Bron le 20/11/2007
LE BARIL A
CENT DOLLARS : PETROLE APOCALYPSE
J- 1 ?
L’humanité a très peu de temps devant elle pour faire face à la catastrophe écologique qui est en marche. Les populations du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest sont dans une situation de ville assiégée. Toutes doivent ensemble se rassembler pour faire face au péril commun. Il n’y aura pas de salut en dehors du salut commun de l’humanité. L’espoir est que se développe rapidement une prise de conscience d’une menace globale contre l’espèce ressentie devant l’épuisement des ressources vitales de la planète et les pollutions.
Si nous voulons survivre, il est nécessaire que se substituent aux pratiques du chacun pour soi des grandes puissances étatiques, une véritable alliance écologique mondiale pour faire face au véritable ennemi commun, la crise écologique.
D’une manière générale la condition préalable d’un déclenchement d’un conflit est la mobilisation de l’aggressivité collective contre un ennemi bien identifié.
Depuis l’ attentat du 11 septembre, l’ensemble des médias et des idéologues occidentaux s’emploie à enfoncer dans la tête de chaque individu que le nouvel ennemi héréditaire qui s’est substitué au péril rouge, est le terrorisme islamique. Cette préparation mentale à une extension des conflits au Moyen Orient, Iran, Syrie, Liban, s’appuie sur une mobilisation idéologique a forte connotation religieuse. L’anti-islamisme met en exergue un islam obscurantiste et répressif, symbolisé par la femme voilée. Il est indiscutable que le facteur sexuel intervient puissamment dans le mécanisme de rejet : l’islam est représenté comme l’archétype de la répression sexuelle qui frappe la femme. Ceci est d’autant plus paradoxal et contradictoire que l’antagonisme judéo-chrétien – islam, qui sert de soubassement à cette mobilisation, ne porte dans les faits, nullement sur le statut de la femme. On ne peut que constater que le statut de la femme notamment dans la religion juive, n’a rien à envier au statut de la femme musulmane. Il n’y a pas si longtemps que les juifs ont renoncé à la lapidation de la femme adultère. Bien entendu cet aspect antagonique très affectif, très irrationnel, donc très efficace sert de voile aux antagonismes politiques et économiques.
Reste que le terrorisme n’est pas une fiction. A l’heure de la mondialisation, il s’est lui aussi mondialisé. Il constitue la réponse du faible au fort. Sa cause principale étant l’hégémonie militaire qu’impose au reste du monde l’Amérique avec ses plus de 100 bases militaires qui quadrillent le globe.
Nous ne pouvons ignorer que la querelle
principale qui oppose l’occident américain et européen et le monde dit arabe ou
musulman est de toute évidence la poursuite du
processus de colonisation de peuplement américano-français de
Là encore nous devons bien hiérarchiser les enjeux réels du conflit. Nous pouvons raisonnablement penser que sans le pétrole moyen oriental, le problème palestinien se serait posé en d‘autres termes.
Il faut
évidemment situer l’extension possible du conflit Moyen Oriental dans le contexte géopolitique mondial de
l’accès aux dernières ressources pétrolières
moyennes orientales mais
également des ex républiques de l’URSS possédant du pétrole. Aujourd’hui c’est le
marché qui règle encore l’accès au pétrole.
Nous
devons donc bien voir qu’une éventuelle
agression américaine soutenue par
La plus
grande menace actuelle est que les Etats Unis sont sur un pied de guerre, prêts à attaquer l’Iran sur l’ordre de Bush.
Le pire serait l’utilisation d’armes nucléaires tactiques qui briserait le
consensus sur le rôle dissuasif de l’arme nucléaire, générant ainsi une
défiance généralisée. Comment
Le danger est immédiat et notre responsabilité est d’autant plus grande que Sarkozy n 'a pas hésité à faire de la surenchère sur la ligne politique d’agression des USA. Sarkozy à décidé d’envoyer des jeunes mourir dans le bourbier afghan pour soutenir une politique américaine qui renforce les talibans. Kouchner va en Syrie jouer les émissaires d’Olmer. Pour l’Iran, Sarkozy a à grand renfort médiatique justifié et prôné l’intervention militaire contre l’Iran.
Nous sommes donc loin d’une mobilisation générale des populations contre la crise écologique. La notion de terre-patrie avancée par Edgar Morin est encore loin d’avoir conquis les consciences. Cette mobilisation positive contre la crise écologique est d’autant plus difficile que pour cela nous devons dépasser nos angoisses, l’inertie fasse au changement de mentalité et surtout le refus du partage, réflexe proprement animal de l’espèce .
Car
au-delà de l’actualité immédiate du Moyen Orient, nous devons mettre en exergue
les fantastiques déséquilibres démographiques et économiques qui dans un
contexte d’effondrement des écosystèmes généreront inévitablement de véritables
submersions humaines.
C’est G.Bouthoul, qui a évoqué, en
dehors d’affrontements organisés, la possibilité de vastes infiltrations
désordonnées de populations fuyant la famine et la dévastation. Le phénomène
des boat people africains n'est qu’un avant-goût de ce qui nous attend si nous
refusons d’organiser le partage raisonnable, volontaire des ressources
terrestres qui vont s’amenuisant.
Nous
devons également tenir compte d’un phénomène nouveau dans l’histoire de
l’humanité le déséquilibre entre les sexes. L’Inde outre une démographie
galopante a de commun avec
Enorme surpopulation, violation du sex-ratio de l’espèce, effondrement prévisibles des ressources vitales, tous les ingrédients sont réunis pour de multiples scénarios catastrophe, le pire étant l'ínconnu d’une guerre nucléaire totale, façon expéditive d’accélérer jusqu’à son terme la crise écologique.
Post sriptum,
Ce texte a surtout pour but d’attirer l’attention sur l’urgence d’une mobilisation militante pour éviter l’escalade de la violence armée au niveau mondial. Le MEI doit démystifier le rôle de la guerre surtout à l’heure de l’arme nucléaire où l’aspect « ludique, chevaleresque du combat singulier de la guerre a fait place à une extermination de masse programmée par le calcul d’une trajectoire de fusée et où un seul individu appuie sur le bouton qui va déclencher l’apocalypse a des milliers de km de là. C’est le méga meurtre où le serial killer ne risque guère d’avoir du sang sur les mains. On peut parler d’une déshumanisation de la guerre, car quelle que soit la fureur du combat, dans une charge à l’arme blanche comme en 14, le fantassin ne pouvait pas ne voir l’autre fantassin en face de lui lorsqu’il lui enfonçait sa baïonnette dans le ventre, ce qui était moins propre et plus traumatisant psychiquement que de se contenter d’appuyer sur un bouton, d’autant que rien ne dit que le lendemain ce ne serait pas lui qui serait éventré à son tour. On doit cependant remarquer que ce peu de rendement des guerres passées (un homme pour un homme) n’a pas empêché les 8 millions de morts de la première guerre mondiale et les cinquante millions de la deuxième.
Quant à l’espoir d’un gain au prix d’un risque minime, là encore cet aspect spéculatif d’une blitz krieg n’a guère de place dans un engagement nucléaire global. Nul ne peut prévoir dans quel état seraient les belligérants après un échange nucléaire, sans parler d’un possible hiver nucléaire. Mais l’absurdité totale d’une guerre nucléaire n’est pas une garantie de son non-déclenchement, la fureur destructrice de l’espèce, la destruction pour la destruction, est toujours présente dans la psyché collective.
Cependant nous devons bien expliquer ce que peuvent avoir de dérisoire toutes les justifications des conflits en cours, ainsi que les haines bien réelles mais recuites qui les alimentent, quand on considère vers quel gouffre nous entraîne la crise écologique.
Deuxième point,
Dans Libération du 16 novembre 2007 page 36 Michel Rocard, Yehuda Atai et Jean Marie Matagne, ont lancé un appel pour que les Européens se dressent contre la guerre qui approche contre l’Iran, appel intitulé :
Européens, empêchons la guerre contre l’Iran. Je ne sais pas scanner le texte mais j’apporterais des photocopies. Je demande que le conseil national vote une motion de soutien à cet appel, et qu’éventuellement on puisse demander à Rocard de nous rencontrer pour organiser une diffusion de cet appel.