1 - DÉFENSE DES DROITS DU PEUPLE PALESTINIEN
: NON À L’INTIMIDATION POLICIÈRE !
Publié le 12-07-2007
2 - ISRAËL- PALESTINE : UN SEUL ETAT POUR
TOUS ?
Publié le 9-07-2007
1 - DÉFENSE DES DROITS DU PEUPLE PALESTINIEN
: NON À L’INTIMIDATION POLICIÈRE !
Publié le 12-07-2007
La liberté d’action et d’expression, déjà
fort unilatérale -- oui aux caricatures sur Mahomet, oui au racisme
décomplexé d’un Sevran, d’un Finkielkraut, d’un
Frêche ou d’une Fallaci-- se rétrécit dangereusement
dans d’autres domaines que Sarkozy considère comme ses chasses
gardées. L’association "Orléans Loiret Palestine"
rapporte les nouveaux agissements de la police à son égard,
et met en garde contre les pressions exercées de la sorte.
Communiqué de Presse
ORLEANS LOIRET PALESTINE
Maison des Associations
46 ter rue Ste Catherine
45000 Orléans
Le secrétaire de notre association, représentant légal
de celle-ci a reçu un courrier l’invitant a « impérativement
prendre contact avec la police pour un entretien dans le cadre d’une
affaire le concernant » termes exacts de ce courrier.
Lors de son coup de téléphone, l’interlocuteur, policier,
l’a informé que c’est en tant que « Président
de Orléans Loiret Palestine » qu’il était ainsi
convoqué pour répondre à des questions concernant
le nombre d’adhérents de l’association, son activité
etc...
Devant l’incrédulité de notre secrétaire face
à ce genre d’enquête, concernant une association 1901,
déclarée en préfecture, avec un bureau déposé,
des statuts connus etc... le policier a défini l’enquête
comme « normale ». Le secrétaire de l’association
a refusé de répondre à toute question qui relève
de la vie de l’association, ne voyant pas en quoi, celle-ci méritait
tant d’attention !
Nous savons, que nationalement, plus d’une dizaine de responsables
d’associations pro Palestiniennes ont reçu une même
convocation !
Il apparaît aujourd’hui, que l’action en soutien au
peuple palestinien, à ses droits reconnus internationalement, devient
passible d’enquête ! Tout citoyen ne peut plus agir selon
ses convictions, dans le cadre des lois existantes, sans se voir soupçonné
d’on ne sait quelles intentions terroristes !
En réalité, c’est bien le droit d’agir pour
la Palestine qui est mis en cause, aujourd’hui, demain qui sera
la prochaine cible ?
Orléans Loiret Palestine proteste : - contre ces remises en cause
du droit d’association - contre la pression exercée sur des
militants.
Orléans Loiret Palestine appelle l’ensemble des forces politiques,
associatives, syndicales à défendre le droit démocratique
de se réunir en association, sans aucune pression policière"
Pour Orléans Loiret Palestine Le secrétaire Patrick WEYLAND
CAPJPO-EuroPalestine
2 - ISRAËL- PALESTINE : UN SEUL ETAT POUR
TOUS ?
Publié le 9-07-2007
Israël-Palestine : deux Etats ou un Etat
avec les mêmes droits pour tous ? La discussion n’est pas
nouvelle, mais elle prend apparemment de l’ampleur, rapporte Michelangelo
Cocco qui a participé à une conférence sur le sujet
à Madrid.
Repartir de Madrid, mais en changeant de cap. Si en 91, s’étaient
déroulées dans la capitale espagnole des rencontres entre
l’OLP et les leaders israéliens qui devaient conduire à
la naissance d’un état palestinien, aujourd’hui (début
juillet 2007, NDT) des universitaires et intellectuels s’y retrouvent
pour relancer dans l’agenda politique le débat sur un état
binational, une entité unique à l’intérieur
de laquelle Israéliens, Palestiniens, juifs, arabes et chrétiens,
auraient les mêmes droits de citoyenneté.
Organisé par la Universidad Nòmada, le cours « Palestine
/Israël, un pays , un Etat » accueille la participation, entre
autres, de l’historien Ilan Pappé, de la sud-africaine Virginia
Tilley (sciences politiques) et d’Omar Barghouti, promoteur de la
campagne palestinienne pour le boycott universitaire et culturel d’Israël.
Nous en parlons avec Ali Abunimah, palestino étasunien et auteur
de « One country », publié en anglais chez Metropolitan
Books.
Quelle est l’idée de base de votre « état unique
» ?
L’état unique est une vieille proposition de l’OLP
mais aussi de certains membres du mouvement sioniste avant la naissance
d’Israël, comme le philosophe Martin Buber et l’ex-président
de l’université hébraïque Judah Magnes. La nouveauté
aujourd’hui se trouve dans la nécessité de remettre
cette proposition au coeur de l’agenda politique. La réalité
sur le terrain rend impossible le fonctionnement d’un état
palestinien. En même temps, l’idée d’un état
ethnique n’est plus soutenable : à 60 années de la
naissance de l’état d’Israël, l’Etat juif
a échoué à la fois à obtenir une légitimation
de la part de sa population - je fais référence aux Palestiniens
qu’il occupe et à ceux de l’intérieur des frontières
d’état, qui représentent ensemble environ la moitié
des habitants et deviendront rapidement la majorité des habitants
- et à arrêter la résistance palestinienne. En outre,
il est inacceptable moralement que dans un état les droits de citoyenneté
dépendent de l’ethnie ou de la religion.
Vous parlez de nombreux éléments communs avec l’expérience
irlandaise ...
Là aussi, tout a commencé avec une démarche coloniale
qui a pris des caractères ethniques et religieux. L’Irlande
du Nord a été créée en 1921 comme une partition
de l’Irlande exactement pour créer un territoire où
les protestants unionistes -qui étaient minoritaires dans toute
l’île- représentent la majorité. Créer
une majorité artificielle dans une partie de l’Irlande pour
justifier et perpétuer le pouvoir de l’occupant. C’est
à cela que nous assistons en Israël : la tentative de définir
un état territorial où les juifs soient majoritaires.
Croyez-vous que les Israéliens soient prêts à accepter
de diviser le pouvoir avec les Palestiniens ?
Il y a deux étapes à dépasser pour arriver à
cette conscience. Primo : reconnaître ses difficultés à
garder le pouvoir. Deuxièmement : il est nécessaire d’accepter
de partager avec la contrepartie. Les Israéliens ne sont en aucune
manière prêts à ce dernier passage mais ils admettent
qu’ils ont un problème de légitimation dans l’exercice
du pouvoir et de sa conservation. C’est ce qu’on entend quand
Tel Aviv parle de « menace démographique ». Un discours
raciste : les palestiniens sont en train de devenir majoritaires, donc
nous devons nous séparer pour garder l’état juif.
Mais il s’agit en même temps de la reconnaissance qu’un
état où le pouvoir est dans les mains de la minorité
est illégitime. Et ils sont donc en train d’essayer de créer
une situation -exactement comme les bantoustans sud-africains- où
apparemment Israël ne gouverne pas les Palestiniens, dans lequel
ceux-ci auraient un état « fantoche » sans pouvoirs
et qu’ils n’aient ainsi pas de droits à demander à
Israël.
A quel niveau de maturation en est ce débat chez les Palestiniens
?
Il s’élargit beaucoup, à la fois chez ceux qui vivent
en Israël et ceux qui sont en Cisjordanie et à Gaza. Même
les sondages de ces dernières années le montrent, entre
1/4 et 1/3 des Palestiniens de Cisjordanie et Gaza sont pour cette solution.
Fait extraordinaire si on pense qu’aucun parti palestinien n’en
fait la publicité. Dans le mouvement de solidarité international,
pour qui le slogan des deux états est un mantra, en commence à
prendre en considération l’état unique.
Et que faits-vous du Hamas, qui vise un état islamique ?
Le Hamas a pris beaucoup de distance avec son idéologie d’origine
et n’a plus comme objectif un état islamique ; il n’est
plus une simple émanation des Frères musulmans égyptiens.
Il s’agit d’un mouvement en perpétuel changement, qui
incorpore certains principes libéraux, comme le montre la déclaration
en faveur de la liberté de la presse faite à l’occasion
de la libération du reporter de la BBC Alan Johnston.
MICHELANGELO COCCO
Madrid
Edition de jeudi 5 juillet de il manifesto http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/05-Luglio-2007/art44.html
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
CAPJPO-EuroPalestine
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