Aujourd'hui, face aux ambitions de l'impérialisme, l'information est une arme au service de la paix.
                                       Dénoncer ne suffit plus, il faut expliquer, informer, transmettre! 
                                                     Sa diffusion est un acte de résistance
            journal de kaboul n°48 / du 29-04 au 19-05
                                                      Par M.Lemaire 
                  
Les informations contenues dans ce journal sont obtenues par la lecture journalière des journaux en ligne  (Afp- ats - Ap - Reuters, XINHUANET) ainsi que les sources d'informations de la résistance.
 

Ps : Avant de vous lancer dans la lecture du journal, noter ceci: 'Al Qaïda'  & Al-Zarqaoui, Ben Laden Mollah omar  = concept réducteur inventé par les Usa, pour désigner la résistance 

idem pour le mot terrorisme employé par les Usa & ces acolytes- traduisez-le immédiatement en résistant

2eme Ps : Ne soyer pas surpris d’entendre Bush & consort parler de résistants, en lieu & place de terroristes : j’ai programmé mon ordinateur dans ce sens.

3eme Ps : L'ordinateur ne corrige pas lorsque je parle d’action terroriste des occupants

 

Le "journal de kaboul " est  visible dès maintenant sur le site http://www.aredam.net
NB : Si vous voulez-me contacter ou obtenir le Journal par mail, une seule adresse : fa032881@skynet.be
  Ps : # veut dire important (a mes yeux)
Sommaire :
1 En Afghanistan

Analyse

Des résistants

Des occupants

2-1 Collaborateurs afghan
2-2 Usa
3 Lutte pour la libération du territoire

Au jour le jour

Prisons, exactions & torture

Brèves

1 Abdoul Salam Zaif, « L’Afghanistan a besoin d’une réconciliation mais je ne pense pas que les Américains souhaitent négocier »,

2 USA : Washington rejette l'appel de l'Onu à fermer Guantanamo

3 L'Onu rappelle à l'ordre Washington sur la torture et les prisons secrètes

4 Le Pentagone a publié une liste de 759 prisonniers

Les dossiers

1 La promesse de travail et de sécurité a incité Ghulam Hazara, il y a deux ans, à retourner vivre à Hérat

7 Dossier & Point de vue

7-1 Point de vue de Loris Campetti : A Kaboul, c’est la guerre.

7-2 Point de vuze de James Petras  Il y a deux sortes d'ONG "Ce ne sont pas des ONG mais des entrepreneurs de la pauvreté"

8 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net

8-1 MANIF CONTRE LE "GUANTANAMO DU NORD"

8-2  Le Marxiste-Léniniste

8-3 Qui est James Petras ?

9-0 Annexe

9-1  Crimes de guerre et terreur des USA et de l'OTAN  :

9-2 Provinces Afghanes

Editorial  :

Pensiez-vous que résistance était à l’agonie en Afghanistan ?

Malgré la présence de plus de 100.000 militaires venant de 39 pays en Afghanistan, les occupants (et leurs collaborateurs) sont au contraire de plus en plus sur les dents.

Comme preuve; ces 20 derniers jours, ils ont perdus pas moins de 121 hommes.

Voici quelques citations que nous avons récoltées ces 15 derniers jours qui vous convaincront.

Le commandant des forces de la coalition au sud de l'Afghanistan explique : « les résistants cherchent des moyens pour nous tuer. Ils parcourent le marché à la recherche d'armes à l'épaule, semblables aux Armbrust allemands et des missiles à tête d'ogives, pour attaquer les convois blindés.

Idéalement, ils souhaiteraient mettre la main sur des Jeep équipées de missiles antichar AT-1, un système élaboré par les soviétiques qui faisait partie de l'arsenal des talibans avant l'invasion américaine de 2001. De plus, les résistants sont à la recherche de mines antichars supplémentaires, qui ont l'avantage de pouvoir être facilement intégrées à des engins explosifs meurtriers».

Tandis que le général Sher Karimi, chef des opérations au sein de l'armée afghane ajoute : « Eliminer les résistants est une tâche difficile qui "prendra du temps" et nécessite de "très bons renseignements". "Il ne s'agit pas d'une guerre conventionnelle... On est confronté à des groupes de cinq à dix personnes opérant en terrain très difficile ».

Et le chef des forces de la coalition en Afghanistan, le général US Karl Eikenberry reconnaît une détérioration de la situation et confirme : «Le nombre de combattants dans les zones de Kandahar, Helmand et Oruzgan a augmenté au cours des derniers mois  «L'ennemi a changé sa tactique au cours de l'an passé. Il utilise de plus en plus d’engins explosifs.»

Tandis qu’un autre général (Robert Durbin) qui est à la tête d'un commandement de l'armée américaine en Afghanistan dit benoîtement : « les forces afghanes auront encore besoin du soutien des forces de la coalition pendant des années ».

Autre nouvelle, sachez que les américains ont enfin réussi à mettre sur pied un gouvernement fantoche : ce nouveau gouvernement comprendra 26 membres dont peut-être un ministre supérieur.  (Amin Arsala, qui travaillera en tant que conseiller de Karzai).

Bush à pour l’instant une autre épine hors du pied (droit) car le jury du tribunal d'Alexandria (Virginie) a recommandé que Zacarias Moussaoui soit condamné à la prison à vie pour sa complicité avec les auteurs (lesquels ?) des attaques du 11 septembre 2001 aux États-unis.

Moussaoui, qui est réellement une victime des visées expansionnistes des impérialistes Us, ne veut pas en rester là et redemande un nouveau procès : "Parce que je vois maintenant qu'il est possible d'avoir un procès juste, même avec des jurés américains et que j'ai l'occasion de prouver que je ne savais rien et que je ne faisais pas partie du complot pour détourner des avions (...) le 11 septembre 2001, je souhaite retirer mon plaider-coupable et demander à la Cour un nouveau procès pour prouver mon innocence dans le complot du 11 septembre.

Dans le même registre l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirme que la technique du "sous-marin"  est de la torture. Et que les Usa ont réalisé 600 enquêtes sur les tortures infligées en Irak, en Afghanistan et sur la base américaine de Guantanamo, dont seulement 54 se sont soldées par une comparution en cour martiale donnant  40 condamnations. (Chiffres contestés par Charles Stimson, un haut responsable Us)

En clôture, ce scoop : Guantanamo a été le théâtre d'une tentative de prise de contrôle  par les prisonniers.

Des détenus avaient tendu un piège à la direction pénitentiaire en faisant croire à une tentative de suicide. Les gardiens du camp sont arrivés dans le dortoir du Camp 4 en croyant qu'un détenu "s'apprêtait à se pendre" c’était en fait "une ruse pour faire entrer les gardiens dans l'enceinte pour les attaquer. Quand les gardiens sont entrés dans l'enceinte pour intervenir, ils ont été alors été attaqués avec des lampes cassées, des lames de ventilateurs et des pièces de métal par les prisonniers…..

Franchement, à ce moment là, nous perdions du terrain", a raconté le colonel Mike Bumgarner, autre responsable du camp.

Finalement la révolte a été matée… mais ce n’est qu’une première tentative.

Cathy & Marc


Décompte des pertes humaines  du  29-04 au 19 /05/06 

tués

blessés

Usboys/Autres boys

23

26

Policiers, armée et collaborateurs

98

49

Peuple Afghan

307

18

 


1 La résistance
Analyse

Des résistants

Des occupants

07-05

# Les résistants cherchent "des moyens pour nous tuer" :

Ils parcourent le marché à la recherche d'armes à l'épaule, semblables aux Armbrust allemands et des missiles à tête d'ogives, pour attaquer les convois blindés, selon les forces de la coalition et un membre de la police afghane..

Idéalement, ils souhaiteraient mettre la main sur des Jeep équipés de missiles antichar AT-1, un système élaboré par les soviétiques qui faisait partie de l'arsenal des talibans avant l'invasion américaine de 2001.

De plus, les résistants sont à la recherche de mines antichar supplémentaires, qui ont l'avantage de pouvoir être facilement intégrées à des engins explosifs meurtriers. a dit le commandant des forces de la coalition au sud de l'Afghanistan, en entrevue à la Presse canadienne

Détruire un véhicule légèrement blindé - un véhicule de transport blindé Bison ou un véhicule de reconnaissance Coyote - serait une victoire significative pour les insurgés, a dit un membre des forces de la coalition, qui a préféré garder l'anonymat.

Rappel : L'arme de choix utilisée pour attaquer les véhicules légèrement blindés est le RPG-7, qui peut être déclenchée par un combattant seul.

Presse Canadienne et AP

USA

04-05

# Eliminer les résistants est une tâche difficile qui "prendra du temps" et nécessite de "très bons renseignements", a admis le général Sher Karimi, chef des opérations au sein de l'armée afghane.

"Il ne s'agit pas d'une guerre conventionnelle... On est confronté à des groupes de cinq à dix personnes opérant en terrain très difficile. Ils ont des sanctuaires des deux côtés de la frontière. Il y a des gens au sein de la population locale qui les soutiennent" dixit Karimi.

(afp- 17h47)

04-05

# Le général américain Robert Durbin, à la tête d'un commandement de l'armée américaine en Afghanistan, a estimé que son côté que les forces de sécurité afghanes auront encore besoin du soutien des forces de la coalition pendant des années. "C'est probablement un processus pluriannuel", a-t-il dit, répondant à une question sur la durée de la présence des forces internationales.

Les forces de sécurité afghanes (armée et police) comptent actuellement 60.000 soldats et policiers "entraînés et équipés", a précisé le général.

"Il reste encore beaucoup à faire (...) a-t-il souligné.

(afp- 17h47)

10-05

# «Dans le sud de l'Afghanistan, il y a eu une augmentation de leurs attaques au cours de ce printemps par rapport à l'an dernier»,.

«L'ennemi a changé sa tactique au cours de l'an passé. Il utilise de plus en plus des engins explosifs. Il y a eu une augmentation des attaques kamikazes» , a affirmé le chef des forces de la coalition en Afghanistan, le général aUS Karl Eikenberry.

Agence France-Presse

13-05

Eikenberry considère que le succès de la mission américaine en Afghanistan ne passe plus par les armes. La solution devrait être « plus politique que militaire », a –t-il affirmé, sans donner plus de précision.

Bassirat.net Avec AP

 

Canada.

07-05 

Avant le déploiement des troupes canadiennes au sud de l'Afghanistan, Ottawa a dépensé 34 millions $ pour renforcer le blindage des véhicules utilisés à Kandahar.

Presse Canadienne et AP

07-05

Il n'y a plus d'attaques directes contre les bases d'opérations avancées des Canadiens situées dans le district de Sangin de la province d'Helmand et dans le district de Shah Wali Kot de la province de Kandahar.

Presse Canadienne

UK

30-04

# L'armée britannique compte  dépenser 35 millions de livres (63 millions de dollars) pour  acheter 80 véhicules blindés,  a rapporté dimanche le journal britannique Sunday Telegraph. 

Le véhicule blindé Pinzgauer, conçu pour l'armée  autrichienne, a été adapté pour utilisation aux environnements à  haut risque, et il pourrait protéger les troupes contre les armes  automatiques, les mines et les bombes à fragmentation, a-t-on  appris du journal. 

Des négociations sont en cours entre les responsables de la  Défense et l'Automtive Technik, une compagnie britannique qui a le droit de fabriquer les Pinzgauers en Grande-Bretagne. Un contrat  pourrait être signé avant cet été et les véhicules ne peuvent être disponibles avant été 2007. 

Cet achat est tombé à la lumière d'une haute menace de la part  des résistants contre l'armée britannique et au moment où le ministère britannique de la Défense a confirmé que les troupes  britanniques participeraient à des attaques préventives.

(XINHUA) –


2 Occupation de l'Afghanistan
Sur le terrain
Les forces en présence
Resistance
Les résistants se sont renforcés dans le sud de l'Afghanistan au cours des derniers mois.

04-05

# Ancien premier ministre et fondateur du Hezb-e Islami, Golbouddine Hekmatyâr est l’une des figures de la résistance afghane qui affronte les troupes occupantes étrangères et le gouvernement de Kaboul.

Très actif dans l’est du pays, il dispose également d’un important pouvoir à partir des poches de peuplement pashtounes du nord du pays.

Dans une vidéo diffusée par Al-Jazeera, Hekmatyâr a déclaré qu’il plaçait son mouvement sous la direction  d’Osama Ben Laden et d’Al-Qaïda.  "Nous espérons participer avec eux à la bataille qu'ils mènent", "nous nous tenons à leurs côtés"

(AP)

07-05

Les résistants trouvent leurs armes dans les zones rurales.:

Les responsables gouvernementaux et les organismes non gouvernementaux savent que la résistance est en partie nourrie par la disponibilité des armes légères.

Le fusil d'assaut AK-47 demeure chose aussi commune dans les domiciles de l'Afghanistan rural que le grille-pain dans les foyers nord-américains.

Sur le marché, un fusil d'assaut en état de marche peut valoir 870 de dollars américains.
Ils ont été vendus par des soldats démobilisés n'ont souvent rien obtenu comme dédomagement, seulement une poignée d'entre eux ont reçu jusqu'à 300 de dollars américains..

Murray Brewster por la Presse Canadienne

Les prédateurs occupants

19-05

# Plus de 100.000 militaires sont présents en Afghanistan

(afp-17h51)

06-05.

La coalition internationale sous commandement américain comprend 20.000 soldats. Elle tente de tenir dans l'est et le sud de l'Afghanistan.

(afp- 07h43)

Usa 

13-05

La dégradation de la situation pousse les responsables américains à augmenter le nombre de soldats déployés sur le théâtre afghan. Alors que le contingent américain a longtemps compté 17 000 soldats, il a été progressivement renforcé pour atteindre aujourd’hui 23 000 hommes.  

Bassirat.net Avec AP & Reuters.

Afghanistan

Les forces afghanes (armée et police) comptent actuellement 60.000 soldats et policiers "entraînés et équipés"

(afp- 17h47)

10-05
Le gouverneur de la province de Kandahar, Assadullah Khalid, qui fait savoir qu'il allait demander une présence militaire canadienne dans son pays au-delà de la date prévue du retrait en février 200.

Khalid, a déclaré que les troupes occidentales avaient quitté le pays trop tôt après la victoire contre les troupes russes dans le passé. «Le monde nous a oubliés à l'époque et je ne veux pas que cela se reproduise aujourd'hui», a-t-il ajouté.
 Presse Canadienne

Otan

06-05

L'Otan est stationnée dans l'ouest, le nord ainsi que la capitale Kaboul.

(afp- 07h43)

18-05

Les pays de l'Otan envoient actuellement des renforts pour étoffer l’occupation, ces effectifs vont passer de 9.000 à 16.000 hommes.

Reuters.

19-05

Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a déclaré :

# "L'Otan maintiendra le cap et ceux qui tentent de l'en empêcher n'auront aucune chance. Le plan opérationnel est solide et les règles de notre engagement sont solides également

(afp-17h51)

19-05

L'Otan dirige depuis l'été 2003 la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf), à laquelle participent 39 pays et qui doit cet été étendre sa zone d'activité vers le sud.

(afp-17h51)

Isaf

02-05.

L'Isaf compte plus de  10.000 soldats de 37 pays -- dont 1.900 Italiens -- déployés à Kaboul et dans ses environs, ainsi que dans le nord et l'ouest du pays. Quelques centaines d'Italiens sont cantonnés dans la région d'Herat.

 (afp /EuroNews- 16h54)

L'Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité) va prochainement prendre en charge le sud du pays, ce qui risque fort de devenir la mission la plus périlleuse pour l'Alliance atlantique en 57 ans d'existence, car une grande partie de la résistance est active dans cette partie de l'Afghanistan.

Reuters.

Canada

02-05

La plupart des 2300 soldats canadiens présents en Afghanistan sont basés à Kandahar, mais un petit contingent travaille à partir de Kaboul.

(afp - 16h54)

10-05

La mission canadienne va se prolonger…

Gilles Toupin

Le ministre des Affaires étrangères, Peter MacKay, a laissé entendre, que le Canada pourrait prolonger l’occupation bien après le retrait prévu de février 2007.
 MacKay a déclaré que le Canada s'était engagé à ce que la mission militaire réussisse, peu importe le temps qu'il faudra.

Le ministre n'a pas mentionné cependant que cette prolongation de la mission sera assujettie à un vote d'approbation des élus.(…)

La Presse Ottawa

10-05

Le Bloc québécois et le NPD se sont vite empressés de rappeler le gouvernement à l'ordre sur cette question.
Le chef bloquiste Gilles Duceppe estime toute prolongation de la mission en Afghanistan implique que le ministre de la Défense, Gordon O'Connor, réponde à un certain nombre de questions qu'il posait lorsqu'il était dans l'opposition et auxquelles il refuse de répondre aujourd'hui: «Est-ce qu'il y a une voie de sortie? Est-ce qu'on est proprement équipés? Est-ce qu'on a vraiment un lieu de commandement? Est-ce qu'on agit totalement avec l'OTAN ou les directives nous viennent des États-Unis?»

Presse Canadienne

18-05

le Parlement canadien va se prononcer sur une éventuelle prolongation de deux ans, jusqu'en 2009, de la mission d’occupation . Le vote s'annonce serré.

(afp- 23h23)

France

15-05

Le contingent français pour  l'Otan en Afghanistan (Isaf) compte 670 militaires, dont le gros des troupes est actuellement assuré par le 1er régiment de hussards parachutistes.

La France participe également aux opérations de la coalition sous commandement américain dans le cadre de l'opération "Enduring Freedom" (Liberté immuable). 200 militaires des forces spéciales françaises opèrent dans le sud-est de l'Afghanistan dans les environs de la ville de Spin Boldak.

Et 45 sapeurs du 17ème régiment du génie parachutiste sont basé dans la capitale afghane. Ce sont eux qui ont la charge des opérations de déminage et de "dépollution", ….

 (afp- 15h00)

Pays-Bas
29-04

Le gouvernement néerlandais déploiera 200 soldats additionnels en Afghanistan.

Portugal

19-05

Le Portugal a décidé de prolonger la mission de ses soldats en Afghanistan jusqu'en février 2007,

son contingent est composé de 150 hommes.

 (afp-17h51)

UK 

04-05

Le Royaume-Uni a pris le commandement des forces de l'Otan en Afghanistan qui doivent assumer à partir de juillet les opérations militaires internationales dans le sud du pays, le plus touché par le renforcement des actions victorieuses des résistants.

(afp- 17h47)

Roumanie

Allié de première heure des Etats-Unis, Elle compte 860 militaires roumains en Irak et 492 autres en Afghanistan, selon le ministère roumain de la Défense.

Le ministre roumain de la Défense, envisage toutefois une "possible diminution" du contingent roumain en Irak en 2007.

(afp- 10h59

Organistation( non) gouvernementale (et Onu)

13-05

Depuis 2002, environ 45 employés de diverses organisations d'aide(...) ont été tués en Afghanistan et environ 35 d'entre eux travaillaient pour des organisations non gouvernementales, a indiqué Moh Hashim Mayar, le directeur adjoint de Agency Coordinating Body for Afghan Relief, une agence de coordination d'ONG en Afghanistan.

2005 a été l'année la plus meurtrière, avec 15 tués, a-t-il précisé.

L'ouest de l'Afghanistan est une région relativement épargnée en comparaison avec les provinces orientales et méridionales du pays.

Afp


2  Occupation
2-1 Collaborateurs afghan
Confection d'un gouvernement fantoche

02-05

# Le nouveau gouvernement comprend 26 membres dont un ministre  supérieur. 

Le titre de ministre supérieur est un poste symbolique attribué  à Amin Arsala, ministre du Commerce dans le gouvernement  provisoire, qui travaillera en tant que conseiller du Président  dans son travail quotidien. 

Cependant, l'Assemblée nationale n'a pas approuvé le  portefeuille de ministre supérieur et n'a pas accordé le vote de  confiance à M. Arsala.

Vingt-et-un membres du nouveau  gouvernement afghan ont prêté serment  

 Les membres de l'Assemblée nationale ont accordé leur confiance  à 17 des 26 ministres mais ont rejeté cinq autres nominations. 

Il y a deux semaines, le Parlement était également divisé sur  les ministres du Développement rural, du Rapatriement des réfugiés et de la Communication mais la Cour suprême a mis fin au problème  la semaine dernière en confirmant leur légitimité. 

Pour compléter la liste du gouvernement, Karzai  doit proposer cinq nouveaux ministres au Parlement d'ici quelques  jours.

(XINHUA)

 
Prisons, exactions & torture

30-04

# Edward Caraballo journaliste ‘indépendant( américain, condamné à deux ans de prison en Afghanistan pour son implication dans une des affaires de prison clandestine, a été libéré dimanche,alors qu’il lui restait encore "deux mois et sept jours de peine à purger" mais il tombe sous le coup d'une grâce présidentielle(…)  ont constaté des témoins.

Idema, Bennett et Caraballo avaient été arrêté en juillet 2004, pour avoir monté une prison privée et y avoir torturé au moins huit afghans.(au plus ???)

Ps : Caraballo avait été condamné à huit ans de prison en première instance

Les deux autres protagonistes - Jonathan "Jack" Idema, et son partenaire, Brent Bennet - avaient été condamnés pour torture et détention illégale, à respectivement 5 ans et 3 ans de détention en appel.

NB : Un de leur actes barbares avait été l'enlèvement, à son domicile, d'un juge de la cour suprême afghane, Il avait été enfermé dans la prison privée des américains et suspendu par les pieds pour le faire parler..

Idema et Bennett ont affirmé avoir mené cette opération avec la bénédiction des gouvernements afghan et américain.

(l’afp précise …L'affaire a aussi jeté un peu de lumière sur le monde interlope des entreprises de sécurité privées en Afghanistan, qui sont légion dans ce pays.

(afp-15h42


2-2 -Usa     
Proces de Zacarias Moussaoui,

03-05

# Le jury du tribunal d'Alexandria (Virginie) a recommandé que Zacarias Moussaoui, soit condamné à la prison à vie pour sa complicité avec les auteurs( ???)  des attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis,

 (AFP_ 22h50)

08-05

"Parce que je vois maintenant qu'il est possible d'avoir un procès juste, même avec des jurés américains et que j'ai l'occasion de prouver que je ne savais rien et que je ne faisais pas partie du complot pour détourner des avions le 11 septembre 2001, je souhaite retirer mon plaider-coupable et demander à la Cour un nouveau procès pour prouver mon innocence dans le complot du 11 septembre","J'ai décidé de témoigner même si je savais qu'il s'agissait d'une invention complete", ajoute Moussaoui, en expliquant qu'il ne faisait pas confiance au moment de son arrestation, ni durant son procès, à ses avocats américains

Les avocats de Zacarias Moussaoui, ont demandé là la justice l'ouverture d'un nouveau procès et le retrait de son aveu de culpabilité, précisent dans le texte de la requête qu'ils "sont au courant de la règle qui interdit à un accusé de retirer son ‘plaider coupable’ après sa condamnation".

(afp-21h57)

Prisons, exactions & torture

Les Usa doivent "éradiquer toute forme de torture" et prisons secrètes

#  Les Etats-Unis et  "prendre des mesures énergiques pour éradiquer toute forme de torture" par leurs forces de sécurité en Afghanistan et Irak et révéler leurs centres de détention secrets de suspects de résistance(ndlr), selon un rapport du Comité de l'Onu contre la torture.

Les Etats-Unis "doivent cesser de détenir des personnes dans des sites de détention secrets, que ce soit sur leur territoire, sur des territoires sous leur juridiction ou sur des sites sous leur contrôle de facto",

"L'Etat partie doit reconnaître que détenir des personnes dans des installations secrètes constitue, en soi, un acte de torture ou un traitement ou un châtiment cruel, inhumain ou dégradant selon sa nature exacte, son objectif ou sa sévérité", a estimé le Comité dans ses conclusions.

(afp- 10h31)


2-3 Les alliès
 
Canada

10-05

Les Canadiens sont de plus en plus opposés à l'envoi de soldats canadiens en Afghanistan.
# Un sondage Strategic Councel, mené auprès d'un millier de répondants, indique que 54 % des Canadiens sont opposés à la présence des militaires canadiens en Afghanistan.

C'est 13 % de plus qu'une enquête similaire effectuée à la mi-mars.( C'est au Québec où l'opposition est la plus forte, 70 pour cent, soit 17 pour cent de plus qu'il y a deux mois.)
 «Il commence à y avoir une plus grande opposition à l'initiative en Afghanistan, et c'est une vraie faiblesse pour le gouvernement», a estimé Timothy Woolstein, un responsable de Strategic Counsel, cité par CTV.
Le président de l'institut de sondage Allan Gregg a déclaré : «Le combat militaire actif n'est pas conforme à l'image que les Canadiens se font de ce que nous devons faire dans des missions à l'étranger», a-t-il précisé.
PC et AFP



3 Lutte pour la libération du territoire
Détails
Pertes US                            - Province non précisée 

02-05

Plus de quatre attaques ont été effectués dans les deux derniers jours, blessant notamment deux membres des forces de la coalition.

(afp-& Ap 08h22)

Pertes Otan & autres          - Province non précisée

15-05.

Deux soldats canadiens ont été blessés par une bombe artisanale au passage de leur véhicule.

 (afp- 22h21

Kaboul

02-05

Un passant (…) afghan a été tué dans l’attaque d’un convoi militaire canadien qui à eu lieu sur la route de Kaboul à Bagram à une quinzaine de kilomètres de Kaboul,(route, où se trouve la plus grande base militaire américaine d'Afghanistan, qui est très souvent fréquentée par des convois militaires, selon le commandant Asamuddin Parwani, chef de la police locale.

Selon un policier présent sur place, Ajab Gul, un soldat canadien a également été blessé dans l'explosion, mais un porte-parole de la force de stabilisation de l'Otan (Isaf) à Kaboul a indiqué ne pas être en mesure de confirmer cette information….

 (afp-& Ap 08h22)

05-05

Deux des six militaires italiens blessés vendredi à Kaboul par l'explosion d'un engin au passage de leur véhicule sont morts, a annoncé l'agence italienne Ansa.

L'explosion avait touché vers 17H00  deux véhicules blindés avec douze hommes à leur bord dans la "zone sud-est de Kaboul", a indiqué l'agence Ansa, qui cite le commandement du contingent italien de l'Isaf,

(afp /AP/ Bassirat.net - 16h54)

15-05

 Un militaire français du 17e régiment du génie parachutiste, a été tué par une explosion au cours d'une opération de déminage au nord de l'aéroport international de Kaboul., selon un communiqué de l'armée française .

(afp- 15h00)


Province de Farah
(sud-ouest),

03-05

Chaikh Ahmad, chef adjoint de la cour de justice de la province de Farah, a été tué par des inconnus à moto alors qu'il rentrait chez lui mardi soir à Farah, capitale de la province éponyme, a expliqué le gouverneur Ezatullah Wasifi.

(afp-12h23-(Reuters)


Province de Ghanzi (centre de l’Afghanistan),

10-05

Lundi soir, un policier à été tué dans le district de Gero. Le policier, qui est en poste dans la province de Paktyâ, était en vacances dans la région…

 Avec Pajhwok & Bassirat.net

10-05

A peu près au même moment, trois policiers ont été blessés dans l’explosion d’une bombe dissimulée le long d’une route du district d’Andar, bastion des taliban. Les blessés ont été hospitalisés sur la base de l’équipe de reconstruction provinciale de Ghazni. L’un d’eux se trouve dans un état jugé critique.

Avec Pajhwok & Bassirat.net

18-05

Un kamikaze s'en est pris à un convoi militaire américain près de Ghazni, à 125 km au sud-ouest de Kaboul, se tuant mais les forces américaines n'aurait subi aucune perte….

19-05

Trois policiers et un responsable des renseignements ont été tués et six policiers ont été blessés dans d'autres heurts à Ghazni, a dit le gouverneur de la province.

Reuters.


Province d'Helmand  (sud de l'Afghanistan)

30-04

Trois soldats afghans ont été tués et trois autres blessés dimanche lors de l'explosion d'une bombe, a-t-on appris de source militaire.

La déflagration visait un véhicule de l'armée afghane en patrouille près de la ville de Grishk, a précisé le général Rahmattalluh Roufi.

(AP& XINHUA)

01-05

"Aux alentours de 23H30 , une patrouille de la coalition a vu s'approcher un important groupe d'hommes armés de fusils mitrailleurs AK-47 et de lance-roquettes antichar dans des camionettes", souligne le communiqué.

Après s'être assurée qu'aucune force amie n'était dans les parages, la patrouille a ouvert le feu sans attendre.

En raison des instruments optiques sophistiqués (montés sur les LAV III) qui permettent notamment de voir la nuit nous sommes à peu près certain d'avoir tué entre 15 et 20 résistants", a déclaré un officier canadien", souligne le communiqué.

Le lendemain, une autre patrouille envoyée sur les lieux de l'attaque, n'a trouvé que des traces de pneus et du verre brisé. …

(afp- XINHUA )

03-05
Mercredi, les autorités avaient découvert le corps  d'un policier enlevé la veille.

(afp- XINHUA 12h21)

05-05

Un chef tribal, son fils et leur garde du corps ont été tués par des résistants présumés dans la province d'Helmand, dans le Sud de l'Afghanistan, a indiqué vendredi le ministère afghan de l'Intérieur.

Haji Lala était influent localement et était un cousin du parlementaire et ancien gouverneur de la province d'Helmand, Sher Mohammad Akhundzada.

(afp- XINHUA )

05-05
Deux policiers ont également été tués vendredi, et deux autres blessés, dans le district voisin de Nawzad lors de l'attaque de leur convoi, a ajouté le ministère de l'Intérieur.

(afp- XINHUA )

10-05

Des combattants ont  tendu une embuscade à une patrouille de la police afghane dans la province de Helmand, ont annoncé mardi des responsables provinciaux. Trois policiers ont été tués lors des combats.

Bassirat.net

10-05

Deux hommes ont attaqué près de Lashkar Gah, chef-lieu de la province, un véhicule transportant deux femmes travaillant pour le ministère de la Condition féminine. Le chauffeur de la voiture a été tué, les deux passagères n’ont pas été blessées.

Bassirat.net  &AP

18-05

Des centaines de militants ont attaqué, mercredi à  partir de 16H30 heure locale, le district de Mussa Qala de Helmand, a fait savoir à Xinhua Yosuf Stanizi, porte-parole du ministère de l'Intérieur.

Les résistants ont concentré leurs attaques sur les postes de police et les administrations gouvernementales, mais bon nombre de boutiques situées dans le bazar ont pris feu lors des combats, a précisé Akhundzada.

40 résistants et 13 policiers ont été tués, 7 policiers ont été blessés et deux autres ont été portés disparus durant les affrontements qui ont duré 12 heures, ont confirmé jeudi les  autorités.

Des unités britanniques sont en alertes dans cette province mais aucun militaire étranger n'a pris part aux combats, déclarent les autorités afghanes.

(XINHUA& Reuters-afp- 06h22


Province d'Herat (ouest de l'Afghanistan)

07-05

Une explosion a retenti dimanche matin à 500 mètres du consulat indien de Hérât, principale ville de l’ouest de l’Afghanistan, sans faire de blessés. Il s’agit de la deuxième explosion dans ce quartier en un mois.

Avec Pajhwok & Bassirat.net

13-05

Un chauffeur de l'Unicef et un médecin travaillant pour l'organisation non gouvernementale allemande Malteser, ont été tués dans une attaque à la roquette vendredi contre une voiture de l'Unicef et un troisième a été grièvement blessé, a-t-on appris de sources concordantes.

(afp- 08h19)

18-05

A Hérat, un kamikaze a foncé sur un convoi militaire US traversant cette ville de l'ouest du pays. Outre le kamikaze, un civil américain sous contrat avec le département d'Etat pour la formation de policiers afghans à été tué et 5 autres personnes (donc 3 militaires), dont deux autres Américains sous contrat, ont été blessés.

Le chef de la police de Hérat a déclaré que des militaires américains gardant le site de l'attaque avaient abattu un conducteur qui refusait de s'arrêter. Un porte-parole militaire américain a dit n'avoir aucune information à ce sujet.

Reuters.

20-05

De violents affrontements continuaient d'opposer samedi militaires et résistants tandis que les échanges de tir se poursuivaient, ont signale la mort de deux soldats afghans et de six résistants..

Mais le bilan pourrait être bien plus lourd, a averti un commandant dans la zone sous couvert d'anonymat, évoquant une "catastrophe". Expliquant que la division de l'armée afghane avait été prise dans une embuscade, il a admis "avoir essuyé de lourdes pertes", sans être en mesure d'indiquer de chiffres. L'officier a précisé qu'un grand nombre de véhicules militaires avaient été détruits.

(AFP)

La bataille de Musa Qala a été une des plus intenses de la vague d'affrontements que connaît le Sud afghan depuis quelques jours. Environ deux cents talibans y ont trouvé la mort, ainsi que quelque 25 soldats, policiers et civils. Ce bilan est le plus lourd depuis la chute du régime taliban fin 2001.

(afp-06h28)


Province d'Helmand  (sud de l'Afghanistan)

29-04

Dans la région montagneuse des résistants ont tiré sur un véhicule transportant quatre policiers près de la ville de Baghran, Trois officiers ont été tués et un autre grièvement blessé, a précisé un responsable de la police, Haji Rafiq Khan.

(XINHUA & AP)

18-05

Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur afghan, le général Yosuf Stanizi, des centaines de résistants ont attaqué un poste de police dans le district de Mussa Qala, dans la province de Helmand.

Durant les 12 heures de combat 13 policiers sont morts et 6 autres ont été blessés alors que le bilan s’élève à 40 morts parmi les attaquants.


Province de Herat

18-08

Le porte-parole Chris Harris a confirmé qu’un citoyen étasunien employé au Bureau international de lutte anti-drogues du Département d’Etat et qui travaillait à un programme d’entraînement de la police afghane, à été tué dans une action Kamikaze dans la région de Baghi-Milat.

Cependant, la lieutenant Toby Jackman, porte-parole du contingent international de 37 pays, a déclaré que cet incident avait provoqué aussi cinq autres soldats blessés, dont la nationalité n’a pas été confirmée.

A Herat sont stationnées des troupes d’occupation étasuniennes, lithuaniennes, italiennes et espagnoles.


Province de Kandahar (sud)
 

28-04

Les troupes afghanes ont lancé une opération massive dans la province de Kandahar.

(XINHUA) 

29-04

L'armée nationale afghane (ANA) et la police nationale afghane ( ANP) dans leur opération conjointe avec les forces de coalition  dirigée par les Etats-Unis ont attaqué les districts de Gharai et de Panjwai samedi, six résistants ont été tués, 12 personnes  arrêtées et sept autres blessées, alors que deux policiers et un soldat de l'ANA ont été blessés dans le combat,a indiqué le gouverneur de  Kandahar Asadullah Khalid à la presse.  . 

L'opération se poursuivra dans la province pendant plusieurs  jours, a-t-il ajouté. 

(XINHUA)

30-04

Les troupes canadiennes ont été attaquées 2 fois au cours de la fin de semaine.

L'un des engagements a impliqué l'artillerie et la couverture aérienne des forces canadiennes dans le district de Punjiwai, à 45 km au sud de Kandahar. Les affrontements ont duré plus de 72 heures

Dans le second un groupe de soldats canadiens est tombé dans une embuscade

Le sous-commandant responsable des troupes, le major Todd Strickland, estime que les militaires ont été chanceux de s'en sortir indemnes. (?)

Les autorités afghanes rapporte que 7 résistants sont morts, 9 ont été blessés au cours de ces deux combats.

AP

01-05

Explosion au passage d'un convoi de la coalition dans le district de Maywand, dans la province, sur la route principale menant à Kaboul.

"Je peux confirmer que 3 soldats de la coalition ont été blessés par une explosion aujourd'hui", a déclaré le major Quentin Innis (Il n'a pas souhaité préciser la nationalité des blessés)

Selon un membre des services de renseignement afghans, qui a souhaité garder l'anonymat, deux blessés sont canadiens et un américain

(afp- 13h57 -XINHUA -Reuters)

14-05

Onze résistants , 4 policiers ont été tués et 7 policiers ont été blessés,  au cours d’affrontements qualifiés de « féroce bataille ».

Bassirat.net Avec AFP, AP, DPA, Xinhua et Reuters

17-05

Attaque d’un véhicule de l'Onu près de l'aéroport de Kandahar

"Nous sommes au courant de l’attaque, mais aucune victime n'a été signalée pour le moment", a déclaré à l'AFP, Adrian Edwards le porte-parole de la mission de l'Onu en Afghanistan (Unama).

Il a toutefois souligné qu'il ne disposait pour l'instant que d'informations parcellaires.

(afp- 09h46)

17-05

"La coalition ont été la cible de tirs tout au long de la journée"

Nichola Kathleen Sarah Goddard, une femme officier canadienne a été tuée dans une attaque à environ 24 kilomètres à l'ouest de Kandahar,dans le district de Panjwai, vers 18h55,  ils étaient soutenus par la police nationale afghane (ANP) et l'armée nationale afghane (ANA), Il y a également trois blessés parmi l'ANA, a indiqué le major, Scott Lundy, porte-parole de la coalition pour le sud de l'Afghanistan.

Cette opération se poursuivait toujours mercredi soir…

Selon le major canadien Mark Theriault, l'armée américaine participe également à l'opération avec des moyens aériens.

(afp- 09h46)

17-05

L’attaque a coûté la vie à "de nombreux résistants" a déclaré le major Scott Lundy, un porte-parole de l'armée canadienne.

Il a ajouté que les forces américaines et britanniques ont bombardés les positions des résistants au cours de ces affrontements.

AP

18-05

Mardi matin, vers 10h00 heure locale, des résistants ont attaqué un poste de police dans le district de Khakrez, tuant un policiers et en blessant deux autres au cours de combats qui ont duré plusieurs heures. Selon Daud Ahmadi, les assaillants auraient également essuyé des pertes.

Bassirat.net

18-05

Les résistants ont également engagé le combat contre des troupes canadiennes mercredi, laissant sur le terrain la capitaine canadienne Nichola Goddard et 13 résistants tandis que trois soldats afghans ont été blessés, selon  le Major Qeento Innis.

Les affrontement sont  toujours en cours ….  

(XINHUA)

18-05

Une vingtaine de personnes pourraient avoir été tués dans un raid aérien, a dit l'armée américaine.

Reuters.


Province de Kunar (est de l'Afghanistan)

01-05

Trois résistants ont été tués et en ont capturé trois autres, lors d'une opération qui s'est déroulée dimanche dans une province où les résistants sont particulièrement actifs, selon le général Zaher Azimi,

AP

06-05.

Un hélicoptère de transport à double rotor CH-47 Chinook à été abattu vendredi soir à proximité d’Asadabad, chef-lieu de la province

L'appareil prenait part à une importante opération baptisée "Opération Montagne du Lion", a précisé le lieutenant Tamara Lawrence.

Des opérations de recherche et de secours menées dans cette région montagneuse frontalière du Pakistan ont permis de retrouver les restes de dix membres d'équipage et des …XXX passagers,

La porte-parole de la coalition n'a pas été en mesure de donner plus de précisions sur les occupants.

Les résistants ont revendiqué avoir abattu l'appareil

Avec AP et AFP

Rappel : En juin 2005, des résistants avaient descendu un hélicoptère américain Chinook, tuant l'ensemble de ses seize occupants. En avril de la même année, un autre Chinook s'était écrasé dans la province méridionale de Zabol,, tuant l'ensemble de ses occupants: 18 Américains dont trois civils.

(AFP avec AP)


Province de Khost (sud-est)

01-05

Dans le sud-est, un résistant est mort dans l'explosion prématurée des explosifs qu'il portait sur lui et un autre a été blessé, a indiqué le gouverneur, Mirajudin Patan .

(afp- 13h57)

province de Helmand (sud)

01-05

Un civil afghan avait été tué et deux autres avaient été blessés a-t-on appris auprès des autorités afghanes.

Un porte-parole a revendiqué l'attaque affirmant que les personnes étaient des espions.

(afp- 13h57)


Province de Laghman (est)

Abdoullah Pashtoune, commandant impliqué dans des attaques contre l’armée nationale afghane et les forces de la coalition internationale, a été blessé samedi lors de combats dans le district d’Alishang, dans la province de Laghman, à l’est de Kaboul.

Bien implanté dans les districts d’Alishang, Alingar et Daulat Shah, le commandant Pashtoune a plusieurs fois été la cible de la coalition.

Bassirat.net Avec Pajhwok


Province de Nangarhar(orientale)

03-05.

Une explosion s'est produite dans un véhicule de police stationné devant le bâtiment abritant les services du gouverneur de la province de Nangarhar, ont annoncé des policiers à Jalalabad, capitale provinciale. Aucun responsable du gouvernement provincial n'a souhaité faire de commentaire.

(Reuters)


Province d'Oruzgan (sud de l'Afghanistan)

30-04

AP

L'armée afghane a tué quatre militants lors d'une opération, a annoncé le général Rehmatullah Rausi, chef de l'armée afghane dans les provinces du sud. Un autre militant a été arrêté.

01-05

Un soldat de la coalition, dont la nationalité n'était pas connue, et un civil afghan ont été blessés dans une  explosion . Les forces de la coalition effectuaient une patrouille de routine à Tirin Kot, la capitale, au moment de l'incident, a précisé le chef de la police de la province, Mullah Rozy Khan.

la province de Khost

(afp- 13h57)

04-05

Quatre gardes de sécurité afghans qui escortaient un convoi de camions destinés au ravitaillement des troupes américaines ont été tués, a indiqué jeudi un responsable militaire local.

L'embuscade s'est déroulée mercredi soir, à une centaine de kilomètres au nord de Kandahar, la grande ville du sud afghan et bastion des résistants, a indiqué le général Rahmatullah Raufi, le commandant militaire pour le sud de l'Afghanistan.

(afp- Bassirat.net -15h35)

20-05

Dans des affrontements séparés survenus samedi dans la province méridionale d'Uruzgan, un soldat américain a été tué et six autres blessés.

Ces affrontements ont éclaté quand des soldats afghans et de la coalition se sont retrouvés face à desrésistants "en menant des opérations d'amélioration de la sécurité", a précisé un communiqué des forces internationales.

Uruzgan est l'une des provinces les plus touchées par l'insurrection lancée par les résistants après leur renversement par la coalition sous commandement américain en 2001.

(afp-06h28)


Province du Wardak,
(sud-ouest de Kaboul)

06-05

Jeudi soir, dans le district de Jalrez des combattants, ont attaqué un commissariat, blessant un policier.

Avec Pajhwok


Province de Zaboul (sud-est)

07-05

Au moins deux policiers ont été tués hier lors d'une embuscade tendue contre un convoi de la police dans la province où les guérilleros sont particulièrement actifs.

Quatre résistants ont également été blessés lors de ces combats, selon le bilan du chef de la police de la province, Nabi Mollahkhil.

Le monde & AFP


Frontière avec le Pakistan

10-05

Une frappe aérienne américaine à la frontière avec le Pakistan a coûté la vie à quatre résistants présumés, a annoncé lundi un porte-parole de l’armée américaine. Après avoir repéré un groupe d’hommes, des forces américano-afghanes ont demandé une frappe aérienne. Puis, après le bombardement, ils ont inspecté le site de l’attaque, découvrant quatre corps sans vie et capturant un cinquième homme.

Un début de polémique est né au Pakistan, des officiels affirmant que cette opération s’est déroulées en territoire pakistanaise.

Avec BBC & Bassirat.net


Enlèvement
 29-04

Des résistants ont menacé d'abattre un ingénieur indien enlevé vendredi après-midi sur la route reliant Kandahar à Kaboul. Ils accusent K. Suryanarayana d'être un espion américain

 Kari Youssaf Ahmadi, a expliqué à l'Associated Press qu'il serait exécuté si tous les Indiens travaillant en Afghanistan ne quittaient pas le pays dans les 24 heures suivant les 13h30GMT.

AP


3-2 Décompte : Pertes humaines (vérifiée par recoupement) depuis octobre 2001(guerre  injustifiable  appélée "Enduring Freedom ")

 

 

 
Civils tués                                                : ? +  510
Civils blessés                                           : ? +  935
 
Résistances afghans tués :                       :?  +  749
Résistances afghans blessés                   : ?  +  131
Résistances afghans arretés :                 : ?  +   525

Militaires Occupant tués                              :     408
Militaires Occupant blessés                       : ?+  380
Suicides                                                     :  +  20
CIA tués :                                                  :         4
 
Soldats /policiers tués                               : ?+ 1.802
Soldats gouvernementaux Blessés             : ? + 2.561
Collaborateurs tués + armée pakistanaise) :         339
Collaborateurs Blessés                              : ? +  172
Collaborateurs disparus                             : ? +    12

Depuis le mois d'octobre 2001, plus de 11 avions /helicoptères de l’armée américaine se sont écrasés en Afghanistan sous des tirs hostiles ou de manière accidentelle...


4 Camp de concentration de Guantanamo

4-1 Au jour le jour

05-05

Les Usa a annoncé la libération de cinq Chinois ouïgours détenus à Guantanamo et indiqué qu'ils allaient s'installer en Albanie.

Les autorités militaires ont admis au printemps 2005 que ces Chinois musulmans, ont été capturés par des "chasseurs de prime", et n'étaient pas des "combattants ennemis".

(ats - 01:27)

4-2 Paroles

08-05

Bush a déclaré qu'il souhaitait fermer la prison de Guantanamo Bay, mais qu'il attendait un jugement de la Cour suprême qui devra déterminer si les prisonniers du centre de détention à Cuba peuvent comparaître devant des tribunaux militaires..

10-05

Il y a eu au moins 39 tentatives de suicide à Guantanamo depuis son ouverture en janvier 2002,

 

4-3 Action internationales contre les tortionnaires US

12-05

# Le président du Comité international de la Croix-Rouge Jakob Kellenberger "déplore que les autorités américaines n'aient pas évolué pour permettre aux délégués de la Croix-Rouge de rendre visite aux personnes détenues dans des endroits tenus secrets". Le CICR continuera de demander à avoir accès à tous les prisonniers où qu'ils se trouvent, a souligné Jakob Kellenberger, et ce malgré le "manque décevant de résultats" et la position actuelle des Etats-Unis.

Il a ajouté que toutes les personnes détenues par les Etats-Unis avaient droit à un statut juridique clair..

(ats - 03:09)

12-05

# L'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch affirme que 600 enquêtes se sont soldées par 54 comparutions en cour martiale et 40 condamnations liées aux tortures infligés en Irak et en Afghanistan mais aussi sur la base américaine de Guantanamo.

En réponse aux accusations de Human Rights Watch, Charles Stimson, un haut responsable Us a dit devant le Comité des Nations unies contre la torture(1): selon lui 103 soldats sont passés en Cour martiale et 89 d'entre eux ont été condamnés.Sur les 89 soldats condamnés, 19 l'ont été à des peines d'un an (!!!)de prison ou plus et 28 soldats ont été renvoyés de l'armée, a précisé le haut responsable américain. (Parmi eux figurent des militaires de la prison d'Abou Ghraïb )

Stimson n'a pas précisé exactement où les prisonniers concernés étaient détenus

Ps : La technique du "sous-marin" consistant à immerger un détenu lors d'un interrogatoire, sera spécifiquement prohibée, a souligné M. Stimson.

Les défenseurs des droits de l'homme reprochaient à Washington de refuser de reconnaître que la technique du "sous-marin"  est de la torture.

(1): Il y a 10 experts au Comité. Le Comité a peu de pouvoirs si ce n'est de dénoncer des problèmes qui doivent selon lui être rectifiés. Il doit remettre ses conclusions sur les Etats-Unis le 19 mai.

(afp- 18h44)

Onu

19-05

Les dix experts indépendants, du Comité de l'Onu contre la torture demandent aux Usa de fermer le camp de Guantanamo. Fernando Marino Menendez, porte-parole du comité: "Nous sommes convaincus que Guantanamo devraient être fermé définitivement. Nous avons relevé plusieurs techniques d'interrogatoire interdites par la Convention et nous en avons donné des exemples concrets."

Le comité estime que les Etats-Unis n'ont pas le droit d'utiliser de telles méthodes sous couvert de lutter contre le terrorisme. La plupart des détenus de Guantanamo n'ont pas été formellement inculpés et n'ont pas droit à un avocat. Mais cet organisme onusien n'a aucun moyen de contraindre Washington à se plier à ses recommandations.

Par EuroNews


4-4 Dans la prison
19-05

# L'oppresseur Piégé : Bréve prise de contrôle du camps de Guantanamo par les prisonniers

 (AP)

Le camp de Guantanamo a été le théâtre d'une tentative de prise de contrôle.

Des détenus  avaient tendu un piège a la direction pénitentiare en faisant croire à une tentative de suicide par pendaisond'un de leur compagnon, a révélé vendredi le commandement du centre de détention.

Les gardiens du camp sont arrivés dans le dortoir du Camp 4 croyant qu'un détenu "s'apprêtait à se pendre" c’était en fait "une ruse pour faire entrer les gardiens dans l'enceinte pour les attaquer", a affirmé le vice-amiral Harris. "Quand les gardiens sont entrés dans l'enceinte pour intervenir, ils ont été alors été attaqués par les autres prisonniers. Les prisonniers avaient recouvert le sol d'excréments, d'urine, d'eau savonneuse pour faire trébucher les gardiens. Ils ont alors attaqué les gardiens avec des lampes cassées, des lames de ventilateurs et des pièces de métal", a-t-il expliqué.

Franchement, à ce moment-là, nous perdions du terrain", a raconté le colonel Mike Bumgarner, autre responsable du camp. Des balles en caoutchouc ont alors été tirées.

Six détenus ont été blessés, déclare le capitaine de frégate de la marine Robert Durand, mais ne parle pas des pertes Us.

AP


4-5 Les Brèves 
 Abdoul Salam Zaif, « L’Afghanistan a besoin d’une réconciliation mais je ne pense pas que les Américains souhaitent négocier »,

l’ancien ambassadeur de l’Emirat islamique d’Afghanistan au Pakistan, Abdoul Salam Zaif, déclare que le problème (perte de contrôle des multiples provinces) augmente et qu’il faut qu’ils (les Américains) décident s’ils essaient de le régler par le recours à la force ou par la négociation », à l’Associated Press depuis une villa des environs de Kaboul où il a été placé en résidence surveillée par le gouvernement afghan.

« L’Afghanistan a besoin d’une réconciliation mais je ne pense pas que les Américains souhaitent négocier », a-t-il poursuivi tout en fustigeant l’arrogance des Américains qu’il connaît bien pour avoir été emprisonné à Guantanamo de janvier 2002 à fin 2005.

Selon lui, la poursuite des opérations militaires contre la résistance ne peut que renforcer l’instabilité de l’Afghanistan. « Nous savons que lesrésistantset Hekmatyâr [1] peuvent faire quelque chose contre la coalition et créer plus de problèmes », a-t-il affirmé. « L’Afghanistan n’est pas comme l’Allemagne et le Japon », estime-t-il, en référence à la démocratisation sous la tutelle américaine des ces deux pays vaincus lors du dernier conflit mondial.

L’idée de négocier avec les taliban est écartée par l’administration Bush et par le gouvernement …

Bassirat.net Avec Associated Press et Reuters - 13 Mai 2006,

 


2 USA : Washington rejette l'appel de l'Onu à fermer Guantanamo

- Washington a rejeté vendredi l'appel de l'Onu à fermer Guantanamo et assuré n'autoriser la torture d'aucun prisonnier, ni aux Etats-Unis ni ailleurs dans le monde.La Maison Blanche a justifié l'existence du camp de Guantanamo par la nécessité de protéger les Américains, tout en assurant que le président George W. Bush aimerait pouvoir le fermer.

M. Bush a "dit qu'il préfèrerait que nous puissions à un moment donné fermer Guantanamo", a rappelé le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Snow, citant les déclarations récentes du président sur une télévision allemande. "Nous sommes en guerre contre un ennemi et nous devons nous protéger", avait dit M. Bush, "(...) personnellement j'aimerais beaucoup qu'on ferme Guantanamo et qu'on juge les gens".

Dans un rapport publié vendredi à Genève, le Comité de l'Onu contre la torture a appelé les Etats-Unis à "prendre des mesures énergiques pour éradiquer toute forme de torture" par leurs forces de sécurité en Afghanistan et en Irak, et à fermer leurs centres de détention secrets de suspects de terrorisme.

Washington "doit cesser de détenir quiconque à Guantanamo Bay et fermer ce centre de détention, permettre aux détenus d'être jugés ou bien les relâcher le plus vite possible, s'assurer qu'ils ne sont pas renvoyés vers un pays où ils pourraient courir un risque réel de torture", réclame le Comité. Selon le conseiller juridique du département d'Etat, John Bellinger, le comité a ainsi "débordé de son mandat" qui, selon lui, ne concerne pas Guantanamo.

"Les conclusions du Comité sont que détenir des personnes indéfiniment sans inculpation est en soi une violation de la Convention" internationale contre la torture, dont les Etats-Unis sont signataires, a déclaré M. Bellinger au cours d'un point de presse. "C'est tout simplement faux. Il n'y a rien dans la Convention qui dise quoi que ce soit sur la détention indéfinie de personnes", a ajouté le juriste.

En outre, Washington considère les détenus de Guantanamo comme des prisonniers de guerre et la détention illimitée sans inculpation est autorisée par la Convention de Genève, relative au traitement des prisonniers de guerre, a-t-il affirmé. La Cour suprême américaine doit décider avant juillet si les détenus de Guantanamo doivent être jugés devant un tribunal civil ou militaire.

Le porte-parole de la Maison Blanche a souligné que les prisonniers de Guantanamo étaient des gens "dangereux". Il a insisté sur la possibilité accordée aux prisonniers de pratiquer le culte musulman. Quant aux interrogatoires, "il est important de noter que tout est fait (...) dans le complet respect de la loi américaine". Pour sa part, le porte-parole du département d'Etat, Sean McCormack, a laissé entendre que les Etats-Unis devaient garder Guantanamo ouvert parce que personne d'autre ne voulait se charger de certains prisonniers.

Ceux qui appellent à libérer les prisonniers de Guantanamo "quand on leur demande s'ils veulent en abriter quelque'uns, s'ils veulent bien alléger les Etats-Unis de ce fardeau, disent : 'non, pas nous'", a-t-il ajouté. "Très franchement, c'est un processus que nous aimerions accélérer", a indiqué un haut responsable de l'administration sous couvert de l'anonymat.

Mais il a invoqué la nécessité de s'assurer que les prisonniers ne présentent plus d'"intérêt pour le renseignement" avant de les renvoyer vers leur pays d'origine et qu'ils n'auraient pas la possibilité de reprendre les armes une fois transférés. Jeudi soir des légers affrontements ont eu lieu entre prisonniers et gardiens. Le camp de Guantanamo détient principalement des prisonniers capturés en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001. Quelque 460 personnes sont emprisonnées dont 10 ont été formellement inculpées.

AFP) 


3 L'Onu rappelle à l'ordre Washington sur la torture et les prisons secrètes
Les Etats-Unis doivent "prendre des mesures énergiques pour éradiquer toute forme de torture" par leurs forces de sécurité en Afghanistan et Irak et fermer leurs centres de détention secrets de suspects de terrorisme, selon un rapport du Comité de l'Onu contre la torture.

Les Etats-Unis "doivent cesser de détenir des personnes dans des sites de détention secrets, que ce soit sur leur territoire, sur des territoires sous leur juridiction ou sur des sites sous leur contrôle de facto", a estimé le Comité dans des recommandations adressées à Washington et publiées vendredi.

Le Comité, composé d'une dizaine d'experts indépendants, a étudié le respect par les Etats-Unis de la Convention de l'Onu contre la torture qui date de 1984, comme il le fait régulièrement avec tous les Etats signataires.

"L'Etat partie doit reconnaître que détenir des personnes dans des installations secrètes constitue, en soi, un acte de torture ou un traitement ou un châtiment cruel, inhumain ou dégradant selon sa nature exacte, son objectif ou sa sévérité", a estimé le Comité dans ses conclusions.

Le rapport du Comité est le premier à viser les Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le déclenchement de la "guerre contre le terrorisme" qui a vu notamment l'ouverture de la prison de Guantanamo Bay à Cuba, où des centaines de suspects sont détenus en dehors de tout cadre légal.

"L'Etat partie doit cesser de détenir quiconque à Guantanamo Bay et fermer ce centre de détention, permettre aux détenus d'être jugés ou bien les relâcher le plus vite possible, s'assurer qu'ils ne sont pas renvoyés vers un pays où ils pourraient courir un risque réel de torture", réclame le Comité.

Les Etats-Unis sont également soupçonnés de "délocaliser" la torture en transférant des suspects de terrorisme dans d'autres pays en vue de les interroger.

"Les prisons secrètes sous contrôle américain ou dans d'autres pays et à propos desquelles il y a des informations sont contraires à la Convention", a déclaré le président du Comité, l'Espagnol Fernando Marino Menendez. "Elles doivent être éliminées". Le simple fait de détenir secrètement une personne signifie que la "probabilité de la torture est très élevée", a-t-il souligné.

Le Comité a également condamné certaines techniques d'interrogatoires que les Américains ne considèrent pas comme de la torture, comme celle du "sous-marin", qui consiste à plonger un suspect dans une baignoire, ou encore le recours à des chiens ou bien à des menottes très serrées.

Le Comité, dont les conclusions ne sont pas contraignantes, donne au gouvernement américain un an pour prendre des mesures correctrices et l'en informer. Le Comité a peu de pouvoirs si ce n'est de dénoncer des problèmes qui doivent selon lui être rectifiés.

En février dernier, un rapport d'experts de l'Onu avait déjà conclu que "les conditions générales de détention (à Guantanamo) équivalent à un traitement inhumain" et dans certains cas, "s'apparentent" à des tortures et avait demandé la fermeture du centre de Guantanamo. Washington avait réfuté ce rapport.

Les experts du Comité contre la torture examinent tour à tour la situation dans les 141 pays qui ont ratifié la Convention des Nations unies contre la torture. Cette Convention, adoptée en décembre 1984 et entrée en vigueur en juin 1987, interdit la torture et tout autre peine ou traitement cruel, inhumain ou dégradant.

Les Etats-Unis ont ratifié cette Convention en 1994 avec des réserves. Ils avaient comparu auparavant une seule fois devant le Comité, en 2000.

Lors de leur audition par le Comité le 5 mai à Genève, des responsables du département d'Etat et du Pentagone avaient rejeté catégoriquement les accusations de torture qu'ont suscitées les méthodes adoptées par l'administration Bush pour lutter contre le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001.

GENEVE (AFP) - 


4 Le Pentagone a publié une liste de 759 prisonniers

Le Pentagone a publié une liste de 759 prisonniers qui ont été incarcérés au centre de détention militaire américain de Guantanamo, a indiqué un porte-parole du ministère américain de la Défense.

Le Pentagone s'est toutefois refusé à préciser si cette liste était exhaustive et comportait les noms de tous les prisonniers ayant transité par Guantanamo. Ceci laisse la possibilité que des détenus n'ayant pas été encore identifiés aient été incarcérés à Guantanamo par d'autres agences gouvernementales.

Rappel : Le Pentagone avait publié en avril une liste des noms et nationalités de 558 prisonniers de Guantanamo. Il s'agissait de détenus dont le statut de "combattant ennemi" avait fait l'objet d'une audience devant un tribunal militaire.

Une nouvelle liste comptant environ 200 noms de prisonniers qui ne sont pas passés par la procédure d'examen de leur statut car ils avaient déjà été transférés ou libérés, a été publiée lundi, avait auparavant indiqué un autre porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman

Le Pentagone a bataillé pendant quatre ans pour garder secrets les noms et nationalités des détenus, refusant de confirmer les noms des détenus identifiés par leurs proches ou des organisations et même de ceux qui avaient été libérés.

Mais à la suite d'une requête déposée par l'agence de presse américaine Associated Press, il avait été sommé cette année par un juge fédéral de publier les transcriptions des interrogatoires des prisonniers sans en effacer les noms et les nationalités.

Début mars et début avril, le Pentagone a d'abord rendu publics des centaines de noms, accompagnés de leurs nationalités, non pas sous forme de liste, mais dans les quelque 7.600 pages publiées des transcriptions des auditions sur le statut de "combattant ennemi".

Nb : Seuls 10 des quelque 490 encore détenus ont été formellement inculpés, et aucun n'a encore été jugé.

Les conditions d'incarcération et le maintien en détention indéfinie de suspects non inculpés ne cessent de susciter de la critique acerbe dans le monde. Mais  Bush a jusqu'à présent ignoré tous les appels, jusqu'à celui de l'Onu, à juger les prisonniers au plus vite ou à les libérer.

(19-1 afp- 10h37)


4-7 Les Brèves

Ndlr :  la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
1 : La promesse de travail et de sécurité a incité Ghulam Hazara, il y a deux ans, à retourner vivre à Hérat

09-05

La promesse de travail et de sécurité a incité Ghulam Hazara, il y a deux ans, à retourner vivre à Hérat, dans l'ouest de l'Afghanistan.

Mais le chômage le poussent à repartir en Iran.

"On m'avait dit que la situation s'était améliorée en Afghanistan et que ce serait mieux d'être à nouveau aux côtés avec ma famille", explique cet homme âgé de 44 ans qui squatte devant le consulat iranien avec 400 autres personnes. "Mais j'ai l'impression qu'il n'y a plus rien ici, alors je dois retourner travailler en Iran."

Le chômage continue à affliger des millions de personnes tandis que la colonistation sape tout développement.

Bref, la situation n'a rien pour inciter les quatre millions d'Afghans vivant actuellement en Iran et au Pakistan à revenir. Le flot de réfugiés rentrant en Afghanistan s'est pratiquement tari cette année. En 2004, 375.000 d'entre eux sont revenus d'Iran. En 2005, ils ont été 65.000 à emprunter le même trajet. Depuis le début de l'année, ils ont été à peine 1.000 à retourner en Afghanistan sur les 900.000 réfugiés demeurant toujours en sol iranien.

Du côté pakistanais, la fermeture de camps de réfugiés n'a pas laissé beaucoup de choix à 25.000 Afghans qui ont dû reprendre de force le chemin de leur pays. Plus de trois millions de réfugiés seraient toujours au Pakistan.

Les deux pays voisins mettent sous pression le gouvernement afghan pour qu'il encourage le retour des réfugiés

Le président Karzaï a invité les millions d'Afghans vivant à l'étranger à revenir construire leur pays dévasté. "Mais nous peinons à trouver des abris et du travail pour tous les réfugiés", admet le représentant du ministre des réfugiés, Nadim Jan.

Le taux de chômage en Afghanistan avoisine les 40%, selon les estimations du CIA World Factbook, base de données sur Internet de l'agence américaine de renseignement.

(AP)


7 Dossiers

Ndlr :  la publication des articles ou analyse ne signifie nullement que la rédaction partage certaines analyses ou point de vue des auteurs, mais doit être vu comme information
7-1 Point de vue de Loris Campetti : A Kaboul, c’est la guerre.

 

«  A ces politiciens qui pleurent aujourd’hui pour nos soldats morts à Kaboul (deux chasseurs alpins ont été tués le 5 mai à Kaboul, ce sont les premiers militaires italiens tués en Afghanistan, voir note en fin d’article, ndt) ou à Nassiryia, je voudrais dire qu’ils auraient économisé leurs larmes s’ils n’avaient pas vendu ces jeunes par un acte de servilité à leur ami Georges ». Gino Strada ne fait de cadeau à personne. Le fondateur de Emergency connaît bien l’Afghanistan. Pas parce qu’il est chercheur en géographie mais parce que depuis des années - depuis des guerres - il opère comme chirurgien dans ce pays martyre, toujours dans les mêmes rangs : ceux de la population civile, des victimes de la guerre.

 

Peut-être est-ce que c’est nous qui ne voulons pas comprendre. Peut-être que c’est vrai que nous sommes en Afghanistan pour une mission de paix.

Ça c’est les idioties que disent les puissants de la terre et leurs valets. La guerre continue depuis plus de trente ans en Afghanistan, qui a traversé de nombreuses phases et occupations, des russes aux saoudiens, des américains aux italiens, tout le monde a joué ses cartes sur la peau du peuple afghan. Maintenant nous sommes en présence d’une nouvelle occupation d’un pays qui, comme tous les autres pays, ne supporte pas les occupations militaires étrangères. La première a eu lieu, si je me souviens bien, en 1804, avec Pierre le Grand, pour se poursuivre par les trois guerres anglaises. Quand un afghan voit passer un militaire étranger il ne se demande pas s’il est sous l’égide de l’Onu, il sait seulement qu’il est prêt à bombarder une maison où il y a des vieilles femmes et des enfants parce que peut-être là qu’habite l’ami d’un taliban.

L’Afghanistan a changé, nous dit-on, il est en train de renaître après l’arrivée de l’armée du

bien.

Hors de Kaboul rien n’a changé, la présence je ne saurais pas dire si c’est des talibans ou des pashtoun, se renforce dans tout le pays. Bien sûr, Kaboul a beaucoup changé. Elle est devenue plus violente, la criminalité est au zénith. Dans nos hôpitaux nous n’avions jamais soigné autant de gens poignardés. Les prix des maisons ont décuplé, le coût de la vie quintuplé. La pollution en ville est telle que les gens circulent avec des masques comme le personnel médical dans les services hospitaliers. Et puis, il y a une autre guerre qui a éclaté : chaque jour, il y a en moyenne cinq enfants qui meurent sous des engins militaires. Pour la première fois à Kaboul, la prostitution a fait son apparition.

Comme à Belgrade après la guerre humanitaire.

La prostitution est un trousseau apporté par chaque guerre.

Que font nos troupes à Kaboul et combien nous coûtent-elles ?

En cinq ans à peu près, elles ont opéré sous divers sigles, mais toujours avec le même objectif : donner un coup de main à la mission américaine. Nos soldats font des patrouilles avec des mitraillettes prêtes à tirer ou restent enfermés sur les bases. Ça nous coûte plus de 300 millions d’euros rien que pour la partie militaire de la mission. A Emergency nous avons trois hôpitaux qui nous coûtent 6 millions d’euros, pense à ce qu’on pourrait faire avec tout cet argent. Les italiens sont à Kaboul aussi pour des raisons « pacifiques » : avec ce qu’il en est de la justice en Italie nous sommes en train de reconstruire la nouvelle justice afghane (voir en fin d’article, ndt).

Mais maintenant les femmes peuvent voter.

Tu sais comment on vote en Afghanistan ? Chez nous à l’hôpital, le personnel afghan a fait un concours pour qui arriverait à voter le plus. Celui qui a gagné avait mis 17 votes dans les urnes. Le deuxième candidat après Karzaï, Qanouni, qui est président du parlement maintenant, m’a parlé de bulletins agrafés par 100 « pour faciliter le scrutin ». Les bulletins de Kandahar étaient transportés à Kaboul par les marines.

Qu’est-ce que tu attends du gouvernement de l’Unione ?

Qu’il fasse enfin le choix constitutionnel. L’article 11 ne laisse le choix à aucun politique de décider si une guerre est bonne, mauvaise, juste, humanitaire. L’Italie refuse la guerre, un point c’est tout. J’attends le retrait immédiat de toutes les missions. Aucune d’elles ne respecte le Statut de l’Onu. Qu’on démilitarise le territoire et la politique, qu’on arrête les dépenses en armements et qu’on investisse dans l’éducation, la culture, la santé. Sais-tu que dans tout l’Afghanistan, pour 25 millions d’habitants, il y a six lits de réanimation, ceux d’Emergency ? En Italie les ouvriers de la métallurgie doivent faire grève sur grève pour une augmentation de 100 euros, et ici on en dépense 300 millions pour entretenir nos troupes à faire la guerre.

Ce serait être irresponsables, nous dit-on, d’abandonner l’Afghanistan.

Ce serait le chaos.

On risquerait un chaos ? Mais est-ce possible d’avoir un pire chaos là où, que ce soit Kaboul ou Nassiryia, un enfant se bourre d’explosifs et se tue pour tuer d’autres personnes ? Tant qu’il restera un seul soldat étranger en Irak ou en Afghanistan la situation ne pourra qu’empirer. A Bagdad il faudra au moins trente ans, non pas pour revenir à la normalité ou à la démocratie, mais pour revenir à l’époque de Saddam Hussein.

-  Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

 Gino Strada, le fondateur de Emergency (Ong italienne qui opère en particulier dans le domaine médical et chirurgical dans des zones en guerre, et dans les camps de réfugiés, ndt), parle de l’Afghanistan sous occupation et demande le retrait des troupes.

il manifesto, mercredi 10 mai 2006.

-  Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio.

7-2 Point de vuze de James Petras  Il y a deux sortes d'ONG "Ce ne sont pas des ONG mais des entrepreneurs de la pauvreté"

Il faut considérer le contraire. Beaucoup d’ONG sont réellement des alliées de gouvernements qui reçoivent leur financement des États et des institutions comme la Banque Mondiale, la Banque Interaméricaine de Développement et de fondations comme Ford, qui ont des liens avec les groupes de pouvoir. La même chose se produit dans les pays où les ONG sont situées, où il y a une chaîne de liens entre elles et les ministères. Dire que cet essor est une revitalisation de la société civile fait oublier leurs sources de financement et les liens qu'elles entretiennent avec les classes dominantes en dehors et dans le pays. D'autre part, beaucoup d’ONG n'ont pas d'affiliés : Il s’agit d’un groupe avec des bureaux et des représentants qui ont un salaire contortable et reçoivent de ces institutions beaucoup plus que les dirigeants de mouvements sociaux.

Et comment doit-il alors interpréter le volontariat ?
Il y a plusieurs sortes de volontariat. D'une part, ceux qui prennent part aux mouvements de lutte contre le capitalisme et l'impérialisme, qui ont un rôle positif. D'autre part, les jeunes qui cherchent des appuis pour obtenir un poste dans une ONG, qui travaillent là comme intérimaires pour acquérir une expérience et qui entrent ensuite dans le circuit. Le terme "volontariat" inclut beaucoup de groupes peu politisés et beaucoup plus axés sur l’assistance. Rappelons que le volontariat a commencé avec les missionnaires et avec les classes favorisées qui cherchaient, à partir de la charité, à s’acheter une conscience et éviter la radicalisation du peuple. Pour tout cela, qund on analyse le rôle du volontariat et des ONG on doit clarifier pour chaque cas le contenu spécifique de classe, l'orientation politique et sociale, les liens avec les mouvements de lutte, la contradiction entre le paternalisme et l'acceptation d'un rôle subordonné aux leaders naturels que dirigent les grands mouvements de la lutte de classes.


Pourquoi ces organisations jouissent-elles alors d'une grande acceptation sociale ?
Cela est incorrect. Il y a diverses attitudes suivant les ONG et selon leur degré d’acceptation de la subordination aux leaders naturels. J'ai trouvé parmi les Sans Terre (Brésil), et dans la Fédération Nationale de Paysans et dans beaucoup d'autres organisations de l'hostilité envers les ONG. Selon eux, ces organisations essayent de diviser les mouvements, de coopter des leaders et d'établir des activités avec peu de contenu politique (plutôt d’assistance et subordonnés aux politiques des institutions européennes et américaines qui les financent). Il n'est pas certain alors que les ONG reçoivent toujours un bon accueil ; souvent c’est tout simplement qu'elles ont des ressources et les Communautés pauvres acceptent pour les pouvoir en bénéficier.
Où sont donc les ONG quand il y a des confrontations, quand, par exemple, les enseignants ruraux occupent des terrains ? Alors, elles se montrent indifférentes et même hostiles. Il y a des cas au Brésil. Des ONG féministes qui n'acceptent pas que dans le Front Uni il y ait des mouvements de femmes sans terre. Certaines minorités, des ONG pauvres, qui agissent en solidarité avec les mouvements sociaux et qui occupent un rôle secondaire, en effet elles ont un bon accueil. De toute façon, celles-ci disposent généralement de faibles ressources et leurs actions ont un moindre impact. Les missionnaires catholiques et les protestants sont aussi reçus dans des Communautés perdues comme un apport parce qu'ils prêtent une assistance médicale... Les prêtres en échange sont des instruments de contrôle, de limitation de l'action, et des éléments qui ternissent la conscience de classe.

En dépit de cela, les sociétés riches ont une image des ONG solidaires envers le Tiers Monde et des défavorisés en général, non ?
Les sociétés européennes et nord-américaines sont divisées. Quelques secteurs progressistes en ont une bonne image parce qu'ils les trouvent dans les protestations dans le Nord. Toutefois, ceux qui ont davantage l'expérience des pays dominés comprennent que les ONG, dans le meilleur des cas, jouent un rôle ambigu, quand il n’est pas très négatif. Quels critères suivent ceux qui critiquent ? Par exemple, les activités que les ONG promeuvent et l'organisation verticale dans laquelle elles sont structurées à partir des sources de financement qui les soutiennent. Par exemple les leaders locaux des ONG ne répondent à aucune Communauté, car ils ne prennent jamais part aux débats des assemblées, et ne sont pas élus par les Communautés pour lesquelles ils sont censés travailler ou qui utilisent les pauvres comme source pour obtenir un financement des visiteurs de pays riches. De fait, pour obtenir des contrats elles montrent aux riches des classes d'éducation populaire, une machine à coudre, une clinique... En vérité, ce ne sont pas des ONG mais des entrepreneurs de la pauvreté.

Dépolitisation de la lutte de classes
Vous avez signalé à une certaine occasion que les ONG "mobilisent" les gens pour produire dans les marges et non pour combattre par le contrôle des moyens de production et de richesse. Est-ce une des conséquences politiques de l'activité de certaines ONG qui sont définies, toutefois, comme apolitiques ?

Elles ne sont pas apolitiques. Toutes ont des projets de micro-entreprise. Il s'agit de l'ultra politique réformiste déguisée en action sociale, un agenda politique qui implique de ne pas agir sur la structure du pouvoir, ne pas s'insérer dans la lutte de classes, mais une autre façon de faire de la politique qui consiste à rechercher la collaboration de classes. Où est-il le pouvoir dans les pays ? Dans l'État et dans les groupes dominants nationaux et internationaux qui le manient. Il s'agit du lieu de conflit qui dispose des plus grandes ressources et qui agit en tant qu’intermédiaire entre le monde, les pouvoirs impériaux, le marché global et les Communautés.
Pour obtenir des changements structurels, le peuple doit obtenir ces ressources, les recettes que reçoit l'État, et les redistribuer selon des critères de classe. Et ne pas admettre l'autoexplotation des pauvres pour obtenir une maison ou une clinique - l'auto-aide dont parlent tant les ONG -, tandis que les cadres de ces organisations non gouvernementales reçoivent des salaires énormes : je connais certaines ONG, qui ne sont pas parmis les plus grandes, où les directeurs reçoivent entre 30 et 100 mille dollars par année. Les grands coordinateurs des ONG, comme celles qui sont à Barcelone, ont des palais, des centres avec des bibliothèques,et reçoivent de l’argent du ministère de la défense ce sont de fait des centres de pénétration et de diffusion d'idéologie hégémonique.

Toutefois, quand on entend de nombreuses ONG on remarquera dans leurs prises de positions et leurs discours des valeurs de gauche. Cela contredit-il le rôle que ces organisations jouent en pratique ?
Cela est dû au fait que beaucoup d’ex-gauchistes ont pris le chemin des ONG, parce que la lutte de classe, syndicale et politique ne paya pas bien ; c'est un travail dur et dangereux. Beaucoup sont passés aux ONG parce que celles-ci offrent des salaires dans des monnaies fortes et parce qu'elles leur permettent de voyager, d'acquérir une hiérarchie sociale, de figurer dans les journaux et les revues, de parler avec des gens importants... Mais parce qu'ainsi ils sortent de la marginalité et ils sont transformés surtout en petits-bourgeois exemplaires, aspirant même à entrer dans les ministères du développement ou du bien-être social aux côtés de gouvernements de centre gauche, et ainsi se transformer en fonctionnaires permanents avec un bon salaire, une retraite, des vacances et tout le reste.
En réalité, beaucoup de membres des ONG sont d'ex-communistes, ex-socialistes et ex-dirigeants populaires, qui souffraient avec le peuple et qui se sentaient prisonniers des assemblées. Maintenant, ils sont des leaders, il aiment avoir une secrétaire, des véhicules 4x4, un accès à la technologie et jouir des privilèges qu'ils critiquaient avant. La majorité d’entre eux ont entre 30, 40 ans, ils avaient leurs enfants à l'école publique et leurs conjointes étaient fatiguées de les soutenir dans l'activisme politique... Pour eux, tracer un chemin comme celui que j’ai décrit, leur ouvre la porte qu'ils souhaitent : collèges privés pour les enfants, manger dehors trois fois par semaine et payer une bonne à la maison. Sans doute, le fait de pouvoir jouir de ce niveau de vie agit comme une puissante force d'attraction pour ceux qui ont passé un temps dans la lutte de classe et en ont été fatigués. Maintenant tous ces ex-gauchistes préfèrent intégrer la classe moyenne et projeter une image progressiste.

Cependant, vous indiquiez qu'il y a une proportion minoritaire des ONG qui accomplissent un rôle positif et dont les actions s’attaquent aux inégalités. Qu'est-ce que distingue une ONG des d'autres ?
L'idéologie. Certaines ONG en effet comprennent que l'avant-garde de la lutte sont les mouvements de masse, que la façon d'améliorer la vie part de la lutte de classes. Ce sont des organisations qui n'essayent pas de remplacer les mouvements populaires, mais elles sont disposées à compléter les activités, à offrir un appui matériel et financier - si elles ont quelques ressources- parce que normalement ces groupes, du fait de leur politique, n'ont pas beaucoup d'argent – et elles sont prêtes aussi à assumer aussi les responsabilités que le mouvement détermine.
Par exemple, beaucoup de mouvements dans lesquels je prends part exigent un agenda d'éducation politique et d'économie politique : les problèmes que pose l'impérialisme, les commentaires sur la concurrence entre des pouvoirs, y compris des analyses critiques des ONG. Les ONG réellement progressistes acceptent de préparer leurs programmes d'éducation et de formation selon ces exigences-là. En outre, et ceci est fondamental, les ONG doivent aller sur le terrain, c'est-à-dire, doivent être celles qui vont sur les lieux où réside le mouvement social ; et non l'inverse, comme c’est souvent le cas. Ce n'est pas un problème de distance physique, mais une question d’attitude: « Nous sommes les éclairés et vous êtes les pauvres vous devez venir ici et apprendre et retourner ensuite à votre Communauté ». Non, il faut enfiler ses bottes et tuer des moustiques pour être une ONG disposée à apporter solidarité.

Un concept avec un corps, et une identité .
Le pouvoir de l'État, tenu par des partis politiques qui en général, sont de droite ou de gauche, appliquent des mesures néo-libérales. Il existe actuellement une grande distance entre ces partis politiques et les citoyens, ils semblent avoir peu de possibilités de changer l'agenda politique . Où se trouve aujourd'hui l'alternative pour freiner les intérêts économiques ?
Les luttes par le pouvoir de l'État commencent par des luttes quotidiennes. Les mouvements de masse ont une grande capacité d'accumuler des forces, une grande capacité de passer d'un quartier à une Communauté, d'une Communauté à un réseau de Communautés. La situation actuelle de l'Amérique latine, où les gouvernements néo-libéraux sont tombés comme mouches face à des luttes populaires en est la preuve . En Argentine, en 1991, elles ont renversé un gouvernement élu qui était putréfié ; en Bolivie, deux ; en Équateur, trois ou quatre durant les dernières cinq années. Et dans d'autres parties du monde il se passe la même chose : en Corée il y a un mouvement syndical très classiste, dans le sud de l'Afrique il y a un mouvement de Sans terre qui exige une réforme agricole, en Irak on combat contre les privatisations... Il y a des expressions de la capacité des mouvements sociaux à agir et défier les pires régimes gouvernementaux et des mesures qu'ils produisent. Alors, il ne faut pas négliger la logique de partir des luttes quotidiennes économiques et sociales pour arriver aux luttes pour le pouvoir politique.

Le concept de mouvement social n’est-il pas abstrait pour l'homme de la rue? Comment est-il composé et de quelle manière agit un mouvement social pour influencer le pouvoir ?
Le mouvement social est très connu ; les gens en parlent, de l'organisation. Des analphabètes, des gens avec peu d'éducation formelle mais qui comprennent, à partir de discussions, avec les leaders de famille et de quartier, ce qu'est l'action collective. La solidarité n'est pas abstraite ; elle a un corps, et une identité. Mais les gens ont du mal à passer du cadre local au national. Seulement une minorité sert de pont entre le leader local et la masse locale. Cependant, à des moments de lutte la conscientisation sur les problèmes augmente notament quand les mouvements font face aux autorités. Les mouvements de masse sociale agissent sur les problèmes sociaux et économiques, luttent pour la santé, l'eau, l'emploi, les routes, l'électricité tous les aspects liés àl'organisation de la Communauté. En ce sens les mouvements sont sociaux. Mais ensuite, au fur et à mesure qu'intervient le gouvernement, pour réprimer ou soutenir juridiquement,pour les grands spéculateurs et les grands propriétaires, par exemple, ces mêmes mouvements agissent politiquement face à aux policier, aux juges et aux politiciens corrompus.
Tout ceci implique un processus d'accumulation de connaissance à partir d'expériences et de discussions, et non à travers des livres, qui s'avère fondamental. Et je souligne ceci parce qu'on ne doit pas sous-estimer l'influence propagandiste des moyens de communication de masse. Seulement à travers l'expérience quotidienne, comme il a été démontré en Amérique latine, on peut dépasser l'influence médiatique. Sinon, comment expliquer tant d'actions contre le système que les médias soutiennent ? Donc grâce à l'expérience quotidienne et à l'éducation orale entre des groupes de personnes de différents niveaux, plus que celle écrite, cela souligne l’avantage de parler avec les gens plus que de passer par l’écrit.

Ces mouvements ne courent-ils pas le risque de s’épuiser dans un rôle simplement revendicatif face à la surdité des dirigeants ?
Regardez, quand il est impossible d'obtenir des changements structurels avec les partis qui, par exemple, ont promis une réforme agricole et ne l'accomplissent pas : Que vaut-il mieux: suivre ce chemin ou revendiquer à nouveau les occupations de terres pour son propre compte ? Attendre d’un gouvernement qu’il fasse des concessions énormes au grand capital et qu'il exploite la main d'oeuvre ou combattre pour améliorer les salaires ? C’est ce qui s’est passé en Argentine et ce qui passe au Brésil : les gens s’impliquent dans la lutte revendicative.

Les mouvements doivent-ils avoir comme objectif de restaurer les bases de l'Etat-providence?
Ce n'est pas la solution définitive, mais c'est un chemin qui ouvre et donne confiance aux gens et qui peut améliorer leur vie. Le système "d’ éducation et de santé" est un pas vers des changements plus profonds. Je dis cela pour le cas du Vénézuéla. Le gouvernement de Chávez, au delà de sa rhétorique et de ses expressions exubérantes, n'a pas touché au grand capital bancaire et aux grandes compagnies pétrolières des États-Unis. De fait, les entreprises espagnoles continuent à fonctionner sans problème. Toutefois, le gouvernement vénézuélien a mis en oeuvre des programmes de santé étendus et profonds, il a augmenté les programmes éducatifs, a subventionné des produits de consommation et a créé entre les gens un sens de valeur, de possibilité d'amélioration et d’engagement dans les secteurs les plus avancés avec les demandes d’autogestion et d’intervention dans des entreprises en faillite. Il y a une conscience de classe dans des secteurs paysans et ouvriers qui n'existait pas avant et, bien qu'il ne s'agisse pas d'un processus général, en effet c’est une expression très positive. La révolution n'est pas un acte, c’est un processus de conscientisation et de formation de classe.
Cela veut dire que l'État providence est une condition dans la lutte...
Un Etat providence a besoin d'imposer des impôts progressifs pour financer l'amélioration santé, des retraites, de l’éducation gratuite... La politique de redistribution implique de toucher à la richesse des capitalistes : impôts sur les profits, à la propriété, au luxe. Si l’on affaiblit l'accumulation de richesses on commence à affaiblir la capacité des capitalistes à acheter des votes et à financer des campagnes, et on crée aussi des institutions sociales avec un contenu populaire capables d'augmenter leur poids dans la politique économique. Derrière ces mesures, il y a des mouvements syndicaux, des mouvements de masse, de désoeuvrés, qui sont les forces, moteur de ce processus et qui ne doivent pas être figées par l’Etat providence, il faut le voir comme un moment dans la lutte pour étendre le pouvoir populaire sur l'État et créer le sien propre.

Face aux inégalités chaque fois plus flagrantes, on débat aujourd'hui de la chute de l'État providence dans les pays du premier monde. Que s’est-il passé, n'a-t-il pas pu étendre son pouvoir ?
L'État providence avait sa bureaucratie propre et ses institutions qui voulaient congeler le processus dans une phase très limitée. C'est pourquoi je dis que la force dynamique sont les mouvements, les syndicats et ce que les pauvres urbains et journaliers exigent, ce sont non de simples réformes mais des changements radicaux qui font partie du processus de transformation sociale. Pour les révolutionnaires, les mesures de bien-être social font partie d'un programme de transition à la transformation. Ces luttes servent pour améliorer la vie, mais aussi pour former les gens à changer la structure de propriété et la gestion des gouvernements.

Juan Pablo Teína Red Voltaire SamuelBarinasVarela CORFISOCIAL
Traduit par Yannick-Hélène de la Fuente.


8-
Courrier des lecteurs & trouvé sur le net
8-1 MANIF CONTRE LE "GUANTANAMO DU NORD"
samedi, le 13 mai à midi
au Complexe Guy-Favreau (Réné-Lévèsque, coin St-Urbain. métro Place-des-arts)

MANIF CONTRE LE "GUANTANAMO DU NORD"

Contre l'ouverture d'une nouvelle prison pour les non-citoyens détenus
sans accusations
sans procès
sous informations secrètes et des soupçons
sous la menace d'être deporté vers la torture
pour une durée indéterminée

samedi, le 13 mai à midi
au Complexe Guy-Favreau
(Réné-Lévèsque, coin St-Urbain. métro Place-des-arts)

Quatre détenus sous un "certificat de sécurité" - Mahjoub (presque six
années), Jaballah (sous son troisiem certificat), Almrei (quatre ans et demi),
Harkat (plus de trois ans) - ont être transféré dans les nouvelles installations de Kingston le 24 avril.

Cette prison a été construite pour les détenus sous les certificats de securité sous la directions de les Services frontalières. Ce "Guantanamo du Nord" crée un précédent au Canada et témoigne de l'intention du gouvernement de garder les réfugié(e)s en détention de façon arbitraire et pour une durée indéterminée. Le transfert vers cette nouvelle prison signifie également que les détenus seront loin de leur famille et avocat(e)s.

Des groupes de Vancouver, de Toronto, de Kingston, d'Ottawa, du Québec et de
Halifax dénoncent l'ouverture d'une Guantanamo du nord et demandent au gouvernement de libérer immédiatement les détenus, d'abolir le certificat de sécurité et de cesser les déportations vers la torture.


Le parlement vote sur le prolongement de l'intervention militaire en Afghanistan

Troupes canadiennes, hors d'Afghanistan!
Non au prolongement du déploiement jusqu'en 2009!

Troupes canadiennes, hors d'Afghanistan! Non au prolongement du déploiement jusqu'en 2009!

 


8-3 Qui est James Petras ? 

Cet intellectuel de gauche nous alerte sur le rôle joué par certaines ONG qui sont alliées au pouvoir international pour briser les luttes populaires revendicatives. Selon lui, pour combattre vraiment les sources des inégalités et la pauvreté, ces organisations devraient agir aux côtés des mouvements sociaux. Les luttes politiques qui naissent à la base doivent viser des changements radicaux dans la structure du pouvoir, ce qui indique que les mesures obtenues au moyen de la revendication représentent un pas dans le processus afin d’atteindre une véritable transformation sociale.

"Il faut mettre les bottes dans la boue et tuer des moustiques pour être une ONG solidaire", souligne dans un castillan à l’accent étasunien marqué, James Petras, un des intellectuels de gauche les plus critiques de ce siècle .Petras, qui travaille actuellement comme professeur à l'Université de Binghamton (New York), accuse de nombreuses ONG d’être des alliées des pouvoirs internationaux qui cherchent à despolitiser les conflits de classe et étrangler le germe de l'organisation sociale dans les bases, à force de soutenir les politiques d’assistance et la philosophie de la micro-entreprise.

En tant que sociologue, il a étudié l'effet des politiques néo-libérales nord-américaines en Amérique clatine, en Afrique et en Asie. Le résultat de cette étude renforce ses critiques envers l'impérialisme de son pays et encourage encore plus sa position de gauche militante. Cohérent avec ses idées politiques pour la lutte de classes, il opte pour la désobéissance intellectuelle et se montre intransigeant avec ses compagnons qui l’ont abandonné dans les années 80. Dénonçant le rôle "néfaste" du centre gauche actuel, qui promet une chose et pratique ensuite une politique de continuité. Il parie décidément sur les nouveaux mouvements sociaux. De fait, il prend part activement à certains d’entre eux.

Selon Petras, ces manifestations populaires trouvent leur source d'énergie dans la déception que produit la "trahison" des politiciens envers les citoyens. Et il l'illustre dans ces propos : "quand la voie électorale ne correspond pas à leurs aspirations, les gens agissent de nouveau dans ce qu'ils peuvent contrôler : les mouvements sociaux". Par conséquent, pour ce théoricien et activiste, les mouvements sociaux agissent comme des voies pour que la société canalise et revendique ses nécessités. Ainsi, l'organisation depuis le bas, l'action entre des personnes pour résoudre des problèmes communs, constitue le premier pas d'une lutte pour changer radicalement l'actuelle structure du pouvoir capitaliste.

 


9-0 Annexe
9-1  Crimes de guerre et terreur des USA et de l'OTAN  :

Qui sont les assassins ? Où est le terrorisme ? Qui représente le mal ?

 

George W. Bush a déclaré que les attaques anti-impérialistes contre Washington et New-York étaient un "acte de guerre" dont les Etats-Unis sortiraient vainqueurs. Il a ajouté : "Ce sera une lutte monumentale du bien contre le mal, mais le bien l'emportera", à l'issue d'une réunion à la Maison blanche avec les principaux responsables de la sécurité.

Arguments repris par les media aux ordres de l'OTAN et par toutes les putains de l'Amérique dans le monde occidental.

Bernard Kouchner, gauleiter du Kosovo, revenu sévir en France donnait sous le titre "La pathologie du monde" dans "Le Monde" (13 septembre 2001) un bel exemple de cette propagande occidentale, recyclée de la guerre froide et de Ronald Reagan en lutte contre l'URSS, l'"empire du mal" .

Nous le citons : "Nous sommes tous, aujourd'hui, désormais des Américains; des Américains d'Europe. Les pères des victimes de New York ou de Washington furent à nos côtés contre l'horreur nazie. Nous devons aujourd'hui à leurs enfants, malgré nos divergences, la même solidarité sans faille et sans réserve face à cette nouvelle barbarie. Il nous faut d'abord ne pas accepter. Ne pas accepter l'inhumanité parce que l'horreur nous submerge, que le nihilisme menace à nouveau, que le terrorisme sans frontière est devenu, pour certains, la règle. Il nous faut aussi ne pas dire "stupeur", ne pas dire "inimaginable". Cette horreur fut décrite, répétée, filmée, transformée en séries télévisées et en jeux vidéo pour les enfants du monde. Cette horreur a inspiré les adolescents. Elle a été donnée en modèle. A qui notre monde riche se donnait-il alors en spectacle? Le mardi 11septembre 2001on a déclaré la guerre à la démocratie. C'est bien aux valeurs de l'humanité que se sont attaqués les criminels. Ce n'est pas aux Américains que l'on s'en prend aujourd'hui mais bien à chacun d'entre nous, nous qui nous estimons démocrates, nous qui nous pensons des hommes libres. L'humanisme ne saurait être un pacifisme. Peut-être lui faudra-t-il encore, comme parfois dans l'histoire, assurer sa survie avec force".

Mais tout ce beau discours s'écroule face à la réalité des crimes de guerre inlassablement commis par les USA depuis 60 ans et devant la terreur systématique employée comme arme de guerre par les armées américaines et l'OTAN, qui font systématiquement des civils leurs cibles prioritaires. Des morts civils devenus des "dommages collatéraux" !

Face à la réalité que nous allons rappeler, la propagande de l'OTAN, les discours humanistes et vertueux des Bush et autres Kouchner s'effondrent comme une vulgaire tour du Manhattan Center par un matin de septembre !

A l'heure où "ça recommence", où l'on retrouve les bonnes vieilles sensation de préguerre, où dans quelques jours on va nous accepter à l'opinion publique occidentale de participer à des bombardements "réclamés par l'opinion publique internationale", et où les "dommages collatéraux" immédiats seront expédiés en quelques secondes par nos journaux, les désastres à long termes, ignorés, imputé à la fatalité, les crimes de guerre dissimulés ... il est urgent de rappeler qui sont les véritables terroristes, et avec quel indifférence inhumaine les puissances occidentales acceptent et cautionnent de la terreur avec une insondable et terrible inhumanité terrible.

Voici quelques exemples de l'"humanisme" occidental vanté par Kouchner et les siens ...

GUERRE DE COREE :

"Le 13 mai 1953, vingt bombardiers de l'US Air Force F-84 foncèrent en trois vagues successives sur la digue d'irrigation de Toksan, en Corée du Nord. D'une altitude de trois cents pieds, ils lancèrent leurs cargaisons d'explosifs sur les murs renforcés de la digue. La crue subite qui s'ensuivit nettoya les 40 kilomètres de vallée en aval. D'autres attaques similaires eurent lieu sur les digues de Chasan, Kuwonga, Kusong et Toksan ( ... ) qui fournissent 75% de l'eau utilisée pour la culture du riz en Corée du Nord. Ces actions, largement ignorées par la presse, les experts militaires et les commentateurs de l'information, au profit d'événements plus spectaculaires mais moins importants, ont constitué une des opérations aériennes les plus significatives de la guerre de Corée ( ... ) L'Occidental ne réalise guère l'atrocité que représente pour l'Asiatique la perte de ces produits de première nécessité: la famine et la mort lente. La disette de riz, fléau séculaire de l'Orient, est crainte davantage que la peste la plus mortelle. D'où les démonstrations de fureur, les violentes colères et les menaces ouvertes de représailles lorsque les bombes sont tombées sur cinq digues d'irrigation."

Ce texte n'a pas été rédigé par une plume pacifiste ou du camp communiste. Il s'agit d'une étude de l'US Air Force elle-même, publiée durant l'hiver 1953-54 dans la "Air Universities Quaterly Review". Cette jubilation devant l'accomplissement de ce qui constitue manifestement un crime de guerre, contraire aux conventions internationales, et indique que ce ne sont pas les impératifs moraux qui arrêtent l'armée américaine.

 ASSASSINATS TERRORISTES DE MASSE EN INDONESIE :

"Le gouvernement américain essaie de récupérer une histoire officielle de ses rapports avec l'Indonésie, qui prouve une responsabilité dans le massacre de milliers de communistes indonésiens dans les années soixante, et qui comprend un câble ordonnant des paiements aux escadrons de la mort appuyés par les militaires.

La CIA et les responsables du Département d'Etat s'étaient mis d'accord en mai dernier pour surseoir à la diffusion des textes récemment imprimés, qui faisaient partie de la collection ministérielle des "Relations extérieures des Etats-Unis". Mais, selon les responsables, ils ont déjà été malencontreusement distribués par le Bureau d'impression gouvernementale à des librairies dans le monde entier [...]

Le volume sur l'Indonésie contient des documents qui prouvent qu'il y a 35 ans, les autorités américaines ont fourni les noms de milliers de membres du Parti Communiste Indonésien à l'armée de Djakarta qui les pourchassait et les tuait. Les estimations du nombre d'assassinés vont de 100.000 à un million. " (Extrait de "International Herald Tribune", 30 juillet 2001)

 

GUERRE DU VIETNAM :

Les USA y ont envoyé plus de 500.000 GI’s et déversé sur place plusieurs fois le tonnage de bombes de la 2e guerre mondiale, l'"Agent orange", la dioxine répandue fait des ravages encore 30 ans après. La " Campagne Phoenix " de la CIA a liquidé sans forme de procès 70.000 suspects "VietCong" !

Ici aussi l'Armée yankee ne s'embarrassait pas de scrupules moraux : " Il apparaît que des actions contre des cibles de la population (comme telles) non seulement créeront une vague contre-productive de rejet à l'étranger et dans le pays, mais en outre augmenteront gravement le risque d'élargir le conflit à la Chine et à l'Union soviétique. Par contre, la destruction de digues et de barrages, si on la mène correctement, pourrait (peut-être après la prochaine Pause) apporter des résultats. Il faudrait l'étudier. Une telle destruction ne tue ou ne noie pas les gens. En inondant les rizières, elle entraîne après un certain temps une famine à grande échelle (plus d'un million?) à moins qu'on ne fournisse de la nourriture - ce que nous pourrions proposer de faire à la table de conférence."

Extraits d'une analyse rédigée par la CIA elle-même sur la stratégie dans la guerre du Viêt-nam mars 1966 (Citée dans "The Chomsky Reader", The United States and the World, p .270).

 

AGRESSION CONTRE LA LIBYE :

En 1986, après une explosion dans une discothèque allemande fréquentée par des soldats américains, l'aviation américaine bombarde Tripoli et Benghazi en Libye. Des centaines de civils dont des enfants, sont tués dans la nuit On apprendra plus tard que la Libye n'avait rien à voir avec l'attentat prétexte, ce que les services de renseignements américains ne pouvaient pas manquer de savoir..

 

GUERRE DU GOLFE :

Aperçu du massacre final perpétré par les armées occidentales à la fin de la guerre du Golfe :

Les 25 et 26 février, quelque 2 000 véhicules sont bombardés par les alliés sur la route menant de Koweït-City à Bassorah. Films et photos ne nous montreront que des carcasses métalliques. Pas de cadavres. Les descriptions seront brèves et sobres. Ne pas gâcher d'euphorie de la victoire ? Quelques témoignages, pourtant, font apparaître la phase finale de la guerre comme une épouvantable boucherie, violant les conventions internationales...

"Alors que nous roulions lentement entre les carcasses, nos véhicules pataugeaient dans de larges mares d'eau sanglante", témoigne un reporter.("Newsweek", 11 mars 1991. Mais ce détail est enfoui dans un article consacré à la "bravoure" des soldats US).

"Pour s'enfuir, ils avaient tout emmené, nous disaient les officiers saoudiens: ambulances, voitures privées, camionnettes de livraison, il y avait même là des voitures de police. J'ai demandé: "Mais comment pouvez-vous être sûrs que c'étaient des soldats?" Car cela pouvait tout aussi bien être des civils: ces civils irakiens qui vivaient au Koweït, ou des otages koweïtiens. Ils levaient seulement les épaules. C'est le genre de question auxquelles sans doute vous ne recevrez jamais de réponse." Voilà ce qu'a confié à un chercheur le reporter suédois Ingmari Froman (Stig Norhstedt, "The Gulf war news reporting as seen by some non-pool joumalists", communication au colloque dAmman).

"A en juger par les réverbères intacts et les carcasses tordues par la chaleur et entassées l'une sur l'autre, les alliés doivent avoir combiné des armes explosives essence-air et des bombes à fragmentation. ( ... ) "Cela doit avoir été ce qu'on peut imaginer de plus semblable à l'enfer", a dit le commandant Gareth Derrick, de la British Navy, un des premiers officiers alliés présents sur les lieux. Dans l'euphorie de la victoire, le Pentagone a passé sous silence le fait que des civils innocents ont été tués dans la nuit du 25 au 26 février. Mal à l'aise, la presse occidentale et la télévision ont également minimisé l'affaire. ( ... ) Bien des otages emmenés du Koweït les 21 et 22 février sont revenus depuis au pays, mais l'espoir que des autobus entiers d'otages toujours disparus aient été épargnés par les alliés, semble illusoire. Sur un kilomètre et demi seulement, j'ai compté plus d'une douzaine d'ambulances et d'autres véhicules marqués du signe du Croissant-Rouge. La convention de Genève de 1949 - sans parler des propres règlements du Pentagone - garantit à ces ambulances une protection absolue. Même si les Irakiens en retraite ont employé abusivement des véhicules médicaux, comme il est probable, les alliés avaient néanmoins l'obligation de distinguer les cibles et de choisir leurs armes en conséquence. " (Andrew V. Thitley, "New York Book Review", 30 Mai 1991).

"Les véhicules irakiens, dont certains arboraient des drapeaux blancs, ont subi un déluge de bombes anti- personnel." "C'était, comme tirer sur un poisson dans un tonneau", déclara un pilote américain. "Sur chaque pont, l'équipage du porte-avions rechargeait à un rythme forcené de nouvelles bombes pour un nouveau matraquages."(Knut Royce et Timothy Phelps, "One-sided carnage", "New York Newsday", 1er avril 1991).

Très discrète, la presse occidentale sur cette épouvantable boucherie. Elle a continué à parler de guerre "terrestre" pour désigner un simple "tir aux pipes" sans aucun risque pour l'aviation alliée. Des soldats irakiens décimés sans avoir même eu le temps de voir qui les frappait... Des dizaines de milliers de soldats abattus alors qu'ils étaient en train d'évacuer le Koweït, soit exactement ce qu'on leur demandait de faire depuis des mois! Mais quand George Bush déclara: "Les forces US n'attaqueront pas de soldats désarmés en retraite " (Cité dans "Le Monde", 28 février 1991). Aucun média ne le traita de menteur.

Quelles images nous montrait-on inlassablement à ce moment? Des prisonniers irakiens se rendant "en masse", recevant des rations de nourriture et baisant les pieds de leurs "libérateurs". Un peu plus loin, des centaines des soldats irakiens en train de se rendre avaient été abattus. Les images de guerre sont des images de propagande, soigneusement sélectionnées, voire mises en scène

D'autres soldats irakiens étaient enterrés vivants dans les sables du désert, sur une centaine de kilomètres de tranchées. On l'ignorera jusqu'aux révélations du New York Newsday, le 12 septembre 9 1. Même alors, les médias maintiendront une discrétion complice. Tout scandale n'étant pas bon à publier, la presse à sensation ignorera l'affaire. Dans la presse sérieuse, elle sera traitée loin des premières pages, en de brefs articles aux termes sobres: "l'armée américaine défend ses choix", "tactique moins meurtrière pour leurs troupes".

Dans son unique article sur le sujet, "Le Soir" (Bruxelles) consacrera 57 lignes aux justifications des militaires US et ... 4 lignes aux dénonciations du "New York Newsday". Aucun avis "dissident" ne sera cité. Le désamorçage maximum. Pas un mot sur le fait que l'opération était contraire aux "codes de conduite en période de guerre" du Pentagone lui-même, ni sur le fait qu'elle avait été cachée dans le rapport sur la guerre présenté par le Pentagone au Congrès et au Sénat.

Tirer "comme sur un poisson dans un tonneau" en direction de camionnettes, d'ambulances et d'autobus en fuite, enterrer vivants des milliers de soldats irakiens dans les sables du désert, sans parler du fait de priver les enfants irakiens de lait en poudre, de nourriture et de médicaments, tout cela méritait-il vraiment une avalanche de médailles et d'indécentes parades de victoire dans les rues de New York? Aucun média ne posa cette question.

"Ils se rendent... Tirez !", titrait "The Independent on Sunday" le 17 novembre 1991.

"A un moment donné, nous avons reçu l'ordre d'ouvrir le feu sur un groupe de soldats irakiens sans défense. lis avaient déjà jeté leurs armes, montré qu'ils se rendaient et venaient vers nous les deux bras en l'air. "Tirez!" commanda l'officier. D'abord, je ne pouvais enclencher le chargeur. Ils étaient misérables, et nous armés jusqu'aux dents. Mais l'ordre fut répété, et finalement j'ai tiré mon premier coup. Après le premier tir, libérateur, les autres sont sortis tout seuls de mon fusil. J'étais comme saoul. Finalement, je ne pouvais plus m'arrêter. Nous avons descendu des centaines, peut-être des milliers d'Irakiens."

Ce témoignage d'un soldat américain a été recueilli par Mike Ehrlich, collaborateur du "Military Counselling Network", une organisation d'aide pratique, médicale et psychologique aux soldats américains, établie en Allemagne. Il a été confirmé par d'autres sources. Ehrlich affirme que d'autres soldats US lui ont fait de semblables récits. "L'armée américaine interdit aux soldats d'ouvrir la bouche en ce qui concerne les faits de guerre, sous peine de graves sanctions. Ils ne peuvent rien dire, même à leur femme."

Le témoignage ci-dessus a été diffusé par conférence et communiqué de presse à Bruxelles, le 22 mars 91. Le Soir et Le Monde ont refusé d'y faire écho, de même que le reste de la grande presse francophone.

Combien de victimes lors de la guerre du Golfe?

Le nombre des victimes américaines est précis: 124. Par contre, on ne connaîtra sans doute jamais le nombre des victimes irakiennes, même approximativement. Le chiffre le plus souvent cité (100.000) est déduit du nombre de soldats irakiens présents au Koweït. Or, celui-ci reste incertain.

Pourtant, la Convention de Genève impose l'obligation humanitaire de communiquer le nombre de victimes (et aussi de leur donner une sépulture décente, selon leurs croyances ... ). Les Etats-Unis ont violé ces obligations. Pourtant, ces mêmes Etats-Unis réclament toujours, campagne de presse à l'appui, que le Viêt-nam leur communique de telles données. L'organisation humanitaire "Middle East Watch" affirme que ce silence occidental dans le Golfe est "délibéré: les alliés possédaient la technologie nécessaire pour estimer les pertes, et ils l'ont utilisée quand ils le souhaitaient".

 

GENOCIDE CONTRE LE PEUPLE IRAKIEN :

Les alliés ont mené une guerre à retardement. Leur but : le génocide du peuple irakien, un lent assassinat de tout un peuple commencé en 1991, jamais arrêté !

L'impact sur la population irakienne ne peut s'apprécier en considérant uniquement les dégâts encourus jusqu'au cessez-le-feu. Ecoutons le témoignage du docteur américain Louise Cainkar, visitant l'Irak en mai 1991 : "J'ai vu un hôpital rempli de tout jeunes enfants brûlés. Leurs petits corps sont brûlés de la tête aux pieds. Et ils n'ont aucun moyen de traiter ces bébés. Le traitement normal consiste à les immerger dans une sorte de bain et à les enduire d'une lotion. Ils n'ont rien de tout ceci. Les hôpitaux sont sans médicaments, sans équipement médical, sans eau. Comment des chirurgiens peuvent-ils réaliser une opération s'ils ne peuvent rien nettoyer? Ils ont peu ou pas d'électricité, ils n'ont pas de réfrigération pour conserver du sang, il y a de graves épidémies de choléras, de méningites, de typhus et d'hépatites. Les bombardements chirurgicaux ont été pratiqués de façon à ce que chaque Irakien en souffre. C'est pire que le bombardement au hasard. C'est comme de la neurochirurgie: ils ont enlevé le cerveau d'une nation entière. Ainsi, les fonctions que doit diriger le cerveau s'effondrent tout simplement. Ceci est une nouvelle sorte de guerre et il faut la considérer tout à fait différemment. Je l'appelle guerre biologique. Tous les décès ne sont pas encore survenus. Combien de gens continueront à mourir chaque jour? Vous savez qu'en détruisant l'infrastructure, vous répandez les maladies."

Aucun média occidental n'a expliqué cette stratégie américaine de "guerre biologique" ! Aucun n'a indiqué qu'une telle stratégie constituait un crime de guerre aux regards des conventions internationales.

"George Bush lui-même l'avait affirmé: les civils seraient épargnés tant que faire se peut à Bagdad. C'est d'ailleurs cette confiance qui m'a décidé à rester dans la ville, qui m'a convaincu que l'hôtel Rachid où nous résidions ne serait pas visé. ( ... ) En fait, dans les autres régions (que Bagdad) ils n'ont presque pas utilisé les bombes téléguidées. Les bombes intelligentes étaient trop chères pour être utilisées partout... A l'extérieur de la capitale, j'ai moi-même vu des dizaines de cratères béants dans des quartiers civils, à Samara par exemple où le complexe militaire avoisinant a bel et bien été manqué." ("Trop cher !",Peter Arnett, CNN, 7 septembre 1991)

Deux remarques. Encore une fois, on peut tout dire, à condition d'attendre qu'il soit trop tard. Pourquoi Arnett dit-il ceci seulement sept mois après la guerre? Deuxièmement, les bombes intelligentes étant "trop chères" pour être utilisées là où il n'y a pas d'Occidentaux, à quel montant peut-on évaluer la valeur d'un habitant de Bassorah, par exemple?

"Nous sommes en train de détruire une nation entière. C'est aussi simple et terrifiant que cela. C'est illégal et immoral", déclare Dennis Halliday, coordinateur humanitaire démissionnaire des Nations Unies pour l'Irak en juillet 1998. Les sanctions imposées par les "démocraties" occidentales ont causés à ce jour la mort directe de plus d'un million et demi de personnes, selon les chiffres mêmes des Nations-Unies. En octobre 1996, l'UNICEF avait établi que plus de 4500 enfants en dessous de 5 ans mourraient chaque mois de faim ou de maladie. Nos démocrates humanistes perpétuent jour après jour un génocide, dans l'indifférence totale.

4.500 enfants chaque mois depuis 10 ans, 120 fois les morts de Wall Street !!! Où est le terrorisme ?

Depuis 1991, le sud de l'Irak connaît une explosion de cancers,de leucémies, et de naissances monstrueuses, des bébés sans bras, ou sans tête.Que l'uranium appauvri soit le responsable direct fait peu de doute. Au lieu de venir au secours de la population dans cette catastrophe humanitaire qu'il a lui-même provoqué, l'Occident, qui a pourtant toujours le mot humanitaire à la bouche, impose au contraire un embargo implacable qui la prive notamment des secours médicaux indispensables.

L'éducation était des plus performantes avant 1990. Elle a été réduit à néant, la majorité des enfants ne fréquente plus l'école faute de moyen. Nous avons sciemment transformé en neuf ans un pays développé en pays du Tiers-monde. Que valent nos discours humanitaires sur l'aide au développement, sur le combat contre la misère ?

Le système d'égout et de purification des eaux a été partiellement détruit ou gravement endommagé par les bombardements. Maintenant nous empêchons de livrer du matériel pour les réparations, ou des produits qui permettrait de désinfecter les eaux, sous prétexte que ces produits pourraient être utilisés par l'armée. Il y aura-t-il un jour un tribunal international pour juger les crimes contre l'humanité de nos respectables démocraties?

Certains témoignages ont insupportables : "... Enfants couchés à deux ou plus sur une couverture crasseuse d'un lit d'hôpital, bébés agonisants sous les yeux de leur mère, l'unité de soins coronaires à l'hôpital universitaire de Bagdad avec deux de ses cinq moniteurs cardiaques cassés, l'odeur fétides des tuyauteries bouchées et cassées[...]. Cependant l'image qui hante le plus, c'est les larmes silencieuses des parents qui regardent leur enfant en train de mourir. Ils guettent désespérément chaque souffle, pendant que leur fille de 4 mois se bat avec la pneumonie. Ils tiennent la main molle de leur enfant vaincu par la gastro-entérite et la déshydratation. Pour eux, ces enfants ne sont pas des statistiques destinées à être évalués par d'important chefs d'état; ce sont des vies précieuses et irremplaçables.[...] Lorsque les sanctions seront finalement levées, on verra et entendra l'horreur complète d'une nation affamée, mal éduquée et, sauf miracle, cherchant à se venger. L'Histoire nous dira si les responsables devront rendre des comptes pour leurs crimes." (Susan Wareham, "Iraq sanctions: A Crime Against Humanity")

 

AGRESSION CONTRE LE SOUDAN

En août 1998, le Pentagone ordonne le bombardement d'une usine pharmaceutique d'un pays pauvre d'entre les pauvres, le Soudan. Cette usine fournissait une grande partie du pays en médicament. Combien des centaines de personnes sont mortes des suites directes de cet acte barbare? Qui s'en est soucié?

Et pourtant "tout le monde" (l'Occident en fait) l'a accepté avec la plus grande indifférence: Il a suffit que les USA prétendent que le Soudan soit impliqué dans l'attentat de Nairobi, que l'usine produirait en réalité des armes chimiques, on n'a pas eu besoin de la moindre preuve (Au passage, bombarder une usine d'armement chimique serait terriblement criminel, pour la pollution que cela devrait engendrer).

Depuis, les USA, traduits devant les tribunaux par le propriétaire de l'usine, se sont "excusés" !

 

AGRESSION CONTRE LA YOUGOSLAVIE :

Qu'est-ce qu'on sait de la saloperie immonde qu'a été le bombardement pendant 72 jours de la Yougoslavie, le marché de Nis frappé en plein jour par des bombes à fragmentation, les bombardements qui reprenaient 15 minutes après une première vague, au même endroit, pour être sûr que les équipes de secours soient touchées?

Comme en Irak, on utilise systématiquement les armes à uranium appauvri et on pratique volontairement des désastres écologiques !

Réagissant aux attaques contre New-York et Washington, "Balkans Infos" rappelle comment s'est déroulé "le bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN. Un crime qui n'a pas duré que quelques heures, mais 78 jours. Un crime commis aussi lâchement que celui des terroristes, par des exécutants hors d'atteinte, à 5.000 m d'altitude. Un crime qui, plus que quelques édifices symboliques, a détruit un pays tout entier, et qui a fait vivre, pendant près de trois mois, une population terrorisée dans le fracas des explosions et la misère des décombres Ce crime-là, on ne l'a pas dénoncé sur la terre entière. On n'a pas montré, dans une formidable spirale de surenchère médiatique destinée à exacerber la compassion et l'indignation du public, les images d'immeubles fracassés, de fuyards épouvantés, de ruines fumantes, d'usines broyées, de cadavres déchiquetés, de villages réduits en cendres. Si on l'avait fait, si on avait évoqué avec le même retentissement l'uranium appauvri ou les bombes à fragmentation, le monde aurait été sensibilisé hier aux souffrances de la Serbie (et aux milliers de ses victimes civiles) comme il l'est aujourd'hui à celles des USA, et il se serait rendu compte que l'Occident n'a rien à envier au Proche-Orient sur le terrain de la barbarie."

Après les attaques du 11 septembre contre les USA, on ne peut s'empêcher de penser aux réjouissances triomphalistes qui marquèrent l'anéantissement de la Serbie au terme d'une impitoyable " attack " qui produisit d'innombrables dommages " collatéraux ", qualifiés par d'éminents juristes de crimes de guerre.

Nous pensons à la pulvérisation des ponts séculaires jetés sur le beau Danube bleu, à l'explosion d'un autocar bourré de femmes et d'enfants mitraillés sur une petite route de campagne, à la destruction scientifiquement organisée de l'immeuble de la RTS, de routes, de voies de chemin de fer, d'aéroports, de raffineries, et même de de centrales électriques, coup d'éclat qui plongea les habitants de Belgrade dans une nuit infiniment noire et priva les hôpitaux d'électricité. Nous nous souvenons du missile qui d'une maternité fit un brasier et des pompiers - alter ego de leurs collègues de New York - qui, jour après jour, nuit après nuit, combattirent mille feux et cela pendant trois mois, du moins ceux qui ne disparurent pas. Nous n'avons surtout pas oublié un communiqué de l'Otan qui s'enorgueillissait de la mort de Serbes, militaires, faut-il croire.

Belgrade n'est pas New York, et pourtant la détresse humaine y fut et y est la même.

 

PITTSBURGH CE 11 SEPTEMBRE 2001 :

Nos humanistes font aussi la guerre à leur propres civils.

"L'avion écrasé à Pittsburgh pourrait avoir été détruit en vol", écrit "Reuters" (13 septembre 2001) : "Les enquêteurs fédéraux américains ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas écarter l'hypothèse que l'avion qui s'est écrasé mardi près de Pittsburgh ait été abattu. "Nous n'avons pas écarté cela", a déclaré un agent du FBI interrogé sur les témoignages rapportant que le Boeing 757 d'United Airlines détourné en vol pourrait avoir été détruit en vol par un avion de chasse américain. "Nous n'avons rien écarté pour l'instant."

Le département de la Défense avait démenti catégoriquement cette hypothèse le 11 septembre. "Certains pensent que l'avion pourrait avoir été détruit afin qu'il n'atteigne pas sa cible - peut-être Washington. Le vol 93 d'United Airlines s'est écrasé avec 45 personnes à bord mardi, à 128 km de Pittsburgh. Parti de Newark dans le New Jersey à destination de San Francisco, il avait été détourné au-dessus du nord-est de l'Ohio et se dirigeait vers le sud-est, dans la direction de Pittsburgh. Des responsables de la police de l'Ohio ont indiqué que des débris de l'avion avaient été retrouvés jusqu'à 13 km de la zone de l'impact, dans un quartier résidentiel. Des habitants de ce quartier ont déclaré aux médias locaux avoir vu un deuxième avion dans la zone et des débris en feu tombant du ciel."

AP précisait ce 16 septembre 2001 que "Des avions de chasse avaient été lancés pour intercepter les avions détournés" et ajoutait que "Les autorités miliaires américaines ont annoncé samedi que des avions de chasse avaient été lancés mardi matin à la poursuite des avions détournés qui se sont écrasés à New York, Washington et en Pennsylvanie."

 

LA GUERRE COMME SPECTACLE :

"La guerre filmée en direct: c'est aussi, évidemment, en raison des images que la planète entière a pu voir en direct ou légèrement en différé que l'attaque du 11septembre acquiert tout son poids... Cette volonté de donner à voir la guerre en direct, cette utilisation de la télévision à des fins de communication à l'échelle planétaire, reprend la tactique mise en œuvre pour la première fois par les Américains eux-mêmes lors de la guerre du Golfe", écrit Nadia Khouri-Dagher dans "Le Monde" de ce 13 septembre.

Les media occidentaux se sont fait les complices de cette médiatisation de l'horreur.

Ainsi, en 1991, dans la nuit de Bagdad bombardée, trois reporters-vedettes de CNN, installés en lieu sûr (l'hôtel Rachid), rivalisaient d'inconscience et de vulgarité: "Ils raillent la passivité des Irakiens; ils s'étonnent que depuis une heure trente, l'armée irakienne les laisse poursuivre ce commentaire en direct. Ils finissent en éclatant de rire, en s'extasiant sur l'esthétisme du feu d'artifice, en devisant sur la qualité du repas ... " (Cité dans "Le Soir", Bruxelles, 18 janvier 1991).

Ce sont ces media qui aujourd'hui font la morale au monde et dénoncent le "terrorisme" !

 

GUERRE BIOLOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE :

Qui donc utilise les armes biologiques? "La guerre biologique peut comprendre l'utilisation de bactéries, de virus et de toxines pour provoquer la maladie ou la mort chez les êtres humains, les animaux et les plantes." écrit le lieutenant Robert P. Kadlec de l'US Air Force, dans un document interne à la force aérienne. Ce document, intitulé "Armes biologiques pour mener la guerre économique", explique comment les armes biologiques peuvent affecter les économies des pays du Tiers-Monde visés: "Les pays moins développés, ou en voie de développement sont dans une position beaucoup plus précaire. Si la ressource visée est la récolte ou la source de nourriture principale, utiliser des armes biologiques peut gravement dévaster l'économie de cette nation et probablement avoir en conséquence un impact politique. L'Histoire montre le chaos et l'instabilité politique crée par des catastrophes naturelles telles que les famines et les épidémies. L'utilisation des armes biologiques en ce sens permettrait de mener des guerres de basse intensité avec un résultat stratégique." (source : International Action Center).

On sait que ces armes ont été utilisées contre Cuba.

 

ARMES GENETIQUES :

On ignore souvent l’intérêt particulier porté par le ministère américain de l’Energie au "Projet Génome Humain". Ce ministère supervise aussi l’arsenal d’armes nucléaires des Etats-Unis.

Selon les spécialistes, la thérapie génique peut servir à fabriquer des armes génétiques, utilisées sur des gênes qu’on ne trouve que dans certains groupes de population. Ces armes pourraient prendre la forme de gaz, mais aussi être diffusées via l’eau potable. C’est en 1970 que le "Military Review", périodique de l’armée américaine, a évoqué pour la première fois les armes ethniques.

En 98, le "London Times" annonçait le succès de la mise au point par Israël d’une "balle ethnique" spécifiquement génétique, qui ne toucherait que les Arabes. Un porte-parole de l’armée israélienne n’a ni confirmé ni infirmé l’info, mais a sèchement fait savoir que "nous avons pas mal de surprises en réserve et nous n’hésiterons pas à en faire usage si nous estimons que l’Etat d’Israël est fortement menacé." (http://projectcensored.org/c2001stories/16.html).

 

COURSE AUX ARMEMENTS ET SABOTAGE DES TRAITES DE DESARMEMENT :

"La conférence de l'ONU sur le désarmement, virtuellement désagrégée" écrit l'AFP, ce 13 septembre 2001 : "La conférence de l'ONU sur le désarmement s'est d'ores et déjà virtuellement désagrégée sous les coups de butoirs répétés d'intérêts contradictoires de ses Etats-membres, estime-t-on jeudi à la clôture de sa session annuelle.

Depuis trois ans, les représentants des 66 pays qui la composent sont contraints de "se tourner les pouces", selon l'expression de l'ambassadeur américain Robert T. Grey qui achève quatre ans de présence dans cette seule instance internationale dédiée au désarmement."

"Cette conférence a littéralement implosé après les assauts répétés de certains de ses membres contre un ordre du jour, peut-être généreux, mais sûrement trop ambitieux", a estimé pour sa part, un des spécialistes de cette instance, Jozef Goldblat, de l'institut des Nations unies pour le désarmement.

Les Etats-membres s'avèrent incapables de s'entendre sur leur programme de travail afin de négocier les questions fondamentales qu'ils ont inscrites à leur ordre du jour, parmi lesquelles la démilitarisation de l'espace, l'interdiction des matières fissiles entrant dans la confection de bombes nucléaires, le désarmement nucléaire.

"Le blocage tient de la volonté des Etats-Unis de relancer leurs projets de missiles anti-balistiques utilisant l'espace. Un tel projet, ont répété à l'envi Russes et Chinois, remettrait en cause le traité ABM de 1972 entre Washington et Moscou limitant les systèmes anti-missiles, et, par contre coup, relancerait la course aux armements".

Cette conférence, née de la Charte des Nations unies, a pourtant engrangé de "beaux succès", selon un diplomate, comme la Convention sur les armes chimiques en 1993, ou le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires en 1996, associé à la prorogation indéfinie du traité de non prolifération des armes nucléaires (TNP) adopté en 1995.

Aujourd'hui, l'une des conséquences les plus manifestes de cet écroulement est l'émergence de l'hyper-puissance américaine, de moins en moins soucieuse de se voir bridée par des instruments juridiques internationaux. L'insistance permanente de Washington à développer des armes anti-balistiques utilisant l'espace, ou encore son refus exprimé en août de s'associer à un futur traité d'interdiction des armes biologiques, sont perçus par nombre de diplomates comme des manifestations d'une désagrégation effective de la conférence de Genève.

Les divisions devraient réapparaître dès novembre à Genève, lors de la conférence de revue de la Convention de 1972 sur les armes biologiques, et en janvier prochain à l'ouverture de la session 2002 de la conférence sur le désarmement.

 

EXPLOITATION DES PEUPLES DU MONDE :

L'Occident, soit 20% de la population mondiale, consomme 80% des ressources de la planète. Si l'attaque contre New York à été qualifiée comme "inhumaine", comment pouvons-nous qualifier l'acte de laisser mourir 13 millions d'enfants par an ? Le 11 septembre 2001, selon la FAO, plus de 35.000 enfants sont morts de faim dans le monde, comme chaque jour de chaque année.

Cette sensibilité sélective caractérise l'Occident et les Américains en particulier. Enfants irakiens : affamés, par les Anglo-Américains. Enfants palestiniens : ghettoisés, par Israël.

Et que voudrait l'occident américanisé ? Qu'ils meurent en silence, en lui laissant le monde ?

Il y a déjà longtemps que la guerre est déclarée. Par Washington, par l'OTAN, par le monde occidental capitaliste. Nous sommes tous des soldats, depuis longtemps. Dérisoire de jouer aujourd'hui les vierges effarouchées.

Mais libre à nous en Europe de choisir notre camps. Celui de la barbarie américano-occidentale, à l'humanisme verbal et au terrorisme bien réel. Ou celui de la Cause des peuples, à commencer par le peuple européen colonisé par Washington depuis six décennies.

(Collecif media du PCN-NCP – 13 septembre 2001)

 Sources : PCN - NCP


9-2 Provinces Afghanes

L'Afghanistan est divisée en 32 provinces, ou velayat:

Ce message vous a été envoyé parce que vous faites parties de mes contacts ou parce que nous pensons que vous êtes intéressés.
Pour ne plus recevoir d'e-mail de notre part, il vous suffit de renvoyer ce message en intégralité et d'écrire "stop, merci" dans l'objet