Base de donnée "Yves PIGNIER" du Réseau de Résistance à la Psychiatrie Politique. http://www.aredam.net/yves-pignier-base-donnee-psychiatrie-politique.html
Adresse internet de ce document : http://www.aredam.net/yppp1.html
Sommaire de ce document : 1 - Article de Le Monde (16/08/2007). 2 - Article du Figaro (18/08/2007).
1 - Article LE MONDE, 16.08.07. Elise Vincent
Invitée à voir le psychiatre pour
avoir envoyé des mails Place Beauvau Jusqu'à ce qu'elle ouvre son courrier,
samedi 11 août, Sylvia Bourdon, vedette de films pornographiques
des années 1970, n'avait jamais reçu ce genre de proposition.
Une consultation psychiatrique à l'hôpital Maison-Blanche
de Paris, lundi 20 août, 14 heures. Motif : "Divers courriers
adressés au ministère de l'intérieur via Internet".
Depuis trois ans, Mme Bourdon, aujourd'hui âgée
de 58 ans et chef d'une entreprise de dépollution, loue un deux-pièces
dans le 18e arrondissement de Paris, face à l'église Saint-Bernard.
Un quartier populaire, dans lequel elle a emménagé en 2004,
parce qu'elle avait "envie d'exotisme". Mais, depuis son installation, celle qui fut aussi,
dans les années 1990, l'égérie d'un concours graphique
pour l'euro, déchante. Trop de "vandalisme", estime-t-elle.
Trop de "sectarisme", de femmes voilées, trop de jeunes
"encapuchonnés" qui "tiennent le mur du presbytère". Rapidement, elle se lance dans l'animation de
plusieurs blogs virulents sur son quartier. L'un d'entre eux fait aujourd'hui
l'objet d'une action en diffamation. Pour les illustrer, Mme Bourdon photographie
aussi de sa fenêtre tout ce qu'elle considère comme des troubles
à l'ordre public. La méthode n'est pas conventionnelle mais
Mme Bourdon a déjà reçu chez elle des fonctionnaires
de police de son quartier pour des apéritifs, et montre volontiers
ses photos en compagnie du commissaire Pecquet, dont elle a le numéro
de portable. Elle juge donc, dans un premier temps, plus opportun de les
alerter ainsi. Ses courriers restant sans réponse, le 19 juillet,
elle se décide finalement à porter plainte en bonne et due
forme. Aussi, l'arrivée, contre toute attente,
le 11 août, de la proposition de consultation psychiatrique la scandalise
: "C'est une insulte à mon intelligence !" Elle a décidé
d'alerter son avocat et "vieille amitié", le futur bâtonnier
de Paris, Me Christian Charrière-Bournazel. Le 14 août, celui-ci
a rédigé deux courriers. L'un, à l'adresse de Mme
Alliot-Marie, demandant d'identifier les auteurs de ce qu'il considère
comme des "intimidations", l'autre au procureur de la République. La proposition de consultation
psychiatrique reste une procédure "classique" pour les
"agitateurs", explique cependant le docteur Yves Pignier, auteur
du courrier de l'hôpital Maison-Blanche. Il agit sur ordre du bureau des
actions pour la santé mentale de l'infirmerie psychiatrique de
la préfecture de police de Paris. "La majorité ne vient
pas au rendez-vous. Généralement, ça les calme."
Mme Bourdon ne s'y rendra pas non plus. 2 - Article Le Figaro. 18 août 2007. Thibaut
Danancher À Paris, le bureau de santé mentale
veille. Une habitante du XVIIIe arrondissement qui déplorait
les conditions de vie de son quartier avait envoyé des mails au
ministère de l'Intérieur. C'est un psychiatre qui lui a
répondu.
|