ANTISEMITISME

Algérie : pour l'Elysée, "l'incident est clos"

NOUVELOBS.COM | 30.11.2007 | 07:18

Le chef de l'Etat s'est entretenu avec son homologue et ira "en ami" à Alger. Lundi, le ministre des Anciens combattants d'Abdelaziz Bouteflika avait estimé que le "lobby juif" influençait le président français.

 

Abdelaziz Bouteflika (Sipa)

Je "considère que l'incident est clos" avec l'Algérie, a fait savoir, jeudi 29 novembre, le président de la République, après le début de polémique entre Paris et Alger, suite aux déclarations du ministre algérien des Anciens combattants Mohamed Chérif Abbas. Celui-ci a accusé, en début de semaine, le chef de l'Etat français d'obéir aux orientations du "lobby juif".
"J'ai eu longuement le président Bouteflika au téléphone cet après-midi. Il m'a indiqué, ce sont ses mots, que ce qui avait été dit ne reflétait en rien la position de l'Algérie", a déclaré le président sur TF1 et France-2. "Je lui ai dit que je combattrai de toutes mes forces l'antisémitisme, l'islamophobie et toute forme de racisme".

Désavoué par Alger

"Je considère que l'incident est clos et j'irai en ami en Algérie", a conclu le président, qui doit se rendre dans le pays du 3 au 5 décembre, sa deuxième visite officielle après une première en juillet.
Dans un entretien au quotidien El Khabar, le ministre algérien des Anciens combattants (Moudjahidine) Mohamed Chérif Abbas avait accusé le président français d'obéir aux orientations du "lobby juif, qui a le monopole de l'industrie en France".
Jeudi, le président algérien avait désavoué son ministre en précisant que la politique extérieure "relève du domaine réservé du président de la République et de ses plénipotentiaires, dont le ministre des Affaires étrangères en particulier". "En dehors des positions exprimées par ces autorités, toute déclaration ou spéculation n'engage que ses auteurs ou ceux qui les publient", a insisté Abdelaziz Bouteflika. (Avec AP)