon lui, ces conseillers anticipaient un scénario différent…

AP


Occupation de l'Irak

15-04

# Coïncidant avec le troisième anniversaire de l'invasion de l'Irak en 2003, la grogne anti-Rumsfeld au sein de l'armée américaine a éclaté publiquement avec cette série d'appels à la démission des six généraux retraités. Ces généraux ont estimé que le secrétaire américain à la Défense était le principal responsable de la débâcle américaine en Irak

Ps : L'Irak n'est pas le seul dossier sensible pour Rumsfeld. Le magazine en ligne www.salon.com affirme que le secrétaire à la Défense a autorisé de mauvais traitements sur des détenus de Guantanamo.

EuroNews

01-05

MM. Biden et Gelb estiment qu'"il est de plus en plus clair que Bush n'a pas de stratégie de victoire en Irak".

01-05

# Le ‘démocrate’ Joseph Biden, a suggéré d'appliquer à l'Irak une solution de type bosniaque, avec la formation de régions semi-autonomes : "L'idée, comme en Bosnie, est de maintenir un Irak uni en le décentralisant, et en donnant à chaque groupe ethno-religieux - un espace pour gérer ses propres affaires, tout en laissant le gouvernement central gérer les intérêts communs", fait valoir M. Biden dans une tribune publiée par le New York Times, co-écrite avec Leslie Gelb, président émérite du Conseil des relations étrangères.

Pour les deux hommes, qui donnent peu de chances au prochain gouvernement d'unité de mettre fin aux "violences intercommunautaires", un fédéralisme approfondi est la meilleure solution.

L'Irak serait divisé en trois régions autonomes, avec un gouvernement central à Bagdad, chargé uniquement de la défense des frontières, des affaires étrangères et des revenus du pétrole.

"Bagdad deviendrait une zone fédérale, et les régions densément peuplées avec des populations multi-ethniques seraient protégées à la fois par une police multiconfessionnelle et internationale.

"Certains diront qu'aller vers un fort régionalisme conduirait au nettoyage confessionnel,…", écrivent MM. Biden et Gelb.

Le plan Biden-Gelb appelle aussi à l'annonce d'un retrait graduel des troupes américaines qui s'achèverait en 2008 (à l'exception d'un petit contingent) et à la convocation d'une conférence internationale régionale.

(afp 16h53)


Dans les coulisses et au sénat
26-04
Le Sénat a voté un amendement qui réduit d'1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros & près de 3%) les fonds réclamés par Bush afin de financer la guerre en Irak.

# L'argent sera consacré à la lutte contre l'immigration clandestine … et l'amélioration de la sécurité dans les ports américains.

.AP

26-04

# Accusant l'administration Bush de mauvaise gestion et de fraudes, les 23 démocrates de la Commission des relations internationales de la Chambre des représentants ont demandé la tenue d'auditions au Congrès sur la gestion des fonds alloués à l’Irak

"Personne n'a eu à rendre de comptes", a expliqué mercredi le représentant Adam Schiff. "Plus de neuf milliards de dollars (7,25 milliards d'euros) transférés à l'Autorité provisoire de la coalition (l'institution américaine qui a assuré l'administration de l'Irak après la fin officielle des combats, NDLR) manquent à l'appel".

La présidence de la commission n'a pris aucune décision concernant cette requête dans l'immédiat.

AP

27-04

# La Commission des finances du Sénat américain a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les impôts payés par les grands groupes pétroliers et a demandé aux services fiscaux américains à avoir accès à leurs déclarations d'impôts.

Cette annonce intervient également en pleine polémique sur les indemnités de départ estimées à 400 millions de dollars (322 millions d'euros) au total que devrait toucher le président du géant Exxon Mobil, Lee Raymond.

Avec la flambée des prix du pétrole et les profits record annoncés par les grands groupes, "il est pertinent de connaître quel est la véritable situation financière de cette industrie", a précisé le sénateur Max Baucus, chef des démocrates de la commission.

La commission a promis "un examen complet des impôts fédéraux payés" par les grands groupes pétroliers sur les profits record qu'ils ont enregistrés l'année dernière.

Il est très rare que la Commission des finances du Sénat demande à avoir accès aux déclarations d'impôts de grandes groupes industriels. Le dernier exemple en date remonte à la faillite d'Enron en 2001.

La commission affirme vouloir examiner les déclarations des 15 plus grands groupes pétroliers et gaziers américains sur les cinq dernières années.

AP


Écoutes clandestines

Le sénateur républicain Arlen Specter a menacé de supprimer les crédits de l'Agence de la sécurité nationale (NSA), forcer l'administration Bush à donner plus d'informations sur un programme d'écoutes extrajudiciaires.

M. Specter a expliqué qu'il voyait dans cette menace contre le principal organe américain chargé de l'espionnage des télécommunications dans le monde, un moyen de pression sur l'administration pour qu'elle donne des indications suffisamment claires pour que le Congrès puisse voter un loi encadrant les écoutes menées par la NSA aux Etats-Unis depuis l'après 11-Septembre, sur autorisation du président Bush et sans mandat de justice.

Se plaignant que le Congrès reste "inerte" devant les tentatives de l'administration pour rogner son pouvoir, M. Specter a espéré que sa menace puisse provoquer un mouvement d'opinion assez fort pour susciter une loi.

La grande organisation de défense des droits civils, l'ACLU (American civil liberties union) souligne : "Le Congrès doit enquêter, non entériner le programme d'écoutes extrajudiciaires du président", a souligné Anthony Romero, directeur exécutif de l'ACLU.

(afp- 23h54)

Les taupes

27-04

Un juge a rejeté une demande de non-lieu pour Lewis Libby, l'ex-directeur de cabinet Cheney.

# Celui-ci est inculpé de parjure et d'obstruction à la justice dans l’affaire de fuites de Valery Plame, une agente de la CIA, dont le nom avait été jeté en pâture pour tenter de discréditer son mari l'ancien ambassadeur Joseph Wilson, qui avait accusé la Maison Blanche d'avoir exagéré la menace nucléaire irakienne.

Les avocats de Libby avaient expliqué que Patrick Fitzgerald, n'était pas habilité à inculper leur client. Le magistrat n'a en effet pas été nommé par le ministre de la justice mais par l'un de ses adjoints…

(ats - 23:41)


Extension de la guerre ?
 

25-04

Le secrétaire Rumsfeld a affirmé que les Etats-Unis devaient persévérer en Irak et en Afghanistan pour contenir "les pulsions extrêmes" de l'Iran.

 (afp- 00h19)


Prisons, exactions & torture

28-04

# L'armée a inculpé vendredi le lieutenant-colonel Jordan,ancien responsable du centre d'interrogatoire de la prison d'Abou Graïb, (Il à contraint des prisonniers à se mettre nus et de les avoir menacés avec des chiens d'attaque).

il est accusé de cruauté, mauvais traitements, manquement au devoir et menti aux enquêteurs et conduite inconvenante en sa qualité d'officier. Au total, il fait face à six chefs d'accusation pour son rôle dans les sévices commis par des agents américains sur des détenus irakiens en 2003.

Pour Jordan, la prochaine étape dans la justice militaire est une audition pour décider s'il doit comparaître devant une cour martiale. (La date du procès n'a pas encore été fixée)

 (AP & ats - 23:54)

28-04

L'organisation américaine de défense des droits de l'homme, "Human Rights First" a estimé, par la voix de sa principale avocate, Hina Shamsi que cette inculpation "était un pas dans la bonne direction en remontant dans la hiérarchie (...) car a insisté cette responsable, les architectes de ces politiques de torture et d'abus systématiques des détenus en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo, doivent rendre des comptes".

# Il faudrait a-t-elle dit, que le rôle du secrétaire à la Défense Rumsfeld et d'autres hauts responsables du Pentagone fasse l'objet d'une enquête plus approfondie

(ats - 23:54)


G7

23-04

Les membres du G7 –(les pays les plus riches de la planète :Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie et Canada), - ont donné leur feu vert à une réforme du Fonds monétaire international (FMI) qui ajusterait notamment les coefficients de vote au sein de l'institution pour assurer une meilleure représentation des pouvoirs économiques émergents.

Un autre changement accorderait au FMI une influence plus importante sur les taux de change dans l'économie mondiale, ainsi qu'une extension de sa mission de surveillance des politiques économiques, en Asie notamment.

Le G7, a encouragé le directeur général du FMI, Rodrigo de Rato, à faire des "propositions concrètes" avant le sommet de l'institution financière, en septembre prochain. # "Nous décidons de rendre le FMI plus adapté à ses fins dans une économie globale, et plus apte à aborder des défis qui sont complètement différents de ceux de 1945, lorsque le FMI a été créé",

De Rato s'est dit satisfait de l'engagement des pays du G7 en faveur d'une meilleure représentation des nouvelles puissances économiques comme la Chine, la Corée du Sud, l'Inde et le Brésil, parmi les 184 membres du FMI.

Les Etats-Unis, qui détiennent environ 17% des voix au FMI, se sont dits prêts a en céder une partie, alors que certains pays européens comme l'Allemagne, même si elle reconnaît la nécessité du changement, se juge elle-même sous-représentée.

Au sujet des taux de change, une influence accrue du FMI serait vue d'un bon oeil par les Américains, qui s'estiment notamment victimes de la sous-évaluation du yuan, à l'origine selon les Etats-Unis du déficit commercial américain avec la Chine.

Celui-ci a atteint la somme record de 202 milliards de dollars (165 milliards d'euros) l'année dernière.

 (AP)


3-5 Dans le monde
Autralie

27-04

Le premier ministre australien réveillé par une veuve en colère
La veuve du deuxième classe Jacob Kovco a demandé à parler au chef du gouvernement après avoir été informée que la dépouille de son époux était toujours au Koweit et qu'un autre cercueil avait été rapatrié en Australie.
Jacob Kovco, 25 ans, s'est mortellement blessé avec son arme vendredi à Bagdad dans des circonstances encore floues.
Agence France-Presse
Gréce

MANIFESTATION

06-05

# 15.000 militants de toutes nationalités ont commencé à manifester samedi à Athènes dans le cadre du Forum social européen (FSE) pour protester contre la guerre en Irak et la menace d'un conflit en Iran.

Les manifestants s'étaient rassemblés peu après 12h30 GMT sur l'esplanade du Champ de mars en criant des slogans comme "Résistons au Guantanamo global", "Pas touche à l'Iran", "Bush, Blair, CIA, combien d'enfants avez-vous tué aujourd'hui", "Bush, Blair terroristes", "la Palestine sera libre".

Plusieurs centaines de militants continuaient d'affluer vers le lieu du rassemblement. Beaucoup d'entre eux tenaient des drapeaux palestiniens et des bannières arc-en-ciel avec le mot Pace (paix).

En tête du cortège les organisateurs tenaient une grande banderole sur laquelle était inscrit "Contre la guerre, le néo-libéralisme et le racisme".

Syndicalistes grecs, altermondialistes européens, militants de partis de gauche: les manifestants, ont prévu de marcher jusqu'à l'ambassade des Etats-Unis avant de poursuivre jusqu'à la place Syntagma, siège du Parlement grec.

Près de 3.500 policiers sont mobilisés pour surveiller cette manifestation pacifiste, traditionnel point d'orgue du FSE, qui doit s'achever dimanche à Hellenikon, une banlieue sud de la capitale grecque.

Plusieurs cordons policiers ont été mis en place pour protéger les ambassades américaine et britannique. Plusieurs unités de la police anti-émeutes ont également été dissimulés dans les rues adjacentes au trajet du cortège, prêtes à intervenir.

(AFP) -

UK

Blair a vu sa cote de popularité tomber au niveau le plus bas depuis son arrivée au pouvoir.

# Selon cette étude publiée par le "Sunday Times", seuls 33% des Britanniques sont satisfaits de l'action de Blair, alors que 64% ne sont pas satisfaits.

(ats- 02:42)

ir/v597

Turquie

# La Turquie a affirmé que son voisin irakien devrait se réjouir de voir l'armée turque renforcer ses effectifs à la frontière commune dès lors que les Irakiens ne sont pas capables de lutter contre les résistants kurdes de Turquie installés sur leur territoire. a expliqué un ministre

Cependant : Le ministère des Affaires étrangères (Gül ?) a démenti des informations selon lesquelles des forces turques avaient fait des incursions en territoire irakien pour mener des opérations contre le PKK.

La Turquie a régulièrement réclamé aux Etats-Unis et à l'Irak de déloger les séparatistes kurdes du PKK de leurs bases arrière dans le nord de l'Irak.

Rice a souligné que des opérations de la partie turque compliqueraient encore la tâche en vue de stabiliser la situation en Irak et a appelé à une coopération trilatérale entre Washington, Ankara et Bagdad sur les mesures à mettre en oeuvre contre le PKK.

(afp- 17h28)


4 Libération
Détails de la lutte pour la libération du territoire
1-1 Bagdad

22-05

Cinq soldats américains ont été tués dans deux explosions séparées samedi dans le sud de Bagdad. 

(XINHUA)

24-04

Trente-deux corps de recrues des forces de sécurité irakiennes ont été découverts lundi dans deux quartiers de Bagdad, a-t-on appris de source proche du ministère de l'Intérieur.

(Reuters) 

25-04

Dans l'immense quartier de Sadr-City, dans la banlieue déshéritée de Bagdad, un bombe à explosé, qui selon la police, a fait deux morts et cinq blessés parmi les policiers.

(Reuters)

26-04

Un général de l'ancienne armée de Saddam Hussein et son fils, un ancien officier de police, ont été tués dans l'après-midi par des hommes armés, à Doura, dans le sud de Bagdad, a indiqué une source de sécurité.

(afp- 14h37)

26-04

Un directeur d'école a été abattu à Doura, dans le sud de Bagdad après avoir aussi blessé son adjoint, a indiqué une source de sécurité.

(afp- 14h37)

26-04

Deux civils ont été tués et quatre membres des commandos de la police blessés dans l'explosion au passage d'une patrouille, à Amiriyah, dans l'ouest de la capitale, a indiqué une source de sécurité.

(afp- 14h37)

26-04.

Un civil a été tué et deux commandos blessés lors de l'explosion d'un engin artisanal visant une patrouille des commandos de la police, dans le quartier de Mansour (ouest de Bagdad).

(afp- 14h37)

 27-04

Une explosion a touché un véhicule militaire vers 19h15 locales jeudi soir, tuant ce soldat appartenant à la Division multinationale Bagdad, a annoncé l'armée américaine qui ne donne aucune autre précision.

(AP 

27-04

Mayssoun al-Hachémi la soeur du nouveau vice-président Tarek al-Hachémi, a été exécutée jeudi matin à Bagdad, a annoncé une source de sécurité irakienne.

"Mayssoun al-Hachémi se trouvait dans sa voiture avec son chauffeur, quand des hommes armés ont ouvert le feu, les tuant tous les deux, dans le quartier al-Ilam, dans le sud-ouest de Bagdad", a indiqué cette source.

rappel : Son frère, Mahmoud al-Hachémi, avait été abattu le 13 avril dans le quartier Sanak dans le centre de Bagdad.

(afp)

29-04

Un policier a été tué et trois blessés dans l'explosion d'une bombe au passage de leur véhicule dans le quartier de Ghazaliyah, dans l'ouest de Bagdad et deux policiers ont été blessés dans les mêmes circonstances à Amel (sud de la ville).

(afp-10h56)

29-04

Dans l'est de la capitale irakienne, deux frères qui travaillaient pour une entreprise étrangère ont été abattus par des tireurs en voiture alors qu'ils marchaient dans le quartier du nouveau Bagdad, selon le lieutenant Ali Abbas de la police irakienne.

AP

30-04

Deux policiers ont été blessés dans l'explosion au passage de leur véhicule de patrouille, dans le quartier de Yarmouk (ouest de la ville)

(afp-12h00)

01-05

Trois bombes placées en bordure de route ont explosé dans la capitale, selon la police.

01-05

(AP)

La première s'est déclenchée vers 8h dans le quartier de Machtal, dans l'est de Bagdad : Deux civils ont été blessés dans  cette explosion lundi matin au passage d'un convoi militaire américain dans le quartier d'al-Mashtal, dans l'est de Bagdad, a rapporté le commandant de police Mahir Musa.

(AP)

01-05

La seconde visait un convoi de la police irakienne vers 9h45 à Kamsara.

Mais selon le lieutenant de police Bilal Ali Majid. La bombe visait aussi un convoi militaire américain. Aucun tué Us n'a été signalé dans l'immédiat.

(AP)

 01-05

Cinq minutes plus tard, un bidon d'essence a explosé à environ 500m d'un convoi militaire américain à Al-Bayaa, quartier du sud de la capitale.
01-05
Un chauffeur de camion-citerne a été abattu dans le quartier de Doura, dans le sud de Bagdad,  a indiqué l'une de ces sources.

(afp- 18h34)

04-05

Un kamikaze a attaquer un tribunal de Bagdad, à 9h45, rue de la Palestine, et il s'est fait exploser devant l'entrée  tuant 9 personnes (policiers ?) et en blessant 52 autres, a rapporté la police.

Deux policiers figurent parmi les blessés; (toutes les autres victimes seraient des civils), a rapporté le lieutenant de police Thair Mahmoud.

(AP)

04-05

Le général de brigade Mohammed Reza Abdelatif, responsable de l'intendance au ministère de la Défense, a été tué alors qu'il se rendait à son travail, seul au volant de sa voiture, dans le quartier de Yarmouk (ouest de la capitale).

Un employé du ministère des droits de l'Homme a été tué dans les mêmes circonstances dans le nord de la ville.

(AFP)

05-05

Un commandant de l'armée irakienne, Ali Hamed, membre d'une unité chargée de la surveillance des installations électriques, a été tué dans le quartier nord de Kazimiyah.

(afp- 20h48)

06-05

Deux enfants sont morts vers 09H00 dans la chute d'un obus de mortier sur leur maison, dans un quartier nord de Bagdad, a indiqué une de ces sources.

(afp-09h41)

06-05

Dans le sud de la capitale, deux policiers ont été blessés dans l'explosion d'un engin artisanal au passage de leur patrouille

(afp-09h41)

07-05

Deux explosions

La première visait une patrouille de l'armée irakienne dans le quartier d'Aadhamiya, et a fait 8 morts et 15 blessés.

Parmi les tués & blessés figurent en majorité des militaires irakiens, a indiqué cette source sans cependant donner de précisions sur le nombre de soldats touchés.

07-05

La deuxième a eu lieu à Waziriyah, toujours dans l'est de la capitale, devant un institut de justice faisant un mort et cinq blessés, tous civils, a précisé cette source de sécurité.

(ats 08:58 & afp- 08h54 )

 

Province de Bagdad

29-04

Madaïn (25 km au sud de Bagdad),

L'explosion d'un engin artisanal a blessés quatre civils, dans une boutique de matériel de construction.

(afp-17h00)


1-2 Province d'Anbar (vaste territoire à l'ouest de Bagdad comprenant les villes de Amiriya, Baghdadi, Diyarah, Falloujah, Habbaniyah, Haditha, Haqlaniyah, Hawija, Hit, Houssabayh, Karabilah,  Khaldiyah, Koussaïba, Mahawil, Oubaïdi, Ramadi -capitale de la province d'Al-Anbar-, Kaïm (à la frontière avec la Syrie), Sindjar & Zaidan)
 

Falloujah,

"Un kamikaze s'est fait sauter devant une file de personnes cherchant à s'engager dans la police à Falloujah, tuant 18 d'entre eux et en blessant trente", a indiqué une source de sécurité.

(afp- 11h35)

 

Haklaniyah, à 220km au nord-ouest de Bagdad

Tirs d’obus de mortier contre la base militaire américaine selon des témoins. Aucun tué(s)  n'était signalé.(...)

AP

 

Ramadi

02-05

Les forces américaines et irakiennes aurait tué plus d'une centaine de résistants la semaine dernière, annonce l'US Army.

Deux soldats irakiens sont morts mais les forces américaines n'ont déploré aucune perte( ???) , ajoute l'US Army dans une réponse écrite à une question sur les combats de la semaine dernière.

Des témoignages recueillis par Reuters confirment que des affrontements importants se sont déroulés à Ramadi, mais ils ne permettent pas de recouper le bilan fourni par l'armée américaine….

(Reuters)

03-05

Un kamikaze a visé le convoi du gouverneur de la province d'Anbar,  Maamoun Sami Rachid, à l'ouest de Bagdad, tuant trois de ses gardes du corps, apprend-on de source médicale.

(Reuters)

04-05

Des avions américains ont bombardé deux maisons à Ramadi, à 115km à l'ouest de Bagdad, tuant au moins 13 civils et en blessant quatre, ont rapporté un policier et un médecin.

AP 


1-5 Province de Babylone : Haswah, Hilla(chef-lieu de la province),Iskandariyah, Latifiyah, Machrouh, Mahawil, Mahmoudiyah, Moussayyeb & Youssoufiyah, (sud de Bagdad)

Le gouverneur de la province de Diyala Raad Rachid al-Molla a affirmé "Les assaillants avaient pour plan de prendre le contrôle des entrées sud et ouest de la ville ainsi que sud-ouest ", en référence aux endroits où des postes de contrôle avaient été attaqués.

Baaqouba et sa région sont un foyer actif de la résistance et le théâtre d'attaques incessantes contre les forces collaboratrices et étrangères.
AP

 

Deli Abbas,( une centaine de Kms au nord de Bagdad)

27-04

"Une attaque a eu lieu au coucher du soleil près de la localité de Deli Abbas, sur le  quartier général de la 3ème brigade de la 5ème armée irakienne,  à une centaine de kms au nord de Bagdad", a indiqué une source de sécurité à Baaqouba, "Ils ont commencé à tirer sur les militaires qui ont riposté. Six soldats ont été tués".

D'après l'armée américaine, les attaques ont débuté jeudi après- midi au sud de Baaqouba, "quand le commissariat de police de  Bohruz et cinq postes de contrôle de la police ont été la cible  d'assauts simultanés menés à l'aide d'obus de mortier, de  roquettes et d'armes légères".

Il s'agit de l'attaque la mieux réussie  de la série d'attaques contre des postes de contrôle des forces de sécurité irakiennes à Baaqouba et sa région, qui ont fait au total huit tués et 19 blessés du côté des forces irakiennes, selon les sources de sécurité.

Trois résistants ont été tués dans ces différentes attaques

(AP- XINHUA)

 

Youssifiyah,( vingtaine de kilomètres de Bagdad)

30-04

(AP)

Plus d'une vingtaine de combattants étrangers, ont été tués ces dernières semaines par les forces américaines et irakiennes lors de raids au sud de Bagdad, a annoncé l'armée américaine.

29-04

Un soldat américain a été tué par l'explosion d'une bombe sur une route au sud-ouest de Bagdad, selon l'armée américaine.

AP

05-05

Trois soldats de la division multinationale Bagdad ont été tués vendredi à 11H45 dans une attaque à la bombe dans le sud de Bagdad, a rapporté l'armée américaine. 

(XINHUA- afp :13h55)

 


1-6 Samarra (125 km au nord de Bagdad)

04-05

L’armée américaine a annoncé que trois résistants ont été tués par les forces américaines en réponse à l’attaque contre leurs bases près de la ville, précisant qu'un civil a également été blessé lors de la fusillade.

06-05

Deux policiers ont été tués et un blessé dans une explosion au passage de leur véhicule, dans le sud-est de Samarra, à 125 km au nord de Bagdad.

Le couvre-feu a été maintenu samedi pour la deuxième journée consécutive,

(AFP)


1-7 Province de Diyala  (Baaqouba (chef-lieu) 60 km au nord de Bagdad )-Abou Saïda.-Bahriz, Jaloula, Khalès, Khan Bani Saad,Moukdadiyah Yathreb (70 km au nord de Bagdad)

Moqdadiyah, à 100 km au nord-est de la capitale irakienne

05-05

Deux policiers ont été tués et un autre blessé par l'explosion d'une bombe au passage de leur convoi, selon une source sécuritaire.

(afp- 20h48)


1-10 Bassorah ( capitale méridionale de l'Irak, à 550 au sud de Bagdad.- (deuxième ville du pays)

06-05

Un hélicoptère britannique a été atteint par un missile. L'appareil s'est écrasé à 13H55 sur des bâtiments d’un quartier résidentiel de la ville,.

Selon les pompiers, présents sur place, il y aurait au moins quatre morts, vus carbonisés dans les décombres de l'hélicoptère.

L'armée affirme qu'un de ses hélicoptères s'est écrasé sans donner le type de l'appareil signalant qu'il y a plusieurs victimes, sans en préciser le nombre.

Juste après le crash, des milliers de personnes se sont rassemblées sur place, manifestant leur joie. Scandant dansant et scandant "Victoire pour l'Armée du Mahdi !"C'est à ce moment que les heurts ont commencé # Les militaires  ont attaqués la foule (jusqu'à 5000 personnes) massée autour du lieu du crash --.

Les civils irakiens ont repliqués et ont tiré sur les soldats, non seulement à l'aide de pierres, mais aussi avec des lance-roquettes. Plusieurs véhicules britanniques ont été touchés par des tirs de lance-roquettes, trois d'entre eux sont en flammes et au moins un soldat britannique a été blessé par un éclat, a-t-il ajouté

Bilan : cinq morts parmi les civils, dont deux enfants, ainsi que 28 blessés.

La police irakienne a imposé un couvre-feu de samedi 20H00 à dimanche 06H00,

(EuroNews- afp- & ATS)


1-11Tikrit  (170 km au nord de Bagdad- chef-lieu de la province de Salaheddine) Tikrit est un des bastions de la résistance)

04-05

Un policier a été tué et un autre blessé, en tentant d'empêcher l'enlèvement d'un homme d'affaires.

(AFP)

06-05

"Un kamikaze portant un uniforme de l'armée irakienne a pénétré vers 08H00 dans une base militaire dans le centre de Tikrit, il s'est rendu dans la salle des opérations et s'est fait sauter"

"Trois officiers, dont un lieutenant-colonel, un colonel et un lieutenant ont été tués et le commandant de la base a été blessé",

(afp-09h41)


Les autres régions de l'Irak occupée

Jofr al-Sakhr, à 65 km au sud de Bagdad.

30-04

Trois  policiers blessés par l'explosion d'une voiture au passage de leur convoi dimanche en début d'après-midi

(Afp-14h04

 

Nassiriah, dans le sud de l'Irak

27-04

Deux militaires italiens et un Roumain ont été tués dans une explosion au passage de leur convoi en début de matinée sur une route située au sud-ouest de Nassiriah, qui abrite le QG du contingent italien. L’attaque visait un convoi de quatre véhicules qui s'apprêtait à effectuer une relève de troupes dans un poste de police de la ville de Nassiriyah :L'un des véhicules a été touché de plein fouet par l'explosion d'un engin placé au milieu de la route.

Un troisième militaire italien est décédé à l'hôpital et un autre a été grièvement blessé dans la déflagration

(Reuters & ats)

 

Souk Al-Chouyoukh

03-05

Un civil américain a été tué et deux autres blessés par une explosion lors du passage de leur voiture près de Nassiriyah, dans le sud de l'Irak, a-t-on appris auprès des troupes britanniques.

L'agence italienne Ansa a indiqué pour sa part qu'une bombe placée au bord d'une route, près de la localité de Souk Al-Chouyoukh, a explosé vers 12H00 au passage d'un véhicule civil qui avait à son bord trois hommes appartenant à une société américaine de services de sécurité.

Aucune information n'a pu être obtenue auprès de l'armée américaine.

(afp- 18h00)

 

Takrit,

01-05

Des bombes visant des convois américains ont explosé, selon la police, sans faire de victimes(...).

AP


Enlèvements

Deux ingénieurs allemands ont été libérés .

01-05

René Bräunlich, 32 ans, et Thomas Nitzschke, 28 ans, deux ingénieurs originaires de Leipzig (est), avaient été enlevés le 24 janvier alors qu'ils se rendaient sur le site de la raffinerie de Baïji.

(afp- 19h01

 

Mahawil, à 90 km au sud de Bagdad.

06-05

Trois membres des commandos de la police, ont été enlevés samedi matin

Quatre autres collaborateurs ont été enlevées dont deux chauffeurs de camions.

(afp-09h41)

 

05-05

Kirkouk,

Près de Kirkouk, six ingénieurs irakiens et leur chauffeur travaillant pour la Compagnie de pétrole du Nord ont été enlevés a indiqué le capitaine de la police de Kirkouk, Ahmed Abdoullah.

Les ingénieurs se trouvaient à bord d'un minibus, entre la raffinerie de Baiji et le village de Nissan,

(afp- 20h48


Sabotages d'Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d' electricité

 

Décompte des pertes humaines depuis le début

de la guerre de conquête en mars 2003

Irak

Civils tués (depuis l'occupation)

158.1223 (chiffre minimum)

Civils blessés (depuis l'occupation)

65..233   (chiffre très minimum)

Civils violés (par les troupes d'occupations)

2.500    (voir Ibrahim Allousch

Civils/Résistants arrêtes : (une dizaine par jour...)

70.810   (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) tués

2.919    (chiffre minimum)

Résistants (décrit tel quel ) blessés

3.730 (chiffre minimum)

En prison

39.523 (Craig Roberts)

Embargo

750.000 enfants (chiffre minimal)

Embargo

750.000 adultes (chiffre moyen)

Militaires tués pendant l'invasion

45.468 (chiffre minimal)

Civils tués pendant l'invasion

120.000 (chiffre minimal)

Coalition (depuis le début de la guerre) :

Nombre de Soldats tués (ou morts...) 

 9.544++ 

Soldats rapatriés (blessés ou malades)

50.544

(*) dont 10% meurent en cours de route ou à l'hopital)

Disparus (dans la nature)

1.014

Désertions

5.500

Mutinerie

2 corps + 24

Aide psychologique

66.108***

Suicides

78

Policiers/soldats irakiens (ou mercenaires ..) tués

5.798

Policiers /soldats irakiens (ou mercenaires .) blessés

7.760

Policiers /soldats irakiens disparus (dans la nature)

13.854

Autres tués (collaborateur irakiens & autres etc)

3.769

Autres blessés ( collaborateur etc)

2.637

Oléoducs,les infrastructures pétrolières & d'electricité

234 attaques (très grand minimum)

Infrastructures du rail

195 attaques (idem)

Hélicopteres

66 ++           (idem)

Avions (& drone)

21 ++

Ces totaux sont obtenu par le recoupement (si possible) des chiffres des pertes communiqué par la résistance & les médias occidentaux + XINHUANET

5 Médias
5-1 Point de vue de Mireille Beaulieu : L’anti-Hollywood turc à l’assaut des crimes états-uniens

La Vallée des Loups - Kurtlar Vadisi Irak :

L’industrie états-unienne du divertissement est parvenue au fil des années à construire des représentations caricaturales des adversaires désignés de Washington. Le cinéma hollywoodien a successivement fait du Russe, du Vietnamien, puis du Sud-Américain et de l’Arabe des figures méprisables ou grotesques, ennemies des États-Unis et du « monde libre » que cet État incarne dans sa propre production audiovisuelle. Le film turc La Vallée des loups – Irak, de Serdar Akar, exploite les ficelles du cinéma d’action hollywoodien au service du message inverse : les États-Unis sont une puissance impérialiste qui opprime les peuples du Proche-Orient. Mireille Beaulieu analyse ce film qui a suscité des critiques de la presse dominante occidentale d’autant plus virulentes qu’il reflète ses préjugés comme un miroir.

Depuis des décennies, le cinéma d’action hollywoodien colporte le mythe du héros états-unien venu combattre en pays étranger le Mal absolu et apporter Justice, Liberté et Démocratie. Bien souvent, ces fictions grossières ont pour cadre le Vietnam – vieux fantasme de revanche… Et invariablement, le peuple ennemi est représenté comme sournois, cruel et primitif. Vietnamiens, Russes, Sud-Américains, puis Arabes ont ainsi été caricaturés sans relâche, dans des films à la gloire de justiciers états-uniens virils semant la mort et la terreur au nom du Bien.
Rares sont les œuvres issues d’autres cinématographies qui ont réussi à mettre à mal cette hallucinante propagande filmée. Aujourd’hui, le cinéma turc riposte avec un véritable pamphlet : Kurtlar Vadisi – Irak (La Vallée des loups – Irak) de Serdar Akar (2005) [1].

Adriana Evangelizt

Fiction et réalité

Le film évoque un événement réel : l’arrestation, le 4 juillet 2003, de onze membres des forces spéciales turques par l’armée états-unienne à Souleimanieh, dans le Nord de l’Irak. Les onze hommes furent menottés ; surtout, on leur passa des sacs de jute sur la tête. Ils furent interrogés durant plusieurs jours puis relâchés sans aucune explication. Selon l’armée états-unienne, ils étaient soupçonnés de préparer un attentat contre le gouverneur kurde de Kirkouk. Il s’agissait bien plutôt de représailles après le refus de la Turquie (pourtant alliée de longue date des États-Unis) d’autoriser le transit des troupes états-uniennes sur son territoire lors de leur nouvelle agression contre l’Irak. L’humiliation fut douloureuse pour les Turcs, peuple chez lequel la conscience nationale est profondément enracinée.

Cet incident est le point de départ du récit. Avant de se suicider, un officier turc traumatisé par ce qu’il a subi envoie une lettre d’adieu à son ami Polat Alemdar : « Cet acte est une offense à la nation turque toute entière », écrit-il. Alemdar est un agent des services secrets que les spectateurs turcs connaissent bien ; il a été le héros d’une série télévisée au succès immense, déjà intitulée La Vallée des loups, dans laquelle il infiltrait victorieusement la mafia. Cette fois, Polat Alemdar (toujours interprété par Necati Şaşmaz) part immédiatement pour l’Irak dans le but de venger son ami. Il veut retrouver Sam William Marshall, le responsable états-unien de l’ « affaire des sacs de jute ». Mais ce qu’il va découvrir en Irak est un véritable cauchemar…

Un blockbuster anti impérialiste

Cette superproduction (il s’agit, avec un budget de 8,4 millions d’euros, du film le plus cher de l’histoire du cinéma turc) bat tous les records d’entrées en Turquie : déjà plus de 4 millions de spectateurs depuis sa sortie le 3 février dernier. Gros succès également en Allemagne (pays comptant une minorité turque ou d’origine turque de 2,6 millions d’individus) où près de 500 000 personnes ont vu le film, sorti le 9 février.
La presse turque et européenne a commencé à évoquer La Vallée des loups – Irak lors de son succès initial en Turquie. L’engouement manifesté en Allemagne, accompagné des violentes condamnations de plusieurs politiciens de ce pays, a suscité une nouvelle vague d’articles en Europe et même aux États-Unis. Edmund Stoiber, chef de la CSU bavaroise, parti chrétien affilié à la droite extrême, avait en effet appelé au boycott du film. Non sans habileté, il n’exigeait pas une censure d’État, mais demandait aux exploitants de cinémas de retirer spontanément La Vallée des loups de l’affiche. Relayé par certains responsables des Verts et par le Conseil Central des Juifs d’Allemagne, son mot d’ordre a été suivi par le circuit de salles Cinemaxx, qui a renoncé le 23 février à l’exploitation du film. Cependant, cette mesure n’a porté que sur 12 copies sur les 68 en circulation en Allemagne. Une véritable polémique est ainsi apparue, reprenant fréquemment les mêmes accusations : ce film serait non seulement « anti-américain », mais également antisémite.

Kurtlar Vadisi – Irak est ensuite sorti en Belgique et en Suisse, mais n’était prévu sur les écrans français qu’en avril. L’énorme succès de son exploitation dans les pays limitrophes a cependant poussé de nombreux curieux à partir le visionner en Allemagne ou en Belgique. Le distributeur pour l’Hexagone, Too Cool (producteur-diffuseur de films turcs), a alors avancé la date de sortie au 1er mars, avec 15 copies en version originale sous-titrée destinées aux villes comptant une forte minorité turque (Paris, Colmar, Oyonnax, Lille, Lyon…). Curieusement, aucune revue consacrée aux spectacles parisiens n’a annoncé cette sortie, qui a eu lieu à Paris dans l’ancienne salle de la Cinémathèque Française, située 42 boulevard Bonne Nouvelle et aujourd’hui consacrée aux cinémas du monde (son nouveau nom est d’ailleurs « Cinéma du monde »). Certains médias comme Le Monde, puis Canal + et France 3 (réseau national) ont bien signalé l’événement, mais toujours sur le mode de l’hostilité et du parfum de scandale.

Nous avons vu La Vallée des loups – Irak, qui apparaît bien plus pertinent et bien plus riche que la plupart des médias occidentaux officiels ne le prétendent. Il s’agit d’une œuvre hybride, mêlant action brute, cinéma populaire oriental et scènes de réflexion beaucoup plus élaborées. Le film, ouvertement conçu pour le grand public, reprend tous les codes du cinéma d’action hollywoodien pour les appliquer à un message politique diamétralement opposé : la dénonciation de l’impérialisme états-unien, de sa sanglante occupation de l’Irak et de son mépris des peuples. Il est ici utile de préciser que le présent article se base sur les sous-titres français des copies en version originale distribuées dans l’Hexagone.

Les relations turco-états-uniennes en toile de fond

Suite de l’action : Polat Alemdar s’introduit donc en Irak avec deux de ses fidèles lieutenants. Leur voiture est arrêtée par des gardes-frontière kurdes peu amènes (les peshmergas qui administrent le Kurdistan irakien pour le compte des États-Unis). Les trois agents turcs se voient obligés de les supprimer ; première scène ultra-violente du film, qui n’en est pas avare. Alemdar et ses hommes se rendent à Erbil, dans un hôtel de luxe appartenant à une chaîne américaine (le « Grand Harilton », référence aux hôtels Hilton), dans le but d’y attirer Sam William Marshall. Les peshmergas les repèrent et tentent de les arrêter dans la salle de restaurant. Alemdar se montre particulièrement méprisant avec ces Kurdes qu’il considère comme des collaborateurs. Il exige l’intervention du directeur états-unien de l’hôtel, expliquant qu’il a truffé le bâtiment de charges explosives télécommandées. Le directeur prévient Sam Marshall, qui se rend immédiatement sur place.

S’ensuit un dialogue très révélateur. Marshall (interprété par le comédien états-unien Billy Zane), ancien militaire qui dirige une unité secrète de la CIA dans le Nord de l’Irak, demande ce que des Turcs peuvent bien attendre de plus de la part des États-Unis : « Depuis 50 ans, nous vous payons, nous payons même l’élastique de votre slip. Vous en voulez encore plus ? Et puis, nous vous avons sauvés des communistes… » Allusion élégante à l’alliance scellée depuis la fin de la Seconde guerre mondiale entre les deux pays. Membre de l’OTAN, la Turquie est un territoire stratégique pour les États-Unis, qui y possèdent plusieurs bases militaires. Afin d’ancrer le pays dans la sphère occidentale du temps de la Guerre froide, Washington le fit largement bénéficier du plan Marshall. Le nom de Sam Marshall semble d’ailleurs un assemblage ironique d’« Oncle Sam » et de « Plan Marshall ». « Je ne suis pas le leader d’un parti politique, ni un soldat, mais un simple Turc », répond Alemdar. Réponse intéressante, qui lui permet d’incarner la nation turque dans son ensemble, et qui rend le film totalement consensuel sur le plan de la politique intérieure turque. Son but est une vengeance symbolique : affubler Marshall d’un sac de jute. Mais celui-ci utilise le groupe d’enfants qui l’accompagne, et qui devait chanter lors d’une soirée de charité, comme un véritable « bouclier humain ». Alemdar abandonne provisoirement l’affrontement.

Les scènes de l’hôtel sont entrecoupées de celles d’une action parallèle : la célébration d’un mariage arabe dans un village cerné par l’armée états-unienne. Les soldats attendent cyniquement le tir des traditionnelles salves d’honneur pour envahir le site à la recherche des « terroristes » armés. Ils n’hésitent pas à abattre un enfant à bout portant, puis à massacrer aveuglément les convives. Le marié, venu secourir sa femme, est tué sous ses yeux. Les images du carnage sont montées au ralenti pour amplifier leur pouvoir émotionnel.

Reconstitutions historiques

Les survivants sont transférés à la prison d’Abu Ghraib. Des images de pure fiction, comme l’arrivée des prisonniers, morts et blessés couverts de sang, se mêlent à des évocations moins « gore » mais beaucoup plus angoissantes. Les auteurs ont soigneusement reconstitué certaines scènes réelles qui avaient révolté les opinions publiques à travers le monde. Il s’agit des images complaisamment filmées par des soldats états-uniens eux-mêmes, et montrant les tortures infligées à des détenus par une femme soldat, Lynndie England. La différence de traitement cinématographique est flagrante : cadrage et mise en scène sont sobres et très soignés, presque hyperréalistes. On voit la jeune femme s’acharner sur des prisonniers nus, entassés en une pyramide humaine. Tous les détails de la bande vidéo d’origine sont là, jusqu’à la mise en abyme du soldat filmant au camescope.

Cet exemple n’est pas isolé. Un trait frappant du film (peu relevé par la presse dominante) est sa réutilisation de faits réels dans la peinture des exactions états-uniennes en Irak. Les journalistes qui dénoncent le parti-pris « anti-américain » de La Vallée des loups – Irak se plaignent invariablement de la représentation des occupants en tueurs sanguinaires. Ce qu’ils omettent de préciser, c’est que la grande majorité des méfaits évoqués est une reconstitution de faits tirés de la réalité. « Je ne partage pas les critiques d’anti-américanisme. J’ai travaillé en Irak et j’ai rencontré la plupart des faits racontés dans le film. Des scènes tout à fait parallèles à ce que j’ai vu sur place. Le scénariste a fait du bon travail. Ils ont transmis les faits à l’écran  » affirme Jérôme Bastion, le correspondant en Turquie de Radio France Internationale, cité par le site turco-belge Belexpresse [2].

L’attaque du mariage fait ainsi référence au bombardement, par l’aviation états-unienne, d’une noce dans le village de Moukaradib (région d’Al-Qaëm, dans l’Ouest de l’Irak), qui avait tué plus de 40 civils en mai 2004. Face aux protestations, le commandement militaire avait affirmé avoir frappé une « réunion de terroristes ». Autre séquence marquante, celle se déroulant dans un village au cours de la prière du soir. Au moment où le muezzin s’exclame « A l’indépendance ! », une roquette lancée par l’occupant pulvérise son minaret. Dans la réalité, les forces militaires états-uniennes n’ont pas hésité à frapper des lieux de culte. On se souvient notamment du bombardement de la mosquée Hadret Mohammediya à Falloudjah le 15 avril 2004, au cours duquel le minaret avait été détruit, tout comme l’école coranique et une partie des murs d’enceinte.

Lors des scènes situées à la prison d’Abu Ghraib, on avait pu voir un médecin états-unien au visage couturé (Gary Busey, fameux second rôle à Hollywood) sortir un organe sanguinolent des entrailles d’un détenu, puis le déposer dans un des nombreux containers destinés à l’étranger : « Organe humain pour transplantation », lisait-on sur les couvercles, à destination de Londres, New York et Tel Aviv. Ce passage a suscité les plus vives critiques et traduit, selon nombre des journalistes de la presse dominante, un antisémitisme flagrant. Cependant, aucun ne s’est donné la peine d’enquêter sur le thème de la transplantation d’organes en Irak occupé. S’ils l’avaient fait, ils auraient découvert que le trafic d’organes se développe de manière inquiétante depuis l’invasion, sur le terreau de la misère. De nombreux Irakiens au chômage acceptent en effet de vendre leurs organes au plus offrant – il s’agit le plus souvent de reins. Bénéficiaires : certains Irakiens fortunés, mais aussi des « touristes santé » étrangers attirés par les tarifs pratiqués – à l’hôpital Karama de Bagdad, on peut acheter un rein pour 2000 à 3000 dollars. Les donneurs acculés à cette décision extrême viennent des quartiers les plus pauvres de Bagdad, notamment du quartier de Sadr City, mais aussi du reste du pays. Les risques de complications parfois mortelles encourus par ces donneurs sont accrus par la malnutrition, la pénurie de médicaments et la situation sanitaire dramatique du pays [3]. Le journal algérien La Nouvelle République s’est également fait l’écho d’un trafic mafieux de reins qui mène des malades algériens désespérés en Irak via la Jordanie. Faute d’une application minutieuse des protocoles médicaux, 90% des transplantés décèdent eux aussi à brève échéance. [4].

Ces informations font référence à des trafics d’organes sur donneurs « consentants ». Le film évoque quant à lui des pratiques effectuées sur des prisonniers d’Abu Ghraib, et sur des morts victimes de tirs états-uniens. La fiction se base ici sur des informations diffusées par la presse arabe : selon Fakhriya Ahmad dans le quotidien saoudien Al Watan daté du 18 décembre 2004, des rapports de services secrets européens ont fait état d’un important trafic d’organes prélevés sur des morts et des blessés ; organes transférés d’abord dans des cliniques privées, puis aux États-Unis. La prison d’Abu Ghraib est clairement mise en cause ; nombre de détenus exécutés y subiraient des ablations d’organes.

Les critiques de la presse dominante

Autre élément du film contesté par ses détracteurs, les villes de destination indiquées sur les containers, Londres, New York et Tel-Aviv. Les deux premières font allusion aux deux principaux membres de la « Coalition », USA et Royaume-Uni. La référence à Israël est une mise en cause de la présence officieuse de forces israéliennes en Irak, plutôt qu’une stigmatisation antisémite. En effet, la participation d’Israël à l’occupation de l’Irak est signalée par de nombreux observateurs. Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth a par exemple confirmé dans son édition du 1er décembre 2005 que des citoyens israéliens ayant une grande expérience dans le « combat militaire d’élite » (la formulation suggère qu’il pourrait s’agir d’anciens soldats de l’armée israélienne) entraînaient les milices kurdes dans le Nord de l’Irak [5]. Utilisant la raison sociale de compagnies israéliennes spécialisées dans la sécurité et le combat anti-terroriste, ces unités avaient établi un camp d’entraînement dans une zone désertique du Nord de l’Irak. Ils formaient des cellules « anti-terroristes » d’élite pour le compte du gouvernement autonome kurde d’Irak.

Certains voient une preuve d’antisémitisme dans le personnage même du médecin états-unien, présenté comme juif. En fait, rien ne permet de l’identifier ainsi ; on n’apprend sa judéité que plus tard, au cours d’un dialogue entre Sam Marshall et lui, alors qu’ils plaisantent au sujet de leurs religions respectives. L’intention des scénaristes et du réalisateur ne semble pas être de développer de l’antisémitisme. Il s’agit plutôt de critiquer la logique de « choc des civilisations » des forces d’occupation en Irak, qui mènent ouvertement une « croisade » judéo-chrétienne, sous l’alibi criminellement mensonger d’instaurer la démocratie en Irak. Car Sam Marshall est un chrétien intégriste. On retrouve ainsi les déclarations du président états-unien dans la bouche de Sam Marshall, qui, agenouillé devant un crucifix, parle de l’occupation de l’Irak comme d’une mission divine. Son personnage est par ailleurs un clin d’œil à Condoleeza Rice ; comme elle, il est mélomane et pianiste virtuose. Il décide même de s’approprier le piano blanc de Saddam Hussein, symbole du pouvoir absolu. Mais sa cruauté sarcastique et pleine de morgue, son élégance vestimentaire rappellent également les officiers nazis tels qu’ils sont traditionnellement dépeints dans le cinéma hollywoodien. Persuadé du bien-fondé de ses actes, Sam Marshall évoque dans ses prières l’aide « humanitaire » qu’il offre au peuple irakien. Des images mentales le montrent à bord d’un camion, en train de lancer des boîtes de nourriture à une foule affamée, puis des ballons à des enfants reconnaissants. Les plans suivants présentent des médecins occidentaux vêtus de blanc, en train d’ausculter de pauvres Irakiens – images maintes fois diffusées à la télévision sous nos latitudes, au gré des différents conflits qui déchirent le monde…

Dernière scène taxée d’antisémitisme, celle située dans le restaurant de l’hôtel, pendant laquelle Alemdar explique au directeur du « Grand Harilton » qu’il a piégé le bâtiment et qu’il vaut mieux rester discret dans les négociations, car, dit-il, « Vos clients sont mal à l’aise ». Pour illustrer ses propos, un plan très bref montre un juif orthodoxe en tenue traditionnelle (longue tunique noire, chapeau, mèches de cheveux spiralées) se lever de son siège et quitter la pièce. Certes, cette probable tentative d’humour n’est pas d’une grande finesse, et peut être ressentie comme ambiguë. Mais elle semble surtout enfoncer le clou quant à la collusion politique et militaire des États-Unis et d’Israël dans l’occupation de l’Irak (les autres tables de ce restaurant chic sont garnies de bourgeois occidentaux, sans doute états-uniens). Dans ce cas, le personnage juif orthodoxe est assimilé à un Israélien, amalgame que l’on ne peut en aucun cas cautionner, mais qui – même si on peut le regretter – est fréquemment utilisé au Moyen-Orient, sans qu’il soit forcément teinté d’antisémitisme. En effet, Israël se qualifie lui-même d’État juif, et les masses populaires du Moyen-Orient, qui ont un accès réduit à l’éducation académique, ont tendance à superposer les deux concepts.

La représentation d’un islam éclairé

Le récit se poursuit avec le désir de vengeance de Leila, la jeune mariée dont l’époux a été abattu par les soldats états-uniens. Sa première impulsion, dictée par la révolte et le désespoir, est de commettre un attentat-suicide contre l’occupant. Mais Abdurrahman Halis Kerkuki, le sheikh de son village qui l’a élevée à la mort de ses parents, condamne ce projet. Il lui explique que cet acte serait doublement contraire aux enseignements de l’islam. D’abord par le sacrifice impossible à chiffrer de victimes innocentes. Mais aussi car cela entérinerait la représentation des musulmans comme des monstres inhumains, des kamikazes qui tuent lâchement et aveuglément. « D’ailleurs, dit le sheikh, peut-être les Occidentaux organisent-ils eux-mêmes ces attentats… » On assiste par ailleurs à l’attentat-suicide d’un Irakien (le père de l’enfant assassiné le soir du mariage), qui déclenche sa bombe sur une place de marché. Leila avait auparavant tenté de le dissuader, en vain. Les images n’épargnent aucun détail au spectateur : membres arrachés, moignons à vif, cadavres couverts de sang. La plupart des victimes sont des civils ; le message est limpide.

Le personnage du sheikh Kerkuki (son nom semble indiquer une origine kurde) est aussi important dans le film que celui de Polat Alemdar. Il est aimé et respecté par tous les habitants de la région, qu’ils soient turkmènes, kurdes ou arabes. Leila, par exemple, est arabe, et vit chez une vieille femme kurde. Le sheikh, connu pour sa droiture et sa sagesse, est un lien essentiel entre les différentes communautés. Il est toujours prêt à porter secours à ceux qui le sollicitent, quelle que soit leur origine ethnique. Il symbolise la force unificatrice et porteuse de paix de l’islam. Alemdar, c’est l’espion au look moderne, qui évoque la nation turque laïque. On l’a qualifié à tort de « Rambo turc » ; son physique est plutôt celui d’un James Bond propre sur lui, arborant un costume à l’occidentale. Le sheikh Kerkuki, vêtu de soieries traditionnelles, c’est l’incarnation de l’islam éclairé.
Après avoir empêché Leila de commettre un attentat suicide, il intervient in extremis alors que des résistants s’apprêtent à décapiter un journaliste états-unien. Dans un local nu, le journaliste est agenouillé, ligoté, ses papiers d’identité bien en évidence, devant deux Irakiens masqués d’un keffieh et armés l’un d’une mitraillette, l’autre d’un sabre. Un troisième homme filme au camescope. « Nous couperons des têtes jusqu’à ce que les Américains, les Britanniques et les Juifs quittent l’Irak ! » s’écrie l’un des exécuteurs. « A qui voulez-vous ressembler ? » s’écrie alors le sheikh, « Aux marionnettes qui travaillent pour les tyrans ? ». Une manière de se demander qui organise véritablement ces effroyables exécutions d’Occidentaux diffusées en vidéo depuis l’invasion de l’Irak. Kerkuki semble du même coup condamner implicitement l’emploi du mot « Juifs » pour désigner les Israéliens.

Les valeurs de sagesse de l’islam, ses traditions millénaires sont illustrées par une danse. Le sheikh Kerkuki et de nombreux autres fidèles forment un cercle pour exécuter une très belle danse soufie, à mi-chemin entre méditation et transe. La caméra suit le rythme de la danse par d’amples mouvements circulaires ; elle se place fréquemment à la verticale des danseurs pour mieux capter leur lente chorégraphie. Le soin apporté à ces images contraste à nouveau avec certaines scènes beaucoup plus triviales. D’autres plans s’intercalent alors, ceux de l’expulsion de familles entières de leurs maisons. De pauvres gens entassent leurs modestes affaires sur des carrioles, chassés en raison de la présence de pétrole dans le sous-sol de leurs villages. Et tout au long de cette double séquence s’élèvent, en voix off, les paroles du sheikh. Il appelle à la prière pour résister aux attaques ennemies, et célèbre les bienfaits de l’islam, « la religion de la paix ».

A l’inverse, les forces états-uniennes sont présentées comme manipulant les différentes communautés pour asseoir leur domination : Sam Marshall se vante d’avoir dressé Kurdes, Turkmènes et Arabes les uns contre les autres. Les auteurs sont particulièrement sévères avec les collaborateurs kurdes. On pourrait y voir une preuve de l’hostilité traditionnelle des Turcs envers les Kurdes (ethnie présente également en Turquie, et qui revendique son indépendance depuis des décennies par le biais de véritables guérillas) si la situation décrite dans La Vallée des loups ne reflétait une tragique réalité. En effet, les États-uniens se sont appuyés sur les Kurdes d’Irak pour tenter d’écraser la résistance en Irak du Nord. En échange, ils ont concédé l’autonomie au Kurdistan irakien. Ce plan a été accéléré par le refus de la Turquie d’ouvrir son territoire aux troupes états-uniennes au moment de l’invasion, en mars 2003. Et de fait, les indépendantistes kurdes d’Irak ont décidé de collaborer pleinement avec l’occupant, choisissant ainsi une politique ethniciste face aux populations arabes et à la minorité turkmène.

La conscience nationale turque en filigrane

En tant que film turc, Kurtlar Vadisi véhicule avant tout les préoccupations de la Turquie face à l’occupation de l’Irak. Il traduit la prise de distance d’une partie des instances dirigeantes turques par rapport à la politique de leur allié états-unien. Depuis l’attaque de l’Irak, les relations entre les deux pays restent relativement tendues, la Turquie s’inquiétant en outre du sort des populations turkmènes.

De même, le film témoigne d’un vibrant nationalisme turc, que cette guerre tragique ne peut qu’enflammer. Il ne faut pas oublier que la Turquie est issue du légendaire empire ottoman, qui s’étendait à son apogée des Balkans à l’Afrique du Nord et à la péninsule arabique, et englobait l’Irak. Dans ce grand spectacle héroïque, on décèle en filigrane la nostalgie de l’empire, de sa puissance unificatrice qui, selon la vision de certains Turcs, veillait à l’harmonie des cultures et des religions qui le composaient. Au début de la narration, l’officier écrit dans sa lettre d’adieu : « Tous les gouvernants de ce pays [l’Irak] ont opprimé le peuple, à l’exception de nos ancêtres ». De même, le nom du héros, Alemdar, signifie en turc « porte-drapeau ».
Ces signes sont à rapprocher de la stratégie actuelle de la Turquie, qui cherche à restaurer son ancienne influence dans les pays turcophones d’Asie centrale et du Caucase du Sud. Depuis le début des années 90, Ankara a construit de nouveaux centres culturels turcs dans les cinq pays turcophones de l’ex-URSS : Kazakhstan, Turkménistan, Ouzbékistan, Kirghizistan et Azerbaïdjan. La politique du gouvernement turc porte également sur les secteurs de l’économie, du commerce et de l’énergie.

La Vallée des loups est donc avant tout un film conçu pour le public turc. En effet, le peuple est bien plus radicalement opposé à l’agression de l’Irak que ses élites. L’action est ainsi parsemée d’allusions qui peuvent facilement échapper au spectateur non turc, comme cette scène où un chœur d’enfants irakiens chante docilement devant Sam Marshall le prélude de L’Hymne à la Joie de Beethoven. Il s’agit d’une subtile mise en cause de l’Union européenne (qui s’est appropriée ce chant comme hymne officiel), perçue comme une courroie de transmission de la politique états-unienne.

Les méchants sont les Etats-uniens

L’énorme succès du film en Turquie apparaît également tout à fait logique. Les Turcs ont vu d’innombrables films d’action hollywoodiens dans lesquels les Asiatiques, les Russes, les Arabes, étaient les méchants – des méchants particulièrement stupides et cruels, qui finissaient toujours par être terrassés par les gentils états-uniens. On peut citer par exemple la série des Delta Force avec l’acteur-karateka Chuck Norris. Le slogan de Delta Force 1 (1986) est : « Ils ne négocient pas avec les terroristes, ils les explosent ». Les terroristes, en l’occurrence, sont de misérables Palestiniens qui détournent un avion… Delta Force 2, sous-titré « La Filière colombienne » (1990), troque les Palestiniens contre un trafiquant de drogue Sud-Américain, psychopathe de surcroît. La série a depuis connu de nombreux autres avatars. On ne peut bien sûr omettre Rambo 2 et 3, archétypes de la propagande revancharde et musclée. Dans Rambo 2 (1985), le personnage incarné par Sylvester Stallone, vétéran de la guerre du Vietnam, repart y libérer des soldats états-uniens toujours retenus prisonniers. Il en profite pour massacrer des hordes de Vietnamiens. Rambo 3 (1988) se déroule en Afghanistan, où Stallone débarque pour abattre un maximum de Soviétiques (à l’époque, les Moudjahidines sont considérés comme des gentils… Le film de la série James Bond Tuer n’est pas jouer (Living Daylights, 1987) sorti un an plus tôt partageait cette approche). Rappelons que le profil de Polat Alemdar n’est nullement inspiré par Rambo, guerrier body-buildé. Détail savoureux, ce physique à la virilité caricaturale se retrouve exclusivement chez les mercenaires de Sam Marshall, tous interprétés par des acteurs culturistes aux muscles hypertrophiés, moulés dans des débardeurs, mâchant du chewing-gum et arborant de grosses chaînes.

Dans tous ces sous-produits hollywoodiens, les « métèques » parlent presque toujours anglais, et semblent ignorer leur propre langue. Ils n’ont aucune identité propre. Dans Kurtlar Vadisi – Irak, ce sont cette fois les acteurs états-uniens qui sont intégralement doublés en turc – l’effet est irrésistible !

Plus récemment, la série télévisée 24 heures chrono, officiellement subventionnée par la CIA, a suscité un scandale légitime en Turquie. Dans cette série qui se déroule en temps réel (24 épisodes composant une journée de l’action), le héros Jack Bauer travaille pour la cellule anti-terroriste de la CIA. Programme extrêmement populaire partout dans le monde, 24 heures chrono s’est déjà illustré par sa volonté de légitimer la torture. Mais la quatrième saison a particulièrement ému la Turquie ; en effet, dans cette enquête, les terroristes que combat Bauer sont des Turcs. Comme souvent dans l’industrie du divertissement états-unien, les auteurs font état de leur grande culture en filmant des phrases turques rédigées… en écriture arabe.

Une fiction vengeresse

Certains journalistes occidentaux se sont inquiétés de la liesse manifestée par le public turc dans les salles obscures. Notamment à la fin, lorsque Polat Alemdar poignarde Sam Marshall et remue littéralement le couteau dans la plaie. A ce moment, nombre de spectateurs applaudissent spontanément. Mais quoi de plus compréhensible ? Cette fiction vengeresse est un véritable exutoire pour une population confrontée au chaos que font régner les forces états-uniennes aux portes de la Turquie. Dans chaque scène où les hommes de Polat Alemdar abattent des GI’s, le sentiment de revanche est palpable. Aux yeux des spectateurs turcs, enfin, justice peut être rendue, même de manière virtuelle.

Le retour du cinéma turc

La sortie d’une telle superproduction confirme aussi la renaissance du cinéma turc. Il faut préciser qu’au cours des années 60 et 70, le cinéma turc fut (Hollywood mis à part) le second cinéma du monde après le cinéma indien. La Turquie possède une double tradition de grands divertissements populaires et de films d’auteur s’interrogeant sur les enjeux économiques, politiques et sociaux, même si réalisateurs et scénaristes durent lutter inlassablement contre les censures des différentes dictatures. Le cinéaste emblématique du pays reste le grand Yilmaz Güney, auteur de chefs-d’œuvres tels Yol (1982) et Le Mur (1983), qui passa de longues années en prison et dut écrire une partie de ses films depuis sa cellule. Güney connut une consécration internationale lorsque Yol obtint la palme d’or au Festival de Cannes, mais il mourut prématurément en 1984, à l’âge de 47 ans, à la suite des mauvais traitements subis en prison. Le cinéma turc retrouve depuis le milieu des années 90 une vitalité croissante, après une période de déclin engendrée par les conséquences du coup d’état militaire pro-US de 1980. Le réalisateur de Kurtlar Vadisi – Irak, Serdar Akar, n’est d’ailleurs pas un inconnu. Son premier long métrage, Gemide (A bord), avait été présenté à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes en 1999.

La Vallée des loups est à la fois une grande offensive commerciale, dotée d’un budget colossal pour le pays, et un remarquable brûlot politique. Lors de la présentation de gala à Istanbul, les gardes chargés de la sécurité arboraient ainsi de superbes uniformes de l’armée états-unienne… L’acteur états-unien d’origine grecque Billy Zane, qui incarne l’ignoble Sam Marshall, a donné plusieurs interviews au cours de cette avant-première. Il déclare avoir accepté de tourner dans Kurtlar Vadisi pour exprimer son opposition à l’agression de l’Irak. « Je suis patriote, c’est pourquoi j’ai interprété ce rôle. Bien sûr, le film est un mélodrame, mais basé sur des faits réels. » [6]. Au cours d’un entretien télévisé, il a précisé : « Les horreurs de la guerre doivent être montrées. J’ai joué dans ce film parce que je suis pacifiste, je suis contre tous les types de guerre. » [7]. « C’est un film d’action politique », ont pour leur part affirmé les deux scénaristes Raci Şaşmaz (également directeur de la société de production, Pana Film) et Bahadir Özdemer, « Un film contre la guerre. La guerre est un drame, une tragédie pour le peuple [irakien], il faut y mettre fin. » [8].
Les critiques exprimées contre le film par la presse occidentale relèvent d’une lecture au premier degré, tandis que le spectateur turc perçoit avec jubilation les scènes les plus caricaturales comme une dénonciation en miroir du racisme d’Hollywood.

Le film répond à la violence de l’impérialisme états-unien par la fierté du nationalisme turc, mais aussi par l’évocation des valeurs d’un islam éclairé, apportant paix, justice, tolérance et favorisant la réconciliation des communautés face à l’intégrisme arrogant des États-Unis. Certains pourraient percevoir ce message comme une contribution différente mais symétrique à la logique du « choc des civilisations » prônée par les néo-conservateurs au pouvoir aux États-Unis. De fait, cette vision reflète la situation actuelle de la Turquie. Après la chute du Mur de Berlin, les perspectives de lutte contre l’impérialisme basées sur un concept de « lutte des classes » semblèrent soudain bien lointaines. En outre, les dictatures qui s’étaient succédées en Turquie – avec la complicité des États-Unis – depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avaient décimé des générations de militants anti-impérialistes progressistes – fait que l’on retrouve également dans plusieurs pays du Moyen-Orient et du tiers-monde en général. Le combat contre l’hégémonie états-unienne se recentre ainsi de manière croissante sur les valeurs culturelles musulmanes, l’une des bases communes de l’identité turque laïque et du monde arabe.

La Vallée des loups – Irak, œuvre inégale et parfois contradictoire, mais étonnamment riche, a le mérite de porter un message politique fort, celui du refus de l’Empire et de sa politique de « guerres préventives ». Cet impérialisme se croit invincible – le film lui offre un avertissement en forme de pied-de-nez, l’avertissement vengeur de David à Goliath

Notes :

[1] Voir le site officiel du film : www.kurtlarvadisiirak.com.

[2] « L’intérêt des étrangers à « Vadi », Belexpresse, 5 février 2006.

[3] Voir à ce sujet le rapport de l’Irin, Réseau Intégré Régional d’Information de l’ONU, 12 juillet 2005.

[4] Article de F. Amalou, La Nouvelle République, 27 septembre 2004.

[5] « Israelis trained Kurds in Iraq », par Anat Tal-Shir , Yedioth Ahronoth, 12 janvier 2006.

[6] Interview diffusée par Bloomberg, 3 mars 2006.

[7] « Moviegoing Turks meet new enemy, and it is U.S. », par Sebnem Arsu, New York Times, 13 février 2006.

[8] « Buddha und Gandhi gegen die Ungläubigen », par Reinhard Mohr, Der Spiegel, 2 mars 2006.

 

Mireille Beaulieu Diplômée de géopolitique et chercheur en histoire du cinéma. Programmatrice cinéma, journaliste

Sources : RESEAU VOLTAIRE

Posté par Adriana Evangelizt


5-2 Danemark: deux journalistes inculpés pour avoir rapporté des analyses confidentielles sur les menaces des ADM .
Deux journalistes du quotidien Berlingske Tidende (conservateur), Michael Bjerre et Jesper Larsen, avaient rapporté dans une série d'articles en 2004 des analyses confidentielles sur les menaces des ADM transmises par un agent danois du service de renseignement de la défense danoise, FE, Frank Grevil.

Ces documents mettaient en doute la thèse du gouvernement libéral-conservateur danois, selon laquelle le régime de Saddam Hussein possédait des ADM, qui justifiait notamment la participation du Danemark à la guerre contre l'Irak en 2003, au côté des Etats-Unis et de la Grande- Bretagne.

Ils ont été inculpés d'atteinte à la sécurité de l'Etat, a indiqué jeudi le procureur public du royaume. Ils risquent une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison.

Rappel : Le journal avait publié, les 22-23 février et le 7 mars 2004, des extraits d'un rapport secret remis par l'agent Grevil -- condamné depuis à 4 mois de prison—qui sertifiait qu’ "il (n'existait) aucune information sûre sur les armes de destruction massive opérationnelles" irakiennes avant la guerre contre le régime de Bagdad.

Le Premier ministre libéral Anders Fogh Rasmussen avait soutenu officiellement le contraire au Parlement, pour justifier la participation du Danemark à ce conflit.

Le rédacteur en chef du journal, Niels Lund s'est insurgé contre cette inculpation.

Ses deux journalistes "n'ont pas révélé des secrets d'Etat et n'ont pas écrit non plus pour s'enrichir ou pour le compte de puissances étrangères".

"Mais leurs articles ont démontré combien FE en savait peu en réalité sur les dépôts d'armes chimiques de Saddam Hussein avant l'invasion (de l'Irak). C'est pourquoi il était précieux de les publier", a-t-il estimé.

Le président du syndicat des journalistes, Mogens Blicher Bjerregaard, s'est déclaré de son côté "choqué" par cette inculpation, se déclarant prêt à poursuivre cette "question de principe jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme", si ses adhérents étaient condamnés.

(AFP) 27-04


6
Les brèves
Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage les analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information 

Marc

6-1 Rumsfeld pris à partie à Atlanta par des opposants à la guerre en Irak .

Le secrétaire Rumsfeld a été pris à partie par opposants à la guerre en Irak à l'occasion d'un discours prononcé à Atlanta (Georgie, sud),

Rumsfeld a d'abord été interrompu à deux reprises au début de son discours par des manifestants présents dans la salle du Centre d'histoire d'Atlanta.

Une femme a brandi une banderole sur laquelle était écrit "Coupable de crimes de guerre" avant d'être évacuée de la salle par des membres du service de sécurité.

Quelques minutes plus tard, une autre manifestante a interrompu à nouveau le discours du secrétaire à la Défense en criant avant également d'être évacuée.

Lors de la séance de questions-réponses qui a suivi son discours, le secrétaire à la Défense a été pris à partie par une personne dans l'assistance.

"Pourquoi nous avez-vous mené dans une guerre qui n'était pas nécessaire et qui a causé ces pertes en vies humaines? Pourquoi?", lui a demandé cette personne non identifiée.

" Powell n'a pas menti. Il a passé des semaines avec les gens de la CIA à préparer une présentation qu'il considérait, comme exacte. Il l'a présentée aux Nations unies", a rétorqué M. Rumsfeld.

"Je n'appartiens pas au monde du renseignement. Ils. Il apparaît qu'il n'y avait pas d'armes de destruction massive", a-t-il ajouté.

"Vous disiez que vous saviez où elles étaient", a réagi son interlocuteur. "Non. J'ai dit que je savais où étaient les sites suspects", a répondu ‘pinochio’ Rumsfeld. "Nous avons cru qu'il avait ces armes"…

fin

(©AFP / 04 mai 2006 21h21

6-2 Les autorités US ont peu(pas)  sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains .

Les autorités US ont peu sanctionné les sévices sur prisonniers qui ont été perpétrés par des militaires et civils américains dénoncent les organisations américaines de défense des droits de l'Homme : Human Rights Watch, Human Rights First et le Centre sur les droits de l'Homme de l'Université de New York..

"Deux ans après le scandale d'Abou Ghraib, de nouvelles recherches montrent que les sévices sur des détenus dans des prisons américaines en Irak, en Afghanistan et à Guantanamo étaient répandus et que les Etats-Unis n'ont pris que des mesures limitées pour enquêter et punir les personnes impliquées", affirment t’ils

"Le gouvernement semble plus préoccupé de gérer le scandale des sévices sur des prisonniers que de répondre aux problèmes qui en ont été la cause", estime Tom Malinowski, de Human Rights Watch,

Dans un rapport commun, les trois organisations estiment que "plus de 600 militaires et civils américains ont été impliqués" dans des sévices commis sur "plus de 460 prisonniers".

"De nombreux sévices n'ont jamais fait l'objet d'une enquête et les enquêtes ouvertes ont souvent été closes prématurément ou bien retardées", ajoutent-elles. Ainsi, seulement 40 personnes ont été condamnés à une peine de prison sur les 600 impliquées.

Dans le cas où les accusations de sévices étaient consistantes et les responsables identifiés, les commandants militaires ont souvent choisi des mesures disciplinaires comme punition au lieu d'un passage en cour martiale, dénonce le rapport.

Quand des militaires ont été traduits en cour martiale, la plupart ont été condamnés à des peines de prison de moins d'un an, ajoute-t-il. Il s'agissait également pour la plupart de soldats du rang et non d'officiers.

Le rapport relève par ailleurs qu'il n'y a eu aucun cas d'officier tenu responsable des sévices commis par un de ses subordonnés, alors que la loi militaire le permet.

Il note enfin qu'environ 20 civils, dont des agents de la CIA, ont été signalés au ministère de la Justice pour faire l'objet d'une enquête criminelle en raison de sévices commis mais que le ministère n'a inculpé pour l'instant qu'un seul civil mais aucun agent de la CIA.

 


6-3 Enlèvement et  détention illégaux sur le territoire des Etats membres  : Un rapport du Parlement européen accable la CIA

La CIA a enlevé des suspects de terrorisme sur le territoire de l'Union européenne avec la complicité passive de ses Etats membres et les a envoyés dans des pays où ils ont été torturés, peut-on lire dans le rapport d'une commission d'enquête du Parlement européen.
Ce projet de rapport, qui fait le point sur les travaux de la commission jusqu'à aujourd'hui, confirme les accusations qui ont suivi la révélation, en novembre dernier par le Washington Post, des pratiques des services secrets américains.
"La CIA a été, à plusieurs reprises, clairement responsable de l'enlèvement et de la détention illégaux de terroristes allégués sur le territoire des Etats membres ainsi que de restitutions extraordinaires", explique dans son texte le rapporteur Claudio Fava, un socialiste italien.
Le terme "restitutions extraordinaires" couvre la "livraison" des prisonniers à des pays où la torture a été utilisée pour tenter de leur extorquer des renseignements ou leur interrogatoire dans des bases de la CIA en Europe.
Fava juge également "invraisemblable (...) que certains gouvernements européens n'avaient pas connaissance des activités de restitution extraordinaire qui avaient lieu sur leur territoire et dans leur espace aérien ou leurs aéroports".
L'Italie, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, mais aussi les pays de l'Est, sont visés dans ce texte qui arrive aux mêmes conclusions qu'un rapport du Conseil de l'Europe, institution basée à Strasbourg.
Le projet de rapport, qui pourrait donner naissance en juillet prochain à une résolution du Parlement condamnant certains gouvernements européens pour leurs manquements aux conventions internationales, se base sur de nombreuses auditions d'ex-captifs de la CIA ou de responsables gouvernementaux.
"Nous sommes persuadés qu'il ne s'agit pas d'incidents isolés", a expliqué Fava lors d'une conférence de presse. "Il s'agit de groupes organisés qui ont agi à plusieurs reprises en plusieurs lieux du territoire européen."
Deux avions affrétés par la CIA et qui ont servi à transporter les prisonniers ont fait des escales déroutantes et multiples - Fava parle de plus de 1.000 vols - qui auraient dû mettre la puce à l'oreille des autorités aéroportuaires.
Mais seule l'Espagne a demandé des explications.
L'Ouzbékistan a, selon les témoins qui ont déposé devant la commission d'enquête, dont l'ex-ambassadeur britannique sur place, servi de centre de torture d'islamistes présumés après la destruction des tours jumelles de New York le 11 septembre 2001.
Selon Fava, sept ambassadeurs européens à Tachkent étaient au courant mais aucun n'a mené de démarche particulière.
Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, savait quant à lui que les prisonniers de la CIA étaient torturés dans ce pays mais s'est réfugié derrière le fait que les services britanniques n'étaient pas impliqués et se contentaient de se servir des informations obtenues par ce biais.
Des personnes ont été détenues pendant des années à Sarajevo sans jugement et, quand il n'a plus été possible de les y garder, elles ont été transférées vers la base américaine de Guantanamo, une zone de non-droit sur l'île de Cuba.
L'Italie, où le ressortissant italien Abou Omar a été enlevé selon le parquet de Milan, est mise sur la sellette.
"Il est difficile de croire que les autorités italiennes n'étaient pas au courant que l'enlèvement de l'imam était planifié depuis plusieurs mois", a estimé Fava.
Quant aux 300 kilos de glace commandés pour un avion de la CIA à l'aéroport de Palma de Majorque pour "rafraîchir les boissons", Fava se demande à quoi ils ont bien pu servir.
mercredi 26 avril 2006
 


6-4 : Irak: progrès dans la reconstruction, mais beaucoup de retard dans l'énergie.

La reconstruction de l'Irak a fait des progrès ces derniers mois, en dépit d'échecs et de lacunes, particulièrement dans le secteur énergétique, souligne le rapport trimestriel signé Stuart Bowen, inspecteur général spécialement chargé du suivi de la reconstruction. 

La production de pétrole, qui a atteint 2,18 millions de barils par jour dans la dernière semaine de mars, reste en deçà des niveaux d'avant-guerre (2,6 millions bpj) et des objectifs fixés par le ministère du pétrole (2,3 millions bpj), alors même que les Etats-Unis ont investi 1,7 milliards de dollars dans ce secteur.

"Les Irakiens (,,,) ne profitent toujours pas pleinement de leurs énormes réserves de pétrole", souligne le rapport, évoquant "de grosses difficultés de sécurité et d'infrastructure (qui) n'ont pas beaucoup changé depuis le précédent trimestre".

"En outre, la résistance serait partiellement financée par une part prélevée sur les profits du marché noir".

Ce rapport publié trois ans après la fin des "opérations de combat principales", souligne que 67% des 21 milliards de dollars alloués à la ‘reconstruction’ ont déjà été dépensés, et qu'il ne reste que 2 milliards de dollars à engager.

La reconstruction du secteur de la santé est totalement à l’abandon, avec l'achèvement de seulement 6 des 150 centres de santé prévus, alors même que 75% des crédits ont été dépensés …

Nb : Le Congrès débat actuellement l'octroi de 3,2 milliards de dollars supplémentaires pour la reconstruction, dans le cadre d'un collectif budgétaire.

La reconstruction du secteur de la santé est totalement à l’abandon, avec l'achèvement de seulement 6 des 150 centres de santé prévus, alors même que 75% des crédits ont été dépensés

(avec afp- 23h16)


6-5 Point de vue de l'Afp : Bush déplore que l'Irak prenne le pas sur l'économie pour les Américains .

Bush a déploré vendredi que les nouvelles maussades de la guerre en Irak prennent le pas sur la bonne santé de l'économie dans la perception des Américains.

"J'ai passé beaucoup de temps à parler de l'économie", a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne de télévision CNBC.

"Le problème est que nous sommes en guerre, et que parfois il est difficile pour les gens de recevoir un message positif sur l'économie tant (bien tant) ils sont préoccupés par les scènes de violence qu'ils voient à la télévision", a-t-il ajouté.

"Il est sage de reconnaître que certains aspects préoccupants de la société actuelle rendent les choses plus difficiles pour que je fasse passer mon message", a précisé le président.

Le président américain a également promis d'opposer "absolument" son veto à un collectif budgétaire adopté jeudi par le Sénat, et qui dépasse largement, à 109 milliards de dollars, les 92 milliards demandés par le gouvernement.

Mais "nous sommes en guerre et je ferai ce qu'il faut pour gagner la guerre et soutenir nos troupes", a-t-il ajouté.

Il a répété que le déficit serait divisé par deux d'ici 2009.

Outre la guerre en Irak, M. Bush a évoqué la hausse des prix de l'essence qui "crée des incertitudes chez les Américains" et la mondialisation.

Selon un récent sondage USA Today/Gallup, l'approbation de sa politique économique est au plus bas (34% de satisfaction), à peine plus que sa politique étrangère (33%).

Selon ce sondage, la cote de popularité de M. Bush a plongé à 34%, contre 36% début mars et 43% au début de l'année..

Enfin il a apporté son soutien au patron de la Fed Ben Bernanke, dont les récents propos sur les hausses de taux ont plongé les marchés dans la perplexité.

"C'est quelqu'un de solide, d'intelligent et de compétent", a-t-il déclaré en niant que le nouveau président de la Fed ait un problème de crédibilité.

"Quand je l'ai nommé, il était perçu comme étant un penseur solide, qui serait indépendant de la politique de Washington", a ajouté M. Bush.

(©AFP / 05 mai 2006 23h45)


6-6 Les
Etats-Unis ont beau occuper l'Irak depuis trois ans, six jeunes Américains sur dix ne savent toujours pas où est situé ce pays... ... selon un sondage effectué pour le magazine "National Geographic".

Moins de trois personnes sur dix estiment important de connaître la situation géographique des pays mentionnés aux informations télévisées. .

"L'illettrisme géographique influence notre santé économique, nos relations avec les autres nations et notre environnement et nous isole du monde", s'est indigné le président du "National Geographic" John Fahey.

(enquête réalisée auprès de 510 jeunes Américains en décembre et janvier.)

02-05

 (AP)


6-7 Le PKK menace Ankara de représailles si l'armée turque entre en Irak .

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes) a menacé mercredi la Turquie de représailles si ses troupes, massées à la frontière, pénètrent en Irak pour attaquer ses bases, au cours d'une conférence de presse.

"Si les forces turques franchissent la frontière, la guerre s'étendra. L'Etat turc et le Premier ministre (Recep Tayyip) Erdogan seront responsables du chaos qui en résultera, y compris en Turquie", a affirmé Mourad Karialan, membre du bureau politique du PKK au Kurdistan irakien.

"Nous ne voulons pas la guerre, mais nous nous défendrons contre toute incursion des forces turques. Nous riposterons en conduisant une guerre générale contre la Turquie, partout sur tous les plans, militaire, politique, économique et social", a-t-il ajouté.

"La question kurde doit être résolue sur le plan international, de manière démocratique", a estimé ce responsable.

La Turquie a massé des troupes le long de sa frontière avec l'Irak.

L'armée turque a affirmé mardi qu'elle se réservait le droit de pénétrer en Irak pour poursuivre les séparatistes kurdes, mais a démenti que de telles opérations soient actuellement en cours.

"Nous appelons tous les voisins de l'Irak à respecter sa souveraineté et à coopérer avec le gouvernement irakien sur tous les problèmes liés aux frontières", a répondu le porte-parole du département d'Etat américain, Sean McCormack..

(afp- 19h57


7 Dossier & Point de vue

Ndlr : PS : la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage toutes les analyses des auteurs

mais doit être vu comme information

Marc


7-1 Point de vue de Michel Chossudovsky  : Qui est derrière "Al-Qaïda en Irak" ?

Le Pentagone reconnait fabriquer une "Légende Zarqaoui"

Abu Musab Al Zarkaoui a été présenté par l’administration Bush et les médias occidentaux comme le cerveau derrière l’"insurrection" en Irak, censément responsable des massacres de civils irakiens.

Zarkaoui est l’ennemi extérieur de l’Amérique. L’administration Bush dans des déclarations officielles, y compris des discours présidentiels, des documents de la sécurité nationale, etc... a pointé vers le besoin de "courir après" Abu Musab Al Zarkaoui et Osama Ben Laden.

"Vous savez, je hais prédire la violence, mais je comprends la nature des tueurs. Ce type, Zarkaoui, un associé de al-Qaïda - qui était à Bagdad, d’ailleurs, avant la destitution de Saddam Hussein - est encore libre en Irak. Et comme vous vous rappelez, une partie de son plan opérationnel était de semer la violence et la discorde parmi les divers groupes en Irak par meurtres de sang-froid. Et nous avons besoin de trouver Zarkaoui afin que le peuple d’Irak puisse avoir un avenir plus brillant - brillant." (George W. Bush, Conférence de Presse, 1er juin 2004)

Le mandat officiel des forces d’occupation américaines et britanniques est de combattre et de gagner la "guerre au terrorisme" au nom du peuple irakien. Zarkaoui constitue la justification de Washington pour l’occupation militaire continue de l’Irak, sans faire mention du siège brutal des zones urbaines à forte densité de population dirigé contre "al-Qaïda en Irak" dont on dit qu’il est mené par Zarkaoui.

Les forces de coalition sont soutenues comme jouant un "rôle de maintien de la paix" en consultation avec les Nations Unies. Les médias occidentaux ont soutenu constamment tous en chœur la légitimité de la "guerre au terrorisme". Ils ont non seulement présenté Zarkaoui comme un terroriste brutal, ils ont aussi échoué à rendre compte de la campagne de désinformation du Pentagone qui a été connue et documentée depuis 2002.

Programme Zarkaoui PSYOP du Pentagone

Dans une déformation inhabituelle, le Washington Post dans un récent article, a reconnu que le rôle de Zarkaoui a été délibérément "magnifié" par le Pentagone en vue de galvaniser le soutien public pour la "guerre au terrorisme" menée par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

"La campagne sur Zarkaoui est discutée dans plusieurs documents militaires intérieurs. "Diabolisation de Zarkaoui/réponse xénophobe en levier," déclarait un briefing militaire américain de 2004. Il listait trois méthodes : "Opérations des médias," "Opérations spéciales (626)" (une référence à Task Force 626, une unité d’élite américaine assignée principalement à chasser en Irak pour des officiels dans le gouvernement de Hussein) et "PSYOP," le terme militaire américain pour le travail de propagande..." (Washington Post, 10 avril 2006)

Le programme de propagande militaire, selon le Washington Post, a "largement visé les Irakiens, mais semble s’être déversé dans les médias américains. Une diapo de briefing à propos des "communications stratégiques" américaines en Irak, préparée pour le général d’armée George W. Casey Jr., le commandant en chef en Irak, décrit le "public au pays" comme une des six cibles du côté américain de la guerre." ’WP, op cit.)

Un document interne produit par l’état-major militaire américain en Irak, déclare que "le programme PSYOP sur Zarkaoui est la campagne d’information la plus réussie à ce jour." (WP, op cit.)

Le commandant senior chargé de mission pour l’opération PSYOP du Pentagone est le général Kimmitt, qui occupe maintenant la position de planificateur senior à la Commande Centrale américaine (USCENTCOM), responsable de la direction des opérations en Irak et au Moyen-Orient.

"En 2003 et 2004, il a coordonné des affaires publiques, des opérations d’information et des opérations psychologiques en Irak - bien qu’il ait dit dans une interview que le briefing intérieur doit être une erreur parce qu’il ne dirigeait pas les opérations psychologiques et ne pouvait pas parler en leur nom. Kimmitt a dit, "Il y a eu une campagne d’information pour élever la conscience du public sur qui était Zarkaoui, principalement pour le public irakien mais aussi le public international."

Un des buts de la campagne était d’enfoncer un coin dans l’insurrection en amplifiant les actes terroristes et l’origine étrangère de Zarkaoui, ont dit des officiers familiers de ce programme. "Par les Communications Stratégiques agressives, Abu Musab Al Zarkaoui représente maintenant : Terrorisme en Irak/ Combattants Etrangers en Irak/Souffrance du Peuple Irakien (Attaques d’infrastructures)/Déni des Aspirations irakiennes," affirme le même briefing... ...

Il est difficile de déterminer combien a été dépensé dans la campagne Zarkaoui, qui a commencé il y a deux ans et qu’on pense toujours en cours. Les efforts de propagande américaine en Irak en 2004 coûtent 24 milliards de dollars, mais cela inclut la construction étendue de bureaux et résidences pour les troupes impliquées, de même que des émissions de radio et la distribution de milliers de prospectus avec le visage de Zarkaoui, a dit l’officier parlant à l’arrière-plan...

Le programme Zarkaoui au Pentagone fut mené concurremment avec une opération liée "menée par le Groupe Lincoln, une firme de consulting américaine, pour placer des articles pro-américains dans les journaux irakiens, selon l’officier familier du programme qui parlait à l’arrière plan." Selon le Washington Post, cependant, il n’y a pas eu de relation entre le programme PSYOP du Pentagone et cette réalisation par le Groupe Lincoln au nom du Pentagone. (WP, 10 avril 2006)

La désinformation et la propagande de guerre sont une partie intégrante de la planification militaire. Ce que le Washington Post évite de mentionner, cependant, est son propre rôle en soutenant la légende de Zarkaoui, avec le réseau TV, la plupart de la presse écrite, et bien sûr CNN et Fox News, sans mentionner une portion significative des médias alternatifs. La désinformation concernant la guerre au terrorisme a été alimentée dans la chaîne des nouvelles par un nombre limité de "nourrisseurs en chef".

Quelques correspondants bien connectés peu nombreux fournissent les "scoops" qui obtiennent la couverture dans les sources de nouvelles du courant dominant relativement peu nombreuses - les quatre réseaux de TV, TIME, Newsweek, CNN - où les paramètres de débat sont réglés et la "réalité officielle" est consacrée pour les nourrisseurs du bas dans la chaîne des nouvelles. Dans d’autres pays, c’est ce qui est connu comme la propagande - ou, dit moins correctement, guerre psychologique. ( Chaim Kupferberg, http://www.globalresearch.ca/articl...The Propaganda Preparation for 9/11) Zarkaoui a été identifié par les médias américains comme étant derrière l’ "insurrection" à Fallujah, Tal Afar et Samara. Il était tenu responsable des attentats de l’hôtel Amman de même que les attentats terroristes dans plusieurs capitales occidentales. Il est de manière indélébile derrière les attentats suicides en Irak comme confirmé par le Washington Post : "Le leadership chiite a honnêtement Zarkaoui dans sa ligne de mire. Il a mené les terroristes kamikazes dont les victimes chiites se montent maintenant à des milliers." ( 11 décembre 2005)

La PSYOP du Pentagone est une couverture pour les atrocités parrainées par les médias américains, qui ont soutenu la focalisation de la "diabolisation de Zarkaoui" dans ses nouvelles et ses éditoriaux couvrant le mouvement de résistance irakien.

L’officier de renseignement militaire en chef américain en Irak a dit que Abu Musab Zarkaoui et ses associés étrangers et irakiens ont essentiellement commandité l’insurrection, devenant la force d’opposition dominante et la plus grande menace immédiate aux objectifs américains dans le pays.

"Je pense que ce que vous avez ici est une insurrection qui a été piratée par une campagne terroriste," a dit le major général Richard Zahner dans une interview. "En partie, par Zarkaoui devenant le visage de cette chose, il a certainement les fonds, les médias et, franchement, a permis à d’autres gens de travailler en parallèle suivant ce schéma." (WP, 25 septembre 2005)

Parmi le bain de sang continuel en Irak, il y a une évidence de pensée nouvelle. Le changement est, ironiquement, apporté par Abu Musab Zarkaoui lui-même, dont le terrorisme aveugle semble avoir réussi à unir les gens contre son idéologie globale de Djihad. Depuis les attentats dans les hôtels de la Jordanie natale de Zarkaoui, de plus en plus de sunnites irakiens et arabes ont condamné la vision cauchemardesque du leader terroriste pour leurs sociétés - une vision qui promet encore des attentats suicides "catastrophiques". (WP, 4 décembre 2005)

Le retrait immédiat de l’Irak n’est pas une option que l’administration américaine pourrait et devrait entretenir. Elle donnerait à Abu Musab Zarkaoui et sa petite bande de combattants étrangers l’opportunité de crier victoire et d’annoncer qu’ils ont réussi à vaincre une super puissance. Cela renforcerait la main de al Qaïda sur le Moyen-Orient et ailleurs, et mènerait à une plus grande instabilité dans toute la région. (WP, 11 décembre 2005)

Les médias américains ont identifié la nature de l’insurrection, en se centrant sur le rôle-clé de Zarkaoui et ses liens à l’ancien régime baasiste :

"L’épine dorsale de l’insurrection semble être une alliance entre les Baasistes purs et durs et le réseau de terroristes essentiellement sous le commandement de Abu Musab Zarkaoui. C’est un partenariat de complaisance ; les deux groupes mènent le même combat, mais pour des raisons différentes et avec des buts différents. (WP, 8 mai 2005)

Des fonctionnaires seniors au Pentagone et en Irak disent qu’ils croient que M. Zarkaoui et le "centre de gravité" de l’insurrection est maintenant dans les méandres et les villes de la vallée de l’Euphrate près de la frontière syrienne. (New York Times, 17 septembre 2005)

A Fallujah, le siège de la ville, qui a résulté en des milliers de civils tués fut décrit comme une bataille contre le "réseau Zarkaoui" :

Les forces américaines ont conduit quatre attaques aériennes sur ce qui a été décrit comme des cibles associées au réseau Zarkaoui dans la ville et en dehors. Parmi elles se trouvait un complexe dans une zone agraire à environ 24 km au sud de Fallujah où l’armée américaine a dit que 90 combattants étrangers étaient réunis. L’armée a dit que l’attaque qui se passa le jeudi soir, tua environ 60 combattants étrangers.

Des témoins et du personnel de l’hôpital ont contesté le récit, disant qu’environ 30 hommes furent tués, dont beaucoup d’Irakiens. Ils ont dit que 15 enfants et 11 femmes moururent aussi au cours de l’attaque.

Aucune des versions de l’attaque n’a pu être vérifiée de manière indépendante.

La nuit suivante, l’armée américaine a dit dans une déclaration qu’elle a effectuée "une autre attaque de précision couronnée de succès" sur une réunion d’ "approximativement 10 terroristes de Zarkaoui" au centre de Fallujah. "Il n’y avait pas d’indication que des civils innocents étaient à proximité immédiate du lieu de la réunion," a dit l’armée dans la déclaration. (WP, 21 septembre 2005)

Remarques de conclusion

Si le rôle de Zarkaoui fut fabriqué comme une partie de la PSYOP du Pentagone, quelle est la précision de ces rapports des médias ?

Les documents militaires internes divulgués au Washington Post confirment que le Pentagone est impliqué dans une campagne de propagande en cours qui cherche à fournir un visage à l’ennemi. Le but est de dépeindre l’ennemi comme un terroriste, à égarer l’opinion publique.

Le contre-terrorisme et la propagande de guerre sont entrelacés. L’appareil de propagande nourrit la désinformation dans la chaîne des nouvelles. L’objectif est de présenter les groupes terroristes comme les "ennemis de l’Amérique", responsables d’atrocités sans nombre en Irak et dans le monde entier. L’objectif sous-jacent est de galvaniser l’opinion publique en soutien de l’ordre du jour de guerre américain au Moyen-Orient.

Le renseignement militaire américain a créé ses propres organisations terroristes. Ensuite, cela a développé un programme cohésif de contre-terrorisme en multi-milliards de dollars "pour "courir après" ces organisations terroristes. Pour atteindre ses objectifs de politique étrangère, les images de terrorisme sur le théâtre de guerre irakien doivent rester vives dans les esprits des citoyens, à qui on rappelle constamment la menace terroriste. Le mouvement de résistance irakien est décrit comme des terroristes menés par Zarkaoui.

La campagne de propagande utilisant les médias occidentaux, présente les portraits des leaders derrière le réseau terroriste. Autrement dit, au niveau de ce qui constitue une campagne de "publicité", "elle donne un visage à la terreur."

La "guerre au terrorisme" repose sur la création d’un méchant épouvantail ou de plusieurs, les leaders terroristes, Osama Ben Laden, Abu Musab Zarkaoui, et al, dont les noms et les photos sont présentés ad nauseam dans les rapports quotidiens des actualités. Sans Zarkaoui et Ben Laden, la guerre au terrorisme" perdrait sa raison d’être. Le principal casus belli est de mener une "guerre au terrorisme".

Les documents du Pentagone divulgués au Washington Post concernant Zarkaoui ont révélé que Al-Qaïda en Irak est fabriqué.

Les attentats suicides en Irak sont évidemment réels, mais qui est derrière eux? Il y a des indications que certains des attentats suicides auraient pu être organisés par l’armée et le renseignement américano-britanniques.
 Michel Chossudovsky

Michel Chossudovsy est l'auteur du best-seller international "The Globalization of Poverty" (titre français: "La mondialisation de la pauvreté») qui a été publié en 11 langues. Il est professeur d'économie à l'Université d'Ottawa, Canada, et directeur du Center for Research on Globalization (www.globalresearch.ca). Il collabore également à l'Encyclopaedia Britannica. Son dernier ouvrage est intitulé "America's War on Terrorism" (Global Research, 2005)

Sources : GLOBAL RESEARCH

Posté par Adriana Evangelizt

 


7-2 Point de vue de Granna : L’ADMINISTRATION nord-américaine navigue sur une mer de critiques.

L’ADMINISTRATION nord-américaine navigue sur une mer de critiques, mais tout semble indiquer que cela lui est indifférent. Ainsi apprend-on que le vice-président Richard Cheney, avec sa femme Lynne, aurait gagné près de 9 millions de dollars en 2005 en sa qualité d’actionnaire de la firme Hallyburton, dont plusieurs filiales ont été invitées par le président Bush à participer à la «reconstruction» de l’Irak.

Avec un si joli compte en banque, un Cheney tout sourire ne s’est pas gêné pour affirmer devant les caméras de la télévision que le gouvernement est mieux à même que la presse d’évaluer la réalité irakienne, la presse se laissant facilement impressionner par les effets certes saisissants d’une voiture piégée. Effets à répétition, a-t-il oublié de signaler.

Parallèlement, et malgré la défense véhémente qu’a faite George W. Bush en personne de Donald Rumsfeld, plusieurs ex-officiers persistent à demander la démission ou la déposition du chef du Pentagone, pour avoir mal conduit la guerre dans le pays arabe. Pour comble, on vient de dénoncer son implication directe dans les tortures infligées aux prisonniers de Guantánamo. Méthodes qu’il avait du reste qualifiées de «normales» dès qu’elles avaient été découvertes. Une «normalité» qui mériterait de figurer dans les livres de records.

Une autre personnalité étroitement liée au monde pétrolier, à l’exemple de Bush, est sa secrétaire d’Etat, Mlle Condolezza Rice, qui semble par ailleurs avoir échoué dans sa tentative de mettre en place en Irak occupé un gouvernement ont elle pourrait tirer quelques bénéfices tout en détruisant le pays et pillant son patrimoine.

La secrétaire d’Etat et son homologue britannique Jack Straw ont effectué une visite éclair à Bagdad pour tenter de convaincre Chiites, Sunnites et Kurdes de former un gouvernement de coalition. Après des élections législatives douteuses menées sous occupation étrangère, il y a quatre mois, le processus continue en effet de stagner.

Voilà bien une affaire qui n’augure rien de bon. Le gouvernement en place depuis janvier 2005 repose sur une alliance kurde-chiite particulièrement tumultueuse. Les Sunnites n’ont guère de sympathie pour le premier ministre en poste, Ibrahim Al Yaafari, du parti Dawa, qui pour sa part a énergiquement refusé de démissionner jusqu’à ce que les pressions l’obligent, tout récemment, à retirer sa candidature.

La principale force parlementaire (Alliance Unité irakienne, 128 sièges sur 175, 17 groupes politico-confessionnels) était sur le point de trouver une alternative, mais les noms proposés se heurtaient à l’opposition des partis ralliés au candidat pro-nord-américain, Iyad Alaui.

La controverse se déroule au milieu d’énormes tensions, accrues dès la fin février par la destruction de la mosquée dorée de Samarra qui ravivait des conflits religieux. Il est à craindre que cet acte n’avait d’autre objectif que, précisément, celui-ci, mais aussi de montrer au grand jour les anomalies de l’occupation étrangère et le manque total de confiance dans des hommes politiques qui placent leurs propres intérêts au dessus de ceux du pays.

En clair, l’attitude assumée par les candidats au gouvernement irakien ressemble fort à celle de leurs promoteurs de Washington, qui ne cherchent à défendre que leurs propres intérêts. La cupidité des uns et le sectarisme des autres font obstacle à une vision constructive de caractère national et tendent à détériorer un panorama déjà trop complexe.

A l’incertitude et aux pénuries qui affectent le plus grand nombre d’Irakiens, s’ajoutent les conflits entre ceux qui se battent pour acquérir ou conserver le contrôle d’importantes enclaves comme Mossoul ou le bassin de Kirkouk, dont les réserves d’hydrocarbures sont déterminantes pour l’avenir économique de l’Irak. Ceci, à supposer que les Etats-Unis ne fassent pas main basse sur tous les puits, comme ils se le proposent, indépendamment des affrontements actuels et de l’éventualité du fractionnement de la nation, qui deviendrait alors incontrôlable. Mais toute médaille a son revers et une telle évolution pourrait bien être fatale aux très bonnes affaires que l’on fait ou projette de faire dans la région.
http://www.granma.cu/frances/2006/Abril/mar25/18iraq.html

 


7-3 Enlèvement et  détention illégaux sur le territoire des Etats membres  : Un rapport du Parlement européen accable la CIA
La CIA a enlevé des suspects de terrorisme sur le territoire de l'Union européenne avec la complicité passive de ses Etats membres et les a envoyés dans des pays où ils ont été torturés, peut-on lire dans le rapport d'une commission d'enquête du Parlement européen.
Ce projet de rapport, qui fait le point sur les travaux de la commission jusqu'à aujourd'hui, confirme les accusations qui ont suivi la révélation, en novembre dernier par le Washington Post, des pratiques des services secrets américains.
"La CIA a été, à plusieurs reprises, clairement responsable de l'enlèvement et de la détention illégaux de terroristes allégués sur le territoire des Etats membres ainsi que de restitutions extraordinaires", explique dans son texte le rapporteur Claudio Fava, un socialiste italien.
Le terme "restitutions extraordinaires" couvre la "livraison" des prisonniers à des pays où la torture a été utilisée pour tenter de leur extorquer des renseignements ou leur interrogatoire dans des bases de la CIA en Europe.
Fava juge également "invraisemblable (...) que certains gouvernements européens n'avaient pas connaissance des activités de restitution extraordinaire qui avaient lieu sur leur territoire et dans leur espace aérien ou leurs aéroports".
L'Italie, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, mais aussi les pays de l'Est, sont visés dans ce texte qui arrive aux mêmes conclusions qu'un rapport du Conseil de l'Europe, institution basée à Strasbourg.
Le projet de rapport, qui pourrait donner naissance en juillet prochain à une résolution du Parlement condamnant certains gouvernements européens pour leurs manquements aux conventions internationales, se base sur de nombreuses auditions d'ex-captifs de la CIA ou de responsables gouvernementaux.
"Nous sommes persuadés qu'il ne s'agit pas d'incidents isolés", a expliqué Fava lors d'une conférence de presse. "Il s'agit de groupes organisés qui ont agi à plusieurs reprises en plusieurs lieux du territoire européen."
Deux avions affrétés par la CIA et qui ont servi à transporter les prisonniers ont fait des escales déroutantes et multiples - Fava parle de plus de 1.000 vols - qui auraient dû mettre la puce à l'oreille des autorités aéroportuaires.
Mais seule l'Espagne a demandé des explications.
L'Ouzbékistan a, selon les témoins qui ont déposé devant la commission d'enquête, dont l'ex-ambassadeur britannique sur place, servi de centre de torture d'islamistes présumés après la destruction des tours jumelles de New York le 11 septembre 2001.
Selon Fava, sept ambassadeurs européens à Tachkent étaient au courant mais aucun n'a mené de démarche particulière.
Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, savait quant à lui que les prisonniers de la CIA étaient torturés dans ce pays mais s'est réfugié derrière le fait que les services britanniques n'étaient pas impliqués et se contentaient de se servir des informations obtenues par ce biais.
Des personnes ont été détenues pendant des années à Sarajevo sans jugement et, quand il n'a plus été possible de les y garder, elles ont été transférées vers la base américaine de Guantanamo, une zone de non-droit sur l'île de Cuba.
L'Italie, où le ressortissant italien Abou Omar a été enlevé selon le parquet de Milan, est mise sur la sellette.
"Il est difficile de croire que les autorités italiennes n'étaient pas au courant que l'enlèvement de l'imam était planifié depuis plusieurs mois", a estimé Fava.
Quant aux 300 kilos de glace commandés pour un avion de la CIA à l'aéroport de Palma de Majorque pour "rafraîchir les boissons", Fava se demande à quoi ils ont bien pu servir.
mercredi 26 avril 2006

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net.
8-1 Un rapport du Parlement européen accable la CIA.

La CIA a enlevé des suspects de terrorisme sur le territoire de l'Union européenne avec la complicité passive de ses Etats membres et les a envoyés dans des pays où ils ont été torturés, peut-on lire dans le rapport d'une commission d'enquête du Parlement européen.

Ce projet de rapport, qui fait le point sur les travaux de la commission jusqu'à aujourd'hui, confirme les accusations qui ont suivi la révélation, en novembre dernier par le Washington Post, des pratiques des services secrets américains.

"La CIA a été, à plusieurs reprises, clairement responsable de l'enlèvement et de la détention illégaux de terroristes allégués sur le territoire des Etats membres ainsi que de restitutions extraordinaires", explique dans son texte le rapporteur Claudio Fava, un socialiste italien.

Le terme "restitutions extraordinaires" couvre la "livraison" des prisonniers à des pays où la torture a été utilisée pour tenter de leur extorquer des renseignements ou leur interrogatoire dans des bases de la CIA en Europe.

Fava juge également "invraisemblable (...) que certains gouvernements européens n'avaient pas connaissance des activités de restitution extraordinaire qui avaient lieu sur leur territoire et dans leur espace aérien ou leurs aéroports".

L'Italie, la Suède, l'Allemagne, l'Espagne, le Royaume-Uni et l'Irlande, mais aussi les pays de l'Est, sont visés dans ce texte qui arrive aux mêmes conclusions qu'un rapport du Conseil de l'Europe, institution basée à Strasbourg.

Le projet de rapport, qui pourrait donner naissance en juillet prochain à une résolution du Parlement condamnant certains gouvernements européens pour leurs manquements aux conventions internationales, se base sur de nombreuses auditions d'ex-captifs de la CIA ou de responsables gouvernementaux.

"Nous sommes persuadés qu'il ne s'agit pas d'incidents isolés", a expliqué Fava lors d'une conférence de presse. "Il s'agit de groupes organisés qui ont agi à plusieurs reprises en plusieurs lieux du territoire européen."

Deux avions affrétés par la CIA et qui ont servi à transporter les prisonniers ont fait des escales déroutantes et multiples - Fava parle de plus de 1.000 vols - qui auraient dû mettre la puce à l'oreille des autorités aéroportuaires.

Mais seule l'Espagne a demandé des explications.

L'Ouzbékistan a, selon les témoins qui ont déposé devant la commission d'enquête, dont l'ex-ambassadeur britannique sur place, servi de centre de torture d'islamistes présumés après la destruction des tours jumelles de New York le 11 septembre 2001.

Selon Fava, sept ambassadeurs européens à Tachkent étaient au courant mais aucun n'a mené de démarche particulière.

Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, savait quant à lui que les prisonniers de la CIA étaient torturés dans ce pays mais s'est réfugié derrière le fait que les services britanniques n'étaient pas impliqués et se contentaient de se servir des informations obtenues par ce biais.

Des personnes ont été détenues pendant des années à Sarajevo sans jugement et, quand il n'a plus été possible de les y garder, elles ont été transférées vers la base américaine de Guantanamo, une zone de non-droit sur l'île de Cuba.

L'Italie, où le ressortissant italien Abou Omar a été enlevé selon le parquet de Milan, est mise sur la sellette.

"Il est difficile de croire que les autorités italiennes n'étaient pas au courant que l'enlèvement de l'imam était planifié depuis plusieurs mois", a estimé Fava.

Quant aux 300 kilos de glace commandés pour un avion de la CIA à l'aéroport de Palma de Majorque pour "rafraîchir les boissons", Fava se demande à quoi ils ont bien pu servir
260647 apr 06GMT

8-2 Prisons secrètes de la CIA : Selon la commission d'enquête temporaire du Parlement européen  :  Plus d'un millier de vols clandestins auraient transité en Europe depuis 2001.
La commission d'enquête temporaire du Parlement européen sur les prisons  secrètes de la CIA en Europe a rendu public mercredi un rapport d'étape selon lequel plus d'un millier de vols clandestins auraient transité par le vieux continent depuis 2001.
Les membres de cette commission ont également fait état d'incidents au moment où des terroristes présumés étaient remis à des agents américains, incidents qui ne semblent pas être isolés et qui sont le fait, semble-t-il, d'un même groupe de personnes.
La rapport, rédigé par le député européen italien Giovanni Fava, est le résultat de trois mois d'auditions et de plus de 50 heures de témoignages de militants pour les droits de l'Homme, de responsables de l'Union européenne et de personnes affirmant avoir été enlevées et torturées par des agents américains.
L'enquête a débuté en janvier dernier après la révélation en novembre par le "Washington Post" de l'existence de prisons secrètes de la CIA en Europe de l'Ouest où auraient été interrogés des individus suspectés de terrorisme. Ces suspects auraient également été transportés dans des vols secrets ayant transité en Europe avant de rallier leur destination finale de la prison de Guantanamo.
Les enquêteurs ont rapidement concentré leurs travaux sur les vols clandestins, plusieurs personnes entendues expliquant dans les détails leur transfert vers ce qu'elles affirment être des prisons au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique du nord où elles auraient été torturées.
"En ce qui concerne les prisons, nous avons toujours plus de questions que de réponses", indiquait mardi Giovanni Fava.
La commission temporaire, qui compte 46 députés, a notamment examiné si les gouvernements européens étaient au courant de ces pratiques et si des citoyens européens y avaient pris part.
La commission temporaire est chargée de soumettre à l'Assemblée plénière toutes les recommandations qu'elle jugera nécessaires en la matière, notamment en ce qui concerne les conséquences politiques, juridiques et administratives devant être tirées au niveau européen, ainsi que les conséquences possibles sur les relations de l'Union européenne avec des pays tiers.
La semaine dernière, le coordinateur européen de la lutte contre le terrorisme, Gijs de Vries, avait affirmé devant une commission du Parlement européen que ces enquêtes n'avaient pas révélé pour l'instant des preuves d'activités illégales de la CIA.
L'Union européenne a appelé à la fermeture du camp-prison de Guantanamo Bay. Ce centre de détention situé à la pointe orientale de Cuba avait été ouvert le 11 janvier 2002 après le renversement fin 2001 par des forces conduites par les Etats-Unis du régime taliban en Afghanistan. Pour l'heure, seuls neuf des quelque 500 détenus de la base navale américaine ont été inculpés après plusieurs années de captivité.
jp/ma/v0310/Bg
BRUXELLES (AP) --

9 Annexes
9 -1  Bill Van Auken :  La révolte des généraux et le déclin de la démocratie américaine

La demande par plus d'une demi-douzaine d'anciens commandants de l'armée que le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld démissionne a mis à nu les profondes divisions qui existent au sein de l'appareil d'État et la désintégration avancée de l'ordre démocratique bourgeois américain.

Dans le Jardin des roses de la Maison blanche, le président Georges W. Bush s'en est pris violemment aux critiques de Rumsfeld en criant des remarques qui combinaient la belligérance à l'hystérie. Affirmant qu'il «n'appréciait pas les conjectures» au sujet du futur du secrétaire à la Défense, Bush a déclaré: «J'entends les voix, et je lis les premières pages, et je connais les conjectures. Mais je suis le décideur, et je décide ce qui est le mieux, et ce qui est le mieux est pour Donald Rumsfeld de demeurer secrétaire à la Défense.»

C'était la deuxième fois en à peine cinq jours que Bush s'est senti obligé de faire une déclaration publique réitérant son appui à Rumsfeld. Vendredi dernier, il a interrompu ses vacances de Pâques pour déclarer que «le leadership solide et énergique du secrétaire Rumsfeld constitue exactement ce qui est nécessaire en cette période critique.»

Clairement, l'administration a été ébranlée par ses critiques militaires. Parmi celles-ci se trouvent d'éminents commandants de troupes américaines en Irak, à la retraite depuis peu, (le général Paul Eaton était chargé de l'entraînement de l'armée irakienne, le général John Batiste était commandant de la 1ère division d'infanterie en Irak, le général Charles Swannack était commandant de la 82ème division aéroportée) qui ont qualifié l'intervention là-bas d'«échec stratégique» et de «désastre».

Selon des articles publiés récemment, au moins une vingtaine d'autres officiers à la retraite envisageraient de donner leur appui à la demande d'éviction de Rumsfeld. Il est largement reconnu que cette campagne publique est coordonnée en arrière-scène par des commandants toujours en activité dans les forces armées.

Rumsfeld lui-même a tenté de repousser cette campagne, l'associant à sa campagne agressive de «transformation de l'armée», notamment la réduction de la taille de l'armée américaine, et insinuant que les éléments opposés à ses efforts de «modernisation» ne se limitaient qu'aux officiers en uniformes.

«Les gens aiment les choses telles qu'elles sont, et donc, lorsque vous faites un changement il y a quelqu'un qui n'appréciera pas», a-t-il affirmé mardi, lors d'une conférence de presse au Pentagone, après avoir remué de vieilles controverses, du débat vieux de 30 ans au sujet du canon à installer sur le char d'assaut de l'armée au contrat annulé de l'obusier Crusader.

De tels arguments ne convainquent personne et ne font rien pour contrer l'impact des critiques des commandants de l'armée sur l'opinion publique, dans un contexte où de larges couches du peuple américain sont déjà arrivées à la conclusion que la guerre était une erreur et que les troupes américaines devraient être retirées. Dans le dernier sondage par USA Today et Gallup publié lundi dernier, 57 pour cent de ceux interrogés ont affirmé que l'invasion de l'Irak était une erreur, le taux le plus élevé depuis la première fois où l'on a posé cette question, alors que 65 pour cent ont affirmé ne pas approuver la manière dont Bush gérait la guerre en Irak.

Alors que la situation en Irak se dirige tout droit vers la catastrophe - une guerre civile sectaire s'intensifie et au moins 50 soldats américains ont été tués ce mois-ci seulement - l'éloge de Bush à l'endroit du leadership de Rumsfeld est hautement provocateur, et son refus de reconnaître les tensions s'accumulant au sein de l'armée soulève la question préoccupante de savoir jusqu'où la confrontation actuelle va se poursuivre.

Évidemment, la Maison blanche craint que le retrait de Rumsfeld aura pour conséquence d'attiser l'opposition populaire à la guerre et de miner encore plus l'administration Bush. Rumsfeld et le vice-président Dick Cheney, deux vétérans de l'administration Nixon du temps de la guerre au Vietnam, sont les principaux architectes de la guerre au sein de l'administration. Si l'un des deux devait être forcé à démissionner, cela pourrait mener à l'effilage de l'administration dans son ensemble.

Dans un gouvernement coupable de crimes de guerre, le principe opérationnel est résumé par les mots que Benjamin Franklin avait prononcés dans une toute autre circonstance: «Nous n'avons pas d'autre choix que de nous tenir les uns les autres, sinon, un par un, nous serons pendus.»

Alors que le feu de forêt fait rage au sein du Pentagone, un mémo interne de l'armée qu'a obtenu la revue en ligne Salon cite un enquêteur militaire de haut rang qui déclare que Rumsfeld a «personnellement été impliqué dans l'interrogation» de Mohammed al-Kahtani, un détenu de Guantanamo d'origine saoudienne, supervisant un traitement «abusif et dégradant» assimilable à de la torture. «La question à ce point n'est pas de savoir si le secrétaire Rumsfeld doit démissionner, mais plutôt de savoir s'il doit être poursuivi», a commenté un porte-parole de Human Rights Watch suite à cette révélation.

Pour mettre un terme aux demandes des militaires pour la démission de Rumsfeld, la direction du Pentagone a tenté de rallier d'autres commandants à la retraite, leur faisant parvenir par voie électronique des «arguments» qu'ils pourraient utiliser pour défendre le secrétaire à la Défense. Quatre généraux à la retraite ont répondu avec une lettre publiée en page éditoriale du Wall Street Journal lundi, qui reprenait plusieurs des points du mémo du Pentagone.

Dans la même veine, Melvin Laird qui fut secrétaire à la Défense sous Nixon, et Robert Pursley, un lieutenant général de l'armée de l'air à la retraite et conseiller de longue date au Pentagone, ont publié une lettre éditoriale dans le Washington Post de mercredi dans laquelle ils donnaient l'avertissement aux critiques de Rumsfeld d'être «conscients des risques et des responsabilités découlant de leurs actions».

L'article concluait avec une accusation à peine voilée que ceux qui ont parlé ont trahi les forces américaines en Irak et ont aidé et renforcé la résistance. «En s'exprimant maintenant, ils croient peut-être rendre service en contribuant à un débat rationnel, ont-ils écrit. Mais l'ennemi ne comprend pas ou n'apprécie pas le débat public rationnel. Ce dernier est perçu comme un signe de faiblesse et de manque de résolution.»

Ce n'est évidemment pas le but des adversaires militaires de Rumsfeld. Pour la plupart, ils ont défendu la décision d'entreprendre une guerre d'agression contre l'Irak, mais condamnent le secrétaire à la Défense pour n'avoir pas adopté les plans développés par les militaires eux-mêmes demandant un nombre bien plus élevé de soldats pour cette opération.

Écrivant sa propre lettre d'opinion dans le Washington Post de mercredi, John Batiste, ancien commandant de la première division d'infanterie, exprima la pensée de bien des critiques militaires. Bien que reconnaissant formellement que «le contrôle civil sur les militaires est fondamental», il en vient rapidement à déclarer que «nous avons besoin de haut dirigeants militaires qui soient bien enracinés dans les principes fondamentaux de la guerre et qui n'ont pas peur de faire ce qui est nécessaire. Notre démocratie en dépend. Certains proposent de bâillonner ce débat, mais laissez-moi vous assurer que ce n'est pas dans notre intérêt national de le faire. Nous devons gagner cette guerre, et nous ne pouvons pas permettre à nos haut dirigeants de continuer à prendre des décisions alors que leur dossier est si mauvais.»

Le présent conflit concernant Rumsfeld, impliquant des déclarations provenant de généraux qui, dans certains cas, arrivent de leur commandement sur les champs de bataille et le ralliement d'une autre section des généraux derrière le dirigeant civil du Pentagone, est un événement politique sans précédent dans l'histoire des États-Unis. On n'a même jamais eu d'intervention publique comparable du haut commandement de l'armée durant la désintégration militaire lors de la guerre du Vietnam.

Bien que certains des apologistes de l'administration aient, dans leur défense de Rumsfeld, tenté de soulever le principe du contrôle civil sur les militaires, ces efforts étaient criblés d'hypocrisie et d'insurmontables contradictions. Il s'agit, après tout, d'une administration qui s'est arrogé des pouvoirs dictatoriaux sans précédent pour un président en invoquant son rôle de «commandant en chef». Elle a perverti cette fonction en la transformant d'une disposition constitutionnelle visant à assurer la subordination des militaires à l'autorité du gouvernement élu en une affirmation du pouvoir militaire sur la vie politique du pays qui a mené aux détentions illégales «d'ennemis combattants», à la torture de détenus et à la création de tribunaux visant à contourner les lois et les tribunaux américains.

En réponse à ceux qui ont critiqué la guerre en Irak, la Maison blanche insiste de manière répétée, que la politique d'occupation du pays est entièrement déterminée par ce que les généraux considèrent nécessaire.

De telles tendances anti-démocratiques et militaristes ne sont pas apparues avec Bush, mais elles ont rapidement pris de l'ampleur sous son administration.

Il y a une érosion continue du contrôle civil sur les militaires depuis que le président Dwight D. Eisenhower quitta son poste il y a plus de 45 ans. Il avait lancé un avertissement sur la croissance du pouvoir du «complexe militaro-industriel» qui réunissait les commandants en uniforme, une massive industrie de l'armement et les représentants politiques des fournisseurs militaires.

Le poids relatif de ce «complexe» au sein de la société américaine s'est immensément accru depuis ces années. Il y a eu une vaste croissance dans les dépenses militaires et une éruption globale du militarisme américain, différentes administrations ayant recours à l'armée pour des interventions, des invasions et des guerres d'agression.

Aujourd'hui, de puissants commandants militaires régionaux supervisent les opérations américaines dans le Pacifique, au Moyen-Orient et en Asie centrale, rivalisant avec les diplomates en tant que principaux architectes de la politique étrangère américaine.

Dans la foulée de la guerre du Vietnam, l'armée américaine a été transformée en une armée de soldats professionnels et volontaires, isolés du reste de la société civile et donc de la présence d'une large couche de conscrits prêts à poser des questions et à s'objecter à une guerre non provoquée et illégale. Le corps d'officiers est devenu de plus en plus politisé, une majorité écrasante s'identifiant aux républicains.

Les deux partis politiques sont en compétition pour obtenir l'appui d'officiers seniors à la retraite, les amenant au devant de la scène à leurs conventions politiques, chose qui aurait été inimaginable il a une génération encore.

En dernière analyse, la révolte des généraux contre Rumsfeld est un symptôme du dépérissement des formes et institutions démocratiques bourgeoises aux États-Unis. Elle annonce ce qui pourrait être décrit comme l'introduction du «modèle latino-américain» dans la vie politique américaine.

La synchronisation de la campagne publique des ex-commandants est significative. Elle vient quelques mois seulement après que le député démocrate John Murtha de la Pennsylvanie, un des législateurs ayant les liens les plus étroits avec le corps des officiers, ait publiquement appelé au retrait des troupes américaines de l'Irak dans les six prochains mois et à la poursuite de la guerre contre le peuple irakien par d'autres moyens: frappes aériennes, forces de réaction rapide, et forces spéciales alliées avec les forces kurdes et shiites.

Murtha a été traité par les lâches dirigeants démocrates comme s'il était un lépreux politique, et la majorité républicaine à la Chambre des représentants a répondu en organisant un vote sur le retrait immédiat des troupes qui n'a obtenu l'appui que de trois démocrates sur deux cents.

Face à l'incapacité et à la réticence évidente du supposé parti de l'opposition à s'opposer à quoique ce soit, les militaires ont jugé qu'il était approprié de contourner le processus politique pour s'adresser directement au grand public.

Les démocrates répondent maintenant en se mettant à la traîne des généraux. «Le refus du président Bush d'admettre qu'il est temps de faire un changement et de renvoyer le secrétaire à la Défense Rumsfeld est un symptôme du leadership incompétent et en faillite de son gouvernement», a indiqué cette semaine Karen Finney, porte-parole du Comité national des démocrates.

Le sénateur Dick Durbin de l'Illinois, le second démocrate en importance au Sénat, a demandé un vote de «non-confiance» sur Rumsfeld et décrit la critique des généraux comme étant une «sonnette d'alarme» pour le Congrès.

Il n'y a aucune raison de croire que ces développements vont alarmer de quelque façon les démocrates du congrès. Cependant, le conflit intense qui fait rage dans l'appareil d'état et l'intervention de plus en plus agressive de commandants militaires en uniformes devraient servir de sérieux avertissement au peuple américain.

Dès le début, le lancement d'une guerre d'agression pour contrôler l'Irak et ses importantes ressources pétrolières et faire valoir l'hégémonie des États-Unis sur le Golfe Persique a fait consensus au sein de l'élite dirigeante américaine. Cette politique est soutenue tant par le Parti démocrate que par le Parti républicain, peu importe leurs désaccords tactiques sur la meilleure façon de la réaliser.

Maintenant l'échec désastreux de cette politique a suscité des divisions amères et une profonde crise politique au sein de l'establishment dirigeant, tout en mettant à nu le fossé qui sépare les deux partis et l'oligarchie qu'ils représentent de la grande majorité de la population.

On ne peut fermer les yeux sur le danger posé par une intervention autoritaire de l'armée en vue de combler ce vacuum politique. La défense des droits démocratiques et la lutte pour mettre un terme à la guerre en Irak et prévenir de nouvelles et plus terribles guerres à l'avenir exigent une rupture complète avec le Parti démocrate et le développement d'un nouveau mouvement politique indépendant de la classe ouvrière.

Sources : WSWS

Posté par Adriana Evangelizt


9-2 Géographie de l'Irak
L'Irak est divisé en 18 provinces (muhafazat, au singulier muhafazah):
Superficie : 437 072 km² (dont 4 910 km² d'eau)
VILLES importantes
Frontières : 3 650 km


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