LA PURIFICATION ETHNIQUE MISE EN PLACE PAR LES SIONISTES

Les Sionistes, en créant Israël se donnaient comme objectif la purification ethnique des Palestiniens de leur patrie millénaire et l'enracinement sur leurs terres vidées de ses fellahs de colons juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique.

Les Juifs arabo-orientaux du monde arabe et musulman et autres pays du Tiers Monde, qui actuellement forment la majorité de la population juive d'Israël, n'étaient pas bienvenus, car ils étaient porteurs du virus néfaste de la levantinisation du futur Etat juif.

Pour parvenir à leur objectif, les dirigeants sionistes étaient prêts à transformer le futur Etat en bastion stratégique au Moyen Orient de la puissance mondiale qui leur permettrait d'atteindre leurs objectifs.

A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, qui fut l'ère de démantélement des empires coloniaux, tant l'Union Soviétique que les Etats Unis ne pouvaient se permettre de s'installer directement dans le Moyen Orient pétrolifère.

Les deux superpuissances espéraient, en aidant à la création d'Israël, pouvoir utiliser le futur Etat pour renforcer leur influence dans la région.

Ceci cadrait également avec les objectifs du Sionisme.

Shimon Pérès, le leader du parti travailliste, se déclare différent du Likoud. Il n'en est rien. Dans un interview de 1991, il présente une politique similaire.

Il déclare: "Pour moi, il est plus important d'intégrer les nouveaux immigrants que d'avoir des Arabes sous contrôle israélien".

A la question : Pour être plus précis, proposez vous la restitution des territoires occupés?

Il déclare: "Pas tous les territoires..

Ce qui est certain, c'est qu'Israël ne peut renoncer à Jérusalem, ni à ce que les territoires évacués soient démilitarisés, la démilitarisation devant être assurée par une présence militaire israélienne. (Cohen - Libération, 31.1.1991).

 

L'ECHEC DEMOGRAPHIQUE TOTAL DU MOUVEMENT SIONISTE

Un siècle après la fondation du mouvement sioniste et un demi siècle après l'établissement d'Israël, force est de constater que le mouvement sioniste a échoué dans ses plans de purifier ethniquement la Palestine de sa population indigène, de la remplacer par une population de Juifs ashkénazes d'Europe et d'Amérique, et de ne contrôler qu'une petite minorité de Juifs arabo-orientaux indigènes des mondes arabes et musulmans pour les travaux serviles.

Pire encore.

La population palestinienne vivant dans le Grand Israël et en partie déportée dans les pays limitrophes a plus que décuplé en 80 ans, passant de 600.000 en 1917 à environ 7 millions en 1996.

Elle s'accroît annuellement à un rythme de plus de 40 fois supérieur à celui des Juifs ashkénazes du pays, fondateurs de l'Etat d'Israël.

Seule la croissance naturelle annuelle des Juifs arabo-orientaux, dont 80% ne sont en fait que des Arabes de confession juive, originaires du monde arabe allant de l'Atlantique au Golfe Persique, et les autres originaires d'autres pays musulmans, permet de réduire cette croissance à seulement cinq fois.

La venue entre 1989 et 1996 de plus de 650.000 immigrants Juifs ashkénazes et autres de l'ex-Union Soviétique n'a eu aucun effet sur la croissance naturelle des Juifs ashkénazes, comme le montre le tableau suivant: (en milliers)

1988 1992 Nais. Décès Cr.Nat Nais. Décès Cr.Nat.

J. ashkénazes 27,2 18.0 9.2 28,4 22,6 5,8

J. arab.orient 46,4 8,1 38,3 50,8 8,4 42,4

Palestiniens 80,4 115,0

Total 127,9 163,2

Source: S.A.I. of Israel.

 

1989 et 1994

Comme on peut le constater de ces données officielles, la venue entre 1989 et 1993 de plus de 400.000 immigrants de l'ex-Union Soviétique n'a eu aucun effet sur la croissance naturelle de la population européenne ashkénaze d'Israël.

Tandis que la venue de ces immigrants avait accru le nombre de naissances des Ashkénazes de 1.200 ämes, le nombre de décès ce cette communauté s'était accru de 4.200.

C'est Ora Namir, Ministre du travail, qui en octobre 1994, en exigeant une immigration sélective, nous en fournit l'explication.

D'après Namir, un tiers de ces immigrants sont des vieillards, un tiers des gens malades nécessitant des soins, et le dernier tiers des familles brisées.

A celà s'ajoute le fait que beaucoup de jeunes immigrants soviétiques, ne trouvant pas d'emploi convenable, émigrent vers les Etats Unis et autres pays occidentaux.

Le tableau antérieur montre aussi que chez les Juifs ashkénazes, le nombre des décès en 1992 égale 80% du nombre des naissances.

L'explication est la suivante. Les générations de ces Juifs venus avant 1948 sont en train de disparaître, tandis qu'une forte proportion de leur progéniture a émigré vers les Etats Unis et autres pays occidentaux.

Pour parer à cet état de fait, les dirigeants d'Israël, qu'ils fussent travaillistes ou du Likoud, ont encouragé le développement de séminaires religieux.

Leurs séminaristes ont comme principale activité l'étude des textes sacrés.

Ils vivent sur les deniers de l'Etat, se marient très jeunes et élèvent des familles nombreuses.

Ils étaient moins de 10.000 en 1948. Ils dépassent de beaucoup les 100.000 actuellement.

Ce sont eux qui vont peupler les implantations religieuses de la Cisjordanie et accroître la population de Jérusalem.

Une partie de ces séminaristes étudie dans les "séminaires d'arrangement" (avec Tsahal) et va renforcer le nombre d'officiers portant calotte (signe de leur foi).

Malgré le fait que le Parti National Religieux ne détient que 8 % des sièges de la Knesset, les officiers portant calotte forment un tiers des cadres de Tsahal.

 

L'EXTENSION COLONIALE DE L'ETAT SIONISTE

Pour créer leur Etat, les Sionistes ashkénazes étaient prêts à commettre tous les crimes possibles.

Durant la Guerre de 1956 contre l'Egypte, Tsahal perdit moins de 200 hommes.

Durant la Guerre des 6 jours en 1967, qui permit à Israël de quadrupler son territoire, ses pertes s'élevèrent à 600 hommes.

Mais en 1948, date de la proclamation de l'Etat, les pertes s'élevèrent à plus de 6.000 hommes.

La raison en est la suivante. Plus de la moitié de l'armée israélienne était composée de jeunes rescapés des camps de concentration nazis, souvent seuls survivants de leur famille.

Ils n'avaient eu aucun entraînement militaire. Les expédier au front était un crime. (Zemanim moderniim, 3.5.1995 (en hébreu)).

Arrivés en Israël on leur donnait un fusil entre les mains et on les envoyait au front.

Leurs pertes étaient terribles.

Ceci permit à Israël d'agrandir son territoire fixé par les Nations Unies et le ramener de 16.000 à 21.000 km2 et d'occuper toute la partie ouest de Jérusalem.

Lorsque Ytzhak Rabin a opté pour la création d'une entité palestinienne à côté d'Israël, il ne l'a pas fait par magnanimité, mais par réalisme.

Il avait déclaré en 1993: " Si je pouvais noyer la Bande de Gaza et ses Palestiniens dans la Méditerranée je l'aurais fait. Mais la chose est impossible ".

Ce fut la raison qui l'a poussé à signer le 13 septembre 1993 les accords d'Oslo, qui ont arrêté l'Intifada déclenchée par les Palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.

Ceci a permis aux colonisateurs sionistes de continuer leur travail de judaïsation de la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

La destruction institutionalisée des terres arables de la Terre Sainte aurait du normalement avoir des conséquences désastreuses sur l'alimentation de ses populations.

Il n'en est rien. Les importations alimentaires si généreusement distillées par les USA ont compensé toutes ces pertes...

 

L'OCCUPATION DE L'ESPACE CONTROLÉ PAR ISRAEL

La guerre des 6 jours quintupla l'espace contrôlé par Israël par rapport aux résolutions des Nations unies de 1947 et permit une nouvelle "purification ethnique" de plus de 400.000 Palestiniens et Syriens hors du nouvel mini-empire.

Mais seuls 11 kibboutzim vinrent s'y installer de 1967 à 1972.

Pour coloniser ces nouveaux espaces, les dirigeants travaillistes Levy Eshkol et de Golda Meïr, n'ayant plus de pionniers kibboutziques séculiers à leur disposition, créèrent, gràce à un financement très généreux, un nouveau type de colon religieux financé par l'Etat, dont le rôle majeur n'était pas la production agricole, mais l'occupation des espaces conquis "ethniquement purifiés" des Palestiniens autochtones.

Les dirigeants kibboutziques virent dans ces colons orthodoxes, un nouveau type de "pionnier", qui allait permettre d'occuper de nouveaux espaces et obligeraient les Palestiniens à s'expatrier.

Un de ces dirigeants kibboutziques, Ephraïm Ben Haïm déclarait: " Je suis fier de Hanan Porat, qui s'est installé au Goush Atzion.

Je suis fier du rabbin Levinger qui s'est installé à Hébron ".

Un autre dirigeant, Israël Galili, du kibboutz Naan, ne cachait pas son admiration pour Levinger.

Le Ministre Yigal Allon, du kibboutz Guinossar passa après sa conquête la première fête de Pâques à Hébron.(Levy Guidéon- "Haharetz", 6.3.1994)

Le nombre d'implantations religieuses et de séminaristes ne cesse d'augmenter.

Ils étaient moins de 10.000 au moment de la création de l'Etat. Ils sont actuellement plus de 100.000.

Ces séminaristes, financés par l'Etat, dont la plupart ne font pas de service militaire et dont l'activité principale est l'étude des textes sacrés, se marient très jeunes et élèvent des familles nombreuses.

Mais une partie de ses séminaires, dénommés séminaires d'arrangement (avec Tzahal), a pour tâche de former des officiers fanatiques religieux pour l'armée.

Yigal Amir, l'assassin de Rabin, en était un de ses diplômés.

Une autre pépinière de religieux fanatiques est l'Université Bar Ilan, que Yigal Amir a aussi fréquentée.

Peu à peu, les jeunes séculiers ne désirant pas faire carrière dans Tzahal, leur place est prise par des orthodoxes.

Actuellement, un tiers des officiers de Tzahal sont des jeunes portant callote.

Le Parti National Religieux, représente moins de 10 % de l'électorat Les dirigeants israéliens, qu'ils soient membres du parti travailliste ou du Likoud ne parlent que de sécurité.

Sécurité pour qui ?

Fin quatrième partie