LES MEURTRES ORGANISÉS DES AUTOCHTONES Des dizaines de meurtres de Palestiniens commis par des colons des >implantations religieuses en Cisjordanie n'ont jamais été élucidés. Le Président d'un des Conseils régionaux de Cisjordanie, Pinhas Valenstein, accusé d'avoir tué un Palestinien et blessé un autre a été condamné à quelques mois de travail communautaire ("Haaretz", 24.2.1994). Le rabbin Levinger, qui avait tué un commerçant de Hebron, fut condamné à trois mois de prison. Il se déplace maintenant en Cisjordanie sous la protection de deux soldats de Tsahal. Comme Esaü a vendu son droit d'aînesse à Jacob pour un plat de lentilles, Arafat est en train de marchander les droits inaliénables du peuple palestinien sur sa terre pour un petit Bantoustan. Trois ans après la signature des accords d'Oslo et de négociations, Arafat contrôle moins de 6% des 5.900 km2 de la Cisjordanie et la Bande de Gaza occupés en 1967, soit 1,5 % de la surface de la Palestine mandataire. En échange, Arafat se charge de l'emprisonnement, de la répression et de la torture, suivie très souvent de la mort, de ceux qui contestent sa politique. Ce qui ne fait que renforcer le malheur des populations autochtones. Les atrocités commises tous les jours par les services secrets israéliens et Tsahal envers les Palestiniens sont peu couvertes par la presse occidentale, tandis que tout attentat anti-israélien reçoit toute son attention. Le nombre de dirigeants palestiniens éliminés par ces services secrets israéliens s'accroît d'année en année. Un rapport de B'Tselem, l'organisme israélien de la défense des droits de l'homme, déclare que 20.000 Palestiniens ont été arrêtés en 1991, et que 5.000 d'entre eux ont été torturés. Des techniques proscrites par des traités internationaux signés par >Israël sont pratiquées. (International Herald Tribune, 2.4.1992) Le nombre de Palestiniens tués par Tsahal sans raison valable ne fait qu'augmenter. En février 1988, des soldats de Tsahal ont été arrêtés pour avoir essayé d'enterrer vivants 4 Palestiniens d'un village près de Naplouse.(Yédiot Hahronot, 15.2.1998) En avril 1996, Shimon Peres a donné l'ordre de déverser sur le Liban Sud plus de 5.000 tonnes de bombes qui ont fait fuir un demi million d'hommes de leurs foyers, de bombarder Kafr Kana, ce qui a causé plus de 200 morts et des centaines de blessés. Aucune sérieuse protestation n'a été prononcée de la part du Président Clinton.
ISRAEL BASE STRATEGIQUE OCCIDENTALE N'était le fait qu'Israël se soit transformé en principale base stratégique occidentale dans le Moyen Orient pétrolifère, qui permet à l'Occident d'acheter le pétrole arabe à un prix dérisoire et voit les revenus de ce pétrole, qui atteignent des centaines de milliards de dollars annuels au lieu d'aider le monde arabe, et sa population de 300 millions d'âmes souvent dans la misère; aller s'investir en Occident. Si ce n'était qu'Israël coupe territorialement en deux le moonde arabe et empêche la création des Etats-Unis de ce monde de 300 millions d'âmes qui s'étend de l'Atlantique qu Golfe Persique, personne ne se serait intéressé à l'Etat juif. Il n'y a qu'à voir ce qui s'est passé à la patrie juive du Birobidzhan qui n'a pas de pétrole. En 1996, sur ses 220.000 habitants, seuls 3.000 se considèrent comme Juifs, tandis qu'en 1931, la moitié de sa population était juive.(International Heraald Tribune, 12.7.1996) Très rapidement Israël est devenu, le pays mercenaire occupant la principale base stratégique financée par l'Occident dans le Moyen-Orient pétrolifère. Non seulement Israël ne nie pas son rôle de mercenaire, mais il ne manque pas une occasion pour le réaffirmer, afin d'exiger de ses thurifères occidentaux un accroissement de leur financement. En 1985, le Ministre des Finances d'Israël déclarait : Les frontières des Etats Unis se trouvent au Moyen Orient.... L'aide extérieure fournie à l'Etat d'Israël, même si on y ajoute l'aide supplémentaire que nous demandons, est très modeste relativement au tableau général. Pour ce qu'Israël accomplit dans sa région, on peut considérer que les Etats Unis font un excellente affaire. (Newsweek, 18.3.1985) La mondialisation de l'économie et le pillage des richesses du Tiers Monde, dont le pétrole, peut se faire discrètement grâce à des Etats mercenaires comme Israël. J.G.Speth estimait en Août 1996 que la valeur nette des biens des 358 hommes les plus riches de la Planète égalait les revenus combinés des plus pauvres 45 % de la population mondiale, soit 2,3 milliards d'individus. Si ces tendances ne seront pas corrigées rapidement, les disparités économiques inacceptables deviendront intolérables. (International >Herald Tribune, 23.8.1996)
Fin de la quatrième partie
L'ETABLISSEMENT D'UN ETAT PALESTINIEN SUR UNE PARCELLE DE SA TERRE Dans l'état actuel des choses, l'établissement d'un Etat palestinien en Cisjordanie et la Bande de Gaza relève d'une utopie. Ce n'est pas sur un territoire de 5.900 km2, dont les deux tiers sont occupés par des implantations juives, des terrains militaires, des routes, des entrepôts militaires, sans terres agricoles et sans ressources aquifères ou minières que l'on pourra établir un Etat palestinien viable, capable d'héberger 7 millions d'âmes, et avec une population qui s'accroît d'environ 220.000 âmes par an. Trois années après la signature des accords d'Oslo, l'Autorité palestinienne ne contrôle que moins de 6 % de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, soit moins de 400 km2. A ce rythme-là, il faudra plus d'un demi siècle pour libérer ces territoires. Mais durant ces trois ans, la population palestinienne dans l'ex-Palestine mandataire et la diaspora s'est accrue de 650.000 à 750.000 âmes. Dans ces conditions, la création d'un Etat palestinien peut être remis aux calendes grecques. La seule solution réaliste envisageable pour résoudre le problème palestinien, si on ne veut pas que le pays devienne un champ de bataille nucléaire qui transformerait la Terre Sainte en un désert lunaire est la création sur le territoire de l'ex-Palestine mandataire d'un Etat multinational, où Juifs séculiers ou orthodoxes, Palestiniens islamistes ou chrétiens vivraient côte à côte. Cet Etat hébergerait les 3,5 millions de Palestiniens que les Sionistes n'ont pas réussi à déporter; les plus de 3 millions des Palestiniens expulsés en 1948 et 1967 et leur progéniture qui ne demandent qu'à revenir dans leur patrie; les 2 millions de colonisateurs Juifs ashkénazes et leurs descendants; les 2.5 millions d'Arabes et citoyens d'autres pays musulmans de confession juive et leur progéniture, qui vivaient dans le monde arabe et musulman allant de l'Atlantique au Golfe Persique et qu'on a fait venir par la force et par la ruse pour parer au fait que les Juifs ashkenazes ne voulaient pas d'Israël. Ces Juifs arabo-orientaux, que les dirigeants ashkénazes méprisaient autant que les Palestiniens forment avec ces derniers vivant dans le Grand Israël 75 % de la population. Si on considère aussi les Palestiniens déportés qui ne demandent qu'à revenir, les Palestiniens et les Juifs anciens citoyens du monde arabe et autres pays musulmans formeraient 82 % de la population de la Terre Sainte. Le rétablissement d'un Etat arabe sur le territoire de l'ex-Palestine >mandataire est d'autant plus réalisable que plus de 4/5 de sa population sont des Arabes. Des Arabes de confession islamique, de confession chrétienne, de confession juive ou autre. Les colonisateurs Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique sont moins de 20 %. La Palestine redeviendra une partie du monde arabe qui ne >sera plus un obstacle à l'établissement des Etats Unis arabes. Quant au pétrole, principale richesse de ce monde, il est temps qu'il serve à développer les 300 millions résidents du monde arabe vivant dans la misère, dont la population s'accroît au rythme de 4 % l'an. Quant à la croissance naturelle annuelle des Juifs ashkénazes d'Israël, population décroissante et vieillissante dont les jeunes émigrent vers >l'Occident, elle est négligeable par rapport à celle des Palestiniens et des Juifs arabo-orientaux. N'étaient les familles nombreuses des jeunes séminaristes orthodoxes, qui sont plus de 100.000, se marient très jeunes et élèvent de nombreux enfants, cette croissance aurait été >négative. De plus, compte tenu de l'émigration annuelle d'une forte proportion des jeunes Ashkénazes vers l'Occident, elle vieillit et se réduit chaque année. Cette réduction n'est pas enregistrée dans les bilans démographiques du pays, car pour être considéré comme émigrant, il faut ne pas revenir dans le pays durant 7 ans. D'ailleurs la population actuelle de la Palestine est très majoritairement composée de Palestiniens que les colonisateurs ashkénazes n'ont pas réussi à éliminer, d'Arabes et autres citoyens de pays musulmans de confession juive que les dirigeants sionistes ont fait venir pour parer au fait que les Juifs ashkénazes de la Planète ne voulaient pas s'établir en Israël. Les Juifs d'Afrique du Nord qui étaient moins de mille lors de la création d'Israël en 1948 comptent avec la première génération née en Israël plus de 600.000 ämes. Quant à la troisième et quatrième génération, elles perdent leur statut communautaire et sont considérées comme des Israéliens tout court. L'avenir que les dirigeants sionistes réservaient aux 720.000 déportés Palestiniens de 1948 est détaillé dans une note des années 50 trouvée dans les archives du Ministère des affaires étrangères dirigé alors par Moshé Sharet: "les réfugiés trouveront leur place en diaspora. Certains résisteront, d'autres non. La majorité deviendra un rebut du genre>humain et se fondra dans les couches les plus pauvres du monde arabe" (Kapéliouk A., "Le Monde Diplomatique", Décembre 1986) Mais l'Histoire en a décidé autrement. Les Palestiniens, qui n'étaient que 600.000 en 1917, forment actuellement un peuple de près de 7 millions, dont la moitié continue à vivre sur le territoire de l'ex-Palestine Mandataire. Le Professeeur Michael Hersgor et Maurice Stroum viennent de publier en 1991 "L'imbroglio Israelo-Palestinien". Lors d'une conférence qui a suivi cette publication, Hersgor a déclaré: Les Palestiniens sont le peuple arabe le plus évolué. Ce sont les Juifs du >monde arabe." La création de deux Etats - l'un Juif et l'autre Palestinien sur le territoire de 26.000 km2 de l'ex-Palestine mandataire - n'est qu'un miroir aux allouettes La signature par Arafat et Rabin des accords d'Oslo en Septembre 1993 à Washington avait donné espoir à ceux qui souhaitaient voir la paix s'établir en Terre Sainte. Trois années se sont écoulées depuis. Les dirigeants israéliens en ont profité pour accroître le nombre des implantations religieuses et autres; élargir les frontières municipales de la Jérusalem juive, coupant ainsi la Cisjordanie en deux; créer un dense réseau routier qui transforme la Cisjordanie en un échiquier à cases arabes séparées les unes des autres...... Qu'ont obtenu les Palestiniens en échange? Une autonomie municipale sur quelques Bantoustans et Sowetos sur 6% des territoires de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, soit sur moins de 400 km2 Si les Etats Unis et autres puissances occidentales veulent éviter une nouvelle guerre qui aura des conséquences néfastes sur l'approvisionnement de l'Occident en pétrole, et pourrait créer une troisième Guerre mondiale, la seule solution réaliste est la création d'un seul Etat pour tous ses habitants. Un tel Etat sera obligé d'aborder les problèmes liés aux catastrophes écologiques et humanitaires que l'établissement de l'Etat sioniste ashkénaze a créé de toute pièce. Maurice Jacoby Paris, 1996
|