La maladie de l'homme, fin de règne.
Texte de Michel Dakar, chercheur en politique globale, autonome, Villequier, ex-France, province de l'Empire Israélo-US en voie de désagrégation, le 8 juin 2018.
http://www.aredam.net/la-maladie-de-l-homme-fin-de-regne.html



La maladie de l'homme, fin de règne.

Il existe un ensemble de critères expliquant l'incapacité à se gouverner, à s'orienter, à prendre des décisions, à établir un programme, des plans, à imaginer une stratégie, une prospective, ce qu'on nomme géostratégie, à définir une orientation et une idée de développement pour l'avenir.

Ces critères sont dorénavant réunis, expliquant la situation générale qui devient constatable pour qui se pose en observateur des affaires humaines planétaires, expliquant l'état de chaos absolu et qui est définitif, dans lequel nous avons depuis peu pénétré.

Plus personne ne décide, ne choisit, ne possède une idée et un plan pour l'avenir. Il n'existe plus que la réaction immédiate à l'apparition incessante d'évènements. Il n'existe plus que le réflexe instantanné, pavlovien.

Voici une énumération non-exhaustive de ces critères.

Accumulation des contradictions atteignant un seuil critique au-delà duquel il existe une totale impossibilité de faire un choix, menant à une situation de non-choix et de pure réaction à chaque événement se produisant à chaque instant.

Incapacité à prendre du recul, à conserver de la distance, par rapport à la situation existante, autrement dénommé « avoir la tête dans le sac », « être dans la nasse », ce qui est le cas de l'ensemble des acteurs, situation à laquelle n'échappent que les rares observateurs des affaires globales aptes et indépendants. Avoir la tête dans le sac ne permet plus de relativiser, c'est à dire d'avoir des repères extérieurs au contexte, et au-delà, signifie la perte même de tous repères, et encore au-delà, la disparition de l'idée même de repère et de l'acte de se repérer. Cela mène à l'avancée de type aveugle.

Dégradation continue des facultées cognitives et de l'acquisition culturelle, ce qui est le cas pour chaque nouvelle génération, allant en s'amplifiant, ce qui touche de manière évidente les basses couches des populations, mais de même et de manière pour le moment moins évidente, les couches supérieures jusqu'à l'élite du pouvoir. Ce critères se superpose aux deux précédents pour rendre absolu l'incapacité à s'extraire du chaos.

Accumulation atteignant son seuil critique des productions de mensonges, dénommés désinformations, dans tous les camps, destinés aux autres camps et à son propre camps, s'entremêlant, se renforçant, s'hybridant, produisant des effets non-prévus, accédant à une existence autonome, mystifications devenant peu à peu plus réelles que la réalité, produisant la réalité etc … L'art de la tromperie évoqué par le chinois antique Sun Tzu, le russe blanc Vladimir Volkoff, l'anglais John Le Carré et autres, étant parvenu au terme de son épanouissement à éliminer la réalité. Il est devenu impossible de s'extraire de la soupe du mensonge qui submerge le globe terrestre humain, tant pour les victimes du mensonge, que pour leurs auteurs. Ces derniers sont devenus eux-mêmes victimes de leur propre poison, leurs propres dupes Cette époque peut se caractériser par la mort de l'information, et plus globalement, de la connaissance. Or, il est impossible de gérer et de décider si on est dans l'incapacité de connaître.

Chemin de développement rendu irréversible, duquel il est impossible de s'écarter, qu'il est impossible de remonter et de changer, ce chemin ayant radicalement et définitivement détruit tout autre chemin possible de développement, et jusqu'à l'idée même de possible changement, ce qui est le cas pour l'ensemble de l'humanité, chemin qui est trivialement dénommé capitalisme. Ce critère se superpose aux précédents pour rendre encore plus absolu, si c'est possible, l'incapacité à s'extraire du chaos.

Disparition absolu et définitive de la capacité à imaginer d'autres manières psychologiques, relationnelles, sociales, d'êtres, que celle attachées au capitalisme. Ce critère de même assoie l'incapacité à s'extraire du chaos.

Impossibilité de trouver un seul instant de répit, les évènements s'enchaînant à jet continu, la guerre étant permanente et omniprésente, pas un seul lieu sur la planète n'y échappant, l'humanité est comme un individu soumis sans cesse au stress et privé de sommeil, la privation de sommeil entraînant la privation des rêves, l'absence des rêves et du sommeil menant à la démence, le sommeil et ses rêves étant l'espace de régénération psychique. La guerre est multiforme, et touche tous les domaines, extérieurs, intérieurs aux sociétés, le capitalisme étant la guerre de tous contre tous, où les alliés ne sont autres que les ennemis de demain, les ennemis d'aujourd'hui les alliés de demain, alliés et ennemis perdant toute dictinction, tout cela tendant vers la disparition totale de tout rapport entre humains et entre groupes.

L'ensemble de ces critères mène à un mode d'être inhumain, abiologique, et tend à rendre l'espèce humaine semblable à une machine, à un pur mécanisme, ce qui est de plus en plus visible, car seule une mécanique, une machine, un non-être, peut survivre un certain temps au sein du chaos, comme ces robots qu'on envoie explorer le cœur des réacteurs nucléaires fondus à Fukushima, avant que la configuration des circonstances soit adéquate pour disloquer définitivement la machine.

Illustration :

Le Belvédère de la Merde, dégustation et bain gratuits et régénérants, sis Route de Barre-y-va à Villequier entre Rouen et le Havre, ex - « Le plus beau kilomètre de France », hêtraie classée, une œuvre à faire connaître mondialement, créée par la Communauté d'Agglomération Caux Vallée de Seine, dont le cœur est la raffinerie ExxonMobil de Notre Dame de Gravenchon, oeuvre symbolique de l'état actuel de l'humanité.

http://www.aredam.net/le-belvedere-de-la-merde.pdf

Illustration à venir en été 2018 : La Chapelle bleue, Route de Barre-y-va, bâtiment classé datant du moyen-âge et ses extensions modernes en plastique dignes de Disneyland. Une autre création émérite d'ExxonMobil - Communauté d'Agglomération Caux Vallée de Seine.

http://www.aredam.net/la-chapelle-bleue-magique.pdf

Autres illustrations à venir :

- La boîte à chaussure grise type supermarché d'entrée d'aggomération du Musée de la marine de Seine et sa péniche s'enfonçant dans un lit de graviers (unique au monde!).

- La magique, tendre, poétique petite sirène placée à côté du laid et sinistre monument militariste à la gloire du massacre de masse qu'a été la guerre 1914-1918.

- L'évèque mitreux et piteux et son bout de crosse riquiqui.

Etc …