Le concept de vide dans le taoïsme.
Texte de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome, Villequier ex-France, province coloniale de l'Empire mondial nécrogène israélo-US en voie de désagrégation rapide, le 12 mai 2019.

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Le vide est le concept central du taoïsme.


1 – Préambule, rappel des généralités.

Il faut avant de continuer, encore et toujours répéter que le taoïsme n'est pas une religion, ni un dogme, ni une vérité révélée, mais une recherche de connaissance de la réalité, cette recherche étant motivée par le désir de s'harmoniser avec la réalité, c'est à dire pour tendre vers une plénitude, l'unique but qui peut exister étant celui de la plénitude.

La plénitude ne peut être accomplie que par l'adéquation à la réalité, c'est à dire par la prise de conscience de la réalité, ce qui passe, concernant l'humanité, par le déconditionnement intégral des individus de tous les endoctrinement et manières de voir et de raisonner qui leur ont été inculqué par les innombrables dressages mentaux socio-politiques, qu'on nomme religions, idéologies, cultures, traditions et autres.

Une très récente conversation de l'auteur de ce texte avec une chinoise au sujet de l'empereur de Chine Xiao Yan (502-540), fondateur de la dynastie Liang, connu comme étant sans doute l'unique cas de toute l'histoire humaine d'un potentat ayant trois fois démissionné de son poste pour rejoindre un monastère bouddhiste, qui était horrifié par le fait que la vie se nourrit de la vie, et qui serait mort d'inanition, révèle l'emprise du conditionnement même chez une personne érudite et informée des courants de pensée de recherche, comme sont le taoïsme et le bouddhisme. Cette personne, sans que je lui demande, m'a exposé d'elle-même les trois courants de pensée qui fonde la mentalité chinoise antique et toujours actuelle :

Le confucianisme « pour réussir dans la vie », pour l' « évasion », le taoïsme et plus modestement le bouddhisme.

Sans qu'elle s'en rende compte elle-même, cette personne a révélé ce qui signifie réussir dans la vie, soit l'enfer, et que cet enfer détermine des comportement de fuite de l'enfer, soit le taoïsme et le bouddhisme.

D'ailleurs on ne peut plus nier que l' « idéologie de la réussite dans la vie » est un enfer, et doit se dénommer l'échec de la vie.

Ce qui est triste dans cette affaire est que cela soit une chinoise elle-même, de plus éditrice des classiques philosophiques, historiques et plus largement culturels chinois, qui prouve elle-même la puissance de l'endoctrinement, du conditionnement présent au sein même des descendants de la population qui inventé le taoïsme et le bouddhisme (les voies de la « non-réussite »).

Un écart dans le suite de ce texte permet de mentionner que le judaïsme, et ses suites, (le judaïsme étant lui-même une suite du zoroastrisme perse), le christianisme et l'islam, sont des formes de confucianisme, non-clairement formulées, comme le font si parfaitement et si synthétiquement les chinois.


2 – Le vide.

Le vide est la réalité.

Le macrocosme est un vide. L'Univers est un vide. Ce qu'on nomme la matière n'est qu'une partie infinitésimale du vide.

Le microcosme est de même un vide. Ceux qui ont fait un minimum d'étude de physique savent que l'atome est un vide, de même que le noyau de l'atome, et que pour finir, les infimes éléments de matière qui composent l'atome ou le noyau sont eux-mêmes immatériels, pouvant à tout moment se changer en une entité immatérielle qu'on nomme énergie, laquelle est encore non-définie dans la science occidentale, qui n'a pas encore fait le pas qui conduit de l'énergie au vide.

Pour se faire une idée réaliste de l'existant, il faut lever les yeux au ciel, et se rendre compte de l'infini de l'espace, infini qui est le vide, et de même baisser les yeux vers la sol, traverser du regard la Terre et de même observer l'infini de l'espace en sens inverse, infini qui est le vide, puis tourner son regard à l'intérieur de son propre corps, qui est un vide, puisque ce qu'on nomme matière est un vide.

Ce qu'on nomme vie est un vide, et l'idée de mort est simplement inadéquate à partir du moment où on a pris conscience que la vie est un vide.

De même que l'idée de ce qui est soi et son corollaire de ce qui est autre est inadéquate, et donc socio-politiquement, que l'idée de réussite dans la vie, qui est en réalité l'idée de supplanter les autres, est totalement inadéquate.

Par contre, comme l'empereur Xiao Yan, cette prise de conscience mène à affronter le problème que la vie se nourrit de la vie, et que son affrontement radical, ce qui doit être fait, pour le moment n'a pas encore trouvé de solution satisfaisante, le bouddhistes s'étant arrêté en chemin, se contentant de pallier au plus pressé, soit de proscrire au moins les tueries des animaux, laissant le problème des plantes qu'on doit de même tuer pour se nourrir, non abordé, alors que les plantes sont de mêmes que les animaux, et que nous-mêmes qui sommes qui sommes des animaux, la vie.

Le bouddhisme est comme l'a évoqué la libraire chinoise, une démarche plus modeste que celle taoïste, mais elle est complémentaire.

La démarche taoïste inclut le politique, car elle remet en question tout ordre social fondé sur la réussite, la suprématie de l'un sur les autres, et mène droit à l'égalité réelle.

Mais aucune avancée socio-politique ne peut s'opérer tant que les problèmes de base ne seront pas au moins affrontés consciemment, si ce n'est résolus, comme ceux que les idées de vie et de mort sont irréalistes, de soi et des autres, de la durée (l'idée du temps), et de la distance (l'emplacement dans l'espace et l'idée même d'espace).

L'intégralité de notre manière de voir est un obstacle à la plénitude.

On en est encore à la géostratégie.


3 – Annexe :

Sites internet de géostratégie :

https://www.voltairenet.org/

https://www.opex360.com/

https://strategika51.org/