Michel Dakar

 

Paris, le 5 juillet 2005

 

Mme Sylvie KACHANER,
Vice-procureur de la République ,
à Paris.

 

Pli sans enveloppe, un feuillet,
adressé par LRAR n° 1882 7809 4FR.

 

Madame,

 

Le passage écrit par vous-même, de mon assignation à comparaître en juillet 2005, au Tribunal de grande instance de Paris, pour défendre la légalité de mon association CODEIG «  Compréhension et dépassement de l'idée de génocide » , ci-après recopié a retenu mon attention :

 

«  Les termes «  Juifs sionistes » ne peuvent dans le contexte même du texte que viser à tout le moins tout national israélien voire tout juif ainsi accusé de crime contre l'humanité et qui vont jusqu'à effacer les traces passées de l'existence de leurs victimes en Palestine ( Cf p.2 § 9 ).  ».

 

Vous induisez ainsi, insidieusement, l'idée qu'il n'y a pas d'effacement des traces de l'existence de la population originelle de Palestine par les Juifs sionistes, donc qu'il n'y a pas génocide.

 

Vous ne pouvez ignorer, puisque vous vous occupez et prenez position ainsi sur l'affaire de Palestine, qu'environ 600 agglomérations palestiniennes ont été rasées par les Juifs sionistes depuis l'invasion de la Palestine , leurs fondations mêmes étant enlevées, leurs noms mêmes effacés des cartes et remplacés par des noms juifs. Et cela continue, et continuera jusqu'à l'anéantissement de la totalité de la présence de la population indigène de Palestine, et son remplacement par les Juifs sionistes. C'est l'essentiel du contenu du programme affirmé ouvertement par les idéologues sionistes.

 

Ce fait a été le sujet d'un très beau film, la beauté et la poésie - l'expression de la vie - étant partie intégrante de la culture populaire avant l'occupation sioniste de cette région, film qui montrait les seules traces qui subsistaient de ces agglomérations : des figuiers de barbarie, lesquels étaient les haies des champs, que les Juifs sionistes n'avaient pas pensé à éradiquer. Ces derniers eux usent de barbelés.

 

Votre écrit, qui est un écrit public, car vous êtes le Ministère public, est un acte public de négation du génocide de Palestine, d'autant plus grave que vous êtes censée représenter le peuple français, que vous compromettez ainsi dans votre acte de négation de ce crime contre l'humanité, négation qui est une complicité dans ce crime, car sa négation favorise son achèvement.

 

Je constate qu'il a été choisi par l'appareil judiciaire français une personne, vous-même, qui démontrez d'évidence, qu'elle est partie prenante dans un acte de génocide que je dénonce.

 

Je vous informe que je porte plainte contre vous-même auprès du doyen des juges d'instruction de Paris, Madame fabienne Pous, pour complicité dans le génocide de Palestine.

 

Je vous prie de recevoir, Madame, l'expression de mes salutations distinguées.

 

- Copies de ce courrier transmises à M. Jacques Bichard, premier vice-président du TGI de Paris (LRAR n° 1882 7803 2FR), à M. Jean-Claude Marin, procureur de la République à Paris (LRAR n° 1882 7810 3FR), et contenu rendu public.

- Référence Internet de ce document, http://codeig.net/sylvie-kachaner-1.html