http://www.aredam.net/qui-sont-ces-agents-etrangers-et-ces-infiltres-auteurs-des-attentats-du-11-septembe-2001-evoques-dans-cet-article-du-site-strategika51-du-23-juin-2019.html
L’abaissement du
seuil nucléaire est une réalité ou comment
les nouveaux chevaliers de l’Apocalypse veulent jouer avec
le feu nucléaire
La reprise de la production d’obus et
d’ogives nucléaires de faibles puissance par les
États-Unis confirment l’abaissement du seuil
d’utilisation de l’arme atomique au niveau tactique,
c’est-à-dire sur le champ de bataille, par les
stratèges militaires US.
Parmi les programmes relancés, figure l’obus
atomique de 203 mm dérivé de la W79 Modèle
1. L’obus nucléaire US W79 Modèle 2 est
actuellement produit au Texas.
Revenons un peu sur cet obus par comme les
autres: officiellement, 550 obus W79 Mod 0 et 1 furent produits
entre 1981 et 1986, soit au plus fort des manifestations de
forces entre le Pacte de Varsovie d’un côté et
l’OTAN de l’autre dans le cadre de la guerre froide
1.0.
Cet obus de l’apocalypse dans sa version O utilisait une
fission linéaire et avait des puissances variant entre 0.1
jusqu’à 1.1 Kilotonnes (de 100 à 1100 tonnes
équivalent au TNT) et pouvait être configuré
à émettre ou non des radiations. Le Modèle 1
utilisait la fission nucléaire classique et avait une
puissance nominale de 0.8 Kilotonnes (800 tonnes d’équivalent
TNT).
Ces obus au plutonium étaient
destinées durant les années 80 au théâtre
européen. En plus clair, le Pentagone avait
préconisé l’usage d’une artillerie
lourde nucléaire dans les campagnes allemandes, françaises
et polonaises ainsi qu’en Autriche et le nord de l’Italie
pour tenter d’arrêter un éventuel déferlement
de divisions blindées soviétiques en Europe
occidentales.
Ce scénario assez effrayant ne s’est
heureusement jamais produit. La Glasnost puis la Perestroika ont
vite débouché sur l’effondrement du bloc de
l’Est avant la dissolution de l’ex-URSS et son
démantèlement. Les Etats-Unis s’approprient
une victoire dans une guerre qui ne s’est pas terminée
et leurs idéologues (ou philosophes) crièrent
victoire en décrétant unilatéralement et un
peu présomptueusement la “Fin de l’Histoire”.
La fin de toute l’histoire humaine et le triomphe définitif
du “libéralisme”.
L’histoire, pas plus que le temps, ne s’est pas
arrêtée et très vite, Washington a eu besoin
d’un changement de paradigme majeur: à la menace
rouge s’est substituée une autre menace perçue,
fabriquée de toutes pièces pour cacher la mainmise
sur la région centrale du monde, où se concentrent
les plus grands gisements d’énergies fossiles.
La Mésopotamie fut le lieu le plus
indiqué à cette fin. L’Irak de Saddam Hussein
que la stratégie du double endiguement n’a pu
affaiblir suffisamment fut piégé et amené à
envahir le très riche Koweït. Ce fut la guerre du
Golfe 2 de janvier-février 1991 durant laquelle Washington
avait menacé l’Irak avec des armes nucléaires
tactiques et d’autres armes non-conventionnelles déguisées
sous des concepts comme celui de la Fuel Air Explosive (FAE)
ainsi que des armes chimiques et biologiques de seconde
génération lesquelles furent effectivement
utilisées. Les vétérans de cette
guerre souffrent jusqu’à présent de ce que
l’on appelle le syndrome de la guerre du Golfe et un bon
nombre d’entre-eux est mort dans l’indifférence
totale et le déni des des ministères de la Défense
des pays engagés dans ce conflit.
Entre 1992 et 2000, les États-Unis
s’impliquent massivement et intensément dans la
région centrale du monde, qui corresponds en gros à
60% du monde dit musulman et lui dédient l’un de
leur plus grands commandements militaires, le CentCom.
Entretemps, des pays non-alignés comme la Yougoslavie
sont détruits et démembrés sous le regard
impuissant d’une Russie meurtrie et livrée à
la vindicte des grands requins de la finance internationale et
d’une Chine muette et timorée. A Washington, l’État
profond exultait et n’entrevoyait le 21ème siècle
que comme un Nouveau Siècle Américain triomphant
dans l’ombre plus majestueuse d’un Nouvel Ordre
Mondial évoqué publiquement au lendemain de la
guerre du Golfe 2 en 1992 par George Herbert Bush père,
l’un des membres de la coterie de comploteurs ayant mis à
mort le président John Fitzgerald Kennedy en 1963 et
complètement dévoyé et perverti la politique
étrangère US au profit d’intérêts
privés et tiers.
En 2001, des agents
étrangers agissant pour le compte d’éléments
infiltrés au sein des rouages de l’État
profond US déclenchèrent des attaques
spectaculaires sous fausse bannière dans le sanctuaire
américain: ce furent les fameuses attaques contre les
tours du World Trade Center de New York et le Pentagone à
Washington. Officiellement des avions de ligne ont été
piratée par un groupe d’une douzaine de
“terroristes” mais cette version officielle ne fut
jamais acceptée par la communauté scientifique et
encore moins par la communauté mondiale du renseignement.
Le choc fut cependant rude pour une opinion
dont l’inconscient collectif fut martelé par un film
de fiction à gros budget sur l’attaque japonaise sur
Pearl Harbour. En réalité, c’était le
point de départ d’une nouvelle phase active dans
l’hégémonie totale d’une oligarchie sur
une planète de plus en plus mise à mal par un
système financier et économique essentiellement
basé sur les inégalités, l’exploitation
et l’injustice. Il y avait un ennemi imaginaire en
gestation depuis la fin de la guerre d’Afghanistan:
résidu des basses œuvres des services spéciaux
occidentaux et musulmans, le militantisme politique islamiste fut
dès le départ un outil géopolitique de
l’empire britannique puis celui de Washington pour contrer
la menace rouge. Le bureau de recrutement des volontaires arabes
et musulmans pour le Jihad ou la Guerre Sainte contre l’occupant
soviétique d’Afghanistan, qualifiés par
l’ensemble des médias US de “combattants de la
liberté” ou Freedom Fighters devenaient subitement
l’ennemi numéro 1 du monde dit libre. Un ennemi
d’autant plus commode à une économie basée
sur la guerre qu’il était invisible, non structuré,
non apparent, protéiforme, nébuleux, sans front et
sans délimitation géographique. La guerre sans fin
contre la terreur ou le Saint-Graal de tout complexe
militaro-industriel miné par la corruption était
née.
Les mythes surfaits d’Oussama BenLaden et de son adjoint
Ayman Al-Zawahry, ressortissants paradoxalement issus des deux
pays les plus alliés à l’Empire, le Royaume
d’Arabie Saoudite et l’Égypte, allaient
occuper les médias dominants pendant quelques années
durant lesquelles les États-Unis d’Amérique
partirent à l’assaut d’un Afghanistan où
il n’y avait presque aucune cible valide pour un tir de
roquette non guidée. Au mépris de la réalité,
Washington utilisa des bombardiers stratégiques furtifs
B-2 Spirit et des missiles de croisière pouvant emporter
des centaines de Kilotonnes contre une petite milice fort mal
armée et ne disposant d’aucun réseau de
télécommunication moderne. Cette débauche
d’étalage de puissance visait moins les Talibans que
la Russie, la Chine et l’Iran, voisins de ce pays
montagneux, pauvre et enclavé d’Asie.
Officiellement, le seul cas d’un usage de l’arme
atomique au combat remonte aux deux bombardements des villes
nipponnes d’Hiroshima et de Nagasaki en août 1945.
Selon des données recueillis jamais reconnues et passées
sous silence, les États-Unis ont utilisé des ogives
nucléaires d’une puissance de 0.08 à 0.2 KT
dans le sud de l’Afghanistan et notamment à Tora
Bora ainsi que dans le désert de Kandahar.
L’usage de la mère de toutes les
bombes conventionnelles telle que la GBU-43B MOAB pesant une
dizaine de tonnes ou 0.01 KT servait souvent à camoufler
l’usage d’ogives non conventionnelles d’une
puissance réduite dans un théâtre tactique
ouvert et éloigné des médias (officiellement
cette bombe fut utilisée en 2017 contre l’organisation
de l’État Islamique du Khorasan, une invention
d’arabisants des services spéciaux qu’ils
tentent de planter en Afghanistan pour lutter contre les Talibans
et le gouvernement de Kaboul et y semer un chaos favorable à
la poursuite d’une présence militaire étrangère).
Le mouvement des Talibans n’a pas pour
autant disparu. Il est entré en clandestinité et a
crée ce que l’on pourrait considérer à
juste titre comme la guérilla la plus efficace de
l’histoire.
En dépit de centaines de milliards de dollars US et de
dizaines de milliers de militaires et de soldats d’élite
d’outre les États-Unis d’Amérique (plus
de la moitié des effectifs), d’Albanie,
d’Allemagne, de Belgique, de Bulgarie, du Canada, de
Croatie, de la République Tchèque, du Danemark, des
Émirats Arabes Unis, de l’Espagne, d’Estonie,
de Finlande, de France, de Grèce, de Hongrie, d’Islande,
d’Italie, de la Lituanie, du Luxembourg, du Monténégro,
de la Norvège, des Pays-Bas, de la Pologne, du
Portugal, de la Roumanie, de la Slovaquie, de la Slovénie
, du Royaume-Uni, de la Turquie et même de pays comme la
Mongolie et l’Azerbaïdjan, les Talibans ont pu
se reconstituer et occuper d’abord les zones reculées
du pays avant de contrôler de nuit l’ensemble du pays
et pousser leur audace à tenter à prendre d’assaut
des capitales provinciales et opérer aux portes de la
capitale Kaboul.
L’échec patent de l’intervention
militaire en Afghanistan a poussé certains théoriciens
militaires à privilégier l’usage de
l’arme nucléaire contre une guérilla. Ce qui
n’était en soi nullement nouveau. Au Vietnam,
certains généraux US avaient appelé
ouvertement à l’usage de la bombe atomique contre le
Vietnam du Nord et un peu plus antérieurement, lors de la
guerre de Corée au début des années 50, le
général Douglas MacArthur voulait absolument
larguer des bombes atomiques sur les lignes et les villes
chinoises. Ce fut la principal cause de sa brouille avec le
président des États-Unis à l’époque,
Harry Truman.
En 2019, l’échec de la guerre en
Syrie et la montée en puissance fulgurantes de la Russie
et de la Chine, la défiance de l’Iran et de la Corée
du Nord en Asie, Cuba et le Venezuela dans les Caraïbes ont
mis fin à une ère historique et sont en train de
remodeler les structures mêmes des relations
internationales et la stratégie mondiale. En parallèle,
la crise et les limites du modèle économique
dominant laissent entrevoir un déclin inexorable de
l’Empire. Mais le conditionnement des élites
militaires de cet Empire ne peuvent concevoir un tel état
des choses et, convaincus de la supériorité
intrinsèque de leurs armes et technologies, en plus d’une
auto-intoxication idéologique (paradoxale pour un système
libéral), croient désormais pouvoir emporter une
guerre thermonucléaire globale contre la Russie et la
Chine ou tout autre adversaire alors que le résultat le
plus probable d’une telle confrontation serait au mieux une
sorte d’hiver nucléaire suivi d’un chaos
apocalyptique. L’espèce humaine ne sera pas anéantie
et même dans le cas d’une guerre globale entraînant
l’usage de l’ensemble des arsenaux conventionnels et
non-conventionnels existants, entre 800 millions jusqu’à
2.8 milliards d’humains y survivront d’une façon
ou une autre et il est fort probable qu’une certaine
proportion d’entre-eux continuera la guerre dans des
conditions extrêmes marquées par des famines, des
pandémies et la contamination radiologique des sols, de
l’air et de l’eau. Ce prétexte ne peut être
mis en avant par certains militaires US et britanniques pour se
lancer tête la première dans une aventure qui
ramènera le monde au néolithique.
Or, en acceptant maintenant l’idée de lancer des
obus atomiques sur certains zones en Syrie, sur le littoral
iranien ou en Ukraine, ces nouveaux chevaliers de l’apocalypse
ne savent pas sur quelle pente ils mènent un monde où
le pôle de puissance a basculé à l’Est.
Les empires sont mortels.
Certains semblent l’avoir totalement oublié.
|