Ce texte est la suite du texte
: Recherche de la source psychologique du malheur humain,
le « double bind » ; l'exemple de la
lignée judaïsme-christianisme-islam, son
antithèse ; les exemples du taoïsme et du
bouddhisme, et la conséquence du « double
bind », la seule réaction possible face au
double bind, la fuite de soi ; les exemples de la
« conquête spatiale », d'ITER
(International Thermonuclear Experimental Reactor) et de la
cybernétique. http://www.aredam.net/source-du-malheur-humain-double-bind-judaisme-christianisme-islam.html
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Est-il
possible d'évoquer le bouddhisme et du
taoïsme ?
Autant cela ne demande aucun effort
pour aborder les religions telles le judaïsme le
christianisme et l'islam, autant l'évocation du
bouddhisme et du taoïsme apparaît comme impossible.
Toutefois, il faut faire avec cette impossibilité, ce
qui a déjà été accompli avec les
livres qui ont été écrits sur ces deux
sujets. Ce texte est dans cette lignée de l'impossible
auquel on ne peut que faire revêtir l'apparence du
possible.
Le taoïsme est la démarche de se
rapprocher de la réalité, de même que le
bouddhisme. Toutefois, le taoïsme est une démarche
dénudée de tout sentimentalisme et affect au
regard du bouddhisme. Le bouddhisme suit le chemin de la
souffrance intrinsèque à l'existence due à
son caractère impermanent. Le taoïsme est mu par
la sensation d'irréalité, de passer sa vie à
cotoyer la réalité en en étant séparée
par une sorte de barrière immatérielle, qui ne
réside qu'en soi-même.
A la base, les
deux voie, bouddhisme et taoïsme, sont fondée sur
le sentiment d'irréalité.
Mais qui
ressent ce sentiment d'irréalité ?
Certainement
pas la masse des humains, et encore moins ceux qui sont
imprégnés des affects de la recherche de
pouvoir, de puissance et d'accaparement de biens, dont le
judaïsme est l'exemple type, et le christianisme et
l'islam des systèmes qui s'en inspirent.
Le
taoïsme prone le détachement du désir et de
l'intellect, ce détachement étant intitulé
le « vide », pour la raison très
pragmatique que le désir est ce qui contraint l'être
à adhérer à son univers irréel, à
lui faire accepter l'illusion comme réelle, et que la
limitation de l'intellect est l'autre cause majeure de
l'incapacité à s'approcher de la réalité.
La barrière qui sépare l'être du réel
est donc constituée du désir et de
l'intellect.
Il ne s'agit pas de rejeter le désir
et l'intellect comme mauvais, mais de consacrer des instants
où l'être n'est pas soumis à ces deux
forces. La vacance obtenue par l'absence de désir et de
réflexion permet au réel de submerger l'être,
comme des digues rompues laissent passer les flots qui
submergent des terres séparées de la mer ou du
fleuve.
Concernant le bouddhisme, qui peut ressentir ce
sentiment d'impermanence ?
Bien peu de gens, en
vérité.
Hors, chaque regard qui se pose
sur tout être vivant, plante, animaux, humains, ou sur
tout lieu et construction, ne peut qu'être frappé
en premier par l'impermanence intrinsèque à
l'existence.
Le cas le plus poignant est de regarder
l'être aimé et en même temps de le voie
veillissant, malade et mort.
Mais encore une fois, qui
peut réellement ressentir ce sentiment d'impermanence,
surtout si il appartient à ces culture de la haine de
l'amour, dont le judaïsme est le summum, et le
christianisme et l'islam des versions amoindries ?
Et
de plus, il suffit de connaître le milieu des maisons de
retraites occidentales, là où les vieillards
européens finissent leurs vies, pour savoir que ces
gens sont amputés de leur sens de l'impermanence, au
point que la mort semble exclue de ces lieux, qu'ils y vivent
comme s'ils avaient vingt ans, y pratiquent le même type
d'activités que des gens en pleine possession de leurs
moyens. Il faut absolument connaître ces maisons de
retraites occidentales, de culture judéo-chrétienne,
pour mesurer la totale séparation de la réalité
qui caractérise les judéo-chrétiens, et
aussi, mais dans une moindre mesure, les musulmans. On devrait
avoir le courage d'apposer un panneau à l'entrée
de ces maisons de retraites, « Interdit aux chiens
et à la mort ».
Concernant le
bouddhisme, lequel use du biais de l'affectif comme énergie
pour alimenter sa démarche d'approche du réel,
il ouvre sur l'absolue compassion pour tout ce qui est, vivant
ou ce qu'on pense comme non-vivant, compassion qui est issue
de la peine de constater l'impermanence où qu'on porte
son regard, et aussi de l'absence d'égo, l'égo
lui-même étant impermanent, tout être étant
une succession infinie d'êtres différents, à
chaque fraction infiniment petites d'instants, cette absence
d'égo menant de même à l'infinie
compassion pour tout ce qui est non-soi, tout ce qui est et
qui n'est qu'un aspect de soi, le taoïsme et le
bouddhisme dépassant soi et autre, le taoïsme
parvenant à la considération que chaque être
ou chose est une manifestation de la réalité,
qui est une et universelle, ce qui est dénommé
Tao.
On est à l'exacte antipode du judaïsme
qui peut apparaître pour la maladie mortelle de l'être,
ses formes atténuées étant le
christianisme et l'islam.
Pour terminer ce qui est un
premier jet, il faut préciser avant d'avancer au-delà,
que le bouddhisme et le taoïsme originels, tels que ceux
évoqués dans ce texte, n'ont rien en commun avec
ce qu'on nomme religions bouddhistes et taoïsme, ni
d'ailleurs avec ce qu'on nomme religions, rites, clergés,
dogmes et
autres poisons inventés par l'espèce
humaine.
Il faut aussi donner une première
bibliographie sommaire :
Max Kaltenmark Lao Tseu
et le taoïsme (indépassable)
Alexandra
David Néel Le bouddhisme du Bouddha (David Néel
est à classer dans la catégorie des escrocs
dévorés par l'arrivisme, dont l'existence dément
totalement ce qu'elle écrit. C'est un cas d'imposteur
qui a usé de thèmes d'intérêts
généraux pour porter sa carrière
honnorifique qui était la seule chose qui lui
importait. Ce qui est étonnant est l'absence totale
d'avis réaliste sur le personnage, un monstre
d'égoïsme, d'égotisme, d'opportunisme, à
l'exacte opposé du bouddhisme. C'est sans doute ce
désir effréné de parvenir à une
notoriété mondiale qui l'a poussé à
bousculer les idées conventionnelles sur le bouddhisme,
qui fait que son livre a une valeur, au regard des autres
ouvrages sur le sujet, illisibles, convenus et niaiseux …
un paradoxe. De plus, sa non-dénonciation du lamaïsme,
une abjection quasi équivalente au judaïsme en
force de nuisance, mais cisconscrit au seul Tibet, est
révoltante. A lire absolument pour connaître la
réalité du personnage, le livre de mémoire
de l'esclave volontaire qui l'a servi durant la dernière
dizaine d'années de sa vie à Dignes, Madeleine
Peyronnet (je ne veux pas entendre parler de salaire, de
sécurité sociale et de retraite … et
horaires souples 24 heures sur 24, à prendre ou à
laisser).
On se passera des ouvrages de Jean Levi sur
Lao Tseu, Confucius et autres (un ami de David Néel),
ennuyeux, plats et confus.
Tchouang tseu, Oeuvres
complètes, Folio essais (on peut se passer du
Tao-tö-king de Lao tseu, parfaitement illisible).
Le
Vrai classique du vide parfait.
Sur la Chine :
Xavier
Walter Petite histoire de la Chine (épuisé,
seulement en version numérique, passer sur l'époque
communiste)
Histoire des
sciences et des techniques en Chine de Frédéric
Miller (indépassable)
Film
américain de 1986 Sleep
Walk de Sara Driver
Film chinois de 2006 de Wang Chao
Voiture de luxe (faute de mieux)
Suite
n° 2 de ce
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