L'ichnologie en anthropologie est l'étude
des traces fossiles.
L'ichnologue se consacre donc à
l'observation des traces fossiles pour comprendre la réalité
des temps très anciens.
Maintenant il existe un
ichnologue du temps présent, car la réalité
politique globale est devenue tellement obscure, que nous n'en
percevons que d'infime trace comme celles qu'observe
l'ichnologue avec la marque des pas laissée par le
passage d'un animal sur un sol meuble, il y a des centaines de
milliers d'années, voire des millions
d'années.
L'humain normal, celui qui
n'appartient pas au premier cercle des organisations de force
des différents pouvoirs qui se partagent l'humanité,
ne sait plus rien, car la réalité lui est
devenue inaccessible.
Il ne lui reste que d'infimes
traces du réel pour tenter de se faire une idée
de la réalité.
Il ne sait par exemple pas
qu'elles sont les organisations qui se partagent l'humanité,
par contre il sait qu'il ne s'agit plus des Etats et des
gouvernements, et il sait aussi que les groupes
d'appartenances classiques tels les nations, les religions,
les ethnies et autres, sont seulement valables en tant
qu'illusions, leurres à destination des portions du
troupeau humain global qu'elles servent à encadrer et à
manipuler.
La plus totale opacité, obscurité
règne au Proche-Orient qui est le secteur crucial des
enjeux de pouvoirs sur la planète.
On doit se
contenter des miettes de traces laissées par le Réseau
Voltaire, miettes naturellement et volontairement fabriquées
pour tromper certains des pouvoirs en concurrence, pour se
faire une idée de ce qui se passe, et de qui est qui et
qui fait quoi, qui est contre qui, et qui est avec
qui.
L'ichnologue doit donc aussi se former en une
seconde spécialité pour comprendre le monde
présent, celle de la recherche de la connaissance par
l'étude du mensonge.
Cette seconde spécialité
du chercheur de réalité, pourrait se nommer la
pseudologie (du grec pseudo : faux).
Ainsi, il
pourrait être proposé une nouvelle chaire en
sciences politiques, celle de chercheur de réalité,
dont les deux premières spécialités
seraient l'ichnologie du présent, et la
pseudologie.
Une troisième spécialité
serait dédiée à la communication des
données, car dans ce monde présent il est devenu
impossible de parler vrai, on ne peut plus que parler faux,
car tout échange est devenu un acte de nuisance, un
acte de tromperie. Cette spécialité, à
cheval entre la science politique et la littérature,
pourrait s'intituler la pseudographie.
Tout cela nous
mène naturellement et mécaniquement à
l'apparition de l'homme nouveau, cher au nazisme, au
communisme et au présent totalitarisme actuel non
encore nommé, le « pseudêtre »,
encore du grec : faux, et de être, le faux être,
soit le robot, le drone, une simple mécanique sans
conscience, sans recul, sans choix, ayant perdu toute liberté,
qu'on voit apparaître partout dans le monde.
Viva
la muerte.
Car la mort dans ce contexte de
totalitarisme fondé sur le faux est encore la vie, la
vérité, le réel.
D'où la
future dénomination de cet actuel totalitarisme :
le pseudisme.
Une minable dénomination, pour un
régime politique d'une espèce ayant perdu toute
réalité et toute liberté, ne se
gouvernant plus et étant devenue le jouet des
circonstances qu'elle ne peut plus que subir passivement,
comme une chose.
L'une des tâches principales à
laquelle sera dédié le pseudisme, sera donc la
lutte contre la mort, soit la recherche de l'immortalité,
car la mort restera la seule manifestation de la réalité,
de la vérité.
Seul le faux est immortel,
seul un non-être est immortel, et ce sera l'homme du
futur, le pseudêtre du pseudisme.
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