Sionistes
: ça faisait longtemps que j'avais envie de vous dire deux
ou trois choses.
Ca me démangeait depuis un certain temps déjà,
mais allez savoir
pourquoi... le temps, ou la fainéantise, ou peut- être les
deux. Mais si c'est pas maintenant, alors quand ?
Sionistes : ça fait longtemps que vous me gonflez avec
votre histoire
de "terre promise". Que de contorsions sémantiques pour
qualifier
un vol en bonne et due forme.
Sionistes : ça fait longtemps que vous me gonflez avec
votre histoire
de "peuple élu". Que de beaux oripeaux pour camoufler
votre
racisme.
Sionistes : partout où je vous ai croisés, vous
étiez de mauvais côté
de la barrière. Aux côtés de l'Afrique du Sud de l'Apartheid,
aux
côtés de armées assassines du Guatemala... Je n'ai
aucune souvenir
de vous avoir vu du côté des exclus, des faibles. Pas une
seule fois.
Sionistes : vos gesticulations outrées ne changeront rien
au
caractère assassin de cet état d'Israël. Et épargnez
moi les discours
sur la"démocratie israélienne". Qu'est-ce que
ça peut bien faire
qu'Israël soit une démocratie (ou non), sinon que cela rend
une
majorité de ses habitants coupable ? Et de même que je ne
juge pas
un homme sur la façon qu'il se traite lui-même, mais sur
la façon qu'il
traite les autres, je ne vais pas applaudir à la "démocratie"
israélienne sans considération pour ses actes.
Alors, Sionistes : je n'en ai rien à faire de vos opérations
de
relations publiques, de vos images d'une société "moderne"
et d'une
jeunesse "libre" qui se trémousse en bikini sur les plages
de Tel Aviv
(par opposition, bien sûr, aux matrones voilées de Gaza qui
hurlent
leur désespoir).
Sionistes : vous n'aimez pas que l'on vous rappelle qu'une
Assemblée Générale des Nations Unies a déclaré
que votre
idéologie était une forme de racisme.
Sionistes : vous crevez d'envie de me voir prononcer le mot "juif"
et
vous donner ainsi l'occasion de grimper aux rideaux. Peine perdu car,
contrairement à vous, je ne suis pas raciste. Sionistes : la religion
dont vous vous revendiquez est aussi débile qu'une autre.
Sionistes : je me souviens d'avoir vu interviewer deux de vos
fameux
"colons" fraîchement débarqués de Bordeaux.
Un couple de
médiocres qui avaient enfin trouvé quelqu'un à exploiter.
Ici ils
n'étaient manifestement rien, allez donc savoir pour qui ils se
prenaient là-bas. Vos colons sont des caricatures de beaufs
accomplis.
Sionistes : vous avez pompeusement donné un petit nom
familier à
votre armée d'assassins.
Sionistes : vous avez l'arme atomique en violation de toutes
les
conventions internationales.
Sionistes : à l'instar de vos amis néocons américains,
vous avez violé
par la même occasion toutes les autres conventions et lois
internationales.
Sionistes : à l'instar de vos amis néocons américains,
vous ne
respectez aucune loi, aucun accord, aucune signature. Mais vous les
invoquez tous lorsque cela vous arrange.
Sionistes : à l'instar de vos amis néocons américains,
vous avez
sciemment joué la carte des extrémismes pour mieux brouiller
votre
propre image.
Sionistes : à l'instar de vos amis néocons américains,
vous couinez
votre outrage à chaque acte de résistance qui vous est opposé.
Vous prenez prétexte du "terrorisme" pour mener tranquillement
votre entreprise d'extermination.
Sionistes : vous avez volé leurs biens, vous avez volé
leurs terres.
Vous avez volé leur eau. Vous avez méthodiquement assassiné
par
centaines leur enfants, leurs femmes, leurs vieillards. Vous les avez
affamés, détruits, volés encore, écrasés,
persécutés. Vous leur avez
refusé l'éducation, la santé. Vous avez empêché
des pères de porter
leurs enfants se faire soigner. Vous tirez sur des ambulances. Vous
construisez vos routes de merde sur des oliveraies plus que
centenaires.
Sionistes : vous les avez enfermés derrière des
barbelés, derrière un
mur. Vous avez appliqué un blocus. Vous les avez enfermés
dans de
gigantesques ghettos. Vous avez créé des camps d'extermination
de
basse intensité qui n'osent dire leur nom.
Sionistes : pendant encore combien de temps allez vous nous
accabler avec votre sensiblerie sélective, vos références
sempiternelles à la Shoah ? On n'a jamais rendu hommage à
des
victimes en adoptant les méthodes de leurs bourreaux.
Sionistes : vous avez du vous balancer une fois de trop et trop
près
d'un certain mur. Jusqu'à votre nom sonne désormais comme
une
insulte à l'intelligence et à la dignité humaine.
Sionistes : lorsque les digues des dernières réticences
céderont, et
que les protestations prendront l'ampleur et la forme que vos actes
méritent, vous ne manquerez pas, et c'est à parier, de hurler
à
l'antisémitisme. Vous auriez tort de vous gêner car c'est,
après tout,
ce que vous faites de mieux - juste derrière la fabrication
clandestine de bombes atomiques et le tir au canon sur des
populations sans défense. Nous, nous assisterons goguenards à
cette dernière cartouche tirée en l'air. Et se joindront
à nous des
camarades juifs ou pas, élus ou pas, autrement plus humains que
vous ne l'avez jamais été.
Sionistes : jusqu'où irez vous pour faire aboutir votre
fébrilité
messianique ? Combien de bulldozers faudra-t-il encore faire passer
pour donner un semblant de vérité à vos mensonges
?
Planterez vous un drapeau sur une cette "terra incognita" et
"inhabitée" que vous revendiquerez au nom de la couronne
de
David, assortissant le tout de slogans débiles tels que "un
terre
sans peuple pour un peuple sans terre" ? Et sur qui tiriez vous donc
ces 50 dernières années ? Sur des boites de conserve ?
Sionistes : dites-nous comment vous espérez conclure votre
délire.
Pour peu que vous en ayez la moindre idée. Sentirez-vous le poids
de vos actes envahir vos cellules grises ou vous réfugierez-vous
dans l'autosuggestion collective ? Que raconterez-vous d'un air
faussement naïf aux générations futures ? Que vous
ne faisiez
qu'obéir aux ordres ? Ou bien prononcerez-vous au contraire ces
paroles fatidiques : "les champs à Gaza n'ont jamais existé"
?
Viktor Dedaj
"chaud devant"