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Puissance et impuissance :
Pour l'être humain antique, non évolué, tout est recherche de territoire de pouvoir, de puissance et d'influence. L'être humain antique recherche avant tout à accaparer. L'accaparement se nomme l'agression. Certains sont naturellement doués pour agresser, et parviennent naturellement à une position dominante dans notre monde où l'esprit de domination n'a pas été éradiqué, et où c'est même la norme. Voir l'article du Parisien, du 5 juillet 2008 à ce sujet. (les "milliardaires" russes, ou plutôt, les membres de la mafia russe, sur la Côte d'Azur). D'autres aimeraient dominer mais ne jouissent pas de la capacité à s'imposer socialement. Ils sont ce qu'on appelle "impuissants". Hors, face à l'agression que constitue l'existence des dominants vrais dans notre société, comme face à toute agression dans le règne animal, existe trois formes de réactions : l'affrontement, la fuite et la paralysie. L'attitude de l'affrontement en ce qui concerne les humains, face à l'agression d'un dominant, n'existe que chez deux types d'individus, ceux qui sont eux-mêmes des dominants et qui se combattent entre dominants, ou bien qui soumettent des dominés, et ceux qui refusent la logique de la domination, refusent de dominer et d'être dominés, ceux qu'on nomme les libertaires, ou anarchistes. Ceux là s'affrontent au système en place, fondé sur la domination et la soumission, pour que ce système change, et que disparaissent les catégories de dominants et de dominés. Les anarchistes-libertaires s'affrontent en fait à un état, et aussi aux dominants de cet état, de même qu'aux dominés, ces derniers ne connaissant que cet état, et ne pouvant vivre au-dehors d'un état de soumission. Les deux autres attitudes face à l'agression d'un dominant, sont la fuite et la paralysie. Voici un ensemble de documents, soit enregistrés sur ce site, soit existants indépendamment de ce site, qui exposent des réactions de fuites, et mettent au jour des activités de fuites. La réaction de fuite, dans le cas de l'être humain, n'est possible qu'hors du réel, soit dans l'imaginaire. Celui qui fuit l'agression du dominant en place de l'affronter, s'invente un monde imaginaire, où par compensation il domine. Ces mondes imaginaires inventés, où celui qui ne peut dominer dans le réel, assouvit ses désirs de dominations, de puissance, d'influence, d'accaparement dans l'irréel, ont été démultipliés grâce à l'Internet, qui offre une illusion parfaite du pouvoir, celui de l'influence, de la captation d'autrui. Internet, pour beaucoup, est devenu un refuge, un ersatz de vie. Un exemple caractéristique illustrant ce type de stratégie de fuite, sont les blogs de Bernard Monnier, dont la mécanique du discours sous jacent est celle-ci : premièrement : dévalorisation du monde réel, sa décrédibilisation ; le monde réel étant présenté comme entièrement factice, mensonger, illusoire (on n'a pas marché sur la Lune : c'est un fantasme, les maladies virales n'existent pas, et autres - voir soi-même ses écrits), deuxièmement : invitation à pénétrer dans le monde de Bernard Monnier : vous êtes tous bernés, ce monde qu'on vous dit réel n'est qu'une hypocrisie ("monde hypocrite"), venez dans mon monde, le seul qui soit réel. Pour marquer son importance, il se dit persécuté par ceux qui dominent ce monde factice, au moyen de caméras planquées dans son plafond, relayées par de gigantesques antennes qui retransmettent les images par satellites. Il se dit même surveillé par des avions. [ Voir la page de liens avec ses blogs ]. Son invitation à joindre son univers immaginaire a un aspect insistant, voire persistant, dictatorial et contraignant, il n'admet pas la contestation, l'opposition ou la critique, et il est heureux qu'il n'ait pas un réel pouvoir de coercition sur autrui. En effet, il envoit régulièrement ses textes par des milliers d'e-mails, à des personnes qu'il ne connaît pas, qu'il n'a jamais rencontré, mais dont il a collecté les adresses, qui sont souvent professionnelles, grâce à leurs publications sur l'Internet, ce qui provoque immanquablement des réactions d'énervement, d'hostilité, réactions qui renforcent sa certitude d'être l'objet de persécution. Il se venge alors en publiant ces réactions, comme dans les anciens temps, on mettait au pilori les fauteurs de troubles en les humiliant en les exposant à la vindicte publique. Ceux-là ont osé enfreindre sa loi, son ordre, là où règne Bernard Monnier, dans l'espace virtuel de l'Internet. On voit là que l'espèce des Ubus ne se limite pas à ceux qui terrorisent dans le réel l'humanité. Heureusement, celui-là est limité à l'épaisseur d'un écran, et on peut d'une simple clic, passer à autre chose. Au regard du précédent cas, voici celui-ci, qui est plus poétique, plus délicat, plus humain, totalement dénué d'agressivité, et certainement doué d'un réel talent littéraire, d'une imagination très étendue, et vraiment unique et original. C'est l'auteur de ce texte distribué sur papier, à la facture unique (quatre feuillets), trouvé dans une poubelle à Paris, du côté du parc du Luxembourg. C'est un quasi chef d'oeuvre, qui mérite publication [ Voir ce texte, reproduit pas scan : Page 1 : http://www.aredam.net/dr-jacky-chan-1.html Page 2 : http://www.aredam.net/dr-jacky-chan-2.html Page 3 : http://www.aredam.net/dr-jacky-chan-3.html Page 4 : http://www.aredam.net/dr-jacky-chan-4.html ].
Dans le même registre, voir aussi le Blog de Béatrice El Beze :
Un dernier cas de fuite du réel, afin d'accaparer un lieu où dominer, est celui de Theodore Kaczynsky, http://www.aredam.net/theodore-kaczynski-la-societe-industrielle-et-son-avenir.htm qui lui, n'envoyait pas des spams, comme Bernard Monnier, mais a durant quinze ans, posté des bombes, aussi à des personnes totalement inconnues de lui, cela dans le but de contraindre les pouvoirs publics à publier dans les principaux journaux aux USA, son Manifeste contre la société industrielle, ce qu'il a réussi à obtenir (ainsi que plusieurs fois la prison à vie, pour les trois morts et la dizaine de blessés graves qu'il a provoqué). Ce qui est curieux, c'est que dans ce Manifeste, on peut avoir l'impression très rapidement, que ce qu'il décrit comme nocif, correspond très exactement à sa propre manière d'agir, à ce qu'il est lui. Voir aussi, au sujet de Kaczynski : Et un extrait d'un site consacré au "terrorisme",
au sujet de Kaczynski : La paralysie : La dernière attitude face à l'agression, attitude bien connue chez l'animal, est celle de la paralysie. L'animal menacé ne peut ni fuir, ni affronter. Il reste sur place attendant d'être dévoré. C'est la situation de l'immense majorité des humains. Cette attitude fera l'objet d'une analyse approfondie à part, tant cette attitude est importante, et qu'il faut chercher à en connaître les mécanismes. La paralysie de la masse, est le but que recherche en premier à atteindre tout pouvoir en place. La paralysie chez l'animal, se manifeste quand l'animal menacé devient persuadé de ne pouvoir échapper à son agresseur. Alors, toutes ses fonctions de lutte, de survie sont annihilées, et il attend passivement le coup de grâce. Les religions, et la forme moderne de propagande médiatique et son idéologie du terrorisme du bien et du mal, jouent un rôle dans la persuasion des masses de leur impuissance.
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