Pourquoi l'écosphère
terrestre va-t-elle être entièrement détruite
? Le point de dévoilement est maintenant atteint,
ou structures fermées et structure ouvertes. Texte
de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome,
Villequier ex-France, province colonisée de l'Empire
israélo-US en voie de désagrégation,
le 6 juillet
2018.
http://www.aredam.net/le-point-de-devoilement-est-maintenant-atteint.html
Ce texte prend la suite de celui du 31 juillet
2018 : http://www.aredam.net/que-penser-du-texte-de-meyssan-du-31-juillet-2018-le-crepuscule-de-la-guerre.html
Sommaire : 1 -
Généralités. 2 - Les quatre
principaux types exemplaires, modèles, des
structures socio-psychologiques fermées, et la
conformation socio-politique psychologique générale
à ces quatre modèles : les types
mafieux, religieux, agents des services secrets et
psychiatrique. 3 - Conclusion, par rapport à la
destruction de l'écosphère. 4 - Annexe :
Extrait du livre de David Cooper (l'un des fondateurs du
courant de l'antipsychiatrie), « Mort de la
famille », 1971.
1 -
Généralités.
Il devient évident
que rien ne peut faire dévier l'espèce
humaine de la voie menant à la destruction totale de
l'écosphère terrestre.
Pourquoi lui
est-il impossible de même envisager un changement de
manière d'être, alors qu'il est aussi
maintenant évident que la destruction de l'écosphère
entraîne de façon certaine sa propre
destruction ?
L'unique cause de ce tropisme
implacable ne peut se comprendre qu'en prenant en compte
les notions de structures socio-psychologiques fermées
et ouvertes.
Une structure socio-psychologique
ouverte communique avec le l'extérieur.
Une
structure socio-psychologique fermée est en état
de rupture d'avec l'extérieur, c'est le cas de la
structure socio-psychologique que connaît l'espèce
humaine.
La raison de l'établissement d'une
structure socio-psychologique fermée chez un groupe,
dans ce cas une espèce entière, est le rejet
de tout changement.
Dans le cas de l'espèce
humaine, ce rejet de tout changement concerne son
organisation politique, laquelle est fondée sur la
hiérarchie, l'inégalité matérielle,
la propriété et la dépossession, les
classes sociales.
C'est l'organisation hiérarchique
et l'inégalité matérielle qui mènent
inévitablement au rejet de tout changement et à
la fermeture socio-psychologique qui en est la
matérialisation à la fois sociale et
psychologique.
Le groupe organisé sur
l'inégalité se ferme à l'extérieur
car l'extérieur, lui, est sans cesse en
transformation, en mutation, auxquelles il est incapable de
s'adapter.
Dans le cas de l'espèce humaine,
la destruction maintenant manifeste de l'écosphère
terrestre progressant même extrêmement
rapidement vers son achèvement et qu'il lui devient
de plus en plus impossible à dénier, est un
changement auquel il ne peut s'adapter, car s'y adapter
consisterait uniquement à changer sa propre
structure socio-politique fermée, soit devenir
égalitaire et ouverte, se réintégrant
dans l'écosphère globale, laquelle est
structurellement anti-inégalitaire et
anti-hiérarchique, chacune des espèces y
ayant une place, chacune des espèces étant
reliée à l'ensemble et y jouant un rôle
indispensable, chacune étant d'égale
importance, qu'elle soit à la base ou au sommet de
la pyramide des espèces, pyramide qui n'est en rien
hiérarchique et n'a aucun rapport avec un quelconque
pouvoir.
L'anti-hiérarchie et
l'anti-inégalité concernent à la fois
le microcosme de l'espèce humaine et le macrocosme
de l'écosphère terrestre, et au-delà,
de l'univers compris comme l'écosphère
globale, chaque partie étant en cohérence
avec le tout.
2 - Les quatre principaux
types exemplaires, modèles, des structures
socio-psychologiques fermées, et la conformation
socio-politique psychologique générale à
ces quatre modèles : les types mafieux,
religieux, agents des services secrets et
psychiatrique.
Ces quatre types sont en passe de
s'hybrider pour former un type unique synthétique,
qui sera le type unique de toutes les organisations du
pouvoir planétaire et de la structure psychologique
à la fois des dominants et des dominés.
2
- 1 Le type mafieux.
Le type mafieux est
parfaitement illustré par le film de Marco Tullio
Giordana, « Les cents pas », qui
relate la brève existence d'un fils de mafieux en
révolte contre l'ordre mafieux qui domine la ville
de Cinisi, banlieue de Palerme ou se situe son aéroport.
A travers ce film qui tient du documentaire fidèle
tant que faire se peut à la réalité
historique, on peut prendre conscience de ce qu'est la
réalité d'une société fermée
et de l'impossibilité qu'elle a de se transformer.
Le héro qui persiste à exister insoumis à
l'ordre mafieux alors qu'il appartient lui-même à
la famille mafieuse qui règne sur la ville, finit
par être assassiné en étant émietté
sur un rayon de plusieurs centaines de mètres par
une charge explosive, ce qui est porteur de sens. Un régime
fermé fait même disparaître les cadavres
de ses dissidents, va même jusqu'à dénier
symboliquement leurs existences passées, soit l'idée
même d'un corps étranger en son sein, soit
l'idée même d'ouverture. Un tel régime
ne conçoit même plus qu'une fenêtre, un
porte puisse exister, et va jusqu'à dénier un
extérieur à lui-même.
L'ordre
mafieux est le type idéal de tout ordre inégalitaire
qui devrait devenir prépondérant à
toute autre forme d'organisation de pouvoir jusqu'à
la disparition totale de l'espèce humaine, anéantie
par sa propre destruction de son écosphère.
Ce qui caractérise l'ordre mafieux est qu'il
est amoral. Il n'a besoin d'aucune justification, aucune
légitimation. Il est en tant que tel moral et
légitime, c'est le pouvoir pour le pouvoir, et cela
suffit. Il ne nécessite ni dieu, ni révélation,
ni transcendance, ni destinée. Il est ici et
maintenant. Il est en cela en avance sur toutes les formes
de pouvoir existantes actuelles, qui ne peuvent que se
modeler sur cet ordre inégalitaire qui a atteint la
perfection, et qui est indépassable.
2 -
2 Le type religieux.
Le type religieux est le plus
ancien ordre de pouvoir adopté par l'espèce
humaine, et le plus imparfait. Il a besoin de justification
et de légitimation, qu'il va chercher dans des
constructions imaginaires qui sont imposées par la
force brutale bien réelle, elle, force brutale et
constructions imaginaires constituant la machine à
soumettre le groupe et l'esprit et à les maintenir
dans une structure socio-psychologique fermée
immuable et implacable.
2 - 3 Le type agent des
services secrets.
Ce type d'ordre est bien illustré
par les films d'Yves Boisset « Espion lève
toi », par celui de Michel Deville « Dossier
51 », et par celui de Martin Ritt « L'espion
qui venait du froid », tiré du roman de
John Le Carré. Les services secrets sont fondés
sur le mensonge, lequel n'est autre qu'un mode
d'enfermement puisque le mensonge coupe de l'extérieur,
de la réalité, et les machinations,
lesquelles sont un second mode d'enfermement, puisqu'elles
coupent de l'extérieur en fabricant un monde
labyrinthique dont l'issue devient impossible à
trouver. Le fameux slogan du Mossad « Nous
vaincrons par la tromperie » est en fait à
comprendre en « Nous périrons dans la
confusion », car la généralisation
de la gestion de la société humaine par les
méthodes des services secrets, ce qui est en voie
d'achèvement, ne mène qu'à la plus
totale confusion, la confusion étant aussi un mode
d'enfermement provoquant la rupture d'avec l'extérieur,
le réel.
2 - 4 Le type psychiatrique.
La
fonction psychiatrique est apparue tardivement. Elle est
une réaction à la maturation des phénomènes
de libération socio-psychologiques européens
du 19ème siècle, et du rejet de la religion
par le progrès de la connaissance objective de
l'univers. Le rôle du psychiatre, qui est un pseudo
médecin, est d'enfermer toute personne manifestant
une capacité à fissurer l'enfermement
socio-psychologique dominant. La science psychiatrique est
avant tout une logomachie. Ainsi, les dissidents
soviétiques étaient qualifiés de
« schizophrènes asymptomatiques ».
Évidemment, cette logomachie n'opère que
parce qu'elle est soutenue par la force brute. Un
psychiatre ne peut exister sans l'existence de sbires
musclés en uniforme d'infirmiers, eux-mêmes
protégés par les forces de l'ordre armées.
Sans matraques et sans pistolets, pas de psychiatrie.
L'actuel nomenclature US dite DSM V englobe de façon
qui tend à l'exhaustivité tous les types de
comportements manifestant que l'individu possède la
capacité à s'échapper de l'enfermement
conventionnel, cela dès la plus petite enfance.
Ainsi, le genre de ce texte est sans aucun doute qualifié
de symptôme morbide par le DSM V et son auteur
devient donc susceptible de mesures d'enfermement. En fait,
la psychiatrie a pris le relais de la religion en Occident,
la religion étant peu à peu déconsidérée
grâce aux avancées scientifiques et
politiques. Le fondement de la psychiatrie est le refus de
prendre en compte la parole d'un individu en déniant
un sens à sa parole, en le qualifiant de « fou ».
C'est une méthode de privation des droits civils et
politiques derrière une façade de pseudo
science médicale. L'arme psychiatrique est l'une des
plus efficiente de la panoplie de fermeture de tout système
socio-psychologique fermé, et les psychiatres sont
les individus les plus enfermés d'un système
fermé, et employés par ce système à
cause de cette caractéristique. Le cas caricatural
des psychiatres révèle le ressenti de
l'individu enfermé face à la moindre fissure
serpentant dans le mur qui l'entoure, le coupe de la
réalité, et qui laisse passer même un
infime filet de lumière, ce ressenti étant la
peur panique. Le psychiatre se coupe des dits malades
mentaux dont il se tient à l'écart de
multiples façons, en intercalant entre lui et eux un
bureau lors des conversations, en les droguant, en les
ligotant, en les enfermant dans des cellules, en leur
sectionnant une partie du cerveau, en les électrocutant
etc … Le psychiatre « soigne »
sans approcher, sans contact, et ses « soins »
sont des destructions. La réalité représenté
par le « malade » qui lui n'est pas
enfermé, lui est insupportable et à travers
la destruction du « malade » il
détruit la réalité extérieure
au monde clos dont il a la charge de préserver le
mur d'enceinte.
3 - Conclusion, par rapport
à la destruction de l'écosphère.
L'accélération
de la destruction de l'écosphère et son
caractère de visibilité de plus en plus
flagrant et donc de plus en plus difficile à dénier,
va provoquer l'exacerbation de la fermeture du système
social dominant de l'espèce humaine, avec un
durcissement de la violence du pouvoir devenu de type
mafieux, un quadrillage des sociétés par les
services secrets et une utilisation banale des
qualifications du DSM V, ce dernier devenant le code de
comportement obligatoire, les procédés
religieux n'étant plus réservés qu'à
certaines populations comme les juifs, une population
unique par son degré d'enfermement, certains groupes
musulmans et certains groupes chrétiens dits
fondamentalistes.
Ne rien voir, ne rien entendre et
ne pas parler, face à la destruction de l'écosphère,
tels va être l'attitude imposée à
chaque individu de l'espèce, jusqu'à sa
disparition, et cela tout en faisant mine d'informer et de
lutter contre sa destruction.
4 -
Annexe :
Extrait du livre de David Cooper (l'un
des fondateurs du courant de l'antipsychiatrie), « Mort
de la famille », 1971.
« Le
Talmud dit :
« Avant de faire le Monde, Dieu tendit un miroir
aux créatures afin qu'elles y voient les souffrances
de l'esprit et l'extase conséquente. Certaines
prirent le fardeau et d'autres le refusèrent. Dieu
radia ces dernières du Livre de la Vie. » Le
Dieu vague et sans pitié qui est censé avoir
dit cela d'une façon injustifiable mais juste est un
être parfaitement illusoire et arrogant créé
de toutes pièces. Les hommes se démettent du
droit à l'arrogance au profit d'une humiliation
exigée par la société ; celle-ci,
renforcée par le moindre signe d'humilité, le
renforce à son tour.
Réflexion de
l'auteur du texte :
David Cooper est passé
à côté de l'essentiel concernant cet
extrait du Talmud. Peut-être parce que ce qui est mis
trop en évidence devient impossible à
discerner.
Cet essentiel est l'exclusion, le
principe d'exclusion. Le « Dieu » de
la Torah, du Talmud, de la Bible, du Coran, des juifs,
musulmans et chrétiens est principe d'exclusion :
Dieu radia ces
dernières du Livre de la Vie.
Que
signifie exclure ? De plus quand on considère
que l'entité qui exclut est celui qui fait le monde,
son créateur, qui est le « père »
de tout ce qui existe ?
Cherchons bien
….
L'écosphère totale, soit
tout ce qui existe, c'est à dire l'Univers, a pour
principe l'inclusion. Tout ce qui existe est inclus dans
l'écosphère totale, y a sa place y est en
rapport avec la totalité et chacun des éléments
qui la compose communique avec le tout et avec chacune des
parties.
On peut définir l'écosphère
totale, l'Univers, par le principe d'inclusion, comme étant
le Bien.
Le Mal est le principe opposé,
l'exclusion.
Le « Dieu »
décrit dans le talmud et la Torah, la Bible et le
Coran, est donc le principe d'exclusion, le Mal.
Ce
n'est pas étonnant que nous nous dirigions vers la
destruction de l'écosphère totale.
Le
Livre des religions du Livre, est fondé sur
l'inversion des valeurs, le Bien devenant le Mal et le Mal
devenant le Bien.
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