De Gilbert Leonard

En Martinique, la population n'est pas dupe.
Elle a compris que cet homme n'est pas leur ami.

Cet homme qui qualifie  des Noirs de "culturellement violents",
(Source: Le Gri-Gri International du 03/12/05, www.lesamisdugrigri.com ).
Feint il de confondre violent et "traumatisé par la violence subie durant des siècles" ?

Cet homme qui  déclare que les propos de Finkielkraut  "font honneur à l'intelligence française".
(Source LEMONDE.FR du 04.12.05, 20h36)
Mais au fait de quelle Intelligence s'agit il ?

Cet homme qui a signifié à Christiane TAUBIRA que Femme ou "DomTomienne" elle devait se taire;
Christiane TAUBIRA est cette Femme Noire dont la loi qui reconnaît l'Esclavage comme Crime Contre l'Humanité porte le nom.
Est-il misogyne, "anti-DomTomiens", anti-Noirs ou les trois à la fois ?

Certains en métropole prétendent défendre la cause des Antillais tout en applaudissant "la démarche républicaine" de Sarkozy quand celui-ci fustige les "Noirs d'origine antillaise".
Ils ne font aucune critique de cet homme qui porte avec fierté le costume de Napoléon.
A ceux-là, il faut leur demander "de quelle République s'agit-il ?"
La cause des Antillais ne se résume pas à une campagne électorale ou à la course au pouvoir!

Est-il besoin de rappeler que certains intellectuels ont évoqué "naturellement" sur des plateaux de télévision l'expulsion vers les antilles des "jeunes" d'origine antillaise?
Est-il besoin de rappeler que certains cerveaux ont même posé la question de l'expulsion des Africains Américains vers l'Afrique.
Suivez bien leur regard: tous ces Nègres, ouste, en Afrique;
L'Afrique dont le pillage continue et s'est accentué avec le dernier G8.

Le peuple antillais connait de plus en plus son passé.
Il a compris pourquoi il avait tant détesté la partie essentielle de lui-même.
Cette partie qui a été violée, dans tous les sens du mot violé.
Le peuple a décidé de se "dé-Lyncher" le cerveau.
Lynch, c'est cet esclavagiste qui sévissait à la Barbade et avait organisé une grande conférence aux Etats-Unis sur "l'art et la manière de dresser les esclaves".
Lynch avait expliqué sa méthode "testée et approuvée" pour faire que "ces Nègres se détestent éternellement".

La chaîne de l'esclavage mental se brise,
La chaine de la solidarité se renforce.
Le dé-lynchage est en marche.



Le Petit-Nain hongrois  aux Antilles à la fin de la semaine ! L'article se trouve ICI


Lundi 5 décembre 2005, 22h01

Des élus et des syndicats mobilisés contre Sarkozy en Martinique FORT-DE-FRANCE
( Martinique ) (Reuters) -

Des élus et des syndicats martiniquais réunis dans un collectif d'une trentaine d'organisations ont appelé à une mobilisation contre la venue de Nicolas Sarkozy jeudi dans l'île.

Ils dénoncent des déclarations du ministre de l'Intérieur à propos de la situation dans les banlieues, dont beaucoup d'habitants viennent des Antilles françaises - il a notamment parlé de "racaille" et de nettoyage "au karcher". "Lorsque que le ministre emploie ces mots, nous nous sentons visés, car il parle de nos frères et soeurs qui vivent dans les banlieues", a dit Garcin Malsa, maire indépendantiste de la commune de Saint-Anne, située à l'extrême sud de l'île.

"Un haut responsable de l'Etat ne peut pas avoir de tels propos et fouler le sol d'un pays qui a un lourd passé colonial sans qu'on ne lui fasse savoir", a-t-il ajouté. Francis Carole, conseiller général et porte-parole du collectif, proteste également contre la loi du 23 février 2005 sur la colonisation, qui reconnaît "le rôle positif de la présence française outre-mer" dans les manuels scolaires.

Plusieurs manifestations sont prévues sur l'île durant la visite de Nicolas Sarkozy, dont des concerts de klaxon lors de ses prises de parole.

Le poète et homme politique Aimé Césaire a pour sa part annoncé lundi qu'il ne recevrait pas le ministre de l'Intérieur. Nicolas Sarkozy avait prévu un entretien jeudi matin avec le chantre de la "négritude" - concept né dans les années trente, en réaction au système colonial français. L'auteur de "Toussaint Louverture" dénonce un "piège" dans lequel "il ne tombera pas". "Je n'accepte pas de recevoir le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy pour deux raisons. Première raison: des raisons personnelles.

Deuxième raison: parce que, auteur du 'Discours sur le colonialisme', je reste fidèle à ma doctrine et anticolonialiste résolu. Je ne saurais paraître me rallier à l'esprit et à la lettre de la loi du 23 février 2005", écrit Aimé Césaire dans un communiqué. Les partis de gauche et les indépendantistes ont promis un séjour difficile au président du l'UMP.

Durant son déplacement, le ministre de l'Intérieur a prévu de rencontrer des policiers, des gendarmes, des sapeurs-pompiers et des représentants de l'association des victimes d'un accident d'avion où ont péri de nombreux Martiniquais en août.

Vendredi, il se rendra en Guadeloupe .