L'information est une arme au service de la paix. - Sa diffusion est un acte de résistance
     journal de Kaboul n°35 / du 18-09 au 03-10
                                                   Par M.Lemaire 
                   Les informations que vous lisez sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne
                   (Afp- ats - Ap - Reuters & autre ainsi que les sources d'informations de la résistance)
 

Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  & Al-Zarqaoui = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance (idem pour le mot terrorisme employé en Irak par les Us a& ces acolytes)

2eme Ps : Ne soyer pas surpris d’entendre Bush & consort parler de résistants, en lieu & place de terroristes : j’ai programmé mon ordinateur dans ce sens,

3eme Ps : L'ordinateur ne corrige pas lorsque je parle d’action terroriste des occupants

 

Le "Journal de Kaboul" est  visible dès maintenant sur le site http://www.aredam.net
Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal iùùédiatement une seule adresse : lemaire.marcus@skynet.be

Sommaire :
1 En Afghanistan
a) La résistance
b) Les occupants -L'état colonial
c) Mise sur rail d'un état fasciste 
3 Lutte pour la libération du territoire
4 Médias
5 Brèves
5-1 : 1935 ONG accusées  d’avoir installé un système de détournement de l’aide internationale à l’Afghanistan
5-2 : Possible légalisation de l'opium afghan
6 Dossier & Point de vue
6-1 Point de vue de L.Zecchini : Plusieurs pays européens s'opposent aux Usa sur la mission de l'OTAN en Afghanistan
6-2 Point de vue de defensa : L’inéluctable affrontement : OTAN versus UE
7 Guantanamo &  Bagram (actualité & dossier)
7-1 Maxime Vivas :  Quand Guantanamo arrche son bâillon et celui de la presse
7-2 amnesty international.  - À Guantánamo, les grévistes de la faim sont dans un état critique
8 Annexes

Editorial:

Décompte des pertes humaines  du  18-09 -05 au 03 /10/05 
 

tués

blessés

Usboys/Autres boys

15

10

Policiers, armée et collaborateurs

31 

52

Peuple Afghan

8

6

 


Les forces en présences
1 - La résistance
Analyse :

21-09

# Les résistants continueront d'intensifier leur lutte contre les troupes étrangères en Afghanistan

Le porte-parole officiel des résistants, Abdul Latif Hakimi, déclare : Nous avons un  soutien de 85% des Afghans, et  ajoute: "Notre djihad se poursuivra jusqu'au retrait des troupes étrangères. Les résistants vont devenir encore plus organisés, et plus forts."

(Reuters) –

21-09

Selon le Français Olivier Roy, spécialiste de l'islam au CNRS, les actions & attaques,en constante augmentation des résistants sont gérables, tant que les pays occidentaux sont résolus à rester en Afghanistan.
22-09

Le général Jason Kamiya de la coalition militaire sous commandement américain en Afghanistan estime : "Les résistants sont motivés, mais le combat principal n'est pas militaire. Le sentiment que le gouvernement ne se soucie pas assez de la population contribuent à maintenir la résistance  "

(Afp- 17h40 )

 29-09

Karzaï plaide pour un "changement de stratégie"  et  estime que les opérations d'envergure menées par l'occupant américain et ses alliés ne sont plus nécessaires car "L'usage de la force aérienne est quelque chose qui risque de ne pas être très efficace désormais", a-t-il ajouté.

Il faut que les gouvernements se concentrent sur "les endroits où s'entraînent les résistants, sur leurs bases, sur leur ravitaillement, sur l'argent qui leur arrive" 


2 - Les occupants ( l'état colonial)
a)Troupes supplémentaires / retour au pays  
Australie

Le gouvernement australien a envoyé à 190 nouveaux soldats en Afghanistan le mois dernier

Xinhua

Allemagne
28-09
Le Bundestag (chambre des députés allemands) a prolongé mercredi d'un an la présence dans le nord de l'Afghanistan de plus de 2 500 soldats allemands, qui verront leurs compétences étendues..
France
01-10 - La France est présente en Afghanisan avec plus de 600 soldats au sein de l'Isaf.
Japon
21-09 
Le Japon compte prolonger d'un an sa mission, a annoncé le secrétaire général du gouvernement  Hosoda.( 550 soldats)
AP 

b) Politiques des occupants 
Mise sur rail d'un état fasciste
Confection d'un gouvernement fantoche
17-09
# Hamid Karzaï défend dans une interview diffusée  par la BBC sa décision d'autoriser des personnes accusées d'atteintes aux droits de l'homme à se présenter aux élections, soulignant que cela procède d'une logique de réconciliation nationale.
18-09
Elections, visant à pourvoir des sièges à l'assemblée nationale et dans les conseils provinciaux, et saluées par les alliés de Kaboul.
Près de 12,5 millions d'Afghans et d'Afghanes de plus de 18 ans étaient appelés à élire parmi 5.770 candidats leurs représentants à une assemblée nationale (Wolesi Jirga, 249 sièges) et dans 34 conseils provinciaux (420 sièges),
Le nombre élevé de candidats et la densité de certains bulletins de vote - qui comportaient souvent plusieurs pages et parfois plusieurs centaines de noms - ont semé la confusion chez les électeurs, qui ont eu du mal à trouver leur candidat dans la liste.
Parmi les candidats figurent plusieurs transfuges venus des taliban, dont un ancien vice-ministre naguère responsable de la notoire "police religieuse".
Le système électoral choisi, qui excluait les partis politiques et proposait plusieurs centaines de candidats à une population à plus de 70% illettrée, a posé beaucoup de difficulté aux électeurs, dont un certain nombre ont avoué avoir voté au hasard, donnant des allures de loterie au scrutin 
17-09
#  Environ 100.000 policiers et soldats afghans, ainsi que 30.000 soldats étrangers sont en alerte à travers le pays.
A Kaboul, des postes de contrôle ont été installés et la police vérifiait samedi tous les véhicules, des voitures de mariés aux charrettes de vendeurs de rue, tandis qu'à Kandahar, la circulation de tous les véhicules a été interdite en ville dès samedi midi pour éviter les attaques,,,
"Tous nos policiers et soldats sont maintenant en place et prêts à toute éventualité", a déclaré le ministre de la Défense Rahim Wardak. "Je suis absolument sûr que les élections vont très bien se passer.
18-09
Selon les organisateurs du scrutin, parrainé par l'Onu : Six millions d'électeurs, soit un peu plus de 50% des inscrits, y auraient participé. (ceci est contredit par Abdul Latif Hakimi, a déclaré que seuls quatre millions d'électeurs avaient voté, soit moins de 15% d'une population qu'il estime à 30 millions d'habitants
Ps : Les résultats provisoires de ce scrutin sont attendus dans le courant de la première semaine d'octobre et les résultats définitifs d'ici le 22 octobre.
(afp-20h24)
18-09 

Analyse
21-09
#  Les résistants ont  présenté les élections législatives comme un "spectacle américain" rejeté par le peuple afghan.
Le porte-parole officiel, Abdul Latif Hakimi, a déclaré que seuls quatre millions d'électeurs avaient voté, soit moins de 15% d'une population qu'il estime à 30 millions d'habitants.
"Le parlement afghan sera un organe subordonné aux Etats-Unis", a-t-il déclaré à Reuters, qui l'a contacté dans un lieu tenu secret.
"Cette institution ne représente pas le peuple afghan (...). Les résistants remercient le peuple afghan d'avoir rejeté ce spectacle américain."
Selon Hakimi, les talibans qui ont décidé de prendre part aux élections sont des dissidents qui n'ont rien à voir avec notre mouvement . Quatre d'entre eux ont brigué des sièges, dont l'ancien ministre des Affaires étrangères Wakil Ahmad Muttawakil et Mawlavi Qalamuddin, un ancien ministre de la police religieuse des taliban.
 (AFP& AP) –
#  La confusion et les votes aléatoires ont été tels que "20% des candidats pourraient être élus de manière aléatoire", a estimé Françoise Hostalier, observatrice de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) à Kandahar.

19-09 

Nader Nadery, un des responsables de la Commission indépendante afghane des droits de l'homme (AIHRC). déclare "la démocratisation du pays, qui prendra plusieurs législatures, passe par un changement rapide de système électoral et la constitution de partis politiques".

27-09

Le ministre de l'Intérieur, Ali Ahmed Jalali, a présenté mardi sa démission à Karzai, dont il était jusqu'ici l'allié, a annoncé un porte-parole de la présidence afghane.

De nombreuses  sources souligne un désaccord croissant entre le réformiste Jalali et le président Karzai sur la nomination des gouverneurs provinciaux, dont certains sont des anciens chefs de guerre ou sont soupçonnés d'être liés au trafic de drogue.

Né en 1940, M. Jalali est un technocrate formé aux Etats-Unis où il a travaillé pour la radio publique Voice of America. Il est également l'auteur de plusieurs ouvrages de stratégie militaire.

il est retourné en Afghanistan en janvier 2003, où il a aussitôt été nommé ministre de l'Intérieur du gouvernement de transition d'Hamid Karzai. Il est resté à ce poste depuis

(afp- 17h21)

Sur le terrain
17-09
L'administration Karzaï s'est vu reprocher une mauvaise gestion de l'aide financière
17-09
Karzaï craint que l'Occident n'estime que son travail est achevé
Au contraire, dit-il, les pays étrangers qui soutiennent Kaboul devraient augmenter leur soutien jusqu'à ce que l'Afghanistan puisse "marcher de ses propres jambes", ce qui, selon lui, prendra encore des années.
"Nous souhaitons que la communauté internationale non seulement prolonge ses contributions financières (pour l’effort de guerre) mais aussi qu'elle les augmente, ", a-t-il dit

AP

Les grandes manoeuvres
#  Le quotidien The News écrit que des tonnes de pièces de deux et cinq afghani (4 et 10 cents d'euros), fabriqués en Allemagne et acheminés par le port de Karachi ont été escamotées.
"Les conteneurs étaient quasiment vides (...) C'est incroyable", a dit une source "proche de l'enquête", dont le journal ne révèle pas l'identité.
"Seules neuf tonnes de pièces sur trente ont été retrouvées dans les conteneurs", a ajouté la source du journal.
Les deux conducteurs des camions se sont enfuis, a-t-il ajouté.
Un porte-parole de l'ambassade afghane n'a pas souhaité faire de commentaire.

 (Reuters) –
Prisons, exactions & torture
28-09

Des soldats ont envoyé des photos horribles de morts en Irak et en Afghanistan à un site internet en échange d'un accès gratuit à de la pornographie, selon des médias américains, mais l'armée américaine a affirmé mercredi qu'elle manquait pour l'instant de preuves..

Les enquêteurs n'ont pas pu établir où les photos avaient été prises et si elles avaient été prises par des soldats américains…

Selon des médias américains, un site web offrirait un accès gratuit a une site porno à des militaires américains en Irak et en Afghanistan en échange de photos envoyées par messagerie électronique, dont les plus sanglantes sont ensuite publiées avec des légendes et des crédits photos tels que "sideburnz" ou "chris."

Une photo montre ainsi des soldats souriant, vêtus apparemment d'uniformes militaires américains mais sans insigne permettant de les identifier, rassemblés autour de restes carbonisés d'un corps avec pour légende, "Irakien cuisiné

Chris Wilson, identifié dans les médias comme le créateur de ce site web, a déclaré, dans la version en ligne de l'hebdomadaire East Bay = Express, que les images étaient "une vision inédite de la guerre" du point de vue des soldats ,,,

Un porte-parole de l'armée de terre, Paul Boyce, a précisé que s'il est confirmé que des soldats américains ont fourni les photos, ils pourraient être poursuivis pour "conduite inconvenante" même s'il n'y a pas de règle interdisant spécifiquement aux soldats de prendre des photos de morts pour leur usage personnel.

Une condamnation pour ce chef d'inculpation conduit généralement à une condamnation mineure telle qu'une réduction de l'avancement ou des sanctions administratives.

En Irak et en Afghanistan, les soldats apporte avec eux des appareils photos numériques et des ordinateurs personnels quand ils sont en mission.

(afp- 21h08

d) Les autres acteurs
2-3 - Usa
22-09

# La nouvelle stratégie américaine va privilégier la reconstruction, a indiqué M. Kamiya, en expliquant que l'armée "est en train d'identifier des projets" qui puissent permettre de renforcer l'adhésion de la population, et l'éloigner ainsi de la résistance.

" Notre objectif est de profiter de la trêve hivernale, au cours de laquelle les résistants quittent leurs zones de prédilection, pour accélérer la reconstruction. A leur retour, en mars, les résistants trouveront une population moins coopérative", selon lui.

Afp

22-09

Le général Kamiya cite le programme de travail temporaire pour les Afghans (Temporary work for Afghans, TWA) qui permet aujourd'hui d'employer 11.000 afghans dans des projets de reconstruction financés par les Etats-Unis.

AFP 22.09.05 - 17h40

Allemagne
# Le Bundestag (chambre des députés allemands) a prolongé mercredi d'un an la présence dans le nord de l'Afghanistan de plus de 2 500 soldats allemands, qui verront leurs compétences étendues..
Ces soldats  sont actuellement déployés dans ce pays dans le cadre de l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité de l'OTAN en Afghanistan. Ils se trouvent dans la région de Kaboul, ainsi qu'à Kunduz et Faizabad où ils participent à des équipes militaro-civiles de reconstruction provinciale (PRT).
Le ministre de la défense, Peter Struck, a prévu d'augmenter le contingent allemand de l'ISAF à un maximum de 3 000 soldats, et d'étendre la zone de déploiement du contingent allemand dans tout le nord du pays. Les soldats allemands pourront venir momentanément prêter main forte à d'autres pays qui le leur demanderaient dans le sud et l'ouest du pays.
M. Struck a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une mission de guerre,
17 soldats allemands ont été tués en Afghanistan,depuis le début de leur présence en 2001.
Nb : Les groupes parlementaires, droite et gauche confondues, ont approuvé la présence des soldats allemands dans le cadre de la mission de « reconstruction » en Afghanistan, décidée par le gouvernement social-démocrate/écologiste de Gerhard Schröder
Avec AFP
 
France
03-10
Chirac a assuré Karzaï, que la France continuerait à apporter une aide militaire et civile à l'Afghanistan pour la stabilité et la reconstruction de ce pays
Chirac : " Nous savons que l'effort international doit durer pour les années à venir, la France y prendra toute sa part
La France dispose d'environ 600 hommes dans la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf). Elle doit prendre le commandement de l'Isaf pour la province de Kaboul au début de 2006, et continue de former l'armée afghane.
Paris participe aussi ponctuellement à l'opération "Enduring Freedom" menée par les Américains.
la France apporte une aide, modeste au regard de celles d'autres pays, qui s'élève à quelque 25 millions d'euros.
afp

3 la lutte pour la libération du territoir
Détails de la lutte pour la libération du territoire

Pertes US  : Endroit non spécifiée

26-09

Deux soldats américains ont  été tués dans des attaques dans le sud et l'est du pays.

(afp)

Ville (endroit) non précisée 

16-09

Un soldat français a été tué par l'explosion d'une bombe artisanale dans le sud de l'Afghanistan, où est stationné depuis l'été 2003 un contingent d'environ 200 hommes des forces spéciales françaises.

18-09

A la frontière pakistanaise, des combats violents lancés par les résistants ont fait cinq morts, deux policiers afghans et trois résistants, et blessés deux soldats américains, a déclaré la police afghane.

23-09

Le département australien de la défense annoce qu'un soldat australien a été blessé, tandis un soldat afghan a été tué dans un guet-apens  

Cependant, le département n'a pas indiqué quand et où la bataille a eu lieu. 

(Xinhua)

01-10

 Des Mirage français ont participé samedi à une "mission d'appui au feu

"Le samedi 1er octobre, deux patrouilles aériennes, composées de deux Mirage FICR et de deux Mirage 2000 D, ont effectué une mission d'appui au feu au sud-est de l'Afghanistan en appui  de la coalition (militaire internationale) +Enduring Freedom+" (Liberté immuable), indique ce communiqué.

"En liaison avec les troupes au sol, les Mirage FICR et les Mirage 2000 du détachement +Serpentaire+ ont été engagés dans le cadre d'une opération contre les résistants ", précise le texte de l'Etat-major des armées.

Aucune précision n'a toutefois été donnée sur le lieu ou le résultat de cette opération.

(afp-20h24)  


Kaboul

17-09

Les résistants ont pris au piège une patrouille des forces de l'ordre tard vendredi dans le district de Musayi, à environ 12km au sud de Kaboul, tuant un chef de la police et deux policiers.

17-09

Les résistants ont tendu un guet-apens aux policiers alors qu'ils patrouillaient tard vendredi sur la principale autoroute reliant la capitale Kaboul à la ville de Kandahar (sud), a déclaré Gulam Rasool, un responsable gouvernemental dans le district de Sharisafar.

Une roquette a été tirée sur une voiture de police qui a pris feu mais,,, tous les officiers ont réussi à sortir sains et saufs,...

(AP)

"Il y a longtemps que nous n'avions pas assisté à une attaque si près de Kaboul", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur Luftullah Mashal.

(AP)

18-09

Deux roquettes ont touché dimanche un entrepôt des Nations Unies ` Kaboul, blessant un employé local,

18-09

En l'espace de 48h avant l'ouverture des bureaux de vote, les résistants ont lancé une série d'attaques qui ont fait 18 morts, dont cinq policiers afghans, et blessés deux soldats américains.

28-09

12 soldats ont été tuées et 28 blessés dans l’attaque à l’explosif , qui a frappé le convoi de minibus alors qu'ils quittaient le parking du camp du centre d'entraînement de l'armée afghane, peu après 16h30 , a annoncé le ministère afghan de la Défense.

La plupart des tuésou blessés sont des officiers, selon le porte-parole du ministère de la Défense. Un responsable des services de renseignement, qui n'a pas décliné son identité, a ajouté que certains des 29 blessés blessés étaient dans un état critique

Cette attaque a eu lieu au centre d'entraînement militaire de Kaboul, mis sur pied par les forces américaines pour former les soldats et officiers de la nouvelle armée afghane.

Ce camp est situé dans la partie orientale de la capitale, non loin de la base militaire des soldats de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf).

Ap

"J'ai vu une explosion et des victimes. Deux bus ont pris feu", a dit ce témoin à un journaliste sur les lieux de l'attentat. "C'était une heure de pointe et de nombreux officiers et soldats quittaient la base", a-t-il expliqué.

AP

"Nous assumons la responsabilité de l'attaque d'aujourd'hui", a déclaré le porte-parole, Abdul Latif Hakimi, dans un appel téléphonique. L'attaque "a été menée par Mullah Sardar Mohammad, de Kaboul. Le nombre des tués est beaucoup plus élevé que ne l'ont annoncé les autorités",  a-t-il ajouté.


Province de Kunar (est de l'Afghanistan)

26-09

Un soldat américain a été tué dans l'attaque par des rebelles d'une base américaine près d'Asadabad, capitale de la province ajoute l'armée américaine.

(afp- 18h13)

27-09

Mohammad Ashraf Ramazan candidat aux élections parlementaires afghanes et son garde du corps ont été tués mardi par des inconnus qui les ont suivi en voiture et attaqué dans les rues de Mazar-i-Sharif, a indiqué la police locale.

(afp- 18h13)

28-09

l'explosion d'une mine a fait trois morts, dont deux policiers, et cinq blessés, dont un employé bangladais de l'Onu,


Province de Zaboul (sud-est)

25-09

."Un hélicoptère CH-47 Chinook s'est écrasé au sud-ouest de Deh Chopan tuant cinq occupants…", indique le communiqué."Les causes demeurent inconnues ", ajoute le communiqué.

(ap)

Mullah Latif Hakimi, un porte-parole des Talibans, a téléphoné à l'Associated Press (AP) pour affirmer que l'hélicoptère avait été abattu par les résistants

AP

(ap)

précisions : Le district de Deh Chopan, dans la province de Zaboul, a été cette année le théâtre de multiples affrontements, quasi-quotidiens, entre les résistants, et les forces afghanes et américaines.

(afp-11h54)  

2eme précision

Le CH (Cargo hélicoptère) 47 - massivement utilisé depuis le Vietnam - est un appareil de transport lourd polyvalent pouvant déplacer 35 personnes….(voir dernier hélicoptère descendu) par une roquette le 6 avril)

#  (ndlr) Je pense donc que le nombre de morts n'est pas correct - car qui ne va envoyer en mission que 5 soldats alors que l'helico peut en contenir 35 ...?


Province de Kandahar (sud) - 400 km au sud-ouest de Kaboul,) 

17-09

Les résistants ont pris en embuscade une patrouille de police, une roquette a été tirée sur une voiture de police qui a pris feu mais tous les officiers ont réussi à sortir sains et saufs(...) , a-t-il précisé.

AP

24-09

Deux soldats Us ont blessés quand une bombe de bord de la route a éclaté contre leur convoi près de la ville de Kandahar

26-09

Un soldat américain a été tué dans l'attaque d'un convoi des forces afghanes et américaines par des résistants, qui a également blessé un autre soldat américain.

Les forces afghanes et américaines ont répliqué et "tué deux ennemis et blessé un troisième", ajoute le communiqué.

(afp- 18h13)

30-09

Un soldat américain et un soldat afghan ont été tués, et un soldat américain et deux soldats afghans blessés dans une attaque vendredi dans le sud de l'Afghanistan, a indiqué samedi l'armée américaine dans un communiqué.

Les soldats ont été attaquées avec des armes de poing et des grenades alors qu'elles participaient à des opérations contre les résistants au nord de Kandahar, précise le communiqué.

(afp-20h24)


Province d'Helmand  (sud de l'Afghanistan)

01-09

Un policier à été tué dans l'attaque d'un poste de police situé sur un chantier de construction routière près de Laskargah, la capitale de la province, a indiqué le chef de la police provinciale, Abdul Rehman.

Abdul Latif Hakimi, le porte-parole officiel des résistants a revendiqué l'attaque, affirmant que trois policiers y ont été tués.

(afp-20h24)


Province du Nangarhar (est

27-09

Deux employés de l'ONU, l'ingénieur Bangladais Ali Noor et l'Afghan Abdul Rahman, employés du Bureau des Nations Unies pour les Services d'Appui aux Projets (UNOPS),ont été blessés mardi dans une embuscade près de Jalalabad, le Bangladais "a été grièvement blessé et se trouve dans une situation critique".a indiqué la police locale..

(afp- 18h13)


                   
Civils tués                                                : ?+  410
Civils blessés                                           : ?+  851
 
Résistances afghans tués :                       :?+  339
Résistances afghans blessés                   : ?+  68
Résistances afghans arretés :                 : ?+  341

Militaires Occupant tués                              :   349
Militaires Occupant blessés                       : ?+ 221
CIA tués :                                                  :       4
 
Soldats /policiers tués                               : ?+ 306
Soldats gouvernementaux Blessés             : ? + 156
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) :      199
Collaborateurs Blessés                              : ?+  64
Collaborateurs disparus                             : ?+   2

5 Les Brèves
# 5-1 1935 ONG accusées  d’avoir installé un système de détournement de l’aide internationale à l’Afghanistan

Mr. Bashar Dost (candidat aux élections) accuse 1935 ONG d’avoir installé un système de détournement de l’aide internationale à l’Afghanistan

Bashar Dost est ancien ministre du Plan dans le gouvernement pro-occidental d’Hamid Karzaï.

Selon lui, l’économie afghane est désormais aux mains des 1935 organisations non-gouvernementales qui prétendent lui venir en aide.

Celles-ci entretiennent une armada de consultants occidentaux qui affichent un niveau de vie décalé par rapport à la population. En outre, chaque programme est soumis à validation soit du gouvernement, soit de la mission de l’ONU.

Dans les deux cas, les ONG verseraient en sous-main 20 % de « commission » aux décideurs pour obtenir leur aval. Enfin pour conserver leur position monopolistique, les ONG empêcheraient la reconstruction effective d’une économie locale et de services publics.

Bashar Dost a dressé une liste non-publique de 420 ONG dont il estime l’action profitable à l’Afghanistan et de 1515 autres qu’il accuse de n’être que des parasites détournant l’aide internationale et installant la corruption. Il fait campagne en réclamant leur expulsion immédiate.

 

5-2 :  Possible légalisation de l'opium afghan

Des spécialistes de la drogue feront valoir lundi à Kaboul l'intérêt de la légaliser l'opium "afghan" tant pour la médecine que pour l'économie du pays.

Le club de Senlis, constitué de plusieurs spécialistes internationaux de la drogue, devait présenter lundi 26 septembre à Kaboul le résultat d'une étude qui vise à démonter que la légalisation de la production d'opium afghan, première au monde, serait profitable tant à la médecine qu'aux paysans afghans. En effet, elle permettrait de produire des substances anti-douleurs comme la morphine ou la codéine et de créer un débouché nouveau pour les paysans producteurs.

L'opium, un marché juteux

 

La production d'opium a explosé depuis 2001 en Afghanistan, atteignant 4.200 tonnes en 2004, même si la communauté internationale et le gouvernement afghan affichent la lutte anti-drogue au rang de leurs priorités.Elle a légèrement reculé en 2005 (-2,4% en volume), selon une estimation publiée par les Nations unies à la fin août.La production d'opium, à l'origine de la quasi-totalité de l'héroïne consommée en Europe, représente un tiers de l'activité économique du pays, et l'équivalent de 60% de son produit national brut (PNB) légal.

NOUVEL OBS - 25.09.05 - 16:12


6 Dossiers
6-1 Point de vue de Laurent Zecchini (le monde): Plusieurs pays européens s'opposent aux Usa sur la mission de l'OTAN en Afghanistan

'Alliance atlantique s'engage-t-elle de nouveau dans l'une de ces crises larvées qui opposent, de façon récurrente, les Etats-Unis à quelques-uns de leurs partenaires européens ­ au premier rang duquel la France et l'Allemagne ­ au sujet du rôle et des missions de l'OTAN ? Outre Paris et Berlin, plusieurs pays, notamment l'Espagne, les Pays-Bas et la Turquie, se sont élevés, mercredi 14 septembre, lors d'une réunion informelle des ministres de la défense de l'OTAN, contre la volonté de Washington d'obtenir de l'Alliance que le mandat de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) en Afghanistan ­ pris en charge par l'OTAN depuis août 2003 ­ soit dans l'avenir confondu avec celui de l'opération "Enduring Freedom" (OEF, "Liberté immuable"). Or la première est une force de stabilisation et de maintien de la paix, alors que la seconde se livre à des missions de guerre contre Al-Qaida et les talibans.

Leurs troupes étant fortement mobilisées en Irak, les Américains veulent depuis longtemps se désengager du théâtre afghan, au profit de l'OTAN. Leurs raisons sont logistiques ­ d'autant que les opérations de secours engagées depuis le passage du cyclone Katrina pèsent fortement sur l'armée américaine ­ et politiques : il s'agit, comme en Irak, de montrer que l'Amérique n'est pas seule à lutter contre le terrorisme. Cantonnée au départ à Kaboul, l'ISAF a peu à peu étendu son mandat au nord et à l'ouest de l'Afghanistan, et doit se déployer au sud à partir du printemps 2006.

Au nom de l'efficacité et de la cohérence du commandement, le secrétaire à la défense américain, Donald Rumsfeld, et le secrétaire général de l'OTAN, Jaap de Hoop Scheffer, souhaitent que les deux missions soient refondues avec une seule structure de commandement. Ils se heurtent au refus de plusieurs alliés, en particulier de la France et de l'Allemagne. "Ce sont deux missions complètement différentes, exécutées dans des conditions différentes avec des forces différentes" , a souligné la ministre de la défense française, Michèle Alliot-Marie, qui accepte cependant le principe de "synergies renforcées" entre les deux forces. L'Allemagne est d'autant plus sur la même ligne que la période électorale outre-Rhin interdit au SPD de cautionner si peu que ce soit un quelconque rôle militaire offensif pour les quelque 2 000 soldats allemands présents en Afghanistan. "L'ISAF ne doit pas être entraînée dans la lutte contre le terrorisme" , a insisté le ministre de la défense allemand, Peter Struck. Son homologue espagnol José Bono Martinez a enfoncé le clou, estimant que "les deux missions doivent rester séparées, avec des chaînes de commandement différentes" . Quant au ministre britannique John Reid, il a passé beaucoup de temps à démentir les informations selon lesquelles la Grande-Bretagne s'opposerait au souhait du Pentagone.

 RÉDUCTION D'EFFECTIFS

 La position américaine est cependant ambivalente, puisque le commandement américain n'a qu'une confiance relative dans les capacités militaires de plusieurs pays de l'Alliance. Il souhaite garder le contrôle de la traque anti-talibans, ou sous-traiter celui-ci aux Britanniques, ce qui va être le cas dans le sud. Contrairement à la France et à l'Allemagne, pour qui telle n'est pas la mission de l'ISAF, la Grande-Bretagne va, d'autre part, s'engager dans la lutte contre le narcotrafic, dans la province de Helmand.

Les Etats-Unis ne s'attendaient pas à ces fortes réticences de leurs alliés, lesquelles sont renforcées par la recrudescence des combats au sud et à l'est de l'Afghanistan. Donald Rumsfeld a prudemment battu en retraite, du moins momentanément, parlant de querelle "artificielle" et assurant qu'il s'agissait de "beaucoup de bruit pour rien" , la question d'un commandement unique étant encore au stade de la réflexion. Il en a profité pour démentir implicitement les informations selon lesquelles les Etats-Unis réduiraient de 20 % leurs effectifs en Afghanistan d'ici au printemps 2006. Or cette indication, qui émane du général John Abizaid, le chef du commandement central américain (Centcom), renforce les soupçons des Européens, qui craignent que les Etats-Unis profitent d'un retrait de l'OEF pour ne pas contribuer à l'ISAF, laissant ainsi à leurs alliés la responsabilité du fardeau afghan.

 Laurent Zecchini

LE MONDE | 15.09.05 | 13h21  . 

BERLIN de notre envoyé spécialLaurent Zecchini

Article paru dans l'édition du 16.09.05


6-2 Point de vue de defensa :L’inéluctable affrontement : OTAN versus UE

 

 La rencontre informelle des ministres de la défense de l’OTAN, les 13 et 14 septembre à Berlin, a mis en lumière un conflit jusqu’alors latent entre l’Union Européenne et l’OTAN. Il s’agit du conflit concernant l’allocation des ressources budgétaires des membres de l’UE qui sont également membres de l’OTAN. Ce sont évidemment les Américains qui mettent le problème sur la table de façon ouverte, eux pour qui l’OTAN est depuis des décennies le meilleur pourvoyeur de fonds européens vers l’industrie américaine. Ce problème existe potentiellement depuis longtemps, formellement depuis la fin de la Guerre froide et depuis les projets européens de sécurité et de défense mais en réalité depuis les années 1960 et l’apparition d’une logique politique européenne avec des répercussions industrielles au niveau de l’armement.

 

Defense News du 15 septembre résume la question, telle qu’elle est apparue à berlin, de cette façon : « A new debate within NATO about extending the allies’ common funding to buy a wide range of assets not only bumps against the national prerogatives of its three biggest European members, but also points to a potential race for resources in the distant future with NATO’s emerging rival: the European Union.

 

» “It’s no coincidence that Britain, France and Germany all expressed reservations about the idea of expanded common funding for NATO,” a European defense official said Sept. 15. [...] “Those same three are heavily engaged in EDA [European Defense Agency] talks about how to rationalize the [European] defense market and to promote joint procurement programs,” the same official said. “Are they going to have to choose between [NATO and EU programs] at some point? Who knows, but logic would suggest that in the long term, the answer would be yes.” »

 

Le débat oppose de façon assez affirmée les Américains et les trois pays principales puissances militaires et producteurs d’armement en Europe. Il s’appuie sur la crainte nouvelle des Américains de voir l’Agence Européenne de Défense (AED) jouer un rôle majeur de coordination, d’incitation et de production d’armements européens. D’une façon générale, les Américains s’inquiètent de l’instauration d’un “marché commun de l’armement” en Europe, avec pour compléments éventuels une protection de ce marché, voire une préférence européenne.

 

Effectivement, l’AED est en train de prendre une place importante dans l’ensemble bureaucratique européen. Quelles que soient les options politiques des trois pays, — on sait qu’elles sont très différentes, — il existe une dynamique bureaucratique et des intérêts industriels qui vont dans le sens du soutien à l’AED.

 

Le directeur de l’Agence, le Britannique Nick Witney, est perçu plutôt favorablement, même par les Français ; cette faveur est, du point de vue du directeur de l’Agence, à double tranchant. Un avis d’une source européenne indépendante présente à l’Université d’été de l’Assemblée Nationale Française, à Strasbourg les 11 et 12 septembre, où Witney participait aux débats, est que, « s’il est difficile de savoir quelles sont exactement ses intentions en tant que Britannique, il reste que Witney est dans un réseaux de nécessités, d’obligations et de pressions, aussi bien que dans la dynamique de sa propre présidence, qui le pousse à chercher l’expansion et l’affirmation de son Agence ».

 

Il y a notamment un point crucial dans la démarche de l’Agence : la recherche d’une formule permettant d’introduire l’idée d’une “préférence européenne” qui ne dirait pas son nom. Comme on le sait (voir notre texte F&C du 4 juin 2005), Whitley a déjà publiquement émis cette idée (dans Defense News du 3 juin):

 

« The jury is out on whether the European Defense Agency’s (EDA’s) forthcoming plan to promote cross-border procurement within the European Union, “thus helping it create an internal market for defense, should eventually include a buy-European preference,” the EDA’s top manager said June 3.

 

» “We’re not going to get consensus on that concept this year and probably not next year, either,” said Nick Witney, the agency’s chief executive. “The member states are still too split on the issue.” »


... Depuis, Witney a tenté de démentir ou d'atténuer ses propres déclarations, voire simplement de les nuancer ou de les “expliquer”, lors de conversations et interventions privées. C’est le signe évident de l’effet de certaines interventions et pressions, notamment US (relayées par Londres ou pas), pour exprimer l’inquiétude et la mauvaise humeur américaines. On retrouve l’expression de cette inquiétude et de cette mauvaise humeur dans l’intervention de Rumsfeld à l’OTAN, qui ressort le vieux truc éculé de la “rationalisation” des achats d’armements (du type : “pourquoi fabriquer et acheter tel système en Europe alors que nous le fabriquons déjà aux USA et sommes bien entendu prêts à vous le vendre ?”). Rien de nouveau dans tout cela, un argument routinier déjà usé et discrédité à la fin de la Guerre froide. (On peut même dire que l’argument devient aujourd’hui spécieux jusqu’à l’outrecuidance, le ridicule et l’absurde pour qui considère la situation générale: cette proposition-exigence de ventes de systèmes avancés US à l’Europe est accompagnée d’un renforcement draconien d’accès aux technologies US pour des non-US, rendant ces ventes extrêmement complexes, et, dans certains cas, les interdisant.)

 

Toutes les indications disponibles montrent que, sur cette question, les Européens sont clairement réticents vis-à-vis des approches américaines, voire hostiles. Une récente rencontre entre le secrétaire général de l’OTAN, en visite à Paris, et la ministre française de la défense Alliot-Marie, a permis de fixer les choses du côté français. Bien entendu, les Français sont complètement opposés à la logique américaine.

 

Cet incident montre une fois encore la concurrence désormais à ciel ouvert entre l’OTAN et l’UE. Malgré la politique d’allégeance, la dialectique d’alignement, l’apaisement systématique, etc., cette concurrence est inéluctable. Elle porte sur des matières palpables (les industries, les armements) et fait partie, si l’on veut, du “premier monde”, le monde réel où le poids des choses pèse fortement. L’allégeance, la dialectique, l’apaisement font partie d’un “deuxième monde” virtualiste, où la proximité avec les USA est la règle impérative. La question des armements est un point de rencontre intéressant entre les deux mondes ; en témoigne, le rassemblement inhabituel, dans cette affaire, des Britanniques avec les Français et les Allemands contre l’Amérique. Ce qui constituera l’essentiel de l’évolution de cette affaire se fera au travers de l’affrontement entre ces deux “mondes”, — celui des réalités et celui du virtualisme, — encore plus qu’au travers de l’affrontement entre USA et Europe. Sur le terme, le poids de la bureaucratie européenne et des bureaucraties militaires nationales, et les intérêts des industries devraient faire la différence en faveur d’une orientation européenne.

 

Il faut suivre le sort de l'AED, pour la question des armements certes mais, encore plus, comme un des pions majeurs de l'évolution politique des rapports transatlantiques.

de defensa, 18 septembre
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1976

 

18 septembre 2005 — 

 

 


7 Guantanamo &  Bagram actualité & dossier
22-09

# Une dizaine de grévistes de la faim de Guantanamo sont nourris à l'aide d'une sonde alimentaire, a affirmé un porte-parole de l'armée américaine.
Certains des 89 prisonniers de Guantanamo qui ont entamé une grève de la faim n'ont rien avalé depuis un mois, a expliqué à l'Associated Press le sergent Justin Behrens, un porte-parole du camp américain basé à Cuba. Les autres ont refusé de manger au moins neuf repas consécutifs.
Quinze détenus ont dû être hospitalisés, et 13 d'entre eux sont nourris à l'aide de sondes alimentaires, a-t-il affirmé.

Les 89 grévistes de la faim sont examinés par des médecins, qui contrôlent leur état de santé. L'armée avait auparavant indiqué que 76 prisonniers avaient cessé de s'alimenter.
L'avocat britannique Clive Stafford-Smith, qui représente un des grévistes, le Britannique Omar Deghayes, 36 ans, a prévenu vendredi que certains prisonniers étaient prêts à se laisser mourir de faim. Ils "sont désespérés. Ils sont là depuis trois ans. On leur a promis que les Conventions de Genève seraient respectées et que des changements se produiraient, mais malheureusement, le gouvernement (américain) est revenu sur sa parole", a-t-il dénoncé.
Un autre porte-parole de Guantanamo, le commandant Jeff Weir, a expliqué que l'armée ne pouvait pas les laisser mourir de faim. "Si vous cessez de manger et attendez plusieurs semaines ou mois, c'est une forme lente de suicide", a-t-il observé sur la BBC. "Aucun centre de détention dans le monde ne laissera délibérément des personnes commettre un suicide, donc nous ne pouvons le laisser faire"."

 

7-1 Maxime Vivas :  Quand Guantanamo arrche son bâillon et celui de la presse
 
D’après l’agence Reuters, un quart des détenus de la base militaire américaine de Guantanamo, à Cuba, ont entamé une grève de la faim pour protester contre le caractère illimité de leur détention. Dix-huit ont dû être hospitalisés dans la prison du Camp Delta. Treize sont alimentés par voie nasale et cinq le sont par intraveineuse.
Selon le Centre pour les droits constitutionnels (CCR) dont les avocats représentent des dizaines de détenus, ce sont 210 prisonniers qui observent la grève de la faim.
Certains ont arrêté de s'alimenter depuis le 8 août et neuf d'entre eux ont été hospitalisés mais sont dans un état stable, a déclaré le colonel Brad Blackner à l'Associated Press.
Les autorités militaires de la base américaine parlent de 76 détenus en grève de la faim, tout en assurant qu'ils sont traités « aussi bien que possible » (Hum !). Dans un communiqué, le CCR dénonce la réticence du Pentagone à autoriser les avocats à rencontrer ces détenus et le silence obstiné du ministère américain de la Défense sur la grève de la faim
Les prisonniers ont pris cette décision parce que ce ministère est revenu sur ses promesses de mettre le camp de détention en conformité avec les normes de la Convention de Genève. Les grévistes de la faim, dont certains sont détenus depuis plus de trois ans et demi, réclament aussi d'être jugés ou libérés. En effet, « Depuis janvier 2002 [date de l'ouverture du centre de détention], le Pentagone a refusé aux prisonniers l'accès aux tribunaux ou aux avocats pour éviter d'avoir à justifier les fondements de leur incarcération », dénonce l'avocat Gitanjali Gutierrez.
Le camp de Guantanamo compte près de 600 détenus de 43 nationalités, capturés pour la plupart lors de la guerre en Afghanistan (quelques-uns étaient alors mineurs). Certains sont détenus depuis l'ouverture de la prison, en janvier 2002. Seuls quatre ont été inculpés. Aucun n'a été jugé.
Des avocats de détenus ont soutenu la semaine dernière devant une cour d'appel qu'ils devraient avoir le droit de prouver qu'ils ont injustement été qualifiés de « combattants ennemis » et que leur détention est illégale. La cour d'appel rendra son jugement l'année prochaine, et celui-ci sera ensuite porté devant la Cour suprême.
Le Pentagone affirme que 246 détenus de Guantanamo ont été renvoyés chez eux depuis l'ouverture de cette prison.
Dans une note datée de 1er août 2005 Amnesty International rendait compte ainsi d’une première grève de la faim : « Le mouvement, qui a débuté aux alentours du 7 juillet et concerne un nombre inconnu de détenus, vise à protester contre les conditions de détention : au secret, sans aide médicale convenable, et avec diverses atteintes à la religion, telles que annonces au haut-parleur pendant l'appel à la prière, sans parler de la profanation présumée du Coran. L'un des détenus aurait expliqué son attitude par ces mots, à l'attention des autorités américaines : « Que l'on nous traite comme des êtres humains, ou que l'on nous laisse mourir en paix ».
La grève de la faim paraît avoir débuté à Camp V où les conditions de détention s'apparentent à celles des prisons américaines de haute sécurité, en cellule individuelle, éclairées en permanence, et ventilées par de grands ventilateurs dont le bruit empêche les détenus de communiquer entre eux. »
Grâce au côté spectaculaire et médiatique de la grève de la faim (surtout aussi massive), tous les organes de presse nous parlent enfin aujourd’hui en première page de l’enfer de cette prison militaire. Le grand public découvre ainsi que des malheureux sont encagés sans procès. Pourtant, dès janvier 2004, un article paru dans Le Monde Diplomatique (« Les droits humains bafoués, Dans le trou noir de Guantanamo ») sous la plume d’Augusta Conchiglia décrivait avec beaucoup de précision les conditions de détention, rapportait des cas de suicide et de grève de la faim. Mais à l’époque, le reste de la « grande » (hum !) presse n’avait pas repris les informations. Elle le fait plus de vingt mois après les révélations d’Augusta Conchiglia et presque quatre ans après l’ouverture du camp. Entre temps, des innocents libérés ont raconté leur calvaire (1).
Ici, nous venons d’exposer les faits que chacun tient désormais pour vrais.
Reste donc à poser les questions qui en découlent et dont on s’étonne qu’aucune ne soit venue à nos éditorialistes en vue, parangons de vertus démocratiques et détenteurs du « monopole du cœur » :
1- Si un pays emprisonne sans jugement, soumet à des mauvais traitements hors de toute législation, peut-on le qualifier de « plus grande démocratie du monde » ? Peut-on  s’exclamer : « Nous sommes tous Américains ! » comme le fit le Monde au lendemain du 11 septembre 2001 ? Et si non, depuis quand refusons-nous cette naturalisation et pourquoi ?
2- Si, au fil des ans, des détenus (brisés) sont libérés (246, selon le Pentagone) car déclarés innocents, pour quelle raison aucune instance internationale (aucune) ne porte plainte contre leurs ravisseurs et bourreaux ? Qui indemnisera les victimes et selon quels barèmes ?
3- Un pays qui enlève des innocents par centaines, à des milliers de kilomètres de chez lui, qui les maltraite dans une base militaire occupée par la force dans un pays tiers et qui se soustrait ainsi aux Conventions de Genève et à toute espèce de législation, nationale ou internationale est-il un pays terroriste ?
4- Quel organisme serait à même de mener une enquête indépendante sur ce qui se passe à Guantanamo et dans d’autres prisons de l’US Army ? Aucun ? Ne serait-il pas temps alors de constater que l’empire applique impunément la loi du plus fort au mépris de toute morale et que, par conséquent, il importe de passer de l’allégeance frileuse à la résistance ?
5- Parmi les détenus, l’un d’eux au moins aurait dû connaître une grande médiatisation : il est journaliste. Or, on sait que la profession se mobilise avec panache à la moindre prise d’otage. Pourquoi le sort de Sami Al Haj, arrêté et enlevé le 15 décembre 2001 alors qu’il était en reportage en Afghanistan, est-il ignoré du grand public ? Parce qu’il est Soudanais ? Parce qu’il travaillait pour une télévision arabe (Al Jazeera) ? Parce qu’il est l’otage, non pas des arabes mais des Américains ?
Pourquoi, Reporters Sans Frontières qui s’est « indignée » de son arrestation il y a quatre ans a-t-elle fini par l’oublier (il ne figure pas dans son rapport annuel 2005).(2) Pourquoi cette organisation qui dispose d’un budget considérable, de correspondants aux USA, qui s’est dotée d’un service chargé de poursuivre les tortionnaires des journalistes, ne lance-t-elle pas une grande campagne de presse pour la libération de Sami Al Haj avec un dépôt de plainte à la clé ? Pourquoi RSF qui, contrairement aux autres ONG (et en particulier Amnesty International) bénéficie d’un côte d’amour maximale (et peu discrète) aux States n’envoie-t-elle pas son Secrétaire général Robert Ménard à Guantanamo. Il connaît Cuba pour s’y être déjà rendu afin de recruter avec des ruses d’un James Bond un « journaliste indépendant » qui s’avéra être un agent de la sécurité cubaine (Ménard, apprenant bien plus tard la supercherie, comprit alors pourquoi, le bougre, malgré l’octroi de deux fois la paie d’un ministre cubain, refusait obstinément de traiter Fidel Castro d’assassin dans ses articles bidouillés).
Donc, l’idée serait la suivante : Ménard arrive devant Guantanamo, s’enchaîne aux grilles comme il le fit naguère à celles de l’ambassade de Cuba à Paris, dénonce, devant les journalistes accourus du monde entier « le goulag tropical yankee, zone de non droit et de torture » et il refuse de repartir sans Sami Al Haj. Les militaires US ne peuvent pas lui tirer dessus (pas sur lui, voyons, pas sur lui !) et Bush est obligé de promettre l’examen du cas Al Haj. Dès lors, Ménard déclare qu’il est « fou de joie » et il repart en faisant une escale à La Havane pour recruter, la nuit, dans un square, un « journaliste indépendant » qui, moyennant 100 dollars par mois, un ordinateur portable et un passe pour l’accès permanent à la Mission (équivalent d’une Ambassade) des USA accepte de soumettre au Chargé de Mission US (ambassadeur) ses articles, lesquels sont des pamphlets terribles contre Cuba, sa « dictature » et la terreur ambiante. Mais cette action étant secrète, le monde entier retiendra du voyage de Ménard que RSF confesse une évidence : le terrible camp de concentration des Caraïbes, lieu de souffrances sans nom, n’est pas l’île castriste, mais la portion de son territoire qui lui a été volé (on vit mieux et plus longtemps tout autour).
L’avantage de ce scénario grandguignolesque est que Robert Ménard ferait la démonstration tant attendue qu’il n’hésite pas à se dresser contre le pays qui a tué le plus de journalistes ces dernières années, il prouverait son indépendance et, s’il perdait alors pour 2006 les subventions de l’Oncle Sam, il peut espérer que l’Union Européenne qui lui a coupé les crédits en 2005 reconsidèrera sa position.
Ainsi ravalé de la façade, RSF pourrait recommencer à taper de plus belle sur la presse pauvre des pays pauvres à l’exclusion de tout autre, avec une prédilection pour ceux dont Bush veut la peau et avec la complicité active de la presse riche des pays riches(3).
Ce noble dessein obligerait momentanément RSF à renoncer à prioriser Cuba dans ses campagnes idéologiques, le temps de faire oublier son lourdingue acharnement passé. Mais il ne s’agirait là que d’un entracte, pause par laquelle les pitres reconstituent leurs forces au Grand Théâtre des Médias.
Maxime Vivas, écrivain.
 
(1) Sur les enlèvements de suspects dans les pays envahis et dans d’autres (y compris en Europe), sur les conditions de détention à Guantanamo, à Abou Grhraib et dans d’autres prisons « externalisées », sur le sort des prisonniers français et l’inertie de notre classe politique, sur la sous-traitance de la torture dans des zones de non-droit, voir « Les Etats-Unis De mal empire » de Danielle Bleitrach, Viktor Dedaj, Maxime Vivas, aux éditions ADEN, septembre 2005.
(2) Pour la journaliste US Diana Barahona qui a révélé, preuves à l’appui, que RSF est financé par des organisations états-uniennes liées à la CIA « non seulement Al-Haj a physiquement disparu, mais a aussi disparu toute référence à lui sur le site internet de RSF, où il n’est mentionné qu’une seule fois depuis un communiqué sur Al-jazeera du 27 janvier. Par contraste, RSF lance régulièrement de grandes campagnes pour les journalistes européens enlevés par la résistance Irakienne. »
 
(3) « On trouvait des journalistes pour moins cher qu’une bonne call-girl, pour deux cents dollars par mois. » Un agent de la CIA, sur le recours aux journalistes pour propager des articles de la CIA. Katherine The Great, de Deborah Davis, Sheridan Square Press, 1991.
Cité dans “Les Etats-Unis De mal empire”ouvrage où est également analysée la complicité de notre presse avec les exactions des USA. 
De : Maxime Vivas [mailto:vivas.maxime@wanadoo.fr]
Envoyé : jeudi 22 septembre 2005 Boni Gilberto 10:26
 

7-2 amnesty international.  - À Guantánamo, les grévistes de la faim sont dans un état critique
Plusieurs détenus observant actuellement une grève de la faim à Guantánamo Bay sont dans un état critique, selon des avocats qui se sont récemment rendus dans le camp de détention. Amnesty International est préoccupée par les informations selon lesquelles le camp de Guantánamo ne dispose pas des équipements requis pour faire face à cette crise médicale.
« Les militaires américains semblent minimiser de manière systématique la grève de la faim, afin d¹obvier à la critique internationale, a déclaré Susan Lee, directrice du Programme régional Amériques à Amnesty International. En juillet, ils ont nié qu¹une grève de la faim avait lieu, alors qu¹elle avait démarré depuis deux semaines. Désormais, ils semblent sous-estimer le nombre de prisonniers concernés et la gravité de l¹état de santé de plusieurs d'entre eux. Cette manière d'agir démontre une nouvelle fois le manque de transparence qui caractérise les politiques et les pratiques de détention mises en ¦uvre par les Américains dans le cadre de la " guerre contre le terrorisme ". »

Pas moins de 210 personnes observeraient actuellement cette grève de la faim à Guantánamo Bay, alors que le ministère de la Défense américain n'a parlé que de 36 prisonniers. Les avocats des détenus attribuent ce chiffre peu élevé aux critères permettant de définir techniquement qui fait une grève de la faim. Selon l¹armée américaine, une grève de la faim correspond au refus de neuf repas consécutifs sur une période de 72 heures. Les avocats affirment que les détenus acceptent l'un de ces repas avant de le jeter dans les toilettes, afin de ne pas être nourris de force par des sondes nasales.

« Nous sommes particulièrement inquiets pour la santé des détenus qui sont peut-être passés à travers les mailles de cette définition restrictive d'un gréviste de la faim. Il se peut qu¹ils ne reçoivent pas de soins médicaux, a expliqué Susan Lee. Nous demandons instamment que des experts médicaux indépendants soient autorisés à examiner les prisonniers. »

De nouvelles informations sont apparues concernant la précédente grève de la faim observée au cours de l'été à Guantánamo. Les avocats ont relaté que plusieurs détenus se sont évanouis dans leur cellule et ont vomi du sang.

« Confronté à une situation qui se dégrade et dont il est responsable, le gouvernement américain doit fermer Guantánamo Bay et inculper puis juger les détenus dans le respect du droit international, ou les libérer », a ajouté Susan Lee.

D'après les prisonniers, ils ont notamment entamé une grève de la faim parce qu'il ne leur est pas permis de contester la légalité de leur détention devant une cour de justice. Ils ont ajouté que les coups et les mauvais traitements les y avaient également incités. Depuis longtemps, Amnesty International fait campagne en faveur de la comparution des détenus de Guantánamo Bay devant les tribunaux. Elle demande aussi que soit mis un terme aux actes de torture et autres mauvais traitements.

Fait nouveau et inquiétant, les avocats du Center for Constitutional Rights (Centre de défense des droits constitutionnels), qui représentent un certain nombre de grévistes de la faim, affirment qu'on leur interdit de se rendre à l'hôpital du camp de détention. Leurs clients sont transférés depuis leurs lits, certains trop faibles pour s'asseoir, jusqu'à des cellules afin de s'entretenir avec leurs avocats.

« Le gouvernement des États-Unis doit rendre publiques toutes les informations dont il dispose sur cette grève de la faim et tenir les familles des détenus informées de leur état de santé. Il doit aussi autoriser une inspection indépendante à Guantánamo et dans tous les centres de détention liés à la " guerre contre le terrorisme " », a conclu Susan Lee.

Complément d¹information

Un nombre indéterminé de prisonniers a repris vers le 12 août une grève de la faim entamée précédemment, les autorités du camp n'ayant pas tenu leurs promesses d'améliorer les conditions de détention, selon certaines sources.

Au cours de la première grève de la faim observée durant l'été, le capitaine de corvette Flex Plexico a nié en avoir eu connaissance, en dépit des informations persistantes livrées par les avocats.

Amnesty International estime que les conditions de détention à Guantánamo Bay s'apparentent à un traitement cruel, inhumain et dégradant. L'organisation fait campagne pour que cessent les actes de torture et les mauvais traitements perpétrés dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ».
Subject: [Communiques Amnesty]ÉTATS-UNIS - À Guantánamo, les grévistes
de la faim sont dans un état critique

source -
http://www.amnestyinternational.be/doc/article.php3?id_article=5931  -
ÉTATS-UNIS - À Guantánamo, les grévistes de la faim sont dans un état critique
23 septembre 2005

Index AI : AMR 51/154/2005

 

8-0 Annexe

Provinces

L'Afghanistan est divisée en 32 provinces, ou velayat:

 


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