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La Bible a copié les sumériens et les babyloniens…

vendredi 19 février 2016, par Robert Paris

Avertissement :

Nous ne soulignons, dans ce texte, que les influences sumérienne et babylonienne sur les rédacteurs de l’Ancien Testament. Cela ne signifie pas que nous ignorons l’importance des influences égyptienne, cananéenne ou hittite mais seulement ce n’est pas l’objet de cet écrit.

Les Mésopotamiens, 2000 ans avant la rédaction de l’Ancien Testament

La Bible a copié les sumériens et les babyloniens…

L’Ancien Testament, considéré comme dicté par dieu, a été copié mot à mot sur les anciens textes mésopotamiens, plus vieux de centaines d’années et, pour certaines, plus de 2000 ans avant.

Les rédacteurs de la Genèse étaient prisonniers en Mésopotamie quand ils ont travaillé à sa rédaction.

Le point de départ de la société juive est présenté dans la Bible par Ur, en Mésopotamie. Dans la Genèse (Bible), on peut lire le passage suivant : « L’Eternel lui dit encore : Je suis l’Eternel, qui t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays. »

Toutes les légendes du récit biblique sont mésopotamiennes : la Création, la fabrication de l’homme, le jardin d’Eden, le mythe de Moïse sauvé des eaux, le Déluge, le livre d’Esther (ou Ishtar), etc…

Celui qui deviendra le grand roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d’Akkad a été retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant sur l’Euphrate et sera élevé par le jardinier Akkis puis sera l’échanson du roi Kis. Cette histoire sera reprise dans l’Ancien Testament pour Moïse. Les rédacteurs ont recopié la légende du roi Sargon en détail en précisant que le berceau était calfaté par du bitume pour le rendre étanche. Le bitume (pétrole brut) est un matériau très courant en Mésopotamie dans le pays du roi Sargon. Il est totalement inconnu en Egypte

La Torah (ou Ancien Testament), prétendument dictée à Moïse par Dieu sur le mont Sinaï, commence à être écrite par les responsables religieux détenus à Babylone au VIIe siècle avant J.-C., alors que la tradition juive annonce qu’elle daterait de 5000 avant J.-C. !

Mircea Eliade écrit dans son « Histoire des croyances et des idées religieuses » :

« L’origine et l’histoire ancienne de la civilisation sumérienne sont encore mal connues. On suppose qu’une population parlant le sumérien, langue qui n’est pas sémitique et ne se laisse expliquer par aucune famille linguistique connue, descendit des régions septentrionales et s’installa en Basse Mésopotamie. Très probablement, les Sumériens ont soumis les autochtones, dont on ignore encore la composante dite d’Obeid. Assez tôt, des groupes de nomades venant du désertde Syrie et parlant une langue sémitique, l’akkadien, commencèrent à pénétrer les territoires au nord de Sumer, tout en s’infiltrant, par vagues successives, dans les villes sumériennes.Vers le milieu du IIIe millénaire, sous un chef devenu légendaire, Sargon, les Akkadiens imposèrent leur suprématie aux cités sumériennes. Cependant, même avant la conquête, il s’est développé une symbiose suméro-akkadienne fortement accrue après l’unification des deux pays. Il y a 30 ou 40 ans encore, les savants parlaient d’une seule culture, la babylonienne, résultat de la fusion de ces deux souches ethniques. On s’accorde aujourd’hui à étudier séparément l’apport sumérien et akkadien car, malgré le fait que les occupants avaient assimilé la culture des vaincus, le génie créateur des deux peuples était différent.

C’est surtout dans le domaine religieux qu’on saisit ces divergences. Dès la plus haute antiquité, l’insigne caractéristique des être divins était une tiare à cornes. A Sumer, donc comme partout au Moyen-Orient, le symbolisme religieux du taureau, attesté depuis le néolithique, s’était transmis sans interruption… Les premiers textes sumériens reflètent le travail de classification et de systématisation effectué par les prêtres. Il y a d’abord la triade des dieux planétaires. On dispose, en outre, de listes considérables de divinités de toute sorte, dont très souvent on ignore tout sauf leurs noms… La triade des Grands Dieux est constituée par An, En-lil et En-ki. Comme l’indique son nom (an = ciel), le premier est un dieu ouranien. Il devait être le dieu souverain par excellence, le plus important du panthéon ; mais An présente déjà le syndrome d’un « deus otious ». Plus actifs et plus « actuels » sont En-lil, dieu de l’atmosphère (appelé aussi le « Grand Mont ») et En-ki « Seigneur de la Terre », dieu des « fondements », qu’on avait considéré à tort comme dieu des Eaux parce que, dans la conception sumérienne, la Terre était censée être assise sur l’Océan…

Certains textes évoquent la perfection et la béatitude des « commencements » : « les jours anciens quand chaque chose était parfaite », etc. (Poème « Gilgamesh, Enkidu et les enfers »). Pourtant, le vrai paradis semble être Dilmun, pays où n’existe ni maladie ni mort. Là, « nul lion ne massacre, nul loup n’emporte d’agneau… Nul malade ne tourne dans son enceinte… » Le dieu En-ki, le Seigneur de Dilmun, était endormi auprès de son épouse, encore vierge, comme la terre elle-même était vierge. En se réveillant, En-ki s’unit à la déesse Nin-gur-sag, et ensuite à la fille qu’engendra celle-ci, et finalement à la fille de cette fille… Mais un incident, en apparence insignifiant, donne lieu au premier drame divin. Le dieu mange certaines plantes qui venaient d’être créées ; or, il fallait qu’il « détermine leur sort », c’est-à-dire qu’il leur fixe leur modalité d’être et leur fonction. Outrée par ce geste insensé, Nin-gur-sag déclare qu’elle ne regardera plus En-ki avec le « regard de vie » jusqu’à ce qu’il meure…

L’institution de la royauté fut « descendue du ciel », en même temps que ses insignes, la tiare et le trône.

Récit sumérien du déluge

Après le déluge, elle fut, pour la deuxième fois, rapportée sur terre… La catastrophe diluviale équivalait à la « fin du monde ». En effet, un seul être humain, appelé Zisudra dans la version sumérienne et Utnapishtim dans la version akkadienne, fut sauvé…. Les Grands Dieux décident de détruire l’humanité par le déluge… On retrouve le thème du déluge dans l’ « Epopée de Gilgamesh ». Cet ouvrage fameux, assez bien conservé, met encore mieux en lumière les analogies avec le récit biblique. Vraisemblablement, nous avons affaire à une source commune, et assez archaïque. Comme on le sait depuis les compilations de R. Andree, H. Usener et J. G. Frazer, le mythe du déluge est presque universellement répandu… Dans un grand nombre de variantes, le déluge est le résultat des « péchers » (ou fautes rituelles) des humains ; parfois il résulte tout simplement du désir d’un Etre divin de mettre fin à l’humanité… La « fin du monde » et d’une humanité pécheresse pour rendre possible une nouvelle création. Dans la Légende de Gilgamesh, selon la version conservée dans l’Epopée d’Atrahasis, Ea décida, après le déluge, la création de sept hommes et sept femmes…

Le récit biblique présente un certain nombre d’éléments communs avec le déluge relaté dans l’ « Epopée de Gilgamesh ». Il est possible que le rédacteur ait connu la version mésopotamienne ou, ce qui semble encore plus probable, qu’il ait utilisé une source archaïque, conservée depuis des temps immémoriaux dans le Moyen-Orient… Le rédacteur du récit biblique reprend et prolonge la réinterprétation de la catastrophe diluviale : il l’élève au rang d’un épisode de l’ « histoire sainte ». Yahvé punit la dépravation de l’homme et ne regrette pas les victimes du cataclysme… Les fils de Noé devinrent les ancêtres d’une nouvelle humanité. En ce temps-là, tout le monde parlait une même langue. Mais un jour, les hommes décidèrent de bâtir « une tour dont le sommet pénètre les cieux »… Yahvé « descendit pour voir la ville et la tour » et comprit que, dorénavant, « aucun dessein ne sera réalisable pour eux ». Alors, il confondit leur langage et les hommes ne se comprirent plus les uns les autres… Dans ce cas aussi, nous avons affaire à un vieux thème mythique (la tour de Babel) réinterprété dans la perspective du yahvisme. »

C’est en captivité en Mésopotamie (voir ici) que la classe dirigeante des Hébreux de l’Etat de Juda, vaincue, a écrit le début du texte biblique…C’est ensuite le général Cyrus devenu empereur et maître de tout le Moyen-Orient, qui ordonna la libération des dirigeants hébreux et leur donna un nouveau territoire et un nouveau temple, réussite pour eux qui donnait crédit à leur affirmation : dieu a pris partie pour les Hébreux…

Les textes mésopotamiens qui sont à l’origine de l’Ancien Testament datent eux d’au moins le IIIe millénaire avant J.-C. et sont sumériens ou babyloniens.

Les récits bibliques de la création du monde, du jardin d’Éden, de Moïse, du Déluge et de la tour de Babel ont des origines sumériennes puis babyloniennes…

Le mythe du Jardin d’Adam et Eve ainsi que celui du Déluge et le mythe de Noé (dans Genèse 6-8) sont des copies évidentes de la légende sumérienne de « Enki et Ninhursag » (- 3000 ans avant J.-C.), du « Poème du supersage » (- 1300 avant J.-C.), et de l’ « épopée de Gilgamesh » (chant XI) (- 650 avant J.-C.).

L’origine de ce travail provient de l’occupation de Juda par les babyloniens suite à laquelle la classe dirigeante a été entièrement amenée à Babylone en 587 av. J.-C., Jérusalem et son temple été détruits, et une partie de la population est aussi emmenée en exil à Babylone.

La plus ancienne version du mythe du Déluge a été écrite en langue sumérienne en 1600 avant J.-C., puis ce mythe a eu une version babylonienne en 1200 avant J.-C., puis il y a eu l’Epopée de Gilgamesh qui date du XVIIIe siècle avant J.-C., puis une copie assyrienne du Xe siècle avant J.-C., puis une copie grecque du IIIe siècle avant J.-C.

Jean Botéro, dans « Babylone et la Bible » confirme la convergence entre les croyances babyloniennes et l’Ancien Testament.

Le Déluge d’après la version ninivite de l’Épopée de Gilgamesh :

« Au premier point du jour, le lendemain,

Monta de l’horizon une noire nuée

Dans laquelle tonnait Adad

Précédé de Shullat et de Hanish,

Hérauts divins qui sillonnaient monts et plaines.

Nergal arracha les étais des vannes célestes,

Et Ninurta se précipita pour faire déborder les barrages d’en-haut,

Tandis que les Annunaki, brandissant leurs torches,

Incendiaient de leur embrasement le pays tout entier.

Adad étendit dans le ciel son silence de mort,

Réduisant en ténèbres tout ce qui avait été lumineux ! (...)

Et l’Anathème passa comme la guerre sur les hommes.

Personne ne voyait plus personne :

Les foules n’étaient plus discernables dans cette trombe d’eau. »

Le mythe du Déluge occupe une place à part dans la tradition mythologique mésopotamienne en raison de sa résonance dans la tradition occidentale, pour laquelle il renvoie au récit biblique. Comme pour bien d’autres mythes originels, il se décline en différentes versions, très similaires, ce qui rend plausible le fait que le texte le plus ancien ait servi d’inspiration aux autres. En l’état actuel des connaissances, cette première mouture serait celle de l’Atrahasis, récit en akkadien remontant au moins au XVIIIe siècle av. J.-C., où il prend place dans une vaste composition relatant également la création du monde et de l’homme. La catastrophe est entraînée par la volonté d’Enlil, roi des dieux, excédé comme beaucoup de ses pairs par la prolifération des hommes et le vacarme qu’elle provoque. Il déchaîne d’abord contre eux une épidémie puis une sécheresse provoquant une famine afin de réduire leur nombre, en vain. Il décide donc d’une solution sans retour : l’anéantissement par le Déluge. Ea décide alors de protéger l’être humain, sa création, en prévenant le plus sage de ses dévots, Atrahasis (le « Supersage »), qui construit suivant ses instructions une arche permettant de sauver son espèce et les autres. L’orage et les précipitations déclenchés par Enlil durant sept jours et sept nuits inondent la totalité de la Terre, décimant les humains, seul le Supersage et ses proches survivant. Une fois les eaux parties, le Supersage pose le pied sur le sol et dédie un sacrifice aux dieux, qui ont eu le temps de se repentir de la catastrophe. Enlil entre d’abord en fureur en voyant que ses plans ont été contrecarrés par Ea, mais après un plaidoyer de ce dernier il se ravise, à la condition que les humains soient désormais confrontés à la mort et à l’infertilité, jusqu’alors inconnues, de façon à éviter toute surpopulation. Les versions présentes dans l’Épopée de Gilgamesh et la Genèse d’Eridu sont similaires, donnant le nom du Supersage : Uta-napishtim dans la première, Ziusudra dans la seconde. Elles sont manifestement postérieures d’un ou deux siècles à l’Atrahasis et inspirées par lui.

L’élaboration du mythe du Déluge semble se faire dans le courant du premier siècle du IIe millénaire av. J. C., car il n’est pas attesté au millénaire précédent mais apparaît dans la version de la Liste royale sumérienne rédigée dans les cercles lettrés du royaume d’Isin au plus tard dans la première moitié du XVIIIe siècle av. J.-C. Le contexte d’élaboration de ce mythe est donc à replacer dans les réflexions sur la succession des dynasties politiques qui a lieu après la chute de la troisième dynastie d’Ur, et sur le rôle des dieux (en premier lieu Enlil) dans l’attribution de la royauté, et plus largement dans les catastrophes (environnementales, épidémiques, militaires) qui provoquent le déclin des sociétés humaines. Ici la forme du cataclysme semble inspirée par les crues du Tigre et de l’Euphrate qui recouvraient la plaine mésopotamienne régulièrement. Le récit prend plus largement place dans un ensemble de mythes cataclysmiques similaires, attestés dans plusieurs civilisations sans qu’il n’y ait manifestement une source unique qui en soit à l’origine, qui ont pour point commun de narrer la destruction du monde par les eaux (souvent en punition d’une faute grave commise par les humains), précédant sa recréation sur des bases nouvelles. Dans ce contexte, le rôle du héros du Déluge peut être interprété comme celui d’un civilisateur, sauvant puis recréant la civilisation humaine, après avoir passé des épreuves qui s’apparentent pour certains à un rite de passage.

Des scientifiques sont même parvenus à situer l’épisode réel et historique du déluge : voir ici

Il en va de même des mythes de Caïn et Abel ou d’Adam et Eve. Les sources sont sumériennes.

L’ Adam biblique et Enriku dans la légende sumérienne, un homme fort fabriqué par un Dieu pour punir Gilgamesh de son égoïsme sont tous deux fabriqués avec de la boue.

Dans la bible, Adam a deux fils, Caïn, cultivateur, tue Abel, berger, par jalousie, ce qu’il lui vaux d’être chassé. Dans les textes sumérien, une femme de la cité du roi Gilgamesh, séduit Enriku afin de le rapprocher de Gilgamesh. Car Gilgamesh a pour objectif de couper les bois de cèdre appartenant à un géant que Enriku tue.

Ainsi Enriku, devenu sédentaire, tue un homme des bois, le géant gardien de la forêt de cèdres, ce qui n’est pas sans rappeler le meurtre d’Abel par Caïn. Ces deux textes symbolisent donc les luttes entre un peuple sédentaire, qui cultive, coupe du bois pour faire des bateaux et une tribu nomade, hommes des bois vivant de cueillette, volant les animaux piégés par les chasseurs de la cité qui s’approprient la terre, ou avec un nomade, berger, comme dans la bible.

Enriku regrettera sa vie de nomade, mais il sera trop tard, il ne sais plus chasser, il est corrompu par les plaisirs de la civilisation. Après son meurtre, Caïn devra migrer en "terre de Nod", où il fondera plusieurs cités, un troisième fils naîtra du couple Adam et Eve, Seth dont le nom signifie "mettre à la place", et donc qui remplacera Abel.

Enriku mourra et ira aux enfers, sous terre et deviens un monstre ailé, mais un autre texte le fait ressortir. Dans la Genèse, toute la tribu issue de Seth (3eme fils de Noé ) disparaîtra sous les eaux du déluge, Seth, dans la mythologie égyptienne est le Dieu des enfers(chaos du monde souterrain) et accompagne la barque céleste dans son voyage souterrain, la nuit quand le soleil disparaît sous terre à l’ouest pour rejoindre sous terre, l’est, ou il réapparait pour effectuer son voyage céleste. Dans la bible, Dieu se manifeste dans "un buisson " ardent (en Palestine, il existe un buisson aux feuilles riche en huile qui peut s’enflammer lors d’une forte chaleur), ou encore par un séisme, cette description évoque le Dieu souterrain, Seth. Dans le récit de l’exode, la terre s’ouvre, la mer rouge se retire et avance comme un mur comme lors d’un tsunami, une nuée ardente ou une colonne de fumée, guide les hébreux. Seth dans la mythologie égyptienne tue son frère Osiris.

Dans la bible, Adam après avoir mangé à la demande d’Eve, du fruit défendu, devient mortel, Eve également, avec les douleurs de l’enfantement en plus, Gilgamesh, le sédentaire, recherche l’immortalité.

Et enfin, dans les deux textes, deux récits du déluge. Dans le déluge biblique, Noé , un descendant de Seth, et sa famille sont les seuls rescapés, après avoir navigué sur les eaux du déluge, il débarque sur le mont Ararat, lui aussi un volcan qui aurait eu une éruption vers - 2500 à 2400(ossements découvert dans uns coulée pyroplasmique). Dans le déluge du texte sumérien, il est question du "héros du déluge", Umnapishti, rescapé lui aussi avec sa famille et ses animaux domestiques, qui vit sur une île au bout du monde, il est le sacrificateur des Dieux, Gilgamesh veut lui demander le secret de son immortalité. En effet, après le déluge, selon le récit biblique, la durée de vie diminue, selon le texte sumérien, les dieux envoient les maladies infantiles, les femmes stériles (c’est aussi une malédiction dans la bible), etc...

Pour mériter l’immortalité, Gilgamesh doit devenir un héros : pour cela, il doit tuer le taureau céleste, franchir les portes du soleil, voyager dans un tunnel pendant 24h au risque d’être brûler, pour arriver enfin dans un lieu paradisiaque où enfin, il sera renseigner pour trouver "le héros du déluge.

Mais le plus surprenant est que Gilgamesh pour trouver les portes du Soleil "gardé par les hommes scorpions" doit trouver le Mont Mishu, ce qui signifie "les monts jumeaux". Hors, actuellement, il existe qu’un Mont Mashu, dans l’archipel nippon, sur l’Ïle d’Okkaido au nord de l’archipel du Japon situé au bord d’un lac caldeira originaire d’une activité volcanique de la caldeira Mashu, un des lacs les plus transparents du monde. De plus il est connu pour garder un niveau d’eau constant sans entrée ni sortie d’eau. Au centre du lac une petite île appelée Kamuish (île divine) est située dans le centre du lac et le Mt Kamuinupuri (montagne divine dans le langage Ainu ou Mt Mashu) se dresse sur le rivage est, il est encore appelé "lac Mashu en brouillard", car il est fréquemment entouré de brouillard, surtout en été.

Le peuplement autochtone de l’île est fait par les Ainus qui sont d’origine caucasienne. Ce serait donc un peuplement très ancien, existant déjà à l’époque des premières cités sumériennes.

De plus, une grande partie des livres des Rois et de Samuel sont empruntés à cette culture : même façon d’entrecroiser l’histoire de deux royaumes en une seule narration, même système de datation, mêmes formules funéraires, et même évaluation des rois comme bons ou mauvais suivant qu’ils honorent ou non le culte du dieu national.

Avant le temps, il n’y avait rien. Rien que deux sortes d’eau, qui coulaient côte à côte, sans rives, sans rien. Ces deux eaux ne se mélangeaient pas. Chacune avait une divinité pour la gouverner :

L’eau douce obéissait au Dieu Apsou, l’eau salée à la déesse Tiamat ; et Tiamat était l’épouse d’Apsou. Cet état des choses dura longtemps. Mais comme le temps n’existait pas, il est impossible de dire combien d’années, de siècles, ou de dizaines de siècles...

Tiamat et Apsou engendrèrent un fils et une fille Lahmou et Lahamou, dont nous ne savons pas grand chose, sinon qu’ils engendrèrent à leur tour Anshar et Kishar... avec Anshar et Kishar, le frère et la soeur, il y eut un haut et un bas : le monde prenait forme et le temps commença à couler à son tour. Le temps n’est pas un Dieu, mais le sentiment que les Dieux ont d’eux mêmes. Anshar contenait tout ce qui est en haut, et Kishar tout ce qui est en bas. C’était déjà l’ébauche d’un ciel et d’une terre, d’un monde des Dieux et d’un monde des hommes. Anshar et Kishar eurent un seul enfant, un fils nommé Anu, qui prit possession du ciel : avec lui apparurent le firmament , chargé d’étoiles, cete voûte de cristal transparent et bleutée, sombre la nuit et transparent le jour, à laquelle tout ce qui est sur terre se trouve rattacher par des liens mystérieux. Anu règnant sur le ciel, engendra à son tour un seul fils : ce fut Ea. Avec Ea, l’univers connut une force nouvelle, et ce fut l’esprit....il était "Celui qui connaît". En lui se trouvait contenu, de façon mystérieuse, tous les êtres qui avaient existé jusque là. Il n’y avait plus de secret dans le monde, car Ea connaissait tout.

Dès lors, les générations divines se succédèrent avec une grande rapidité. Il naquit des dieux en grand nombre, chacun incarnant une qualité d’Ea. Il y eut le dieu de la Guerre, la déesse des fileuses, le patron des artisans, celui des moissonneurs, celui des bergers, les divinités des sources et celles des montagnes. Ea par sa seule pensée, concevait les êtres à venir, et chacune de ses pensées était un Dieu qui naissait.

Comment ne pas voir en Ea, le Dieu de l’esprit sumérien, le Dieu Eternel (Yavhé) de la bible ? Abraham, habitant de la cité sumérienne Ur, quitta donc sa cité sous la protection d’Ea. Ce Dieu d’esprit est à l’origine des "esprits de corps" d’une cité humaine, selon leur métier. Ea est donc le maître de tout ce qui est "animé par un esprit", tout ce qui bouge, aussi bien les êtres vivants que les eaux.

Abraham était selon le livre de la genèse un habitant d’Ur, cité sumérienne voisine d’Uruk, cité fondée par Gilgamesch selon les tablettes sumériennes qui relate son épopée et dont les plus anciennes ont plus de 5000 ans. En toute logique donc, le livre de la Genèse et les tablettes sumériennes devraient avoir des sources communes puisque Abraham était un habitant d’Ur et que la Genèse relate son histoire quand il devint nomade et celle de ses apparentés et descendants.

La bible s’ouvre sur deux récits de la création écrits à deux époques différentes.

Le premier(chap 1) est le plus récent (sixième siècle avant J.C), le second date du dixième siècle avant J.C. Le premier correspond à une création universelle tel qu’on la concevait à cette époque. La seconde, plus ancienne, est celle qui nous intéresse car elle n’évoque pas des conceptions globales mais intègre une descriptions de localisation précise :

"Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. Lorsque l’Eternel Dieu fit la terre et les cieux, aucun arbuste des champs n’était encore sur la terre, et aucune herbe des champs ne germait encore : car l’Eternel Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n’y avait point d’homme pour cultiver le sol. Mais une vapeur d’eau s’éleva de la terre et arrosa toute la surface du sol. Et l’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint un être vivant.

Puis l’Eternel Dieu planta un jardin en Eden (signification : délices), du côté de l’Orient, et il y mit l’homme qu’il avait formé. L’Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréable et bon à manger, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Un fleuve sortait d’Eden et se divisait en quatre bras. Le nom du premier est Pischon ; c’est celui qui entoure tout le pays d’Havila, ou se trouve l’or. L’or de ce pays est pur ; on y trouve aussi le bdellium (arbre à myhrre qui pousse en Arabie et Afrique de l’est) et la pierre d’onyx. Le nom du du second fleuve est Guihon ; c’est celui qui entoure tout le pays de Cush (Ethiopie), le nom du troisième est Hiddékel (tigre) ; c’est celui qui coule à l’orient de l’Assyrie. Le quatrième fleuve c’est l’Euphrate.

Rien d’étonnant : l’Ancien Testament est rédigé essentiellement en Mésopotamie, et copié en grande partie sur les textes mésopotamiens suivants :

Les textes sumériens

Enuma Elish ou la création du monde

Enki et Ninhursag

La légende de Gilgamesh

Atrahasis ou le supersage

Si on compare le récit sumérien et le récit biblique :

Dans les 2 récits l’homme est créé en vue du travail : dans le récit sumérien pour soulager les dieux mineurs // dans la Bible pour cultiver le sol.

Dans les 2 textes, l’homme est fait à base de poussière ou d’argile.

Enfin, dans ces 2 passages, il est spécifié que l’homme est lié au divin. Dans le récit sumérien, cela est présenté sous la forme d’un sacrifice de dieu, dans le sang duquel l’argile humaine est trempée. // Dans le récit biblique, Dieu affirme que l’homme est créé à son image ; dans le 2ème récit de la création, ce lien avec le divin est d’ailleurs suggéré par le souffle de Dieu qui donne la vie à l’homme.

Le mythe sumérien de l’Atrahasis ou Supersage, texte sumérien (XVIIIème s. avant JC).

A) Les hommes créés par ENKI et NINTU pouvaient vivre 25.000 ans. 250.000 ans plus tard, huit rois des hommes s’étaient succédés. Les hommes étaient prospères, ils avaient étendu leur territoire, ils s’étaient multipliés. Mais le bruit de leurs activités, de leur agitation, de leurs guerres, de leurs fêtes, en un mot leur tapage finit par atteindre... même les cieux.

Lors du Conseil des Grands Dieux ENLIL dit : « La rumeur des humains est devenue trop forte. A cause de leur tapage continuel je n’arrive plus à dormir. Nous leur avons déjà envoyé maladies, fièvres, épidémies et pestilences pour les décimer, mais très vite ils se sont à nouveau multipliés. Nous leur avons envoyé sécheresse, famines et autres fléaux sans plus de résultat. A chaque fois d’ailleurs, ENKI le prince les a aidés à s’en sortir. Maintenant il faut en finir une fois pour toute et envoyer sur les hommes le Déluge afin qu’il n’en reste pas un. » ENKI pris la parole : « J’ai créé l’homme dans l’intérêt des dieux, ne me demandez pas d’approuver un tel cataclysme. Comment pourrais-je porter la main sur mes créatures ! »

B) Les dieux ayant malgré tout pris la décision finale, ENKI en songe, prévint ATRAHASIS, le Supersage, un homme de bien qui avait toujours mérité sa confiance. " ATRAHASIS, jette à bas ta maison, détourne-toi de tes biens pour te sauver la vie . Construit un grand bateau selon l’épure que j’ai tracée sur le sol. Cette embarcation aura forme équilatérale de 60 mètres de coté. Le bateau sera entièrement clos et toituré solidement. Que son calfatage soit épais et résistant. Tu appelleras ton vaisseau Sauve -Vie. Après y avoir chargé ton froment, tes biens, tes richesses, embarques-y ta femme, ta famille, ta parenté et tes ouvriers ainsi que des animaux sauvages, grands et petits, et des oiseaux du ciel ». Supersage n’avait que 7 jours pour construire Sauve-Vie.

C) Les siens et les animaux venaient juste d’embarquer quand un vent furieux rompit les amarres et libéra le bateau. Alors le soubassement de la terre se décolla. Les étoiles elles-mêmes furent déplacées. De profondes ténèbres cachèrent le soleil. Le fracas du Déluge épouvanta les dieux eux-mêmes, pourtant tous réfugiés en la demeure céleste d ’ANOU. ENKI blême de colère vit ses enfants emportés par les eaux. NINTU la déesse mère éclata en sanglots :" Comment ai-je pu dans l’assemblée des dieux laisser prendre cette décision finale ? C’est ENLIL qui par un discours habile, a rendu vaines mes paroles ".

D) Au bout de 7 jours, le vent se calma, le bateau cessa d’être ballotté. Supersage lâcha une colombe, elle revint, ne sachant où se poser. Il lâcha une hirondelle qui revint également. Enfin il lâcha un corbeau qui ne revint pas. Alors Supersage lâcha tous les oiseaux.

E) Lorsque les eaux se furent retirées du haut de la montagne, Supersage débarqua et prépara un banquet à la gloire d’ENKI, le dieu ingénieux qui l’avait sauvé. L’odeur de la bonne chère attira également les grands dieux, qui, en l’absence des hommes, n’avaient ni bu ni mangé pendant tout ce temps. On peut supposer qu’ils n’en avaient pas vraiment besoin pour vivre, mais que ça leur manquait quand même. ENLIL voyant alors le bateau, entre en colère : « Nous les grands dieux nous avions prêté serment, d’où vient alors qu’un homme ait échappé à la destruction ? ». ENKI : " Oui, j’ai fait cela contre votre volonté à tous, j’ai sauvé ATRAHASIS. Calme-toi ENLIL, si tu as pu manger et te régaler, c’est bien grâce à cet homme. Grâce à lui la race humaine peut être sauvée". NINTU la déesse mère prit alors la parole : « ENLIL, tes solutions sont trop définitives. Trouvons un moyen terme. Afin que la descendance de Supersage ne perturbe plus les dieux, ENKI l’ingénieux doit bien avoir une solution ". ENKI : " O ! Divine Matrice, nous avons donné aux hommes presque l’immortalité, c’était inconsidéré. Toi MAMMI, qui arrête les destins, impose donc aux hommes la mort pour qu’un équilibre s’installe. Afin que chez eux, outre les femmes fécondes, il y ait maintenant les infécondes, afin que chez eux sévisse la Démone Eteigneuse pour ravir les bébés aux genoux de leurs mères ". ENLIL approuva : " C’est entendu. Ce fut une erreur de vouloir les exterminer. Mais que les hommes ne vivent pas au delà de 120 années, afin qu’ils ne puissent jamais percer à jour nos connaissances. Ainsi, ils ne seront plus une menace pour nous ! Veillons à ce que les hommes ne s’installent jamais dans l’allégresse.Surveillons de près leur prolifération, leur prospérité et leur joie de vivre. Et pour cela, QUE CHEZ LES HOMMES UN TEMPS DE MALHEUR SUCCEDE TOUJOURS A UNE ERE DE BIEN ETRE ".

Extrait du Mythe de l’Atrahasis, traduction d’après J. Bottero et S.N. Kramer, Lorsque les Dieux faisaient l’homme

LE MYTHE D’ENKI ET NINMAH

La création de l’Homme est expliquée dans un mythe dit d’Enki et Ninmah. Il date du milieu du IIè millénaire, et a probablement été inspiré de l’Atra-hasis. Les dieux, tous nés de la mère primordiale Nammu résident sur Terre, où une première catégorie vit tranquillement alors qu’une seconde travaille pour tous. Les seconds commençant à protester, Nammu demande à Enki de chercher à créer une créature dont le rôle sera de travailler à la place des dieux secondaires, et pour tous les dieux, rendant ainsi leur vie plus facile. Ce dernier ne tarde pas à trouver une idée et dit à sa mère de façonner cette créature avec de l’argile puisé à la surface de l’Abîme, dans un moule qu’il confectionne, avec l’aide de la déesse Ninmah (la parèdre d’Enki) et d’autres divinités, puis de leur donner ensuite vie. Cet ouvrage, l’Homme, trouve un accueil très favorable de la part des dieux, qui se réunisssent autour d’un grand banquet pour fêter l’évènement. Au cours du repas, Enki et Ninmah sont passablement éméchés. Cette dernière lance un défi à son époux : elle donnera la vie à d’autres êtres humains qui seront "imparfaits" (un être asexué, une femme stérile, un boiteux, etc.), et met Enki au défi de leur trouver une tâche dans la société. Celui-ci y arrive haut la main. Puis il lance à son tour un défi identique à sa femme, en créant un être humain informe (un "monstre"). Ninmah n’arrive pas à lui trouver une tâche, et perd le duel.

On voit ainsi que ce récit cherche à répondre à plusieurs questions que se posent les hommes : leur raison d’être (c’est-à-dire servir les dieux), et pourquoi il existait des êtres "imparfaits" à leurs yeux.

ENUMA ELISH, LE MYTHE DE LA CREATION DU MONDE

L’Enûma Elish (Lorsque là-haut ...") fut écrit à Babylone vers le début du XIIè siècle avant notre ère, et est constitué de plus de mille vers répartis sur sept tablettes. L’Epopée de la Création raconte les origines de l’Univers. Les grands dieux sont opposés dans deux conflits face à leurs ancêtres les forces du chaos. Dans un premier temps, c’est Apsû, le maître des eaux souterraines, qui menace de détruire ses rejetons trop irrespectueux à son égard. Mais la ruse d’Ea permet l’élimination de Apsû. Les dieux sont sauvés pour le moment.

Mais soudain se présente une nouvelle menace, Tiamat, la mer primordiale, mère de tous les dieux. Voulant venger la mort de son mari, Apsû, maître des eaux souterraines, causée par ceux-ci (et Ea en particulier), elle avait crée une armée de créatures terrifiantes dans le but de les anéantir, avec l’aide de son nouvel allié Kingu. Ea, toujours prêt à profiter d’une occasion favorable, présenta son fils comme la personne providentielle, le sauveur des dieux. Il montra à ceux-ci qu’il leur fallait lui faire confiance, et en faire leur champion pour lutter contre leur mère. Ce fut chose faite au cours d’un grand banquet organisé par Ea, qui fit élire Marduk comme maître de tous les dieux. Après cela, le dieu de Babylone se rendit sur les lieux du combat. Après une bataille terrible aux multiples péripéties, il réussit à défaire l’armée de Tiamat, avec les armes célestes dont il était muni. Il vint ensuite à bout de la mère des dieux, et se servit de sa dépouille pour créer le Monde : il suspendit la première moitié du cadavre pour créer le Ciel (an), au dessus de la seconde moitié qui forma la Terre (ki) émergée de l’Apsû, la mer primordiale. Il devint ainsi le maître des dieux et de tout le monde.

Ceux-ci élevèrent en un temple en son honneur sur les lieux mêmes du combat, là où il créa le Monde. Ce temple devait être non seulement celui de Marduk, mais aussi celui de tous les dieux, érigé au "centre du monde". Ce temple fut nommé l’Esagil ("Maison à la tête élevée"), et tout autour se développa la ville sainte de Babylone. Marduk créa ensuite l’Homme, pour permettre aux divinités de ne pas travailler, laissant cette lourde charge incomber à ces "substituts". Il fait cela à partir du sang de Kingu, qui est exécuté. L’Homme est donc crée pour travailler pour les dieux ses maîtres, ce qui reste fidèle à la morale mésopotamienne. Mais un nouvel aspect apparaît, puisque l’Homme naît de l’exécution d’un dieu pêcheur, alors qu’avant il s’agissait d’un dieu sacrifié volontairement. L’Homme porte donc une part de la culpabilité de Kingu (même s’il ne s’agit pas d’une idée du type "pêché originel").

L’Enûma Elish fait donc de Babylone et de son dieu les maîtres du monde. La ville étant considérée comme le premier lieu à émerger de l’Apsû, est perçue comme le centre du Monde, représenté par l’Esagil, le temple de tous les dieux, et la ziggurat Etemenanki, la "Maison du Fondement du Ciel et de la Terre".

Une version assyrienne sera rédigée plus tard, Assur tenant le rôle de Marduk

MYTHE DE LA DESCENTE AUX ENFERS

Ce mythe sumérien raconte comment la déesse Inanna, déjà déesse et reine du Ciel, a décidé de se rendre maître des Enfers, où réside sa soeur et ennemie jurée Ereshkigal. Elle décide pour cela de s’y rendre, mais prend quelques précautions avant. Elle avertit son conseiller Ninshubur de ses intentions, et lui dit que si elle n’est pas de retour après trois jours et trois nuits, il doit aller prévenir Enlil, puis, si ce dernier n’accorde aucune aide, Nanna, et, enfin, en dernier recours, Enki. Une fois cela fait, elle se rendre au pays sans-retour. Une fois aux protes de l’Enfer, elle invente un prétexte pour pouvoir rencontrer sa soeur. Mais celle-ci, avertie par son portier, pressent le danger. Aussi, elle feint d’accepter et fait pénétrer Inanna dans son royaume, en la faisant passer sept portes. A chacune d’elles, on lui enlève un bijou ou un vêtement, de sorte qu’elle se présente nue devant Ereshkigal. Celle-ci appelle alors les Annunaki, les Sept Juges des Enfers, qui lui jettent le "regard de mort", qui la tue. Puis sa soeur fait pendre son cadavre à un clou.

Ne la voyant pas revenir, Ninshubur se rend chez Enlil à Nippur. Mais ce dernier refuse d’aider Inanna, obligeant le vizir de celle-ci à se rendre à Ur, chez Nammu, qui a la même attitude. Ninshubur se rend donc comme dit à Eridu, chez Enki, qui lui accorde son aide à sa soeur. Il confectionne deux êtres asexués, le Kurgarru, auquel il confie la "nourriture de vie", et le Kalaturru, auquel il confie le "breuvage de vie". Il les envoie aux Enfers, où ils se disent chargé de ramener le corps d’Inanna au Ciel. Ereshkigal accepte, et ces derniers ramènent la déesse à la vie avec la nourriture et le boisson confiés par Enki/Ea. Mais, si cette dernière veut sortir des Enfers, elle doit trouver quelqu’un pour la remplacer. Aussi, elle remonte sur Terre, accompagnée de démons envoyés par les dieux des Enfers pour la surveiller, pour trouver la victime. Elle se rend d’abord à Umma et à Bad-tibira, où les divinités tutélaires de ces villes se prosternent devant elle, échappant ainsi à la mort. Elle visite ensuite Kullab, où réside son époux Dumuzi, qui lui l’accueille sur son trône, dans ses plus beaux vêtements. Alors Inanna, furieuse de le voir aussi peu respectueux, dit aux démons de s’emparer de lui, et de l’emmener aux Enfers à sa place. Il est donc envoyé au pays sans-retour. Cependant, sa soeur Geshtinanna intercède en sa faveur, et émeut Inanna, qui réclame sa libération. Mais Ereshkigal ne cède qu’à la condition qu’il passe une moitié de l’année sur Terre auprès de son amante, Geshtinanna le remplaçant aux Enfers, avant de retourner dans l’Autre Monde le reste de l’année. Ceci inspirera le mythe grec où Aphrodite et Perséphone se disputent Adonis, avant d’aboutir à un "partage" identique. Ces trois divinités sont d’ailleurs les pendants grecs des trois mésopotamiens.

Une version akkadienne de ce texte a été écrite au IIè millénaire. Si l’histoire reste globalement la même, et que les noms des dieux changent (Inanna devient Ishtar, Nanna devient Sîn, et Enki devient Ea), il y a aussi quelques modifications à certains passages. Ainsi, plutôt que d’envoyer de démons asexués aux Enfers, Enli/Ea envoie un être chargé de séduire Ereshkigal et de délivrer Ishtar, ce qu’il fera.

LE MYTHE D’ETANA

Le mythe d’Etana est probablement issu d’une ancienne légende sumérienne. En effet, Etana est dans la Liste royale sumérienne un roi de Kish, réputé pour être monté au Ciel. Le récit commence par l’histoire d’un serpent et un aigle, liés d’amitié avant que le second ne mange les enfants du premier. Celui-ci va chercher conseil auprès de Shamash, le dieu-soleil, qui lui dit de piéger l’aigle en se cachant dans le cadavre d’un boeuf, et d’attendre que le volatile s’approche, pour le capturer. C’est ce que le serpent fait, avant de jeter l’aigle dans un trou après l’avoir molesté pour l’empêcher de s’envoler, et il dépérit. C’est alors qu’entre en scène Etana, le roi de Kish, premier roi après le Déluge. Celui-ci désire ardemment un fils, et prie Shamash, qui est aussi prié par l’aigle de lui venir en aide. Faisant d’une pierre deux coups, il dit à Etana que sa solution se trouve dans "une plante d’enfantement" au Ciel. Il lui conseille de sortir l’aigle du trou, de le soigner, et qu’alors celui-ci l’aiderait à ,la trouver. Mais l’aigle ne veut pas l’aider, et il ne cède qu’après que Etana l’ait longuement imploré. Celui-ci s’envole donc sur le dos de l’aigle. Après un long vol, il ne voit plus la Terre, et s’approche du Ciel, où résident les dieux. Mais l’altitude l’effraie, et il prie l’aigle de stopper l’ascension. Il tombe alors du dos de l’aigle, qui réussit à le rattraper avant qu’il ne touche le sol. La suite de la tablette est brisée. La Liste royale sumérienne disant que Etana a eut un fils comme successeur semble indiquer que la fin de ce mythe doit être heureuse pour son héros.

LE MYTHE D’ADAPA

Ce récit sumérien narre l’histoire d’Adapa, grand prêtre d’Enki/Ea dans son palais d’Eridu, qui sert fidèlement son dieu, qui l’a créé pour qu’il soit capable de faire de nombreuses choses pour son plus grand plaisir. Un jour, alors qu’il va pêcher sur un bateau du poisson pour son maître, il est dérangé par Shutu, l’oiseau-vent du sud, qui fait vaciller son embarcation. Dans sa colère, Adapa maudit la créature avec tellement de haine que ses ailes sont brisées. Cet acte est tel qu’il ne peut rester impuni pour les dieux, et Anu convoque alors Adapa. Ea, craignant pour la vie de son serviteur, lui explique la conduite qu’il devra tenir pour s’en sortir vivant : il doit d’abord amadouer les portiers d’Enlil pour s’attirer leur soutien, et refuser absolument tout ce que lui donnera à boire ou à manger Anu. Arrivé dans la demeure du dieu, Adapa s’attire la sympathie des portiers d’Anu, les dieux de la fertilité Dumuzi et Ningishzida, qui ne peuvent plus agir après la mort de Shutu, en leur expliquant qu’il vient prier pour leur retour sur Terre, puis, arrivé devant le roi des dieux, il se comporte comme dit, refuse ce qu’on lui donne, et est épargné par l’intervention des deux divinités. Admiratif devant la clairvoyance d’Adapa, Anu lui offre alors une nourriture qui le rendra immortel. Fidèle à ce qu’Ea lui a dit, ce dernier refuse, et est immédiatement renvoyé sur Terre par Anu. En refusant cette nourriture, Adapa a raté sa chance de devenir un dieu, manipulé par la ruse d’Ea, et il passera donc le restant de ses jours à servir le dieu oisif.

LES LIENS AVEC LA BIBLE

2800 av. J.-C.

Les sumériens laissent quantités de pièces d’argile gravées en écriture cunéiforme. La Bible a emprunté de nombreux passages aux sumériens comme le paradis terrestre décrit dans le poème "Enki et Ninhursag"où l’Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu’un : mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel. Ce poème explique d’ailleurs le mystère de la côte d’Adam : c’est là ou est le mal d’Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "ti" ("côte" ou "faire vivre"). Ce sont les sumériens qui ont écrit le premier le mythe du déluge avec Ziusudra (le Noé sumérien), repris par les babyloniens.

2500 av. J.-C.

Presque 2000 ans avant la rédaction de l’Ancien Testament, naissance des légendes sumériennes recopiées à l’identique par les chrétiens dans la Bible :

-  L’origine du mal dépend de la première femme qui, induite par un serpent à désobéir au dieu créateur, convainc son compagnon de manger le fruit de l’arbre interdit (légende recopiée telle que dans la Bible.

-  La mort de Mardouk était célébrée entre le quinze et le vingt mars. Sa passion était racontée dans son évangile : capturé par ses ennemis, il était conduit sur une montagne et après avoir mis sur sa tête une couronne de feuille d’acanthe on lui faisait un procès qui se terminait par sa condamnation à mort. Ses ennemis, pour être sûr qu’il était vraiment mort, le perçaient avec une lance.

(Sources : "Tablette de la tentation" British Museum)

2371 av. J.-C.

Celui qui deviendra le grand roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d’Akkad est retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant sur l’Euphrate et sera élevé par le jardinier Akkis puis sera l’échanson du roi Kis. Cette histoire sera reprise dans l’Ancien Testament pour Moïse : C’est une légende comme les plaies Égypte, la mer qui s’ouvre et autres éléments tout à fait surnaturels... "Sargon d’Akkad : Abandonné par sa mère dans une corbeille de roseaux qui est confiée au fleuve, le nouveau-né est recueilli et adopté par un jardinier. La faveur de la déesses Ishtar fait plus de lui un échanson à la cour de Kish puis un prince." (Sources : Encyclopædia Universalis, Jean Bottéro, Les collections de l’Histoire N°22 janvier mars 2004).

2000 av. J.-C.

D’après la Bible, Abraham reçoit de Dieu l’ordre de rejoindre le pays de Canaan avec les siens, puis de sacrifier son fils Isaac qui sera épargné et qui va fonder la nation d’Israël. L’archéologie prouve de façon indubitable qu’aucun mouvement de population ne s’est produit à cette époque malgré les efforts de nombreux biblistes et historiens. C’est une pieuse histoire inventée par les rédacteurs de la Bible pour souder la nation. Le premier mensonge d’une longue série dans l’Ancien et le Nouveau Testament. L’histoire des tablettes divines rapportées de la montagne a été empruntée au dieu babylonien Nemo, Les dix commandements au code babylonien d’Hammourabi, la naissance dans le panier au roi akkadien Sargon 1er. L’Esther du livre d’Esther vient de la déesse mésopotamienne Ishtar.

Sources : "La Bible dévoilée. Les nouvelles révélations de l’archéologie" Israël Finkelstein (directeur de l’institut d’archéologie de l’université de Tel-Aviv) et Neil Asher Silberman (directeur historique au Enasme Center for Public Archeology and Heritage Presentation de Belgique) Bayard Éditions, Les collections de l’Histoire N°22 janvier mars 2004

PLAGIATS DES TEXTES SUMERIENS DANS LA BIBLE

Genèse [2.6] : Le paradis de la Bible est "emprunté" au poème sumérien (rédigé vers -2800) "Enki et Ninhursag"où l’Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu’un : mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel.

Genèse [2.7] "L’éternel Dieu forma l’homme poussière de la terre" récupéré de la légende sumérienne ("poussière" se dit "tit" en hébreu et "ti.it" veut dire "ce qui est en vie" en sumérien).

Genèse [2.21] Le mystère de la côte d’Adam est aussi "emprunté" au poème sumérien "Enki et Ninhursag" : c’est là ou est le mal d’Enki, la côte vient du jeu de mot sumérien "ti" ("côte" ou "faire vivre") jeu de mot qui n’a plus de sens en hébreu.

Genèse [2:22] La femme a été créée à partir d’une côte de l’homme. Faux ! on pourrait même presque affirmer l’inverse : tous les embryons sont féminins et ne se différencient qu’au bout de quelques jours. Encore aujourd’hui, beaucoup de gens sont persuadés que l’homme a une côte de moins que la femme.

Genèse [2:14] Le genre humain est né au proche Orient près de l’Euphrate, (en Irak, ancien empire de Sumèr - Akkad - Babylone), là où ont vécu les rédacteurs. Au jour d’aujourd’hui, on ne sait pas exactement d’ou vient l’Homo sapiens (la théorie de l’Afrique de l’Est n’ est pas fiable).

Genèse [3:2] Adam et Ève et le fruit défendu, un fable recopiée à l’identique d’une ancienne légende sumérienne qui fait dépendre l’origine du mal de la première femme qui, induite par un serpent à désobéir au dieu créateur, convainc son compagnon de manger le fruit de l’arbre interdit. Les sceptiques peuvent admirer le cylindre de la tentation au British muséum à Londres où l’on voit la femme, l’homme, le serpent et le pommier. Aujourd’hui, personne de sérieux ne croit en la réalité historique d’Adam et Ève. Source : "Au cœur des mythologies" Lacarrière

Genèse [6:14] L’arche de Noé : cette fable est reprise à l’identique d’une légende sumérienne (Utnapishtim qui débarque sur le mont Nishir et lâche une colombe puis un corbeau). Des générations de chercheurs chrétiens ont cherché les vestiges de l’arche sur le mont Ararat pour rien !

L’exode [2:10] Moïse retrouvé dans un panier flottant : encore une fable tirée du récit du roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d’Akkadé qui est retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant et sera élevé par le jardinier. On sait aujourd’hui que Moise, Isaac et Abraham n’ont pas existé. "Sargon d’Akkad : Abandonné par sa mère dans une corbeille de roseaux qui est confiée au fleuve, le nouveau-né est recueilli et adopté par un jardinier. La faveur de la déesses Ishtar fait plus de lui un échanson à la cour de Kish puis un prince."

L’exode [7:17] Le thème du "fléau du sang" et de l’ombrage protecteur est tiré directement du mythe sumérien "Inanna et Shukallituda ou le péché mortel du jardinier".

L’exode [20] Les dix commandements ont été recopiés du code babylonien du roi Hammourabi. (vers -1800)

Samuel [28] Inspiré du poème sumérien où l’on voit l’ombre d’Enkidu sortir du Kur et se jeter dans les bras de Gilgamesh.

Esther : L’Esther du livre d’Esther vient de la déesse babylonienne Ishtar. Mardochée est le dieu assyrien Mardukéa.

Le livre de Job : Le thème de Job découle directement des tablettes sumérienne de Nipur. Il utilise les termes même du "poème de la Création" qui décrit le combat de Mardouk contre Kingou : Yahvé brise le crâne de Léviathan comme Mardouk celui de Tiamat. (Source :, "Au cœur des mythologies" Lacarrière).

Cantique des cantiques : Une suite empruntée au chant sumérien du mariage sacré : même style, même thèmes, détails, vocabulaire, mêmes personnages, monologues, dialogues, même langage fleuri et redondant. Voir par exemple le chant d’amour de Shu-Sin au chapitre XXI. Shu-Sin qui ressemble fort au roi Salomon dont l’existence n’est pas certaine et, s’il a existé, son règne n’a rien à voir avec celui décrit dans la Bible.

Lamentations de Jérémie : Ces lamentations sont reprises de "La lamentation sur la destruction de Nippur", récit sumérien.

Ézéchiel : Inspiré de la déesse babylonienne Ishtar. Les sumériens l’adoraient sous le nom d’Innana, épouse de Dumuzi, le Tammouz de la Bible.

Isaïe [ 9:11] Inspiré du texte sumérien qui décrit la descente aux enfers du monarque Ur-Nammu qui arrive dans le Kur.

LE DELUGE DANS LA BIBLE

A) Lorsque les hommes eurent commencé à se multiplier sur la face de la terre, l’Éternel (Dieu) vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L’Éternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre, et il fut affligé en son coeur. Et l’Éternel dit : J’exterminerai de la face de la terre l’homme que j’ai créé, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles, et aux oiseaux du ciel ; car je me repens de les avoir faits.

B) Mais Noé trouva grâce aux yeux de l’Éternel. Noé était un homme juste et intègre dans son temps ; Noé marchait avec Dieu. Alors Dieu dit à Noé : [les hommes] ont rempli la terre de violence ; voici, je vais les détruire avec la terre. Fais-toi une arche de bois de gopher (une sorte de bois mystérieux, très solide, peut-être du cyprès) ; tu disposeras cette arche en cellules, et tu l’enduiras de poix (matière avec laquelle on enduisait les bateaux pour qu’ils soient étanches et que l’eau ne s’infiltre pas) en dedans et en dehors. Voici comment tu la feras : l’arche aura trois cents coudées (unité de mesure de l’antiquité) de longueur, cinquante coudées de largeur et trente coudées de hauteur. Tu feras à l’arche une fenêtre, que tu réduiras à une coudée en haut ; tu établiras une porte sur le côté de l’arche ; et tu construiras un étage inférieur, un second et un troisième. Et moi, je vais faire venir le déluge d’eaux sur la terre, pour détruire toute chair ayant souffle de vie sous le ciel ; tout ce qui est sur la terre périra. Mais j’établis mon alliance avec toi ; tu entreras dans l’arche, toi et tes fils, ta femme et les femmes de tes fils avec toi. De tout ce qui vit, de toute chair, tu feras entrer dans l’arche deux de chaque espèce, pour les conserver en vie avec toi : il y aura un mâle et une femelle. Et toi, prends de tous les aliments que l’on mange, et fais-en une provision auprès de toi, afin qu’ils te servent de nourriture ainsi qu’à eux. C’est ce que fit Noé : il exécuta tout ce que Dieu lui avait ordonné. (…)

C) Noé avait six cents ans, lorsque le déluge d’eaux fut sur la terre. Et Noé entra dans l’arche avec ses fils, sa femme et les femmes de ses fils, pour échapper aux eaux du déluge. D’entre les animaux purs et les animaux qui ne sont pas purs, les oiseaux et tout ce qui se meut sur la terre, il entra dans l’arche auprès de Noé, deux à deux, un mâle et une femelle, comme Dieu l’avait ordonné à Noé. Sept jours après, les eaux du déluge furent sur la terre. L’an six cent de la vie de Noé, le second mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là toutes les sources du grand abîme jaillirent, et les écluses des cieux s’ouvrirent. La pluie tomba sur la terre quarante jours et quarante nuits. (…) Le déluge fut quarante jours sur la terre. Les eaux crûrent et soulevèrent l’arche, et elle s’éleva au-dessus de la terre, (…) et l’arche flotta sur la surface des eaux. Les eaux grossirent de plus en plus, et toutes les hautes montagnes qui sont sous le ciel entier furent couvertes. (…) Tous les êtres qui étaient sur la face de la terre furent exterminés, depuis l’homme jusqu’au bétail, aux reptiles et aux oiseaux du ciel : ils furent exterminés de la terre. Il ne resta que Noé, et ce qui était avec lui dans l’arche. Les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours.

D) (…) Dieu se souvint de Noé, de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche ; et Dieu fit passer un vent sur la terre, et les eaux s’apaisèrent Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat. Les eaux allèrent en diminuant jusqu’au dixième mois. Le dixième mois, le premier jour du mois, apparurent les sommets des montagnes. Au bout de quarante jours, Noé ouvrit la fenêtre qu’il avait faite à l’arche. Il lâcha le corbeau, qui sortit, partant et revenant, jusqu’à ce que les eaux eussent séché sur la terre. Il lâcha aussi la colombe, pour voir si les eaux avaient diminué à la surface de la terre. Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied, et elle revint à lui dans l’arche, car il y avait des eaux à la surface de toute la terre. Il avança la main, la prit, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept autres jours, et il lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. La colombe revint à lui sur le soir ; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. Il attendit encore sept autres jours ; et il lâcha la colombe. Mais elle ne revint plus à lui. L’an six cent un, le premier mois, le premier jour du mois, les eaux avaient séché sur la terre. Noé ôta la couverture de l’arche : il regarda, et voici, la surface de la terre avait séché. Le second mois, le vingt-septième jour du mois, la terre fut sèche.

E) Alors Dieu parla à Noé, en disant : « Sors de l’arche, toi et ta femme, tes fils et les femmes de tes fils avec toi. Fais sortir avec toi tous les animaux de toute chair qui sont avec toi, tant les oiseaux que le bétail et tous les reptiles qui rampent sur la terre : qu’ils se répandent sur la terre, qu’ils soient féconds et multiplient sur la terre. » (…) Noé bâtit un autel à l’Éternel ; il prit de toutes les bêtes pures et de tous les oiseaux purs, et il offrit des holocauste sur l’autel. L’Éternel sentit une odeur agréable, et l’Éternel dit en son coeur : Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du coeur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point.