Cinq cas du mensonge dominant ordinaire :

 

Mensonge n° 2

 

Dire la vérité à ceux qui meurent à petit feu empoisonnés par la pollution de l'air, à Paris : par AIRPARIF, Association interdépartementale pour la gestion du réseau de mesure de la pollution atmosphérique et d'alerte en région Île-de-France. Site internet http://www.airparif.asso.fr.

La situation à Paris, vis à vis de la pollution de l'air, est proprement catastrophique. On crêve à petit feu. Certains en sont à imaginer de porter des masques même en marchant sur les trotttoirs, et en dormant, car c'est la nuit que la pollution se fait plus féroce encore. La dégradation d'années en années et évidente pour tous. Il est inutile de détailler les maux qu'elle entraîne (cancer, asthme, bronchite chronique, affaiblissement général, perte de l'immunité, fatigue chronique etc ...).

Suivent une interview du directeur d'Airparif, l'organisation officielle chargée de mesurer la pollution à Paris et en Île de France, qui raconte que tout va bien, et que cela s'améliore d'années en années, et un article tiré du site "achatpublic.com " relatif au directeur d'Airparif.

C'est simplement l'exposition du cas d'un minable empoisonneur politicien patenté par l'industrie, laquelle fait son profit de la mort de la population. Un cas de simple sbire parfaitement et irrémédiablement corrompu et dépourvu jusqu'à la moelle des os de tout sens moral et communautaire. Un cas d'invalide moral extrême. Il ferait pitié s'il ne nuisait pas tant.

 

 

Entretien avec Michel Elbel, président d'Airparif

 

Chaque jour, les medias nous informent sur le CAC 40 ou le Dow Jones. Aujourd'hui, un autre indice s'est fait une place au chaud dans nos journaux: ATMO comme Atmosphère. C'est l'association Airparif, créée en 1979 pour surveiller la qualité de l'air sur l'ensemble de la région Ile-de-France, qui nous indique ce qu'affiche le thermomètre de la pollution dans notre région. L'Union professionnelle des médecins d'Ile-de-France vient de faire son entrée au conseil d'administration d'Airparif. Michel Elbel, président de l'association, ancien adjoint au maire de Paris chargé de la propreté, explique les raisons de ce choix, et présente les projets d'Airparif pour 1999.

La Lettre de l'Union. Pourquoi avez-vous demandé à l'Union d'entrer dans votre conseil d'administration?

Michel Elbel - C'est d'abord la loi qui nous le demande, puisque notre conseil d'administration est composé de quatre collèges (Etat, collectivités locales, industrie, associations d'usagers et représentants des professions de santé). Nous nous sommes tout naturellement tournés vers l'Union, qui représente les médecins libéraux à l'échelon régional. Surtout, il est important pour nous d'établir un partenariat avec les médecins, qui sont en contact régulier avec le grand public, et doivent souvent répondre aux inquiétudes des gens face aux phénomènes de pollution. Airparif, c'est un organisme de 40 personnes qui mesure la pollution, mais n'a pas de lien direct avec les 11,5 millions d'habitants de la région. Et nous sommes en recherche permanente d'interface. Avec les médecins et l'ensemble des professions de santé, nous espérons mieux sensibiliser les usagers, mais aussi profiter de leur expertise et apprécier leurs besoins de connaissance pour orienter nos propres travaux.

Le corps médical vous parait-il suffisamment attentif aux problèmes de la pollution?

Je pense qu'ils sont préoccupés par ces questions, comme l'ensemble de la population francilienne. Mais j'ai été surpris de constater que certains médecins avaient tendance à négliger ce problème sur le plan de la santé publique, en les comparant par exemple aux ravages causés par le tabac. Or, on mesure encore mal les effets réels de la pollution sur la santé, l'épidémiologie est encore balbutiante dans ce domaine. Justement, la mobilisation des médecins permettra de progresser sur le terrain scientifique.

Quelles sont les priorités d'action d'Airparif en 1999?

Nous allons nous perfectionner dans la prévision. En matière d'ozone, nous serons capables de prévoir les taux de la veille pour le lendemain, de même que pour le dioxyde d'azote. Nous allons également multiplier le nombre de polluants surveillés, en y intégrant notamment les poussières. Surtout, l'association met au point un outil de modélisation, qui va permettre de mesurer les effets de la pollution selon différents modes de vie. Par exemple, nous pourrons comparer la pollution subie par un Francilien qui utilise sa voiture, par rapport à celle d'un usager du train, ou celle d'un travailleur à l'air libre par rapport à un employé de bureau. Pour l'analyse de toutes ces nouvelles données, la participation des médecins nous sera très utile.

En Ile-de-France, la situation s'améliore-t-elle en matière de pollution atmosphérique?

Globalement, la situation s'est effectivement améliorée en vingt ans. Les nouveaux carburants sont moins polluants, car ils contiennent moins de soufre. Les émissions de dioxyde de soufre ont d'ailleurs été réduites par deux en dix ans. Côté industrie, les usines ont consenti des efforts importants, et elles ne sont plus la principale cause de pollution atmosphérique. Reste que tous les problèmes ne sont pas réglés. Par exemple, la réduction de la pollution liée au plomb a eu pour corollaire le développement de celle liée au benzène. Et le rejet de particules dû au diesel demeure préoccupant, car ce sont des particules très fines, particulièrement nocives pour la santé. Malgré l'avènement des "voitures propres", la pollution automobile ne cesse de croître, en raison de l'augmentation du parc automobile.

Propos recueillis par Pierre Mongis

Pour en savoir plus sur Airparif, rendez-vous sur le site Internet de l'association: www.airparif.asso.fr Vous y trouverez le rôle et les missions de l'association, les derniers chiffres de pollution, la qualité de l'air en Ile-de-France, et une explication détaillée des différentes méthodes de mesure.

 

 

 

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Marchés publics d'Ile de France : l'ancien président de la CAO sur le banc des accusés

Tribunal correctionnel de Paris, mercredi 4 mai, dossier des marchés publics d'Ile-de-France. Michel Elbel comparait pour « corruption passive ». Ancien président de commission d'appel d'offres de la collectivité, entre 1975 à 1992, il est soupçonné d'avoir reçu 150 000 euros en espèces provenant d'entreprises du bâtiment. Une somme qu'il a toutefois restituée à son parti : le centre des démocrates sociaux. Des faits cependant susceptibles de caractériser le délit. Michel Elbel risque 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende. Suite de notre feuilleton sur cette importante affaire.

14H00 au Palais de justice, chambre des criées. Michel Elbel est appelé à la barre. Christine Lor, ancienne fonctionnaire du conseil régional et personnage clé dans cette affaire de corruption massive,  vient d'affirmer qu'elle lui a remis, dans les années 1990, une enveloppe contenant de l'argent. Des faits pénalement répréhensibles. D'autant qu'il s'agit « d'argent récupéré sur les entreprises », comme elle l'a précisé à l'époque. Pensant que Christine Lor agissait comme représentante de l'exécutif de la région (Pierre-Charles Krieg au moment des faits), Michel Elbel a accepté à l'époque la somme de plusieurs centaines de milliers de francs. Des dépôts réalisés en plusieurs étapes, qu'il a conservés dans une armoire de son domicile avant de les remettre à son parti. «  Oui, j'ai accepté cet argent et je n'aurais pas dû  », concède le haut fonctionnaire, qui reprend : «  parce que je me suis dit que Christine Lor allait voir ces entreprises après les attributions et exerçait sur elles une pression pour obtenir des fonds. Mais jamais je n'ai pensé que les procédures pouvaient être irrégulières. J'ai toujours tout fait pour que tout se passe de façon transparente ». Il explique, avec pléthore de détails, à Jean-Louis Kantor, le Président du Tribunal et à ses deux assesseurs, comment il s'est démené pour assurer la bonne réalisation des commissions d'appel d'offres (CAO). Il précise qu'il s'est même parfois inquiété du comportement de certains membres de la commission, allant jusqu'à demander que certaines allées et venues intempestives soient interdites pendant la séance. En résumé, Michel Elbel affirme qu'à cette époque-là il n'avait vraiment pas connaissance de malversations…

Le spectre de la corruption passive pour l'ancien président de CAO

Le président de la CAO a-t-il facilité l'attribution de marchés ? Le président du tribunal et ses deux assesseurs devront en juger. Si tel est le cas, Michel Elbel pourrait être reconnu coupable du délit de corruption passive. Ce délit est constitué dès lors qu'un membre de la commission d'appel d'offre demande à une entreprise, qui l'accepte, le versement d'une commission, en échange de quoi il facilite l'attribution de marché à l'entreprise. Comme on peut s'en douter, Michel Elbel dit n'avoir jamais facilité l'attribution de marchés. Le délit de « corruption passive » défini aux articles 432-11 et 433-1 du code pénal suppose la réunion de certains éléments constitutifs de l'infraction : «  La personne dépositaire de l'autorité publique, chargée d'une mission de service public ou investie d'un mandat électif public, doit avoir reçu d'un particulier des offres, des promesses, des dons, des présents ou des avantages quelconques pour accomplir ou s'abstenir d'accomplir un acte découlant de (ou facilité par) sa fonction, sa mission ou son mandat » . L'absence d'un de ces éléments empêche de tomber sous ce chef d'inculpation. La corruption est dite « passive » lorsque ce comportement est envisagé du point de vue de la personne publique, et « active » lorsque sont visés les agissements du particulier ou de l'entrepreneur. Un délit commun aux marchés publics et privés.

15 000 euros envolés

Les condamnations pénales comme celle-ci sont souvent médiatisées. Ce qui peut effrayer les personnes publiques. Mais bien que les infractions en matière de marchés publics soient nombreuses (favoritisme, prise illégale d'intérêt, trafic d'influence, concussion…), et les peines encourues lourdes, le risque pénal peut généralement être maîtrisé. Cependant, il arrive dans la pratique qu'un certain nombre d'infractions soient si caractérisées qu'elles témoignent d'une intention malhonnête, comme cela semble être le cas pour Michel Elbel. En effet, l'enquête montre que l'ancien président de CAO n'aurait pas informé les instances de son parti de la conservation des fonds. Ce sont les responsables du centre des démocrates sociaux (CDS) qui lui auraient demandé de leur remettre la somme. De surcroît, le montant exact des sommes restituées pose problème. Il manquerait 15 000 euros (100 000 francs à l'époque) entre la somme que Michel Elbel a perçue et celle qu'il a transmise au CDS... Des faits troublants que le Président Jean-Louis Kantor et ses deux assesseurs devront analyser avec finesse pour retenir ou pas le délit de corruption passive concernant Michel Elbel.

 Géraldine Lauwereins-Taris © achatpublic.com, le 12/05/2005

-Lire : Le procès des marchés publics d'Ile-de-France soulève la question de la qualification des METP

www.achatpublic.com/news/2005/04/5/AchatPublicBreveALaUne.2005-04-29.0521