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La Préfecture de police de Paris, un état dans l'état (directement branché sur Israël et Washington ?).

(Dépèche de l'AFP)

La Direction centrale du renseignement intérieur voit officiellement le jour. 25 juin 2008


PARIS (AFP) — La nouvelle Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), fusionnant la DST (contre-espionnage) et les Renseignements généraux (RG), a vu le jour mercredi avec un décret en conseil des ministres et démarrera effectivement mardi.

La police fait sa mue en jetant les bases d'un "FBI à la française", avec la création de la DCRI, qui sera dirigée par le préfet Bernard Squarcini.

Il s'agit d'un chantier du candidat Nicolas Sarkozy, confié à la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, dès son arrivée à l'Elysée.

Le 13 septembre 2007, MAM avait annoncé la naissance de la DCRI dans ses futurs locaux ultra-sécurisés de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), qui abritaient déjà la DST et une partie des RG.

Elle avait indiqué que RG et DST, directions historiques de la police, allaient "fusionner" et se "répartir leurs missions" dans deux nouvelles entités, dont le fer de lance serait la DCRI.

Cet outil se veut un "FBI à la française" en matière de renseignement, qui devient une priorité comme dans les armées, selon des sources policières.

Forte de 4.000 fonctionnaires, dont 3.000 policiers dits "actifs", la DCRI traitera de ce qui "relève de l'intérêt de la nation": terrorisme, grands mouvements de contestation, intelligence économique.

C'est ce que les policiers nomment, dans leur jargon, le "milieu fermé", auparavant du ressort quasi-exclusif de la DST. Les policiers de la DCRI, dotés de l'habilitation "secret défense", seront implantés par zone dans chaque département.

175 commissaires, soit 10% de l'effectif total, y seront affectés, dont une centaine à Levallois sous la direction du M. Squarcini, un proche de M. Sarkozy surnommé "le squale" par ses hommes, patron de la DST depuis 2007, assisté de Patrick Calvar (ex-DST) et René Bailly (ex-RG).

Pour le "milieu ouvert", plus traditionnel --comptage des manifestants, violences urbaines, conflits sociaux--, une sous-direction de l'Information générale (Sdig) de 1.000 policiers est créée à la Direction de la sécurité publique (DCSP), sous la responsabilité de Pierre Guillen (ex-RG).

Les 4.000 policiers des RG et les 2.000 de la DST ont été répartis dans ces deux structures "sans trop de dommages", selon leurs syndicats.

La base a pourtant exprimé ses craintes face à une réforme inédite, qui supprime de facto deux services de police aux succès retentissants dans la lutte contre le terrorisme, mais parfois taxés de "barbouzes" à la suite de scandales.

La suppression des RG, souvent qualifiée de "police politique", était il y a peu jugée iconoclaste dans la police.

Les opposants à la réforme voient dans la création de la DCRI et de la Sdig une "répartition des tâches inutiles", un "choc de deux cultures" DST/RG qui peuvent "s'affronter" et être "à l'origine de loupés".

Ils auraient préféré une direction unique du renseignement comme cela s'est fait à la préfecture de police de Paris (PP), un "Etat dans l'Etat" qui a les pleins pouvoirs de sécurité sur la capitale et jusqu'en Ile-de-France.

La PP aura sa propre "direction du renseignement" et fera bande à part, hors la DCRI et la Sdig, en raison de la "spécificité de la capitale", selon ses concepteurs.

La sous-direction des courses et jeux, qui surveille les casinos, est rattachée à la police judiciaire après l'avoir été à la direction centrale des RG (DCRG).

La section presse de la DCRG, en charge de la communication et des relations avec les journalistes, rejoindrait la DCRI.